III. LE PROJET DE LOI ET LA POSITION DE VOTRE COMMISSION

A. LE PROJET DE LOI

Adopté en conseil des ministres le 7 octobre dernier, le présent projet de loi s'inscrit, comme cela a été dit, dans le prolongement de la concertation menée à l'occasion du projet d'extension de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle qui a montré le souhait que le développement des infrastructures, nécessaire à la croissance du transport aérien, soit mis en oeuvre dans le cadre d'une politique de transparence et de concertation avec les riverains , notamment pour la lutte contre les nuisances sonores.

L'article premier du projet de loi propose de mettre en place une haute autorité en matière de nuisances sonores aéroportuaires , dont l'indépendance et l'impartialité seraient incontestables. Cette " Autorité de contrôle technique de l'environnement sonore aéroportuaire " serait composée de membres désignés par le président de l'Assemblée nationale et par le président du Sénat, et d'experts en matière de bruit ou d'aéronautique. L'indépendance des membres de cette institution serait garantie par une durée de mandat de six ans et par la mise à disposition d'un budget. Elle serait renforcée par des clauses de non renouvellement, d'absence de possibilité de révocation et d'incompatibilité du mandat avec certaines fonctions.

Cette autorité serait dotée d'un pouvoir d'élaboration de prescriptions techniques et d'un devoir d'information des riverains pour les principaux sites aéroportuaires, c'est-à-dire Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly , Nice, Marseille, Toulouse, Lyon-Satolas, Mulhouse, Bordeaux et Strasbourg.

Il lui appartiendrait de définir des prescriptions et d'homologuer les réseaux de mesure du bruit. Le devoir d'information serait mis en oeuvre par la diffusion très large des mesures de bruit enregistrées, la mise en oeuvre d'un plan de communication et la publication d'un rapport annuel. L'autorité aurait également une mission de conseil et d'avis, notamment lors de l'établissement des plans de gêne sonore et des plans d'exposition au bruit (article 4).

L'article 2 du projet de loi renforce le rôle des commissions consultatives de l'environnement en les dotant d'une instance permanente de travail, le comité permanent, et de moyens de fonctionnement.

Pour les principaux sites aéroportuaires, le texte propose de rendre de droit la création de cette commission et de lui confier un pouvoir de saisine de l'autorité indépendante pour contrôler le respect des engagements pris par les différentes parties intéressées à l'exploitation de l'aérodrome en vue d'assurer la maîtrise des nuisances sonores. En outre, le texte propose que les commissions consultatives d'aide aux riverains soient constituées en son sein.

L'article 3 du projet de loi restreint le trafic d'hélicoptères dans les zones à forte densité de population.

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