B. UNE APPROCHE PLUS RÉALISTE DES OBLIGATIONS FAITES AUX COMMUNES

La proposition de loi a supprimé le seuil de 5 000 habitants institué par la loi du 31 mai 1990.

Cependant, l'article 4 établit clairement l'obligation faite aux communes et à leurs groupements de concourir à la mise en oeuvre du schéma départemental par la réservation de terrains aménagés, en fonction des orientations fixées par le schéma départemental.

Toujours dans le but de rompre l'isolement des communes dans la mise en oeuvre des schémas, il généralise un cadre conventionnel impliquant tous les partenaires concernés -à savoir prioritairement l'Etat, la région, le département, les communes mais aussi les groupements de communes et les autres organismes publics- et précisant les modalités concrètes de la réalisation de l'aire, notamment sur le plan financier.

C. LA CRÉATION D'UN CADRE DE CONCERTATION ET DE MÉDIATION AU PLAN LOCAL

Lorsque des difficultés surviennent au plan local, les élus locaux déplorent, souvent à juste titre, l'absence d'interlocuteurs avec lesquels rechercher des solutions de manière pragmatique.

Pour ces motifs, le Sénat a considéré qu'il était nécessaire d'encourager des formules de concertation et de médiation au plan local.

Telle est la finalité de la commission consultative départementale ( article 5 de la proposition de loi) qui associe les différentes parties concernées, a pour mission d'examiner les problèmes rencontrés et peut désigner en son sein un médiateur.

D. UN ACCROISSEMENT DES POUVOIRS DU MAIRE POUR FAIRE CESSER LE STATIONNEMENT ILLICITE

A cette fin, l' article 6 de la proposition de loi insère dans le chapitre du code général des collectivités territoriales qui traite du pouvoir de police municipale la faculté reconnue au maire par la loi du 31 mai 1990 d'interdire le stationnement sur le reste du territoire communal dès lors qu'une aire d'accueil a été réalisée. Cette faculté est étendue aux maires des communes qui se sont groupées au sein d'un établissement public de coopération intercommunale pour réaliser cette aire d'accueil.

Afin de lever la difficulté spécifique posée aux communes lorsque le stationnement illégal se produit sur des terrains privés, l'article 6 de la proposition de loi renforce le dispositif destiné à faire cesser le stationnement irrégulier de caravanes, que celles-ci appartiennent ou non à des gens du voyage.

Il permet au maire d'engager une action auprès du président du tribunal de grande instance statuant en la forme des référés pour obtenir l'évacuation de caravanes qui stationneraient irrégulièrement sur un terrain privé et dont la présence serait de nature à porter atteinte à la salubrité , à la sécurité ou à la tranquillité publique.

Ce dispositif, apportant une ensemble de réponses cohérentes et équilibrées aux difficultés rencontrées par nombre de communes aurait donc pu servir de base à un dialogue constructif entre les deux assemblées du Parlement permettant d'aboutir rapidement à une réforme législative, si le Gouvernement avait choisi d'inscrire la proposition de loi à l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée nationale.

Telle n'a pas été sa démarche puisqu'il a préféré élaborer un nouveau projet de loi, ce qui a différé de deux ans l'adoption des modifications nécessaires du cadre législatif issu de la loi du 31 mai 1990.

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