II. PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR AGRÉGAT

A. L'ADMINISTRATION TERRITORIALE

Avec 30.084 agents (contre 28.869 en 2001) et 1,1 milliard d'euros de moyens de paiement (1,07 milliard en 23001), représente 11,7 % des moyens de paiement du ministère contre 11,9 % en 2002. L'action du ministère s'oriente vers deux axes :

• des mesures catégorielles en faveur des agents des préfectures

• la poursuite de la globalisation des crédits.
1. Dépenses de personnel

Au total, les dépenses de personnel des préfectures passent de 642,8 à 660 millions d'euros, soit une hausse de 2,7 %. Cependant, ces nombres sont minorés par l'absence de prise en compte des dépenses de personnel des 18 préfectures globalisées.

Les crédits du chapitre 31-11 « rémunérations principales » passeront en 2002 de 478,4 à 487,6 millions d'euros, en hausse de 1,9 %, alors même que quatre nouvelles préfectures font l'objet d'une globalisation, soit un transfert de 22,8 millions d'euros. La hausse des crédits s'explique donc : pour 17,4 millions d'euros par la mise en oeuvre du plan de créations d'emplois de contractuels (cette somme étant prélevée sur les moyens de fonctionnement des préfectures), pour 8,1 millions d'euros par la revalorisation du point de la fonction publique en 2000 et 2001, pour 1,6 million d'euros par l'effet en année pleine d'attributions de points d'indice en 2001, pour 2,3 millions d'euros par la hausse des traitements en 2002 et, pour le solde, par des mouvements de transformations d'emplois. 1,44 million d'euros sont consacrés à l'octroi de la nouvelle bonification indiciaire au corps préfectoral.

Les crédits du chapitre 31-12 (indemnités et allocations diverses de l'administration territoriale) évoluent fortement, passant de 80,95 à 91,4 millions d'euros. Cette hausse de 12,8 % recouvre plusieurs mouvements :

• l'effet des mesures générales de revalorisation des traitements de la fonction publique ;

• l'effet des mesures de transformation des emplois ;

• le transfert des crédits indemnitaires des quatre nouvelles préfectures globalisées (3,8 millions d'euros) ;

• une provision l'aménagement et la réduction du temps de travail, ainsi que des mesures indemnitaires, pour un total de 13,6 millions d'euros supplémentaires.
Ainsi, le ministère a décidé de réaliser un effort indemnitaire important en faveur des agents du cadre des préfectures pour leur permettre de rattraper le retard constaté avec ceux d'autres ministères. 9,3 millions sur les 13,6 millions d'euros y sont consacrés, auxquels s'ajoutent 200.000 euros pour le corps des transmissions, 150.000 euros pour les préfets hors cadre chargés d'une mission de service public, et 140.000 euros pour les agents des services techniques et du matériel.

Les crédits propres à l'administration territoriale du chapitre 31-98 (rémunérations et vacations des autres agents non titulaires, article 20 « préfectures ») diminuent de 30.000 euros, à 1,6 millions d'euros, en raison d'une part du transfert des crédits correspondant aux quatre nouvelles préfectures globalisées et d'autre part des conséquences sur ce chapitre des mesures de revalorisation des traitements.

Les cotisations sociales de l'administration territoriale (chapitre 33-90) s'élèvent à 3,1 millions d'euros pour celles du corps préfectoral (article 20) et à 52,7 millions d'euros pour celles du personnel des préfectures (article 30). Ces deux articles voient ainsi leurs crédits diminuer respectivement de 0,11 et de 2,16 millions d'euros, les besoins supplémentaires résultant des différents mouvements de structure des emplois étant inférieurs au transfert des cotisations sociales des agents des nouvelles préfectures globalisées (2,4 millions d'euros en moins).

De la même manière, les crédits de prestations sociales (chapitre 33-91) diminuent légèrement pour s'établir à 634.000 euros pour le corps préfectoral (article 20) et à 22,9 millions d'euros pour les personnels des préfectures (article 30). La prise en compte de la revalorisation de la base mensuelle des allocations familiales en 2001 ne compensant pas le transfert de crédits des nouvelles préfectures globalisées.

S'agissant des mouvements d'emplois, les 1.304 emplois nouveaux du projet de loi de finances pour 2002 recouvrent là aussi plusieurs mouvements :
• Suppression de 100 emplois d'agents administratifs de 2 ème classe ;

• Création de 100 emplois dits « ciblés » (attachés de préfecture, adjoints administratifs, etc), et de 47 emplois d'ouvrier professionnel destinés en réalité aux secrétariats généraux pour l'administration de la police ;

• Création de 1.229 emplois contractuels en application de la loi du 12 avril 2000 ;

• Régularisation de 28 emplois de contractuels ;

• Transformation de 65 emplois techniques en 43 emplois de préfecture et 22 emplois d'administration centrale ;

• Transformation de 22 emplois de préfecture en 22 emplois d'informatique dont 20 pour l'administration centrale ;

• Transformation de 18 ouvriers d'État en 18 ouvriers professionnels destinés à la police.
Au total, il convient de relativiser fortement les 1.304 créations d'emplois affichées par le ministère. 1.257 correspondent en réalité à la régularisation de contractuels. Les 47 emplois créés restants iront aux services de police. Parallèlement, par le jeu des transformations d'emplois, 18 emplois iront aux services de police, et 42 à l'administration centrale, soit 60 emplois perdus pour l'administration territoriale. Quant aux 100 emplois « ciblés » créés, ils ne sont que la contrepartie de la suppression d'autant d'emplois d'agents administratifs. L'administration territoriale bénéficiera donc en réalité de 60 emplois de moins qu'en 2001 pour l'exercice de ses missions.

2. Dépenses de fonctionnement des préfectures

L'article 10 du chapitre 37-10 regroupe les moyens de fonctionnement et d'entretien des préfectures 4( * ) . Ses crédits diminuent de 28,4 millions d'euros pour s'établir à 181,08 millions d'euros. Cette réduction correspond à un triple mouvement :

• une amputation, comme les années précédentes, de 2,13 millions d'euros sur les crédits de fonctionnement des préfectures non globalisées 5( * ) ;

• un transfert de 8,8 millions d'euros correspondant aux moyens de fonctionnement des quatre nouvelles préfectures globalisées ;

• un transfert de 17,4 millions d'euros sur le chapitre 31-10 pour la financer la création des emplois de contractuels.
3. Crédits des préfectures globalisées

Entamée en 2000, la globalisation des moyens des préfectures vise à permettre aux préfets un meilleur emploi des crédits. Ils disposent ainsi d'une enveloppe globale et fongible incluant leurs crédits de fonctionnement et de personnel.

En 2000, quatre préfectures étaient concernées : celles du Doubs, du Finistère, de l'Isère et de Seine-Maritime. En 2001, s'y sont adjointes celles du Territoire de Belfort, de l'Eure, de la Charente-Maritime, de l'Eure et Loir, du Maine et Loir, du Haut-Rhin, de la Somme, du Var, des Vosges et de la Seine-Saint-Denis. En 2002, les rejoignent les préfectures du Calvados, de la Haute-Vienne, de l'Yonne et de l'Oise. En pratique, les crédits des quatre premières et des préfectures du Territoire de Belfort, de l'Eure, du Calvados, de la Haute-Vienne et de l'Yonne sont inscrits au chapitre 37-20 tandis que les crédits des autres le sont au chapitre 37-21.

Les transferts pour 2002 portent sur 38,4 millions d'euros pour le fonctionnement et le personnel - dont 12,33 millions pour la préfecture de l'Oise, 11,47 millions d'euros pour celle du Calvados, 8,36 millions pour celle de la Haute-Vienne et 6,7 millions pour celle de l'Yonne - auxquels s'ajoutent 265.000 euros de mesures nouvelles au titre du programme régional d'équipement pour ces quatre préfectures.

Parallèlement à ces transferts, les préfectures déjà globalisées voient leurs moyens de fonctionnement progresser de 0,3 % comme convenu dans le contrat pluriannuel conclu entre le ministère des finances et le ministère de l'intérieur. Enfin, leurs crédits augmentent pour prendre en compte l'effet des décisions en matière de rémunération du personnel. Au total, leurs crédits augmentent ainsi de 4,54 millions d'euros, soit une progression d'environ 3 % hors transferts.

4. Dépenses d'informatique

Les crédits inscrits aux articles 21 (informatique de l'administration territoriale) du chapitre 34-82 diminuent de 1,42 million d'euros à 27,75 millions d'euros (baisse de 4,9 %), et ceux de l'article 23 (autocommutateurs de l'administration territoriale) restent stables à 3,05 millions d'euros 6( * ) . S'agissant de l'article 21, 7,29 millions d'euros d'économies sont réalisées tandis que 5,86 millions supplémentaires sont ouverts pour le développement de projets nouveaux et l'extension d'applications existantes. La priorité donnée à l'informatique de l'administration territoriale n'apparaît donc pas avec évidence à la lecture des seuls documents budgétaires.

Évolution des crédits d'informatique de l'administration territoriale
(articles 21 et 23 du chapitre 34-82)

(en millions de francs)

 

LFI 2000

LFI 2001

PLF 2002

Évolution 2000 2002/

Informatique

29,97

29,17

27,75

- 7,4 %

Autocommutateurs

4,15

3,05

3,05

- 26,5 %

Total

34,12

32,22

30,8

- 9,7 %

Cependant, cette évolution doit être nuancée :

• par une inscription différente de ces crédits au programme d'emploi des crédits 2001 : respectivement 33,49 et 3,81 millions d'euros ;

• par l'existence au sein des crédits du chapitre 37-10 d'une part de moyens destinés à l'informatique.
5. Dépenses immobilières

Le patrimoine immobilier préfectoral représente 2,5 millions de m² répartis sur 600 implantations.

Les crédits de paiement inscrits au titre V en faveur de l'équipement immobilier de l'administration préfectorale (article 51 du chapitre 57-40) diminueront en 2002 de 4,25 millions d'euros pour s'établir à 26,94 millions d'euros (- 13,6 % qui succède à une hausse de 4,4 % en 2001), tandis que les autorisations de programme passeront 40,04 à 37,84 millions d'euros (- 5,5 % après + 7,6 % en 2001).

Ces crédits se divisent entre, d'une part, le programme régional d'équipement (PRE) qui a vocation à financer des opérations de moins de 100.000 euros pouvant être conduites dans l'année, et d'autre part les grosses opérations. Devraient à ce titre, par exemple, être lancées en 2002 l'extension de la préfecture de l'Hérault, l'extension de la sous-préfecture de Narbonne, la restructuration des services d'accueil des préfectures d'Ille-et-Vilaine et de Martinique et de la sous-préfecture de Saint-Denis. En tout, 19.000 m² devraient être mis en chantier et 7.660 livrés en 2002 (15.230 m² ont été mis en chantier et 5.190 livrés en 2001).

Il convient de noter l'écart entre les montants indiqués dans le bleu s'agissant des crédits immobiliers des préfectures et le contenu de la réponse au questionnaire de votre rapporteur spécial. Dans celle-ci, le ministère indique ainsi que les investissements immobiliers de l'administration territoriale devraient s'élever à 38,11 millions d'euros :

• 6,4 millions d'euros pour le PRE

• 12,2 millions d'euros pour les grands projets immobiliers comme la première tranche de travaux pour le relogement de la préfecture de région du Nord

• 700.000 euros pour la création / restructuration de salles opérationnelles dans les préfectures ;

• 18,8 millions d'euros pour la maintenance lourde et « l'adaptation du parc immobilier aux missions ».
De même, on peut se demander comment les surfaces mises en chantier et les surfaces livrées peuvent augmenter en 2002 par rapport à 2001 avec moins d'AP et de CP.

B. LA SÉCURITÉ CIVILE

La sécurité civile voit ses moyens progresser de 1,82 % à 249,15 millions d'euros. Les moyens supplémentaires (soit les 4,46 millions de mesures nouvelles, auxquels s'ajoutent des économies) sont utilisés pour 2,5 millions d'euros en faveur de la BSPP, pour 1,2 million d'euros en faveur de l'équipement en aéronefs, pour un million d'euros en faveur des moyens de fonctionnement, pour 700.000 euros en faveur des moyens informatiques et de transmission, et pour 300.000 euros en faveur de l'Institut d'études de la sécurité civile. La priorité du ministère en 2002 en matière de sécurité civile est donc le lancement de la modernisation de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

1. Dépenses de personnel

Elles représentent 82,55 millions d'euros, soit le tiers des crédits de la sécurité civile. Celle-ci disposera de 1.950 emplois budgétaires, soit un de moins qu'en 2001. 1.490 sont des militaires et 460 des agents civils. Il existe cependant toujours un décalage avec les emplois réels : par exemple en 2000 on comptait 457 emplois budgétaires pour 441 emplois réels, et en 2001 461 emplois budgétaires pour 438 emplois réels.

Les emplois réels de l'agrégat s'élèvent quant à eux à 2.430 en partie en raison de l'existence de 372 emplois mis à disposition : 259 policiers, 48 sapeurs-pompiers territoriaux, 2 fonctionnaires territoriaux, 47 militaires de la BSPP, deux agents d'EDF et 14 agents des préfectures.

Sur l'effectif réel de 2.430, 1.489 sont des militaires, 532 des fonctionnaires civils et 409 des contractuels.

Il convient de préciser que la direction de la défense et de la sécurité civile emploie 452 techniciens, dont 222 contractuels, 64 fonctionnaires, 165 ouvriers d'État et un agent de l'EDF mis à disposition. Quant au personnel navigant, il comprend 176 pilotes, 82 mécaniciens sauveteurs secouristes et 3 mécaniciens navigants avion.

Si les agents de la BSPP ne relèvent pas « budgétairement parlant » du ministère de l'intérieur, il est intéressant de noter que sur les 7.307 agents servant à la BSPP, 467 sont en réalité mis à disposition de ministères ou d'organismes 7( * ) pour assurer à leur demande leur sécurité incendie, ces mises à disposition faisant l'objet de remboursements dans le cadre de conventions.

Les crédits inscrits au chapitre 31-30 (rémunérations principales) passeront en 2002 de 35,2 à 28,4 millions d'euros en raison du transfert au nouvel article 94 « personnels techniques de la sécurité civile » du chapitre 31-01 « administration centrale et services techniques communs - rémunérations principales » de 7,9 millions d'euros. Au total, les crédits de rémunérations principales augmentent ainsi de 3,1 % alors même que l'agrégat ne bénéficie d'aucune création d'emplois. La hausse nette des crédits se justifie, outre les conséquences des différentes mesures de revalorisation de la valeur du point, par la transformation d'emplois de contractuels non navigants en 27 techniciens de maintenance contractuels, et par le repyramidage de 23 emplois d'ouvriers d'État.

En matière indemnitaire, les crédits du chapitre 31-31 (défense et sécurité civiles - indemnités et allocations diverses) et du nouvel article 94 du chapitre 31-02 (administration centrale et services techniques communs - indemnités et allocations diverses) connaissent une augmentation importante, passant au total de 15,02 à 16,25 millions d'euros (+ 8,2 %), s'établissant respectivement à 15,67 et 0,58 millions d'euros. Il s'agit pour 1,07 million d'euros de diverses mesures catégorielles : 305.000 euros au titre de la dernière tranche de revalorisation du système indemnitaire des pilotes d'hélicoptères ; 760.000 euros pour la première tranche de revalorisation du régime indemnitaire des démineurs.

Les salaires et accessoires de salaires des personnels ouvriers (article 10 du chapitre 31-95) diminueront 50.000 euros à 4,74 millions d'euros.

Parallèlement, les crédits de rémunération et vacations des autres agents non titulaires (article 50 du chapitre 31-98) disparaissent quasiment puisqu'il ne reste plus que 1.200 euros contre 390.000 euros en 2001 en raison de la création de postes d'agents contractuels.

Les crédits inscrits au titre de la part des cotisations sociales relevant de l'État (chapitre 33-90) s'établissent à 25 millions d'euros ainsi répartis :

• 23,39 millions d'euros (au lieu de 23,36) pour les personnels techniques (article 74) ;

• 1,46 million d'euros (au lieu de 1,45) pour les personnels militaires (article 75) ;

• 167.000 (inchangé) pour les personnels de nettoyage (article 76).
Les dépenses de prestations sociales en faveur des personnels techniques de la sécurité civile (article 74 du chapitre 33-91) progressent de 13.000 euros à 155.000 euros. L'article 75 relatif aux prestations sociales versées aux personnels militaires, créé en 2001, est, pour la première fois, doté de crédits, à hauteur de 10.000 euros. Il s'agit, pour l'un comme l'autre, de tenir compte des mouvements sur la structure des emplois et de la revalorisation en 2001 de la base mensuelle des allocations familiales.

2. Dépenses de fonctionnement

Le chapitre 34-31 regroupe l'ensemble des moyens de fonctionnement de la défense et de la sécurité civiles. Il voit ses moyens augmenter de près d'un million d'euros, soit une hausse de 3,1 % les portant à 31,8 millions d'euros. Ces moyens supplémentaires sont affectés pour 435.000 euros aux formations militaires et pour 535.000 euros aux autres services opérationnels. Ils serviront à l'acquisition de matériels destinés au service du déminage, aux unités d'intervention, de la sécurité civile ainsi qu'au financement d'une première tranche de formation des pilotes d'hélicoptères, en raison de l'arrivée des nouveaux appareils EC 145.

Moyens de fonctionnement de la sécurité civile (chapitre 34-31)

(en millions d'euros)

 

LFI 2000

LFI 2001

PLF 2002

Services centraux, soutien logistique et dépenses communes (art. 10)

14,51

7,62

7,62

Formations militaires (art. 20)

8,38

8,54

8,97

Autres services opérationnels (art. 30)

7,85

14,68

15,21

Total

30,74

30,84

31,8

Ces moyens de fonctionnement servent ainsi pour environ 10 % aux déplacements, pour un peu moins au parc et à la maintenance automobile, pour 17 % au carburant des véhicules, pour 13 % aux moyens opérationnels et pour la moitié au fonctionnement général.

L'article 30 du chapitre 37-50 (Instituts d'études et autres organismes) regroupe les crédits affectés à l'institut national d'études de la sécurité civile (INESC). Ceux-ci voient leur montant progresser de 305.000 euros (après une hausse de 920.000 euros en 2001) passant de 3,18 à 3,49 millions d'euros. L'établissement possède un budget total de plus de 8,9 millions d'euros, alimenté outre la subvention de l'État, par les fonds de concours, une participation du Centre national de la fonction publique territoriale, les ventes de modules de formation, des prestations de services et des recettes diverses. Les recettes propres dépassent désormais les recettes tirées du budget de l'État. L'Institut connaît un fort développement en raison de la professionnalisation croissante des services d'incendie et de secours.

3. Dépenses d'informatique

Les crédits inscrits aux articles 41 (informatique), 42 (transmissions) et 43 (autocommutateurs) du chapitre 34-82 (dépenses d'informatique et de télématique) augmentent de 690.000 euros (de 0,47 à 1,15 million d'euros), soit une hausse de près de 150 %. Elle permettra de faire davantage coïncider les besoins, tels que le programme d'emploi des crédits les exposent, et les ressources, et de financer des projets nouveaux.

Les crédits de paiement de l'article 44 du chapitre 57-60 (dépenses d'équipement pour l'informatique, la télématique et les transmissions) diminuent à l'inverse de 257.000 euros, s'établissant à 152.000 euros. Quant aux autorisations de programme, elles restent stables à 457.000 euros.

4. Pompiers

a) Sapeurs-pompiers de Paris

Les dotations en faveur de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) augmenteront en 2002 de 2,5 millions d'euros, inscrits à l'article 30 du chapitre 36-51 (participation de l'État aux dépenses des services de police et d'incendie de la Ville de Paris). Au total, les crédits de la BSPP en provenance de l'État se monteront à 58,7 millions d'euros, soit une hausse de 4,45 % qui recouvre la fin du plan de professionnalisation de la brigade et la première tranche d'un plan exceptionnel en faveur des pompiers de Paris (1,8 million d'euros). Prévu sur six ans, ce plan, qui fait suite à une mission de l'inspection générale de l'administration, est destiné à permettre à la BSPP de prendre en charge la hausse constante de son activité. Il se traduira par une augmentation de 73,1 millions d'euros et la création de 750 emplois de militaires dont 480 pour le secours aux victimes et au soutien logistique.

b) Services de secours et de sécurité de la préfecture de police de Paris

Les crédits de l'article 60 du chapitre 36-51 diminuent très légèrement pour s'établir à 1,7 million d'euros. Ils représentent la participation de l'État aux dépenses de secours et de sécurité de la préfecture de police de Paris. Il s'agit du service interdépartemental de la protection civile et du service technique d'inspection des installations classées. L'État finance ces services à hauteur de 40 %, la ville de Paris prenant en charge le solde.

c) Subventions aux SDIS

Le chapitre 41-31 (subventions pour les dépenses des services d'incendie et de secours) reste doté de 2,28 millions d'euros.

Les crédits de cet article ont deux objectifs principaux : d'une part, contribuer au financement de la campagne estivale contre les feux de forêt, et d'autre part soutenir l'action des associations de défense et de sécurité civiles au profit d'opérations d'intérêt général (oeuvre des pupilles orphelins des sapeurs-pompiers, fédération nationale de protection civile, etc.). Les opérations relatives à l'évacuation des munitions anciennes de Vimy, mais aussi l'intensité des feux de forêt à l'été 2001, expliquent pourquoi ce budget devrait faire l'objet d'une attention particulière dans le cadre du collectif budgétaire de décembre 2001.

5. Aides aux victimes

a) Secours d'extrême urgence

Le chapitre 46-91 décrit les moyens affectés aux secours d'extrême urgence aux victimes de calamités publiques. Il est doté de manière un peu « symbolique » de 160.000 euros, étant entendu que ce chapitre est abondé en provenance des charges communes en cas de crise.

Ce chapitre a été sollicité lors d'inondations (340.000 euros pour la Somme), mais aussi lors de l'évacuation des populations de Vimy (2,44 millions d'euros) et après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse (3,35 millions d'euros). Il bénéficie, outre les crédits budgétaires, de crédits ouverts sur fonds de concours, ce dernier étant abondé par les contributions publiques ou privées.

b) Indemnités aux victimes d'accidents

Le projet de loi de finances pour 2001 maintient la dotation du chapitre 46-92 « pensions, prestations rattachées et indemnités aux victimes d'accidents (sapeurs-pompiers et anciens agents de la défense passive) » à son niveau de 2001 et de 2000, soit 9,95 millions d'euros. Il s'agit de financer ainsi le régime d'indemnisation spécifique aux sapeurs-pompiers volontaires, qui verse des pensions d'invalidité et de réversion, des allocations et des rentes d'invalidité, des rentes de réversion et des pensions forfaitaires d'orphelins. En décembre 2000, le régime gérait déjà 1.890 dossiers.

6. Dépenses immobilières

L'article 41 « sécurité civile » du chapitre 57-40 « équipement immobilier du ministère de l'intérieur » voit sa dotation en crédits de paiement diminuer par rapport à 2001 de 1,68 million d'euros à 3,05 millions d'euros (- 35,6 %). Les autorisations de programme demeurent à leur niveau de 2001, soit 4,57 millions d'euros.

Le ministère envisage pour 2002 de reprendre les objectifs déjà définis pour 2001 : moderniser et mettre aux normes trois sites de déminage, préparer les hangars à l'arrivée des hélicoptères EC 145, et revoir les équipements d'hébergement des unités d'intervention de la sécurité civile suite à la professionnalisation.

7. Dépenses de matériels

Les dépenses d'équipement de la sécurité civile sont détaillées dans deux lignes budgétaires 8( * ) figurant au chapitre 57-50 « équipement matériel du ministère de l'intérieur ».

2002 verra la poursuite du programme d'achat d'hélicoptères EC 145 9( * ) . Ainsi, sur les 32 commandés, 15 devraient avoir été livrés à la fin de l'année. L'article 43 « acquisition et modernisation du groupement des moyens aériens de la sécurité civile » prévoit ainsi 20,27 millions d'euros de crédits de paiement pour financer cette acquisition, contre 19 millions d'euros en 2001.

L'article 44 qui concerne quant à lui la maintenance des aéronefs verra ses crédits de paiement diminuer de 1,22 million d'euros à 33,84 millions d'euros, et ses autorisations de programme rester constantes à 38,11 millions d'euros. Par ailleurs, les marchés de maintenance ont été modifiés en octobre 2001.

C. LA POLICE NATIONALE

Le budget de la police nationale proposé pour 2002 s'élève 5,04 milliards d'euros, contre 4,87 milliards d'euros en 2001, soit une progression de 3,42 %, contre une progression de 1,86 % en 2001 10( * ) .

Le gouvernement insiste tout particulièrement sur cette progression, comparable au « plan Joxe de 1985 » d'après la note de présentation du budget, « sans équivalent depuis le budget 1983 » d'après l'intervention du ministre devant votre commission. L'objectif de 2002 est la mise en oeuvre de la troisième étape de la police de proximité, avec 230 nouvelles circonscriptions de police. Comme l'indique la note de présentation du budget : « les nouveaux moyens affectés à la police nationale - emplois supplémentaires, mesures indemnitaires et catégorielles en faveur de ses personnels, abondement des crédits de fonctionnement - contribueront fortement à la réussite de ce projet novateur et ambitieux ».

Les principales mesures supplémentaires sont : la prise en compte des mesures générales en matière de rémunération de la fonction publique (75 millions d'euros) ; la création de 3.000 nouveaux emplois de policiers (61 millions d'euros) ; des mesures catégorielles (54 millions d'euros) ; la hausse des moyens de fonctionnement de la police (22,9 millions d'euros).

Comme l'agrégat police n'augmente que 167 millions d'euros alors que ces mesures nouvelles coûtent près de 213 millions d'euros, cela signifie que des économies ont été faites par ailleurs. Il s'agit pour près de 16 millions d'euros de l'ajustement des crédits de rémunération « pour tenir compte de la situation réelle des agents ». Ce mouvement illustre ce à quoi mène la pratique des emplois en surnombre : ces derniers sont rémunérés sur le budget propre du ministère, et donc en partie par les économies réalisées d'une part sur le volant frictionnel lié au décalage de temps entre l'ouverture d'un concours et le pourvoi effectif du poste, d'autre part aux marges de manoeuvre dégagées par le calcul d'une dotation budgétaire pour les adjoints de sécurité basé sur 20.000 ADS alors qu'il n'y en a jamais plus de 16.000 en poste en même temps. Les autre sources d'économies viennent de diverses transformations d'emplois (3 millions d'euros), mais surtout de la diminution de 32 millions d'euros des crédits du titre V alloués à la police nationale.

1. Dépenses de personnel

Hors adjoints de sécurité, la police sera doté en 2001 de 132.104 emplois budgétaires, contre 128.439 en 2001, soit 3.665 emplois en plus.

Cette hausse recouvre la création de 1.700 emplois de gardiens de la paix, la régularisation de 1.000 gardiens de la paix recrutés en surnombre en 2001, la création de 243 emplois administratifs et techniques, et la création de 754 emplois d'agents contractuels (qui ne correspondent pas à des créations nettes mais à la régularisation de situations administratives depuis la loi du 12 avril 2000). Parallèlement, le ministère supprime 10 emplois d'ouvriers d'État, en transfère 18 autres aux secrétariats généraux pour l'administration de la police, en transfère trois (deux au secrétariat général du gouvernement et un à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) pour remplacer des mises à disposition. Enfin, il réalise diverses transformations d'emplois : deux emplois d'agent administratif deviennent un emploi d'infirmière, 10 ouvriers d'Etat deviennent 8 contrôleurs des transmissions et deux ingénieurs.

A ces 132.104 emplois viennent s'ajouter 20.000 adjoints de sécurité. Il convient de relativiser l'effectif budgétaire en notant qu'il n'a jamais été possible de dépasser les 16.000 ADS.

a) Rémunérations principales

Les crédits inscrits aux différents articles de rémunérations principales, hors indemnités, de la police nationale augmentent de près de 100 millions d'euros.

Évolution des crédits de rémunérations principales de la police nationale

(en millions d'euros)

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Police nationale (31-41)*

2.687,38

2.787

+ 3,71 %

Services techniques (31-95, art. 20)

29,95

29,63

- 1,07 %

Services actifs, ouvriers cuisiniers (31-95, art. 30)

7

7,2

+ 2,86 %

Autres agents non titulaires (31-98)

4,77

4,94

+ 3,56 %

dont police nationale (art. 30)

3,76

3,91

+ 4 %

SCTIP (art. 40)

1,01

1,03

+ 2 %

Personnels administratifs et techniques des services techniques de la police nationale (art. 95 du 31-01)*

9,34

9,56

+ 2,36 %

Total

2.738,44

2.838,33

+ 3,65 %

* Transfert de l'article 40 du chapitre 31-41 vers le nouvel article 95 du chapitre 31-01 afin de regrouper dans un même chapitre les rémunérations principales de l'ensemble des personnels administratifs et techniques des services techniques.

Outre les conséquences des différents mouvements intervenus sur les emplois, cette progression résulte des mesures générales en matière de rémunération dans la fonction publique, qu'il s'agisse des hausses intervenues pour 2000 et 2001 (50,4 millions d'euros) ou de la provision pour 2002 (13 millions d'euros).

b) Indemnités

Les crédits indemnitaires inscrits au chapitre 31-42 progressent de 73,5 millions d'euros, malgré le transfert vers le nouvel article 95 du chapitre 31-02 des crédits indemnitaires des personnels administratifs et techniques affectés dans les services techniques. La hausse totale est donc de 75,1 millions d'euros, soit 8,53 % de plus qu'en 2001.

Évolution des crédits indemnitaires de la police nationale

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Personnels actifs (article 10 du 31-42)

839,9

908,2

+ 8,13 %

SCTIP (article 20 du 31-42)

6,69

6,7

+ 0,15 %

Personnels administratifs affectés dans les services actifs (article 30 du 31-42)

31,9

39,22

+ 23 %

Personnels administratifs et techniques des services techniques de la police nationale (nouvel article 95 du chapitre 31-02)*

2,2

1,7

- 22,7 %

Total

880,69

955,82

+ 8,53 %

* Transfert de l'article 40 du chapitre 31-42 vers le nouvel article 95 du chapitre 31-02 afin de regrouper dans un même chapitre les crédits indemnitaires de l'ensemble des personnels administratifs et techniques des services techniques.

La hausse des crédits s'explique de trois manières. Tout d'abord, elle résulte des mesures générales décidées pour la fonction publique au titre de 2000 et 2001 (9,4 millions d'euros) et en prévision de 2002 (2,65 millions d'euros). Ensuite, elle suit l'évolution du nombre comme de la structure des emplois. Enfin, elle intègre des mesures catégorielles importantes, pour 54 millions d'euros : provision en vue de l'aménagement et de la réduction du temps de travail (42,38 millions d'euros), poursuite de la réforme indemnitaire des gardiens de la paix (8,4 millions d'euros), revalorisation des indemnités des personnels techniques (3,55 millions d'euros), poursuite de la réforme indemnitaire des commissaires (1,04 million d'euros), revalorisation des indemnités de la police technique et scientifique (410.000 euros) et attribution de la qualification d'officier de police judiciaire 16 à 1.000 agents supplémentaires (152.000 euros).

c) Adjoints de sécurité

Les crédits de rémunération des 20.000 adjoints de sécurité, qui ne sont pas des emplois budgétaires, s'élèveront en 2002 à 59,8 millions d'euros, contre 65 millions d'euros en 2001 (article 10 du chapitre 31-96 « dépenses de personnels pour les emplois de proximité »). Cette mesure se justifie selon le bleu par un « ajustement à la situation réelle des agents », c'est à dire la différence entre la rémunération des 20.000 ADS théoriques et la réalité des 16.000 ADS recrutés et rémunérés. Cet ensemble ne représente que 20 % du coût total des ADS, le solde figurant au budget de l'emploi.

d) Cotisations sociales

Les articles 71 (police nationale), 72 (personnels techniques de la police nationale), 73 (service national) et 77 (SCTIP) du chapitre 33-90 « part de l'État dans les cotisations sociales) augmentent de près de 3 millions d'euros. On peut s'interroger sur l'existence de 2 millions d'euros de cotisations sociales pour appelés du service national alors que ces derniers auront disparu des rangs de la police.

Évolution des crédits de cotisations sociales de la police nationale (chapitre 33-90)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Police nationale (art. 71)

260,26

263,2

+ 1,13 %

Personnels techniques de la police nationale (art. 72)

4,01

4,02

+ 2,44 %

Service national (art. 73)

1,99

1,99

-

SCTIP (art. 77)

0,41

0,41

-

Total

266,67

269,62

+ 1,11 %

e) Prestations sociales

Les crédits inscrits aux articles 71 (police nationale), 72 (personnels techniques de la police nationale), et 77 (SCTIP) du chapitre 33-91 (prestations sociales versées par l'État) augmentent de 5,5 % à 94,1 millions d'euros, en raison des modifications de la structure des emplois et de la revalorisation de la base mensuelle des allocations familiales en 2001.

Il est par ailleurs proposé la création d'un nouvel article 78 pour accueillir des crédits de prestations sociales en faveur des ADS. Le projet de loi de finances pour 2002 ne propose cependant pas de le doter de crédits. Or, dans sa réponse au questionnaire de votre rapporteur spécial, le ministère indique non seulement que cet article a été créé en cours de gestion 2001, mais en plus qu'il a été doté de 790.000 euros et que la même somme devrait être dépensée en 2002. L'absence de dotation budgétaire de cet article étonne donc.

2. Dépenses de fonctionnement

a) Moyens de fonctionnement

Les moyens de fonctionnement de la police nationale, globalisés au sein du chapitre 34-41, progressent en 2002 de 4,2 millions d'euros pour s'établir à 614,25 millions d'euros, soit une progression de 0,7 %.

L'analyse précise de l'utilisation de ces crédits est rendue difficile par les différences existant entre les sommes inscrites au bleu et au vert et le programme d'emploi des crédits. Une partie de la différence se justifie d'ailleurs par les inscriptions de crédits dans le collectif budgétaire de fin d'année, les rattachements de fonds de concours, les ventes des Domaines et les reports de crédits. Ainsi, en 2001, alors que 610,08 millions d'euros étaient inscrits à la loi de finances initiale, le PEC notifié au directeur général de la police nationale tablait sur des ressources de 659,5 millions d'euros (s'ajoutaient aux dotations initiales 30,5 millions d'euros ouverts en collectif 2000, 13 millions d'euros de produit attendu des fonds de concours, 1,35 million d'euros attendus de reports de crédits et 4,6 millions d'euros au titre des ventes des Domaines.

Les moyens théoriques de fonctionnement de la police nationale (chapitre 34-41)

(en millions d'euros)

Article

Services

PLF 2001

Mesures

PLF 2002

10

Services territoriaux

205,8

-0,04

205,75

21

Compagnies républicaines de sécurité

39,94

-

39,94

22

Écoles et formation

34,79

-

34,79

23

Police judiciaire

21,75

-

21,75

24

Surveillance du territoire

6,66

-

6,66

25

Direction centrale de police aux frontières

7,1

-

7,1

26

Renseignements généraux

6,06

-

6,06

27

Reconduites à la frontière

19,82

-

19,82

28

CRS : frais de déplacement (hors changement de résidence)

35,06

-

35,06

40

Service spécialisé à vocation internationale

3,53

-

3,53

60

Police nationale

6,27

-

6,27

70

Secrétariats généraux pour l'administration de la police : dépenses effectuées pour le compte des services de police

-

-

-

80

Emplois de proximité : moyens de fonctionnement

37,3

-

37,3

91

Services logistiques

116,8

+ 4,22

121,1

92

Enquêtes et surveillance

10,93

-

10,93

93

Autres frais de déplacement

21,95

-

21,95

97

Police nationale : frais de transport : versements à des organismes de transport ou à d'autres personnes morales

36,28

-

36,28

Total

610,08

+ 4,18

614,26

Cette stagnation apparente des moyens de fonctionnement recouvre en réalité plusieurs mouvements contradictoires :

• l'augmentation de 22,86 millions d'euros des moyens de fonctionnement des services de police ;

• le transfert de 16,1 millions d'euros vers les chapitres de rémunération pour la régularisation de la situation des contractuels ;

• des transferts internes : 350.000 euros vers le chapitre 34-01 pour le paiement de l'extension des locaux loués pour le compte de l'administration centrale de la police nationale ; 1,5 millions d'euros en faveur de différents organismes du chapitre 37-50 en raison du transfert sur ce chapitre de 1,5 million d'euros de subventions aux associations sportives de la police ; 460.000 euros vers le chapitre des indemnités correspondant à la création de l'indemnité spécifique de renfort saisonnier ou temporaire 11( * ) .
b) Ville de Paris

Le chapitre 36-51 retrace les crédits inscrits au titre de la participation de l'État aux dépenses des services de police et d'incendie de la Ville de Paris. S'agissant de la police, les crédits des articles 10 (préfecture de police), 20 (laboratoire central de la préfecture de police de Paris), 40 (financement des dépenses de l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police) et 50 (police scientifique) augmentent de 610.000 euros à 10,19 millions d'euros (soit une hausse de 6,37 % qui succède à une hausse de 4,1 % en 2001). Cette progression concerne l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris pour 60.000 euros (+ 2,2 %) et la police scientifique pour 540.000 euros supplémentaires (+ 14,5 % après + 15% en 2001), dont 77.6000 euros pour le laboratoire de toxicologie. Il s'agit à chaque fois principalement de prendre ne compte l'évolution de la valeur du point de la fonction publique.

c) Instituts et organismes

Les crédits inscrits au chapitre 37-50 « instituts d'études et autres organismes » inclus dans l'agrégat police nationale progressent fortement à 6,28 millions d'euros, soit une hausse de 33,1 %.

Évolution des crédits ouverts des instituts d'études
et autres organismes de la police nationale (chapitre 37-50)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Institut des hautes études de sécurité intérieure (art. 10)

1,646

1,577

-4,2 %

École nationale supérieure de police (art. 20)

1,547

1,654

+6,9 %

Autres organismes (art. 40)

1,524

3,048

+ 100 %

Total

4,717

6,279

+ 33,1 %

Cette progression recouvre cependant des évolutions contradictoires. Si l'École nationale supérieure de police voit ses crédits augmenter en raison de la hausse du nombre des stagiaires à former, et si l'IHESI voit sa dotation légèrement diminuer pour l'adapter à ses besoins réels, il est bien plus difficile de s'expliquer le doublement de la dotation en faveur des autres organismes. Sous cette appellation très générale, se dissimulent les subventions versées par le ministère aux différents syndicats de police, la répartition des crédits étant effectuée en fonction des résultats aux élections professionnelles. En réalité, ce doublement provient d'une mesure de transfert de crédits depuis le budget de fonctionnement de la police, le chapitre 34-41, vers cet article (sans d'ailleurs que les articles concernés du chapitre 34-41 soient détaillés) afin d'identifier les subventions auparavant accordées aux associations sportives de policiers.

3. Dépenses informatiques

a) Les programmes informatiques

Les crédits « police nationale » du chapitre 34-82 « dépenses d'informatique et de télématique » devraient diminuer de 430.000 euros (baisse de 1,14 %) par rapport à la loi de finances initiale 2001 pour s'établir à 37,25 millions d'euros, répartis en trois articles.

Dépenses de fonctionnement de la police nationale
pour l'informatique et la télématique (34-82)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PEC 2001

PLF 2003

Informatique (article 51)

22,95

24,8

22,14

Transmissions (article 52)

9,73

9,45

10,11

Autocommutateurs (article 53)

4,7

6,82

4,7

Accords de Shengen (article 54)

0,3

0,3

0,3

Total

37,68

41,37

37,25

Cependant, là aussi, les différences avec le programme d'emploi des crédits rend impossibles les comparaisons et l'analyse des priorités du ministère. D'après ce dernier, celles-ci concernent le développement du réseau Acropol et l'extension des applications propres à la police nationale dans le cadre de la police de proximité.

b) Les équipements informatiques

Les crédits de paiement « police nationale » du chapitre 57-60 connaissent une chute sensible (18,5 millions d'euros), en raison de la division par 4,5 de ceux affectés aux opérations autres qu'Acropol ; en revanche elles devraient bénéficier de 4,7 millions d'euros supplémentaires en autorisations de programmes. Les moyens affectés à Acropol restent stables par rapport aux années précédentes avec près de 61 millions d'euros de crédits de paiement comme d'autorisations de programme.

Évolution des dépenses d'équipement informatique, télématique et de transmission de la police nationale (chapitre 57-60)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Evolution

 

AP

CP

AP

CP

AP

CP

Police nationale hors Acropol (art. 45)

23,17

23,7

26,78

5,18

+15,6%

-78,1%

Acropol (art.46)

60,98

60,98

60,98

60,98

-

-

Total

84,15

84,68

87,76

66,16

+4,3 %

-21,9%

La chute des crédits de paiement des programmes autres que Acropol s'explique, selon le ministère, par la diminution du renouvellement des appareils analogiques. Les autorisations de programme demandées devraient permettre d'engager des opérations en faveur des salles d'information et de commandement, notamment en vue d'y installer le réseau Acropol.

S'agissant du système Acropol, après des retards importants sur la passation de marché en 2000 et sur les délais de réception des matériels en 2001, ayant occasionné des reports sur l'article 46, 2002 permettra d'acheter les matériels et de construire les sites de 12 départements, en vue d'une ouverture opérationnelle en 2003 : Seine-Maritime, Eure, Bas-Rhin, Côte d'Or, Saône-et-Loire, Drôme, Ain, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse. Le ministère continue de tabler sur un achèvement du déploiement à la fin de 2007.

4. Dépenses d'équipement

Les crédits de l'article 50 « police nationale » du chapitre 57-50 « équipement matériel du ministère de l'intérieur » sont maintenus à 9,9 millions d'euros d'autorisations de programme et de crédits de paiement. Ces sommes servent à l'achat de véhicules utilitaires pour les unités de CRS et la préfecture de police. 1.719 véhicules relèvent de cette ligne budgétaire, avec un âge moyen de 7,64 ans.

5. Dépenses immobilières

Les crédits de paiement destinés à l'équipement immobilier de la police nationale, soit 3,7 millions de m² (articles11 et 13 du chapitre 57-40) diminuent en 2002 de 13,42 millions d'euros pour s'établir à 67,07 millions d'euros, en baisse de 16,7 %, après une baisse de 9,1 % en 2001. En revanche, les autorisations de programme restent à leur niveau de 2001 à 106,7 millions d'euros.

Évolution des crédits immobiliers de la police nationale (chapitre 57-40)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Evolution

 

AP

CP

AP

CP

AP

CP

Équipement immobilier (art. 11)

106,71

80,49

106,71

67,07

-

- 16,7 %

Logement (art. 13)

-

-

0,1

-

-

-

Total

106,71

80,49

106,81

67,07

+0,09 %

- 16,7 %

Sont ainsi prévues pour 2002, la livraison de l'hôtel de police de Strasbourg et de celui de Bordeaux, la mise ne chantier de celui de Nantes, des travaux dans ceux de Bobigny et Montpellier, l'engagement d'études pour ceux de Lyon-Montluc et Lille. Parallèlement, seront lancées les études pour le relogement de l'école nationale de police de Paris à Noisy-le-Grand. Enfin, seront poursuivis les efforts d'investissement liés à la police de proximité (28,9 millions d'euros y ont été consacrés en 2001). 12,2 millions d'euros sont aussi réservés pour les dépenses de gros entretien.

Parallèlement, la contribution aux dépenses de construction de logements destinés aux fonctionnaires de police inscrite à l'article 10 du chapitre 65-51 augmente fortement ,passant de 7,6 millions d'euros de crédits de paiement et d'autorisations de programme à 12,2 millions d'euros d'autorisations de programme et 13,72 millions d'euros de crédits de paiement. Résultat d'une politique engagée depuis longtemps et prolongée sans cesse, le ministère dispose aujourd'hui de 12.000 logements réservés, dont 4.100 à Paris, 3.500 en petite couronne et 2.300 en grande couronne. En 5 ans, 2.000 logements supplémentaires ont été livrés.

D. L'ADMINISTRATION GÉNÉRALE

L'administration générale disposera en 2002 de 3,04 milliards d'euros, pour 5.396 agents. Ces crédits progressent de 6,96 % avec 198 millions d'euros supplémentaires, soit davantage que ceux de la police nationale. Cette hausse est à relativiser par deux éléments : les dépenses d'élections, inclues dans l'agrégat administration générale, progressent à elles seules de 88 millions d'euros ; les dépenses de pension, qui pèsent uniquement sur cet agrégat, augmentent de 122,5 millions d'euros. Ces deux éléments mis à part, les moyens de l'administration générale du ministère diminuent donc par rapport à 2001.

1. Dépenses de personnel

Avec 5.416 emplois budgétaires, contre 5.249 en 2001, l'administration générale voit en apparence ses effectifs augmenter de 167 emplois budgétaires. Cependant, ces créations d'emplois ne se traduiront presque pas par une hausse réelle des effectifs à la disposition de l'animation du ministère dans la mesure où :

• 103 créations d'emplois correspondent à la régularisation de contractuels en vertu de la loi du 12 avril 2000 ;

• plusieurs créations ne profitent pas à l'administration générale proprement dite mais à la police : 7 nouveaux emplois d'assistantes sociales, 3 nouveaux emplois de médecins ;

• 8 emplois sont transférés au secrétariat général du gouvernement ;

• 22 emplois techniques de préfecture sont transformés en emplois administratifs et transférés au profit de l'administration centrale ; dans le même temps de même sont détachés 20 emplois des préfectures au profit de la centrale pour la direction des transmissions et de l'informatique ;

• sont créés pour l'administration centrale 5 emplois pour l'asile, un emploi pour les relations publiques, un poste d'inspecteur général de l'administration et 3 postes de contrôleurs de gestion ;

• en contrepartie, 10 emplois des cultes d'Alsace-Lorraine sont supprimés ;

• l'administration centrale supportera le coût de la création de 20 emplois contractuels au profit de l'INESC ; cela s'explique par le fait que le coût des contractuels ainsi régularisés était déjà assumé auparavant par l'administration générale et non pas par la sécurité civile ; la logique budgétaire aurait pu vouloir faire qu'il soit tiré profit de la régularisation pour transférer les crédits et les emplois de l'agrégat 31 vers l'agrégat 12 ; la lisibilité et la sincérité budgétaires y auraient gagné.
S'agissant de l'administration centrale proprement dite, elle dispose dans le projet de loi de finances pour 2002 de 2.372 emplois budgétaires (dont 6 emplois remboursés à l'INSEE) dont 227 emplois de contractuels. Les effectifs réels au 31 août 2001 s'élevaient à 2.286 emplois budgétaires dont 106 contractuels. Par ailleurs, l'administration centrale met à disposition de plusieurs organismes 219 agents pour un coût budgétaire total de 5,99 millions d'euros : 40 au service central des rapatriés, 11 au centre de sécurité sociale 510, 2 dans des mutuelles, 9 à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, 42 à la Présidence de la République, 7 dans les services du Premier ministre, 23 au profit des syndicats, 23 pour la Fondation Jean Moulin, 8 pour l'examen du permis de conduire, 17 à l'INESC et 37 divers.
a) Les crédits de rémunération

Les différents crédits de personnel de l'administration centrale évoluent de la manière suivante :

Évolution des crédits de personnel de l'administration générale

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Rémunérations principales (31-01)*

90,45

96,27

+ 6,43 %

Indemnités et allocations (31-02)*

24,5

27,8

+ 13,47 %

Cultes (31-21)

31,93

32,53

+ 2 %

Autres agents non titulaires (articles 10, 60, 80, 91 et 93 du chapitre 31-98)

3,83

4,01

+ 4,7 %

Total rémunérations

150,71

160,61

+ 6,57 %

Participation fonds spécial des ouvriers de l'État (32-92)

7,67

7,76

+ 1,17 %

Total

158,38

168,37

+ 6,31 %

* Hors crédits des articles 94 et 95 relevant respectivement des agrégats sécurité civile et police nationale.

En matière de rémunérations principales, les évolutions les plus importantes concernent la prise en compte des mesures générales de rémunération 2000 et 2001 (1,8 million d'euros) et la provision 2002 (0,4 million d'euros), le transfert des crédits nécessaires à la régularisation des contractuels (1,9 million d'euros), l'octroi de la nouvelle bonification indiciaire aux emplois de direction et de l'IGA (0,33 million d'euros)

En matière indemnitaire, outre les mesures générales 2000 et 2001 (0,4 million d'euros) et 2002 (0,1 million d'euros), le projet de loi de finances pour 2002 comprend une mesure nouvelle de 2,5 millions d'euros, réparties entre la provision pour l'aménagement et la réduction du temps de travail (0,61 million d'euros), les administrateurs civils (0,71 million d'euros), et les membres de l'IGA (0,13 million d'euros), les autres personnels administratifs (0,77 million d'euros), les personnels des transmission (0,23 million d'euros), et les assistants de service social ainsi que les agents de services techniques (0,06 million d'euros pour chaque cadre).

Les articles intéressant l'administration générale du chapitre 31-98 montrent à la fois la suppression de 1,5 million d'euros destinés au financement du nettoyage (transférés sur le chapitre de rémunération en application de la jurisprudence « Berkany »), et le transfert, en provenance du chapitre des moyens de fonctionnement, de 1,7 million d'euros destinés à développer la prise en charge d'actions de médecine préventive.

b) Les cotisations sociales

Les crédits pour paiement de la part de l'État dans les cotisations sociales s'élèveront, s'agissant de l'administration générale (articles 11, 12, 13, 18, 19, 60, 80, et 90 du chapitre 33-90), à 21,3 millions d'euros, contre 21,07 millions d'euros en 2001. La hausse résulte des mouvements sur la structure des emplois.

c) Les charges de pension

Les crédits inscrits au chapitre 32-97, qui retrace la participation de l'État aux charges de pension, devraient augmenter de 122,57 millions d'euros, pour atteindre 2,29 milliards d'euros, soit une hausse de 5,64 % qui fait suite à une progression de 2,4 % en 2001. L'agrégat supporte en effet l'ensemble des charges de pension du ministère.

d) Les prestations sociales

Les prestations sociales versées par l'État au titre de l'administration générale (articles 11, 12, 13, 60, 80 et 90 du chapitre 33-91) augmentent en raison de la revalorisation de la base mensuelle des allocations familiales pour 2001 et de la transformation de la structure des emplois de l'agrégat, passant ainsi de 2,13 à 2,3 millions d'euros.

e) Les dépenses d'action sociale

Les crédits inscrits au chapitre 33-92 retracent les autres dépenses d'action sociale, soit des subventions aux repas, des subventions de fonctionnement pour les sociétés mutualistes (4,25 millions d'euros), des séjours pour enfants, des prestations aux familles ayant des enfants handicapés, des secours, etc. Les crédits de ce chapitre diminuent de 1,67 millions d'euros en raison du transfert de 1,7 millions d'euros de crédits de vacation de médecine préventive vers le chapitre de rémunération des autres agents non titulaires des services sociaux. Au total, les crédits de ce chapitre s'élèvent à 31,06 millions d'euros. Le poste le plus important est celui du fonctionnement de l'aménagement d'établissements sociaux (13,21 millions d'euros).

Il aussi convient de remarquer les 460.000 euros attribués aux « fondations et établissements rattachés » : il s'agit d'une inscription budgétaire correspondant au versement, sur le chapitre 34-01, du produit d'un fonds de concours jusqu'à 2001 attribué directement aux deux fondations du ministère malgré son rattachement sur le chapitre des moyens de fonctionnement. Ces sommes servent, selon le ministère, à soutenir l'exploitation à un prix modique de restaurants du personnel malgré la désaffection dont ils peuvent être l'objet. Cela revient en quelque sorte à subventionner, par le biais d'un rattachement douteux d'un fonds de concours, des pertes d'exploitation de restaurants, contre l'avis du personnel qui les délaissent...

2. Les dépenses de fonctionnement

Les moyens de fonctionnement de l'administration centrale et des services communs figurent au chapitre 34-01. Ils passeront de 41,63 à 41,98 millions d'euros, soit une progression de 350.000 euros destinée à faire face à des dépenses de loyers en hausse et au service de l'information et des relations publiques.

La répartition de ces crédits entre les articles indiquée au bleu n'a qu'une valeur indicative qui n'engage que les parlementaires et les citoyens qui la consultent. En effet, le ministère élabore ensuite sa propre répartition dans le cadre du programme d'emploi des crédits. Ainsi, alors que le projet de loi de finances pour 2001 avait ouvert 41,63 millions d'euros, le PEC a été fixé à 48,63 millions d'euros pour tenir compte des autres ressources comme les reports (3,8 millions d'euros), les fonds de concours (2,5 millions d'euros) ou les transferts (340.000 euros). L'attribution des moyens se fait selon des critères très précis fonction de ratio d'objectifs communs à l'ensemble des services, et avec des incitations à la bonne gestion (par exemple pour promouvoir les trajets en 2 ème classe).

3. Les dépenses civiques

a) Les dépenses d'élections

Le chapitre 37-61 retrace les dépenses relatives aux élections. La loi de finances pour 2001 l'a doté de 188,6 millions d'euros, auxquels se sont ajoutés 14,76 millions d'euros ouverts en collectif 2000 et non consommés. Les crédits devraient s'élever en 2002 à 273,3 millions d'euros, soit :

• 164,9 millions d'euros pour les élections présidentielles ;

• 95,99 millions d'euros pour les élections législatives ;

• 4,16 millions d'euros pour des élections partielles ;

• et 8,26 millions d'euros de dépenses communes relatives aux cartes électorales, à l'informatique, etc ; cet article augmente de 2,62 millions d'euros, vraisemblablement en raison des frais d'affranchissement.
b) Les dépenses de financement des partis politiques

Les crédits inscrits au chapitre 41-61 relatif au financement des partis et groupements politiques sont stables et devraient s'élever en 2002 à 80,26 millions d'euros.

4. Les dépenses d'informatique

a) Dépenses de fonctionnement

Le chapitre 34-82 retrace l'ensemble des moyens de fonctionnement destinés à l'informatique et à la télématique. Pour l'administration générale, ces moyens recouvrent un total de 37,46 millions d'euros en 2002 contre 39,61 millions d'euros en 2001. Ils diminuent ainsi de 2,15 millions d'euros, soit -5,4 %.

Il convient cependant de relativiser cette évolution, car le programme d'emploi des crédits montre des différences très importantes avec le bleu budgétaire.

Dépenses de fonctionnement de l'administration générale
pour l'informatique et la télématique (34-82)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Évolution

Administration centrale

9,06

5,21

- 42,5 %

Informatique (art. 11)

5,32

4,82

- 9,4 %

Transmissions (art. 12)

0,24

0,24

-

Autocommutateurs (art. 13)

3,5

0,15

- 95,7 %

Services communs

30,55

32,25

+ 5,5 %

Informatique (art. 81)

25,16

26,87

+ 6,8 %

Transmissions (art. 82)

2,29

2,29

-

Autocommutateurs (art. 83)

3,1

3,09

- 0,3 %

Total

39,61

37,46

- 5,4 %

b) Dépenses d'investissement

Les crédits de l'article 43 du chapitre 57-60 (dépenses d'équipement d'informatique, de télématique et de transmissions) retracent les crédits d'investissement de l'administration centrale et des services communs en matière informatique. Ils diminuent de manière très sensible en 2002, alors que les autorisations de programme se maintiennent à un niveau élevé. Il faut rappeler qu'en 2001 le ministère avait souhaité transférer des crédits informatiques du titre III vers le titre V. Ils n'y seront donc pas restés longtemps.

Dépenses d'équipement informatique et télématique
de l'administration générale (art. 43 du chapitre 56-60)

(en millions d'euros)

LFI 2001

PLF 2002

Evolution

AP

CP

AP

CP

AP

CP

19,6

19,11

20,01

5,33

+ 2,1 %

- 72,1 %

5. Les frais de justice

Le chapitre 37-91 retrace les dépenses liées aux frais de contentieux et réparations civiles. D'un montant de 76,27 millions d'euros, sa dotation est stable par rapport à celle inscrite dans la loi de finances initiale pour 2001.

Cette somme est répartie en trois articles : 71,72 millions d'euros pour la mise en jeu de la responsabilité de l'État (article 10), 340.000 euros pour la défense et l'assistance des fonctionnaires (article 20) et 4,2 millions d'euros pour les accidents du travail (article 30). En 2000, plus de 91 millions d'euros avaient été consommés sur ce chapitre et 2001 devrait présenter un profil d'exécution similaire.

Le principal poste de dépenses concerne les refus de concours de la force publique (51,6 millions d'euros consommés en 2000).

6. Les dépenses de recherche

Les dépenses de recherche de l'ensemble du ministère sont globalisées dans le chapitre 57-09, même si assez peu concernent effectivement l'agrégat administration générale.

En 2002, les autorisations de programme resteront stables à 305.000 euros, tandis que les crédits de paiement diminuent de 152.000 euros pour s'établir à 305.000 euros.

Évolution des crédits de recherche du ministère de l'intérieur (chapitre 57-09)*

(en milliers d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Evolution

 

AP

CP

AP

CP

AP

CP

Sécurité civile (art. 20)

130

107

38

69

- 70,8 %

- 35,5 %

Réglementation et administration générale (art. 30)

-

46

38

15

-

- 67,4 %

Police nationale (art. 40)

30

114

38

76

+26,7 %

- 33 %

IHESI (art. 60)

130

175

153

130

+17,7 %

- 25,7 %

Centre d'études et de prévisions (art.80)

15

15

38

15

+ 153 %

-

Total

305

457

305

305

-

- 33,3 %

* Les articles 10 (collectivités locales) et 70 (service social) ne sont pas dotés.

A chaque fois que des crédits de paiement excèdent les autorisations de programme, cela signifie que le ministère solde davantage de projets de recherche qu'il n'en lance.

7. Les dépenses immobilières

Les dépenses immobilières au titre de l'administration générale continueront à diminuer fortement en 2002, qu'il s'agisse des crédits de paiement ou des autorisations de programme. Ces crédits servent à l'entretien des 210.000 m² répartis en 40 sites relevant de l'administration centrale. Le ministère a décidé d'engager progressivement la restructuration de l'ensemble Beauveau.

Dépenses immobilières de l'administration générale
(chapitre 57-40)

(en millions d'euros)

 

LFI 2001

PLF 2002

Evolution

 

AP

CP

AP

CP

AP

CP

Sites centraux et délocalisés de l'administration centrale (art. 20)

2,74

2,28

1,52

1,9

- 44,5%

- 16,7%

Cultes (art. 70)

1,06

0,76

0,61

0,76

- 42,4%

-

Investissements immobiliers sociaux (art. 81)

1,98

1,52

0,91

0,61

- 54%

- 60%

Total

5,78

4,56

3,04

3,27

- 47,4%

- 28,3%

*.Les articles 82 (équipements sociaux) et 90 (équipements sociaux, transferts interministériels) ne sont pas plus dotés en 2001 qu'en 2002.