III. UNE SITUATION DIVERGENTE PAR RAPPORT A CELLE DE NOS PRINCIPAUX PARTENAIRES

Dans son rapport précité pour l'année 2000, la Cour des comptes relève que « la France améliore ses comptes moins vite que les autres Etats ». Elle souligne que le besoin de financement des administrations publiques ( 1,3 % du PIB ) de la France « se compare à des résultats meilleurs chez nos partenaires », à une capacité de financement de 0,3 % pour la zone euro et de 1,2 % pour les 15 Etats de l'Union européenne, y compris le cas échéant le produit des ventes de licences UMTS.

Cette analyse est confortée par les travaux réalisés par l'OCDE sur l'évolution du solde des administrations publiques, conformément au graphique ci-dessous :

Des déficits supérieurs à la moyenne de nos principaux partenaires

(en points de PIB)

Source : OCDE

A. DES DÉFICITS PUBLICS PARMI LES PLUS ÉLEVÉS

Le tableau ci-après, fourni par la commission européenne, permet de comparer les performances de la France à celles des autres pays de l'Union européenne en matière de réduction des déficits. Il en ressort que, en 1999, quatre pays sur quinze avaient un déficit supérieur à celui de la France en pourcentage du PIB. Ils étaient trois en 2000. Selon les prévisions du printemps 2001, ils ne seraient plus que deux en 2001 et en 2002.

L'analyse des programmes pluriannuels transmis par les Etats-membres à la Commission européenne fait apparaître que, en 2000, 2001 et 2002, seulement deux pays envisagent un déficit supérieur à celui de la France. Un seul l'envisage pour 2003. En 2004, ils seraient quatre. Cependant, les prévisions pour 2004 semblent sujettes à caution puisque la France table sur une très forte amélioration de son solde, qui passerait de - 0,4 % du PIB en 2003 à + 0,3 % en 2004.

Dans tous les cas, les performances de la France sont inférieures à celles de la moyenne des pays de la zone euro comme à celles de la moyenne des Etats de l'Union européenne, à l'exception de l'année 2004, où les performances de la France seraient moins bonnes que celles de la moyenne de la zone euro, mais meilleures que la moyenne des Etats de l'Union européenne.

Besoin (-) ou capacité (+) de financement des administrations publiques (1)

(en % du PIB)

1999

2000

Prévisions de printemps 2001

Programmes de stabilité et de convergence (actualisés)

2001

2002

2000

2001

2002

2003

2004

Belgique

- 0,7

0,0

0,5

0,7

- 0,1

0,2

0,3

0,5

0,6

Allemagne

- 1,4

- 1,0

- 1,7

- 1,2

- 1,0

- 1,5

- 1,0

- 0,5

0,0

Grèce

- 1,8

- 0,9

0,0

0,6

- 0,8

0,5

1,5

2,0

2,0

Espagne

- 1,2

- 0,4

0,1

0,2

- 0,3

0,0

0,2

0,3

0,3

France

- 1,6

- 1,3

- 1,1

- 0,8

- 1,4

- 1,0

- 0,6

- 0,4

0,3

Irlande

2,1

4,5

3,9

3,6

4,7

4,3

3,8

4,6

-

Italie

- 1,8

- 1,5

- 1,3

- 1,0

- 1,3

- 0,8

- 0,5

0,0

0,3

Luxembourg

4,7

5,3

4,0

3,0

3,0

2,6

2,5

2,5

-

Pays-Bas

1,0

1,3

0,8

1,4

1,0

0,7

0,6

1,1

1,9

Autriche

- 2,1

- 1,5

- 0,7

- 0,0

- 1,8

- 0,8

- 0,0

- 0,0

0,0

Portugal

- 2,1

- 1,7

- 1,5

- 1,5

- 1,9

- 1,1

- 0,7

- 0,3

0,0

Finlande

1,8

6,7

5,3

5,2

4,5

4,7

4,4

4,5

4,9

Zone euro

- 1,2

- 0,7

- 0,8

- 0,4

- 0,7

- 0,6

- 0,3

0,1

0,4

Danemark

3,1

2,5

2,9

2,9

2,7

2,8

2,6

2,6

2,7

Suède

1,8

4,0

3,9

3,4

3,4

3,5

2,0

2,0

-

Royaume-Uni

1,3

1,9

1,0

0,9

1,1

0,6

- 0,1

- 0,9

- 1,0

Union européenne

- 0,6

0,0

- 0,3

0,0

- 0,2

- 0,2

- 0,1

0,0

0,2

(1) Les données 2000 et 2001 sont calculées hors produits des licences UMTS. En incluant ces derniers, les prévisions de printemps 2001 seraient les suivantes :

- en 2000 : 1,5 % pour l'Allemagne, - 0,3 % pour l'Espagne, - 0,3 % pour l'Italie, 2 % pour les Pays Bas, - 1,1 % pour l'Autriche, - 1,4 % pour le Portugal, 0,4 % pour la zone euro, 4,3 % pour le Royaume-Uni et 1,2 % pour l'Union européenne ;

- en 2001 : 0,6 % pour la Belgique, - 0,6 % pour le France, - 0,7 % pour la zone euro, 3,2 % pour le Danemark et - 0,2 % pour l'Union européenne.

Les données correspondantes selon les programmes de stabilité et de convergence actualisés seraient les suivantes :

- en 2000 : 1,5 % pour l'Allemagne, - 0,1 % pour l'Italie, 1,7 % pour les Pays-Bas, - 1,4 % pour l'Autriche, - 1,5 % pour le Portugal, 0,3 % pour la zone euro, 3,5 % pour le Royaume-Uni et 1,1 % pour l'Union européenne ;

- en 2001 : 0,1 pour la France, - 0,4 % pour la zone euro et 0 % pour l'Union européenne.

Source : commission européenne

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