B. UN AVANTAGE COMPARATIF EN TERME DE DETTE DÉGRADÉ

S'agissant de la dette publique, la situation relative de la France par rapport à l'ensemble de ses principaux partenaires, qu'il s'agisse des Etats membres de l'Union européenne ou de la zone euro, naguère favorable, continue de se dégrader régulièrement.

1. Une situation correcte en apparence

En 2000, la France devrait compter parmi les 8 pays sur les 15 que comporte l'Union européenne à avoir une dette des administrations publiques inférieure au plafond de 60 % du PIB fixé par le traité de Maastricht. Par ailleurs, comme le montre le tableau ci-dessous, la part de la dette publique française rapportée au PIB est inférieure tant à la moyenne des Etats de l'Union européenne qu'à celle des pays de la zone euro.

Dette brute des administrations publiques

(en points de PIB)

1995

1996

1997

1998

1999

2000
(prévision)

2001 (prévision)

Allemagne

57,0

59,8

60,9

60,7

61,1

60,7

59,5

Espagne

63,2

68,0

66,7

64,9

65,2

62,3

59,9

France

51,9

57,1

59,0

59,3

58,8

58,2

57,1

Italie

123,2

122,1

119,8

116,3

114,5

110,8

106,6

Pays-Bas

75,5

75,3

70,3

67,0

63,2

58,7

54,4

Royaume-Uni

52,0

52,6

50,8

48,4

45,7

42,4

39,4

Moyenne de l'Union européenne

69,5

72,1

71,0

69,0

67,5

65,1

62,6

Moyenne de l'euro-11

71,4

74,7

74,5

73,1

72,1

70,5

68,2

Source : commission européenne

2. Une dégradation certaine par rapport à la situation de nos principaux partenaires

La France connaît toujours un niveau de dette publique inférieur à la moyenne de ses principaux partenaires. Cet écart, longtemps important en faveur de notre pays, tend cependant à se réduire significativement : l'effort qu'accomplit notre pays pour réduire ses déficits publics et son endettement est moins net et volontariste que celui de ses principaux partenaires.

Comme le montre le graphique ci-après, le « différentiel » s'est ainsi très significativement réduit : il était en 1995 de 17,6 points de PIB par rapport à la moyenne de l'Union européenne. Il ne devrait plus être, en 2001, que de 5,5 points de PIB. De même, l'écart par rapport à la moyenne de la zone euro s'est, lui aussi, considérablement réduit en notre défaveur : il est passé de 19,5 points de PIB en 1995 à 12,3 points en 2000 et est estimé à 11,1 points pour 2001.

L'écart entre le poids de la dette publique française et celle de nos principaux partenaires

(en points de PIB)

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page