III. UN BUDGET QUI NE PRÉPARE PAS L'AVENIR

A. UNE POLITIQUE DE RÉDUCTION DU DEFICIT PUBLIC INSUFFISANTE

1. Un objectif de croissance des dépenses sans cesse revu à la hausse

Après avoir été sans cesse revu à la hausse par les programmations pluriannuelles des finances publiques successives, l'objectif de croissance annuelle des dépenses publiques (1,5 %) est devenu légèrement supérieur au taux observé depuis 1994 (1,4 %), comme l'indique le graphique ci-après.

La maîtrise des dépenses publiques : un objectif de moins en moins ambitieux

(en %)

Sources : comptes nationaux, ministère de l'économie, des finances et de l'industrie

La politique de « maîtrise » des dépenses publiques affichée par le gouvernement semble donc avoir pour objectif la stabilisation, et non la diminution de leur croissance.

2. Une maîtrise des dépenses insuffisante par rapport aux réductions d'impôts

Ainsi, la maîtrise des dépenses paraît insuffisante par rapport aux réductions d'impôts consenties par le gouvernement.

En effet, la politique de réduction du déficit structurel menée à partir de 1995 semble interrompue depuis l'année dernière :

Evolution du déficit structurel

(en points de PIB)

Source : rapport du gouvernement préparatoire au DOB 2002

Aussi, comme l'indique le gouvernement dans le rapport d'orientation budgétaire, l'amélioration du solde public prévue entre 1997 et 2002 serait imputable pour un peu moins des deux tiers au regain de croissance économique, et pour seulement un peu plus d'un tiers à la réduction du déficit structurel.

Elle peut donc sembler excessivement dépendante de la conjoncture.

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