III. LA STRUCTURE IMPARFAITE DE NOTRE SYSTÈME FISCAL

Ainsi que notre collègue Joël Bourdin et votre rapporteur général l'ont récemment souligné dans un rapport d'information 4( * ) , sur presque tous les points - que ce soit le taux de prélèvements obligatoires, la fiscalité du revenu, celle de l'épargne, celle des entreprises, celle du travail -, la France figure parmi les Etats les plus mal placés en Europe.

En effet, si la structure de la fiscalité française est proche de la moyenne européenne, sauf pour l'imposition des salaires , il faut garder à l'esprit que cette apparence de normalité provient de taux nominaux élevés et d'assiettes réduites par une multiplicité de régimes dérogatoires.

A. LA FISCALITÉ FRANÇAISE DANS LE CONTEXTE EUROPÉEN

1. La structure de la fiscalité française est proche de la moyenne européenne, si l'on excepte une forte imposition des salaires

a) Selon les catégories d'impôts

La structure de la fiscalité française est peu différente de celle de ses partenaires européens, comme l'indique le graphique ci-après.

Prélèvements obligatoires : la France et ses partenaires (2000)

(en points de PIB)

Source : OCDE, Statistiques des recettes publiques, 2001, in Philippe Marini, Joël Bourdin, « Une décennie de réformes fiscales en Europe : la France à la traîne », commission des finances et délégation pour la planification, rapport d'information n° 343, Sénat (2002-2003)

La structure de la fiscalité française se distingue cependant sur deux points :

- une imposition du revenu plus faible (11,4 % du PIB au lieu de 13,2 %) ;

- surtout, une imposition des salaires (c'est-à-dire les charges sociales) nettement plus lourde (17,4 % du PIB, au lieu de 11,8 %), qui explique un taux de prélèvements obligatoires globalement plus élevé.

Le recours aux impôts indirects est en revanche analogue (de l'ordre de 12 % du PIB).

b) Selon la répercussion économique immédiate des impôts

Cette analyse est confirmée si l'on prend en compte la répercussion économique immédiate des impôts, comme l'indique le graphique ci-après.

Structure des recettes fiscales selon leur répercussion économique immédiate (1999)

(en % du PIB)

Source : OCDE, in Philippe Marini, Joël Bourdin, « Une décennie de réformes fiscales en Europe : la France à la traîne », commission des finances et délégation pour la planification, rapport d'information n° 343, Sénat (2002-2003)

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