C. QUELQUES AVANCÉES RÉCENTES EN FAVEUR DE L'OUVERTURE INTERNATIONALE DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES FRANÇAIS : DES PISTES À APPROFONDIR
L'ouverture internationale des établissements scolaires constitue un axe majeur de toute politique linguistique, dans la mesure où le contact direct avec la langue et la culture des pays concernés est essentiel à l'efficacité de l'apprentissage. Apprendre à communiquer dans une langue, c'est aussi et avant tout aller à la rencontre de l'autre, au contact d'une culture différente. Plusieurs mesures posent des premiers jalons en ce sens, en vue de rompre la dichotomie peu pertinente entre langue et culture.
1. Une ouverture internationale des établissements et des enseignements renforcée
a) Une politique nationale déclinée localement
Pour
favoriser l'ouverture internationale des établissements scolaires et
faire que celle-ci devienne une réalité pour chacun d'entre eux,
le pilotage de ces actions est déconcentré et
délégué au niveau académique, ainsi que les
crédits afférents. Ainsi, la création des
délégués académiques aux relations
internationales et à la coopération
44
(
*
)
(DARIC) a permis
d'étendre à un nombre plus élevé
d'établissements et à d'autres pays le bénéfice des
programmes d'échanges et des séjours à
l'étranger : la mutualisation des ressources et des informations
doit inciter et faciliter les démarches de chaque établissement
ainsi que l'organisation matérielle des projets d'échanges.
De surcroît, afin de démultiplier les actions du DARIC au plus
près du terrain, un
correspondant à la coopération
internationale
45
(
*
)
est désormais nommé dans chaque bassin de formation. Sur
30 académies, 24 ont créé cette nouvelle fonction sur
tout ou partie de leurs bassins de formation.
Grâce à ce pilotage, les partenariats scolaires se
caractérisent par leur dynamisme : on compte 600 nouveaux
appariements annuels ;
4 300 échanges scolaires concernant
plus de 100 000 élèves ont été
organisés en 2002.
Il est toutefois nécessaire de
renforcer l'information des
élèves et des équipes éducatives sur l'ensemble des
possibilités existantes
, sur les diverses destinations ou formules
de stages et de séjours, sur les financements, pour étendre au
plus grand nombre, selon les besoins et objectifs de chacun, et dans une
perspective de diversification, le bénéfice de tels
échanges. Ces actions doivent s'inscrire dans le projet
d'établissement, et bénéficier si possible à des
classes entières. C'est pourquoi
les collectivités locales ont
un rôle à jouer, tant pour apporter des moyens financiers
complémentaires que pour renforcer et diversifier, sur la base des
jumelages, les partenariats scolaires existants.
* 44 DARIC, qui assure la coordination des activités académiques dans le domaine de la coopération internationale (échanges de classes, activités internationales dans les établissements techniques et professionnels, perfectionnement linguistique d'enseignants, soutien pédagogique à des établissements étrangers, appariements d'établissements...).
* 45 Circulaire adressée aux recteurs le 24 janvier 2002 (BO du 31 janvier 2002), précisant que cette mise en place devait se faire progressivement, de façon expérimentale, dans les académies qui le jugent possible.