c) Construire des parcours plus souples et itératifs

La recherche d'une plus grande fluidité des parcours constitue un facteur essentiel pour faire des filières professionnelles une véritable voie alternative au sein de la formation initiale.

Outre l'introduction d'une plus forte dose d'alternance, il s'agit également de favoriser des cursus plus itératifs , dans le cadre de la possibilité de « retour » en formation professionnelle dont les modalités seront exposées dans le chapitre II ci-après.

L'organisation des enseignements en parcours modulaires constitue un préalable pour introduire cette souplesse nécessaire.

En outre, le développement de la préparation du baccalauréat professionnel en trois ans 82 ( * ) , qui permet aux élèves en ayant les capacités, par exemple ceux souhaitant se réorienter à l'issue d'une filière générale, de ne pas repasser par la préparation d'un BEP en deux ans, constitue sans doute une piste à approfondir : comme l'a relevé M. Jean-Louis Nembrini lors de son audition devant la mission, « ce dispositif instauré depuis trois ou quatre ans n'a pas encore pris toute son ampleur. Or il me semble qu'il permettrait l'instauration d'une voie d'excellence au sein des lycées professionnels, débouchant sur les licences professionnelles. »

La mission s'interroge, à cet égard, sur la pérennité du BEP , puisque, comme cela a été souligné dans la première partie du présent rapport, celui-ci constitue, à la différence du CAP, un diplôme à vocation propédeutique et non pas professionnelle. Elle souhaite qu'une réflexion soit engagée, en lien étroit avec les représentants des professions, sur le devenir de ce diplôme, notamment dans les secteurs où il ne correspond plus au niveau de qualification pertinent et recherché par les employeurs.

Par ailleurs, dans ce même objectif de renforcer la souplesse de l'organisation des parcours, les chefs d'établissements devraient bénéficier d'une plus large autonomie pour individualiser, d'une part, le contenu et la durée des cursus, afin de mieux les adapter aux besoins et aux acquis préalables des élèves. Il s'agit, d'autre part, d'élargir leurs marges d'initiatives pour recruter des intervenants contractuels ou professeurs associés issus du monde professionnel, afin de leur permettre de répondre, avec davantage de réactivité, aux besoins, parfois ponctuels, de formation.

* 82 Expérimenté à partir de la rentrée 2001 dans quatorze spécialités industrielles, ce dispositif concerne 1 300 élèves et 300 apprentis.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page