10. Une distinction entre filière à lait et filière à viande

a) Deux filières aux caractéristiques et à l'évolution distinctes

La filière allaitante est beaucoup plus importante que la filière laitière. La première comptait ainsi 4,9 millions de brebis en 2006, contre 1,6 pour la seconde. En termes d'exploitations, 68.000 structures de production ovine possèdent des brebis allaitantes, quand 5.000 seulement ont des laitières.

Les évolutions affectant ces deux filières sont également contrastées : comme indiqué au début du présent rapport, le cheptel de brebis allaitantes a diminué de 32 % depuis 1990, quand celui de brebis laitières augmentait de 18 %. De la même façon, le cheptel allaitant devrait continuer de diminuer d'ici 2015, alors que le cheptel laitier devrait se stabiliser ou légèrement augmenter.

Les revenus procurés par ces deux types d'élevage varient, parfois substantiellement, les produits issus du lait de brebis se valorisant en effet très bien. Ainsi, les résultats du revenu agricole 2006 montrent comment ceux des éleveurs d'ovin viande sont en recul, quand ceux des laitiers sont à nouveau en hausse. Mieux rémunérés, les éleveurs laitiers sont généralement plus jeunes et mieux formés techniquement que ceux de races à viande.

Le montant des aides attribuées aux deux filières varie selon leurs revenus respectifs, afin que soit davantage soutenue la filière allaitante, qui connaît une conjoncture plus difficile. Il est ainsi de 10,5 euros par brebis allaitante et de 8,4 euros par brebis laitière.

b) Une filière laitière connaissant une situation favorable

Comme le montre le tableau ci-dessous, la filière laitière ovine enregistre de bons résultats et connaît une progression depuis une dizaine d'années. De l'exercice 1995-1996 à celui de 2005-2006, la collecte de lait de brebis a ainsi augmenté de 17 % et la fabrication fromagère de 41 %.

EVOLUTION DE LA FILIÈRE LAIT DE BREBIS

1995-1996

2005-2006

1995-1996/2005-2006

Collecte (en millions de litres)

217,6

253,9

+ 17 %

- dont Roquefort

171,5

184,5

+8 %

- dont Pyrénées-Atlantiques

33,5

45,7

+ 36 %

Fabrication fromagère (en milliers de tonnes)

42,6

59,9

+ 41 %

- dont Roquefort

20,0

41,3

x 2

- dont Pyrénées-Atlantiques

6,7

13,9

x 2

Source : Office de l'élevage

Toutefois, on observe, durant la dernière campagne, une stagnation de la consommation de Roquefort, qui devrait faire plafonner le débouché substantiel que constitue pour le lait de brebis la fabrication de ce fromage.

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