C. QUEL EST SON MODE DE FONCTIONNEMENT ?
La commission organise son travail autour de trois types de documents :
- ses propres rapports d'initiative ;
- les rapports de prospective du gouvernement ;
- l'évaluation des choix scientifiques et technologiques.
a) La commission définit elle-même après chaque élection son programme de travail. Les thèmes d'initiative retenus ont, depuis sa création, porté principalement sur l'environnement, la place de la Finlande dans la mondialisation, notamment sous l'angle de la compétitivité, de la recherche et de l'innovation, l'emploi et la démographie, l'énergie, le développement régional, le changement climatique.
b) Par ailleurs, la commission étudie les réflexions prospectives qui sont élaborées par les ministères pendant la législature en cours et qui sont soumises par le gouvernement à l'appréciation du Parlement. Ces réflexions sont formalisées par le Secrétariat général du gouvernement - qui est doté d'une cellule permanente de prospective - dans des documents intitulés « compte-rendus sur l'avenir ». Ces « compte-rendus » font l'objet d'un débat et d'une adoption par le Conseil des ministres avant transmission au Parlement.
Le « rapport sur l'avenir » de la dernière législature traitait, à titre d'exemple, de « la société du bien être pour tous les âges », c'est-à-dire essentiellement des conséquences du vieillissement de la population finlandaise. Ce « compte-rendu » était accompagné de cinq rapports d'experts portant sur les évolutions démographiques régionales, sur le taux de fécondité et l'immigration, sur la croissance économique dans une société vieillissante, sur les finances publiques et sur les seniors considérés comme une source de richesse pour la société.
Après un premier débat en séance plénière, ces réflexions sont renvoyées à la commission pour l'avenir pour examen au fond . Cette phase d'examen par la commission, qui peut s'étendre sur plus d'une année, consiste dans la consultation d'experts et dans un dialogue régulier avec le Secrétariat général du gouvernement. La commission peut associer d'autres commissions permanentes à ses travaux, son secrétariat étant alors renforcé par le secrétariat des autres commissions concernées.
A l'issue de cette phase d'étude, la commission remet ses conclusions qui sont examinées en séance plénière pour être votées - éventuellement amendées - comme résolution du Parlement, puis transmises au gouvernement pour être mises en oeuvre par les ministères lors de la législature suivante.
c) Enfin, dans le cadre de l'évaluation des choix scientifiques et technologiques qui lui a été confiée par le Parlement en 1997, la commission a traité des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement et l'apprentissage, de la gérontechnologie, de la technologie phytogénétique et de ses effets dans la production alimentaire, des nouvelles sources d'énergie et des énergies renouvelables, de la génétique humaine et des cellules souches, du capital social dans la perspective de risques futurs pour les enfants et les jeunes.
Sur chacun de ces sujets, la commission procède à la création de groupes de pilotage composés de la totalité ou d'une partie de ses membres en collaboration avec des députés qui sont désignés par les autres commissions concernées. La méthode retenue pour traiter ces différents sujets est très souple : parfois uniquement la tenue d'un séminaire national ou international, souvent le recours à des experts externes ou à des établissements de recherche, dans d'autres cas encore des missions à l'étranger.
Le rayonnement de la commission pour l'avenir est venu aussi du fait que de nombreux membres du gouvernement ont participé à ses travaux avant de devenir ministres, - dont le précédent Premier Ministre qui avait été président de la commission -. Le dialogue entre le gouvernement et la commission est en fait régulier sur les sujets de prospective.