3. Améliorer la vigilance en modélisant pour chaque zone le risque de submersion marine
a) Accentuer la coordination et l'échange d'informations entre l'ensemble des structures et instruments intervenant en matière d'anticipation des submersions marines

La faiblesse dans la prévision de la submersion marine ne provient pas du manque d'organismes ou de l'insuffisance de programmes de recherche de très haut niveau spécialisés. Les structures sont en effet nombreuses et d'envergure internationale : SHOM, BRGM, IGN, IFREMER, IRD, CNES, CNRS, Météo-France... Elle pose la question toujours délicate de l'articulation de leurs efforts respectifs .

Faut-il les regrouper afin de concentrer leurs efforts ? Il ne le semble pas. Chaque organisme dispose de ses compétences spécifiques, ses réseaux de collecte de données, sa culture propre ... En revanche, et comme l'a souligné devant la mission M. Gilles Bessero, directeur général du SHOM, « la problématique est davantage celle du donneur d'ordre et du chef de file ». La coopération qui existe actuellement est plus un échange de données à la carte, sans une vision d'ensemble.

Les priorités doivent être définies par les pouvoirs publics. Elles seront ensuite mises en oeuvre par des partenariats précis, déterminant par programme un chef de file et le rôle de chaque organisme.

Proposition n° 12 de la mission :

Promouvoir des coopérations effectives entre les organismes spécialisés, à partir d'objectifs ciblés dans la recherche sur les submersions marines, en délimitant clairement, pour chacun d'eux, les organismes sollicités et en désignant une structure « chef de file ».

A un niveau plus opérationnel, il conviendrait de rendre automatique l'échange d'informations ou de données entre certains de ces organismes , dont l'absence partielle et ponctuelle de communication peut nuire à l'efficacité des procédures.

La transmission des relevés de niveau de la mer opérés par les marégraphes, gérés par le SHOM, vers les services de Météo France fournit une illustration de cette nécessité. Si les observations du SHOM s'opèrent de façon instantanée, elles ne font pas, à quelques exceptions près, l'objet d'une communication en temps réel vers les services météorologiques nationaux. M. Jean-Claude Le Gac, chef de département au SHOM, fait ainsi remarquer que 17 marégraphes seulement, sur l'ensemble du littoral métropolitain, disposent d'une telle faculté. La généralisation d'un tel dispositif aurait permis à Météo France de sélectionner les données « pour obtenir le meilleur modèle de prévision et d'alerte ». Si un programme de mise à niveau des marégraphes a débuté en 2012, dans le cadre du projet d'alerte aux tsunamis, sa généralisation n'est prévue que pour la fin de 2012.

Proposition n° 13 de la mission  :

Veiller à la compatibilité et à l'interconnexion des systèmes de relève et de traitement des données des divers organismes impliqués dans la prévision des submersions marines.

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