2. La traditionnelle volatilité des prix agricoles s'est amplifiée au cours de la période récente alors que l'endettement des exploitations est élevé
La volatilité n'est pas une donnée nouvelle en agriculture. Elle s'explique par une combinaison de facteurs :
- l'influence des conditions climatiques sur les rendements des cultures qui variabilise l'offre ;
- l'inélasticité de la demande aux prix, si bien que de faibles variations des quantités offertes suscitent de fortes variations de prix.
Dans les dernières années les variations de cours se sont amplifiées, situation d'autant plus préoccupante qu'avec la réduction des DPU, la part des recettes tirées des subventions se réduit par rapport à celle venant du marché.
Les agriculteurs en France, le plus souvent à la tête de petites entreprises familiales, mobilisent des capitaux considérables, d'où un endettement important. L'endettement moyen d'une exploitation s'élève en 2008 à 140 000 euros, soit près de dix fois le revenu agricole moyen par actif 107 ( * ) .
Les charges d'intérêt pèsent d'un poids considérable sur les trésoreries des exploitations et les défaillances proviennent d'une incapacité à faire face à ses échéances.
* 107 Ces moyennes cachent une forte dispersion.