B. DES ÉCHANGES ÉCONOMIQUES MARQUÉS PAR DES INVESTISSEMENTS DIRECTS FRANÇAIS MASSIFS

Par ailleurs, sur le plan commercial, les échanges entre les deux pays restent très modestes, car l'économie brésilienne, relativement fermée, est centrée sur le marché intérieur. En revanche, la France est le deuxième investisseur étranger au Brésil. Près de 1 300 filiales d'entreprises françaises sont implantées dans le pays, employant 554 000 personnes. Le potentiel de développement est notamment important dans le domaine des énergies renouvelables, avec des partenariats technologiques et industriels envisagés entre entreprises françaises (EDF, TotalEnergies) et brésiliennes.

Les échanges économiques France-Brésil

En 2024, le solde commercial de la France a diminué de plus d'un tiers par rapport à 2023, s'établissant à 259 M EUR. Le Brésil est désormais le 36ème excédent commercial de la France alors qu'il était le 6ème en 2016. Les échanges commerciaux totaux ont reculé en 2024 pour s'établir à 8 Md EUR (- 4,1%), après deux années de hausse en 2021 et 2022. Cette baisse s'inscrit dans une contraction plus générale du commerce extérieur français. Bien que le Brésil ne représente que 0,6 % des échanges commerciaux français, il demeure le premier partenaire de la France en Amérique latine, concentrant 28 % des échanges de la région, devant le Mexique.

Les exportations françaises vers le Brésil sont dominées par le secteur des matériels de transport (1,1 Md EUR), principalement des aéronefs et leurs composants, ainsi que des véhicules et leurs accessoires. Les produits chimiques, parfums et cosmétiques (0,9 Md EUR) occupent également une place majeure, représentant un peu plus d'un cinquième des exportations françaises. Suivent les machines industrielles et agricoles (0,5 Md EUR), troisième poste d'exportation, et les produits pharmaceutiques (0,4 Md EUR), au 4ème rang, enregistrant une croissance notable. En revanche, les exportations agricoles et agro-industrielles restent marginales, ne représentant respectivement que 0,6 % et 3,9 % du total des exportations françaises vers ce pays.

La France importe principalement des produits de base et des matières premières en provenance du Brésil : produits agricoles, agro-industriels et les minerais. On observe toutefois une hausse des importations de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l'aquaculture.

Le Brésil est la deuxième destination des IDE français parmi les marchés émergents.

Le stock d'investissements directs (IDE) de la France au Brésil s'établit à 34,2 Md EUR en 2023. Le Brésil demeure la 2ème destination d'IDE français parmi les pays émergents, derrière la Chine. Au niveau global, le Brésil se classe au 9ème rang des investissements français dans le monde.

Ceux-ci se concentrent principalement dans le secteur des services, en particulier le commerce de détail (Carrefour est le principal détaillant du pays). Les IDE dans la finance et l'assurance sont également importants (BNP Paribas, avec sa filiale d'assurance Cardif, CNP Assurances, Société Générale). Les entreprises françaises jouent également un rôle clé dans l'industrie manufacturière, qui représente un peu plus d'un quart de leurs IDE dans le pays : sites de production de Renault et Stellantis, Airbus, qui assemble des hélicoptères localement, et Alstom qui produits des trains et tramways. Par ailleurs, l'industrie extractive constitue un autre pilier significatif, représentant un quart des IDE, notamment avec la présence de TotalEnergies.

Selon le critère de contrôle final des investissements - qui attribue l'IDE à la nationalité de l'investisseur contrôlant effectivement la chaîne d'investissement -, la France s'impose comme le 2ème investisseur étranger au Brésil en 2023, avec un stock de 66,3 Md USD, en forte hausse récente (augmentation des investissements dans les secteurs des industries extractives, dans la finance et l'assurance, ainsi que dans l'électricité et le gaz). Les États-Unis demeurent, de loin, le 1er investisseur au Brésil (357,8 Md USD). La Chine, dont les IDE au Brésil ont doublé depuis 2020, se classe au 6ème rang.

Les investissements brésiliens en France demeurent modestes : 1,9 Md EUR en 2023, soit 0,2 % du stock d'IDE en France, ce qui place le Brésil au 27ème rang des investisseurs dans l'Hexagone. Ces investissements sont principalement concentrés dans le secteur des services, notamment financiers. Cette situation illustre le faible appétit des entreprises brésiliennes pour l'internationalisation, y compris vers les marchés de l'Amérique latine.

Source : Trésor

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