Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
100 000 000 |
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100 000 000 |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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100 000 000 |
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100 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Entre 2015 et 2023, 1 300 kilomètres de lignes assurant la desserte fine du territoire ont été fermés. Le rapport Philizot est clair sur le sujet : « Les fermetures non concertées ou sans mise en place d'autres offres de mobilité et les limitations temporaires de vitesse alimentent un sentiment d'abandon, par l'État et SNCF Réseau, d'une partie du territoire national. »
Ces petites lignes assurent une desserte de proximité. Elles sont indispensables à la revitalisation de nos territoires.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Les amendements nos II-1588 et II-1509 tendant à engager des sommes considérables, je les considère avant tout comme des amendements d'appel. En effet, la situation de nos finances publiques ne nous permet pas de prendre de telles dispositions. Quand bien même nous adopterions ces crédits, ils ne pourraient d'ailleurs pas être consommés en 2026.
Mes chers collègues, vous avez fait référence au rapport remis par François Philizot en 2020. Il se trouve que M. Philizot s'est vu confier une nouvelle mission sur le financement des lignes de desserte fine du territoire. Attendons d'en connaître les conclusions avant de nous engager dans une nouvelle réforme.
La commission émet un avis défavorable sur ces trois amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. Messieurs les sénateurs, vous avez parlé du rapport Philizot 1 : attendons, comme nous y engage Mme la rapporteure spéciale, la remise prochaine du rapport Philizot 2 ! Nous disposerons ainsi d'un état des lieux de nos lignes de desserte fine du territoire et nous connaîtrons mieux la répartition des financements entre l'État et les régions. Nous pourrons alors déterminer le niveau de participation de l'État pour chaque ligne.
J'attends ce rapport pour le début de l'année prochaine. Je ne manquerai pas de venir en débattre avec vous, que ce soit en commission ou en séance.
M. le président. La parole est à M. Pierre-Alain Roiron, pour explication de vote.
M. Pierre-Alain Roiron. Monsieur le ministre, je suis élu d'une région, le Centre-Val de Loire, qui a décidé de ne fermer aucune ligne.
Nous investissons depuis des années. Parce que les transports sont désormais de qualité, n'accusent pas de retard et sont réguliers, leur fréquentation va croissant.
Nous proposons simplement de poursuivre les expérimentations en faveur des petites lignes.
Par ailleurs, des services express régionaux métropolitains (Serm) se développent dans vingt-six territoires. Les Français doivent pouvoir se déplacer en train à travers nos régions. C'est important, non seulement pour leur pouvoir d'achat, mais aussi pour l'avenir de nos territoires.
M. le président. La parole est à M. Stéphane Sautarel, pour explication de vote.
M. Stéphane Sautarel. La région Auvergne-Rhône-Alpes est en passe de signer le volet mobilité du contrat de plan État-région (CPER), et elle non plus ne ferme aucune ligne.
Quoi qu'il en soit, je suis d'accord sur ce point avec M. le ministre : il convient d'attendre le nouvel état des lieux pour déployer les investissements. Peut-être tel ou tel partenariat devra-t-il être revu en fonction des priorités régionales, afin que nous puissions atteindre l'objectif que nous visons tous : provoquer un choc d'offre pour améliorer le volume de transports ferroviaires.
M. le président. La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.
M. Guillaume Gontard. Certes, nous n'avons fermé aucune ligne en Auvergne-Rhône-Alpes, mais nous ne sommes pas passés loin… Il nous a fallu nous battre pour que certaines lignes ne ferment pas.
Monsieur le ministre, je vous entends parler de Philizot 1, de Philizot 2… Peut-être devrons-nous ensuite attendre un rapport Philizot 3 ?
Nous n'avons pas besoin de nouveau rapport pour connaître l'état des lignes. Nous savons que les capacités actuelles y sont insuffisantes, faute d'entretien. Nous mesurons les difficultés rencontrées pour financer les travaux nécessaires à la pérennisation de ces lignes.
Selon vous, il est urgent d'attendre. Je me souviens avoir entendu exactement le même discours en commission il y a cinq ans ! Il va bien nous falloir enclencher le processus à un moment ou un autre. Oui, nous avons besoin de financements pour les lignes de desserte fine du territoire. Nous avons besoin de financements pour les entretenir, les pérenniser et les moderniser.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1588.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1509.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1564.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1585, présenté par M. Basquin, Mme Varaillas, M. Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
1 000 000 000 |
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1 000 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
|
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Expertise, information géographique et météorologie |
|
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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1 000 000 000 |
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1 000 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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|
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Alexandre Basquin.
M. Alexandre Basquin. Monsieur le ministre, vous connaissez notre position sur le fret ferroviaire.
Des milliers de poids lourds traversent chaque jour notre pays, émettant énormément de CO2 et aggravant de ce fait la pollution de l'air.
Le fret ferroviaire ne représente malheureusement que 9 % à peine du transport de marchandises, alors que sa part était de 20 % dans les années 1980. Pourtant, le transport par rail d'une tonne de marchandises émet jusque deux fois moins de CO2 que par la route.
En outre, le fret ferroviaire représente des emplois non délocalisables, des territoires mieux irrigués et une logistique fiable pour les entreprises. En le développant, nous allions considérations environnementales, attractivité des territoires et développement économique local.
Aussi, nous proposons de renforcer considérablement les moyens alloués au fret ferroviaire.
M. le président. L'amendement n° II-1495, présenté par M. Jacquin, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mme Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
200 000 000 |
|
200 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
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|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
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|
Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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|
Service public de l'énergie |
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200 000 000 |
|
200 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Alexandre Basquin l'a dit et vous le savez, monsieur le ministre, le transport ferroviaire, en particulier via le fret, est un levier majeur de décarbonation. Or la part modale du fret ferroviaire a stagné entre 2014 et 2022 et elle a diminué à partir de 2023. Nous avons plus que jamais besoin de régénérer, de moderniser et de développer le réseau.
Le rapport Ulysse fret estime les besoins d'investissement à 4 milliards d'euros au cours des dix prochaines années. Il est prévu d'engager 2 milliards d'euros dans le cadre des contrats de plan État-région. Pour les 2 milliards d'euros restants, nous proposons d'enclencher un effet levier en débloquant sans tarder 200 millions d'euros.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : un tiers de l'investissement doit être consacré à la régénération du réseau et les deux autres tiers doivent être dédiés à la modernisation et au développement. C'est l'une des conditions pour développer le fret ferroviaire.
Nous souhaitons lancer la machine en proposant un montant raisonnable, afin d'avancer sur ce sujet prioritaire.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Je rappelle que nous avons précédemment voté 100 millions d'euros de crédits supplémentaires pour les infrastructures ferroviaires.
La commission émet un avis défavorable sur ces deux amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. Ces amendements visent à augmenter massivement les crédits alloués au fret dans le programme 203.
Vous connaissez ma position sur ce sujet. Vous le savez sans doute, j'ai dû me battre au cours des arbitrages budgétaires pour maintenir ce niveau d'engagement. Le fret ferroviaire n'est pas toujours très populaire, notamment auprès des habitants qui entendent passer les trains près de chez eux durant la nuit...
L'État s'est engagé de manière substantielle pour conforter la filière, selon une trajectoire qui reste stable. En 2026, nous continuerons de soutenir le développement du fret au travers de différents dispositifs dont nous avons déjà parlé dans cet hémicycle, puisqu'un débat y a été organisé sur le sujet : la stratégie nationale de fret ferroviaire, les aides à l'exploitation, le soutien à l'investissement dans les infrastructures, etc.
Cela étant, le niveau des aides doit rester mesuré, faute de quoi la Commission européenne nous rappellera à l'ordre – elle l'a déjà fait sur d'autres sujets.
L'État est pleinement mobilisé dans le cadre de la démarche partenariale Ulysse fret : près de 420 millions d'euros sont engagés en faveur des projets dont il s'agit.
Bref, notre pays fait beaucoup pour le fret ferroviaire, et j'espère que nous remporterons cette bataille. Mais le plus important s'est peut-être joué à Bruxelles, où j'ai eu l'occasion cette semaine de défendre la position de la France en disant non à la traversée de notre pays par des camions de 44 tonnes. En effet, ces méga-camions auraient tout simplement tué le fret ferroviaire.
La position de la France, qui était minoritaire en début de réunion, a finalement recueilli l'adhésion d'une majorité de pays européens. Nous avons gagné une première bataille et sauvé le fret ferroviaire.
M. Olivier Paccaud. Quel talent ! (Sourires.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1495.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1496, présenté par M. Jacquin, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mme Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Michaël Weber.
M. Michaël Weber. Mes chers collègues, il s'agit toujours du fret ferroviaire et plus particulièrement du wagon isolé, qui correspond à l'une des fragilités constatées sur le sujet.
Je pense en particulier aux lignes vosgiennes. Les scieurs de la région déplorent les difficultés qu'ils rencontrent désormais pour faire transporter leur bois par train, bien qu'il s'agisse d'une tradition.
Notre collègue Olivier Jacquin propose d'augmenter de 50 millions d'euros l'enveloppe de l'aide au wagon isolé afin de soutenir le fret ferroviaire. Cette disposition me semble raisonnable et je vous appelle à la soutenir !
M. le président. Les deux amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-761 est présenté par M. Delia, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
L'amendement n° II-1565 est présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
16 000 000 |
|
16 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
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|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
|
16 000 000 |
|
16 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
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|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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|
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TOTAL |
16 000 000 |
16 000 000 |
16 000 000 |
16 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° II-761.
M. Jean-Marc Delia, rapporteur pour avis. Plusieurs de nos collègues l'ont rappelé, la décarbonation du transport de marchandises passe par le renforcement du fret ferroviaire.
Si l'aide au wagon isolé a été augmentée l'an dernier, les crédits du transport combiné n'ont été relevés que marginalement, ce qui a entraîné une baisse des réductions de péages et des aides à l'exploitation. Cet amendement vise donc à ajouter 16 millions d'euros à l'enveloppe de l'aide au fret ferroviaire, à savoir 6 millions d'euros pour renforcer le transport combiné et 10 millions d'euros pour accompagner le démarrage de nouveaux services.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l'amendement n° II-1565.
M. Jacques Fernique. Pascale Gruny et moi-même avons rédigé, au nom de la commission des affaires européennes, une proposition de résolution relative aux dimensions maximales des camions autorisés à circuler au sein de l'Union. À ce titre, je salue la majorité que M. le ministre est parvenu à obtenir.
Le rapport Ulysse fret définit la marche à suivre pour le développement du fret ferroviaire. Il s'agit d'une question importante pour doubler notre part modale à l'horizon 2030.
Il convient de saluer les engagements figurant déjà dans ce PLF en faveur du fret. Je sais qu'il n'a pas été évident de remporter ces arbitrages. Toutefois, ce soutien peut encore être accentué, comme le préconise notamment l'Union des transports publics et ferroviaires (UTPF).
C'est l'objet de cet amendement, premier d'une série visant à prendre date pour une loi-cadre robuste et, dans la foulée, pour une véritable loi de programmation.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Comme l'État s'y était engagé, l'aide au wagon isolé a été augmentée de 30 millions d'euros en 2025, pour atteindre 100 millions d'euros. Dans le contexte budgétaire actuel, ce n'était pas gagné d'avance.
Ledit montant a été notifié à Bruxelles et accepté. Or, si nous adoptions ces amendements, nous prendrions le risque que cette aide soit invalidée. La commission demande donc le retrait de ces amendements ; à défaut, l'avis serait défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. Comme vient de l'expliquer Mme la rapporteure spéciale, l'aide au wagon isolé atteint désormais le plafond fixé par la Commission européenne. Je rappelle que nous l'avons augmentée de 70 millions d'euros pour la porter à 100 millions d'euros. Nous ne pouvons pas aller au-delà. Le Gouvernement est donc défavorable à l'amendement n° II-1496.
Si je comprends la volonté des auteurs des amendements identiques nos II-761 et II-1565, nous avons déjà engagé 420 millions d'euros dans le cadre d'Ulysse fret et nous continuerons d'investir de manière substantielle.
De plus, nous accompagnons divers projets privés déjà lancés. J'ai notamment eu l'occasion d'inaugurer, le 17 juillet dernier, le projet de ligne entre Cherbourg et Mouguerre – j'étais d'ailleurs accompagné par plusieurs sénateurs ici présents, que je salue très amicalement (M. David Margueritte sourit.) –, qui répond aux besoins de plusieurs territoires.
L'engagement de l'État est fort et constant sur cette question. Je vous remercie d'avoir présenté ces amendements d'appel, mais je vous invite à les retirer ; sinon, l'avis serait défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1496.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-761 et II-1565.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. L'amendement n° II-1497, présenté par M. Jacquin, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mme Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
33 000 000 |
|
33 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
33 000 000 |
|
33 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
33 000 000 |
33 000 000 |
33 000 000 |
33 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Cet amendement d'Olivier Jacquin et du groupe socialiste a pour objet l'aide à la pince pour le transport combiné de marchandises.
Il s'agit là du moyen le plus efficace pour décarboner le transport sur route. Nous proposons donc d'abonder de 33 millions d'euros l'enveloppe de l'aide à la pince pour la porter à un total de 80 millions d'euros.
Si le tarif de la partie ferroviaire est intéressant, ce n'est pas le cas de la partie routière du dernier kilomètre. Il convient de renforcer les aides pour massifier encore davantage le transport combiné. Notre amendement vise ainsi à faciliter et à développer cette modalité de décarbonation du transport de marchandises.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Pour les raisons exposées précédemment, la commission demande le retrait de cet amendement. À défaut, l'avis serait défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. En accordant ces crédits supplémentaires, nous dépasserions le plafond fixé par la Commission européenne au titre de l'aide à la pince.
Le Gouvernement demande dès lors le retrait de cet amendement ; à défaut, l'avis serait défavorable.
M. le président. Monsieur Uzenat, l'amendement n° II-1497 est-il maintenu ?
M. Simon Uzenat. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1497 est retiré.
L'amendement n° II-1584 n'est pas soutenu.
L'amendement n° II-1566, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
13 000 000 |
|
13 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
13 000 000 |
|
13 000 000 |
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
13 000 000 |
13 000 000 |
13 000 000 |
13 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Les élus de notre groupe souhaitent reconduire l'offre du Pass Rail à l'été 2026. Je précise que Mélanie Vogel et moi-même avions défendu une proposition de résolution appelant à la création d'un ticket climat, à l'instar de ce qui existe déjà en Autriche et en Allemagne.
Le Pass Rail a été proposé aux jeunes durant l'été 2024, mais il n'a pas été reconduit en 2025, ce qui est regrettable. Malgré un succès mesuré, pour ne pas dire mitigé, ce dispositif mérite d'être maintenu, car il cible un public spécifique. Il s'agit de conduire les jeunes à privilégier cette solution de mobilité qu'est le train.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. L'expérimentation du Pass Rail a été menée en 2024 et n'a pas été reconduite. Vous l'avez dit, non sans un certain art de la litote, son succès fut pour le moins mesuré…
Disons-le clairement : cette expérimentation s'est soldée par un échec. La fréquentation a été trois fois moindre qu'escompté. De surcroît, ce dispositif a été imposé aux régions, à qui l'on a tordu le bras alors qu'elles sont compétentes en matière de transports.
Pour ces raisons, la commission émet un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. Même avis pour les mêmes raisons.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1566.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de trois amendements identiques.
L'amendement n° II-763 est présenté par MM. Delia et Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
L'amendement n° II-1512 est présenté par MM. Jacquin et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1567 est présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
1 000 000 |
|
1 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
1 000 000 |
|
1 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
1 000 000 |
1 000 000 |
1 000 000 |
1 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° II-763.
M. Jean-Marc Delia, rapporteur pour avis. Il s'agit d'un amendement de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Depuis 2015, les missions de l'Autorité de régulation des transports (ART) se sont considérablement élargies – autocars, autoroutes, aéroports, suivi économique des aérodromes, télépéages européens, etc. Pourtant, ses moyens n'ont pas suivi. Les ressources par agent diminuent et l'ART doit désormais puiser dans son fonds de roulement, au risque de ne plus pouvoir faire face à un contentieux qu'elle aurait à financer seule.
Cet amendement vise donc à allouer 1 million d'euros supplémentaires à l'ART pour porter sa subvention à 17 millions d'euros.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour présenter l'amendement n° II-1512.
M. Hervé Gillé. Désormais, l'ART est pratiquement à l'os – passez-moi l'expression… Si nous n'accompagnons pas davantage cette structure, elle rencontrera de graves difficultés internes.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l'amendement n° II-1567.
M. Jacques Fernique. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Mes chers collègues, la subvention de l'ART a déjà été relevée à plusieurs reprises.
De plus, je n'ai pas bien compris la nature des difficultés auxquelles l'agence serait confrontée. Vous arguez d'une diminution des ressources financières par ETP, mais c'est la conséquence logique de l'augmentation du nombre d'ETP…
Pour ce qui est des risques de contentieux, l'ART est certes indépendante, mais l'État peut lui venir en aide.
La commission émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Philippe Tabarot, ministre. Messieurs les sénateurs, la subvention de l'ART progresse de 1 million d'euros dans le budget pour 2026 : elle aura donc augmenté de 4 millions d'euros en quatre ans.
J'ai reçu tout récemment Thierry Guimbaud, président de l'ART : il ne m'a pas fait part de difficultés financières si prégnantes.
Le Gouvernement émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.
M. Jacques Fernique. Il faut tenir compte du fait que le périmètre de compétence de l'ART s'est nettement élargi ces dernières années. Or les efforts budgétaires effectivement consentis n'ont pas été en proportion.
Chaque année, l'ART est obligée de puiser dans ses réserves pour financer ses charges. Cette situation ne peut pas durer éternellement. L'Agence doit assumer les risques qu'elle prend par ses propres moyens : ce régulateur de transports est le seul dans ce cas.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-763, II-1512 et II-1567.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de douze amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1490, présenté par MM. Dantec, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
442 117 000 |
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
1 407 883 000 |
|
39 165 234 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
1 850 000 000 |
|
39 165 234 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
1 850 000 000 |
1 850 000 000 |
39 165 234 |
39 165 234 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Ronan Dantec.
M. Ronan Dantec. Avec cet amendement, nous lançons le débat sur le fonds vert.
Alors que ce fonds s'élevait à 2,5 milliards d'euros en 2024, il est tombé à 1,15 milliard d'euros en 2025 et doit chuter à 650 millions d'euros en 2026. Au point où nous en sommes, je suis presque surpris que « rabot d'or », alias Michel Canévet, ne nous ait pas proposé de le supprimer complètement pour faire des économies : nous n'étions plus à 650 millions d'euros près ! (Sourires sur les travées du groupe GEST.)
Cet amendement de restauration vise à réapprovisionner le fonds vert, pour qu'il revienne à son niveau initial.
Ce dispositif fonctionne. Chacun sait qu'il a permis de mobiliser les collectivités territoriales et de donner un signal puissant, de la part de l'État, quant à l'importance de la transition écologique.
Monsieur le ministre, ma question est simple : pourquoi vouloir faire disparaître le fonds vert, alors qu'il a été instauré par votre majorité – même si les gouvernements changent régulièrement ? À l'évidence, nous sommes face à une incohérence qui nuit à la continuité des politiques publiques.
M. le président. L'amendement n° II-1477 rectifié, présenté par MM. Grosvalet et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold et Guiol, Mme Jouve, MM. Laouedj et Masset, Mme Pantel et M. Roux, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
925 000 000 |
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
925 000 000 |
|
38 200 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
1 850 000 000 |
|
38 200 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
1 850 000 000 |
1 850 000 000 |
38 200 000 |
38 200 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Maryse Carrère.
Mme Maryse Carrère. Cet amendement est pour ainsi dire identique au précédent.
Les incessants stop and go des crédits alloués au fonds vert, qui est devenu la variable d'ajustement des politiques environnementales de l'État, ne sont pas compatibles avec une véritable politique d'investissement et d'adaptation de nos territoires au changement climatique.
M. le président. Les deux amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-1322 rectifié est présenté par Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner, M. Vallet et Redon-Sarrazy, Mmes Artigalas et Espagnac, M. Pla et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1594 est présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin et Corbisez, Mmes Cukierman et Apourceau-Poly, MM. Bacchi, Barros et Brossat, Mmes Brulin et Corbière Naminzo, M. Gay, Mme Gréaume, M. Lahellec, Mme Margaté, MM. Ouzoulias et Savoldelli, Mme Silvani, M. Xowie et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
500 000 000 |
|
500 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
500 000 000
|
|
500 000 000
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Nicole Bonnefoy, pour présenter l'amendement n° II-1322 rectifié.
Mme Nicole Bonnefoy. Cet amendement vise à limiter la chute des crédits consacrés au fonds vert.
Comment le Gouvernement peut-il justifier un tel renoncement ? La rigueur budgétaire d'excuse pas tout. Elle ne saurait nous faire oublier l'urgence climatique. Un fonds vert doté de 650 millions d'euros est totalement insuffisant pour nous permettre de respecter nos engagements et d'accompagner l'ensemble des acteurs de la transition écologique, à commencer par les collectivités territoriales.
Nous souhaitons limiter la casse – passez-moi l'expression – en rehaussant de 500 millions d'euros les crédits du fonds vert.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l'amendement n° II-1594.
M. Jean-Pierre Corbisez. Le fonds vert, c'est une école qui retrouve de la fraîcheur en été parce qu'on a pu en désimperméabiliser la cour et la végétaliser ; c'est une mairie qui réduit sa facture énergétique ; c'est une digue consolidée avant la crue ; c'est un quartier moins vulnérable face au ruissellement ; c'est une commune rurale qui restaure un milieu naturel dégradé. Partout, nos collectivités territoriales ont utilisé cet outil, et, partout, il manque déjà ! Le priver de 500 millions d'euros revient à dire à bien des communes qu'il leur faudra abandonner un projet longtemps mûri.
Le rapport annuel de performance de 2023 est clair : 1 euro de fonds vert suscite 5 euros d'investissement local. Ce fonds permet donc cinq fois plus de rénovations et cinq fois plus d'activité pour les entreprises locales du bâtiment, de l'ingénierie et des travaux publics.
Le fonds vert était la garantie que la transition écologique adviendrait non seulement dans les grandes métropoles, mais partout en France.
Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz ont montré que l'État devait investir plus de 10 milliards d'euros par an pour tenir ses objectifs climatiques. Or nous faisons l'inverse en coupant les crédits de dispositifs qui fonctionnent…
Il convient de rétablir les 500 millions d'euros retranchés du fonds vert, afin que les travaux prévus puissent être réalisés.
M. le président. L'amendement n° II-1476 rectifié, présenté par M. Roux, Mme Jouve, MM. Grosvalet et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold, Guiol, Laouedj et Masset et Mme Pantel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
500 000 000 |
|
38 200 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
500 000 000 |
|
38 200 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
38 200 000 |
38 200 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jean-Yves Roux.
M. Jean-Yves Roux. Cet amendement vise à maintenir la trajectoire budgétaire du fonds vert retenue en 2025, soit 1,15 milliard d'euros en autorisations d'engagement et 1,12 milliard d'euros en crédits de paiement.
La chute des autorisations d'engagement allouées au fonds vert depuis deux ans entre en totale contradiction avec les besoins identifiés. De plus, elle est incompatible avec une véritable politique d'investissement et d'adaptation de nos territoires au changement climatique.
Si ces baisses successives s'expliquent par notre situation budgétaire, dois-je rappeler que la Cour des comptes a établi que chaque euro investi en prévention économise 3 euros, grâce aux dommages évités ?
La transition écologique est très coûteuse, mais elle constitue bien un investissement rationnel et pertinent du point de vue tant économique que social.
M. le président. Les quatre amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-55 rectifié quater est présenté par Mme Noël, M. J.B. Blanc, Mme V. Boyer et MM. Panunzi, Genet, H. Leroy et Naturel.
L'amendement n° II-175 rectifié quater est présenté par MM. Anglars, Khalifé, Menonville, Sol, Levi, Bonhomme, de Nicolaÿ et A. Marc, Mme Saint-Pé, MM. Brisson et J.M. Boyer et Mmes Bellurot et de Cidrac.
L'amendement n° II-243 rectifié bis est présenté par Mme Espagnac, M. Fagnen, Mmes Bonnefoy et Daniel, MM. Montaugé, Pla, Bourgi, Ros et Mérillou, Mme Poumirol, M. M. Weber, Mmes Le Houerou et Briquet, MM. Temal et Féraud, Mme Canalès, M. Roiron, Mmes Artigalas et Bélim, M. Ziane, Mme Conconne, M. Marie et Mmes Lubin et Linkenheld.
L'amendement n° II-283 rectifié bis est présenté par M. Pellevat, Mmes Bellamy et Bessin-Guérin, MM. Brault, Chasseing, Chevalier, Grand et Laménie et Mmes Lermytte et Romagny.
Ces quatre amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
500 000 000 |
|
38 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
500 000 000 |
|
38 000 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
38 000 000 |
38 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l'amendement n° II-55 rectifié quater.
M. Fabien Genet. Défendu !
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l'amendement n° II-175 rectifié quater.
M. Jean-Claude Anglars. Je confirme l'intérêt du fonds vert. Je rappelle d'ailleurs que ce dispositif a été obtenu en 2023 par le Sénat et que nous avons suggéré à la Première ministre de l'époque la méthode consistant à donner l'enveloppe aux préfets de département. Ces derniers en ont fait un usage très intéressant, notamment pour réduire l'artificialisation des sols, sujet dont nous parlons beaucoup en ce moment.
Il faut rétablir le fonds vert, quel que soit le montant de l'enveloppe, et le garder comme une ligne indépendante.
M. le président. La parole est à M. Sébastien Fagnen, pour présenter l'amendement n° II-243 rectifié bis.
M. Sébastien Fagnen. Monsieur le ministre, je relève à mon tour une double contradiction dans la baisse drastique des montants alloués au fonds vert. D'un côté, votre majorité saborde un dispositif qu'elle a elle-même créé et qui a fait ses preuves. De l'autre, elle le sursollicite pour financer des politiques publiques qui ne trouvent pas d'autres sources de financement. Ainsi, face à l'érosion côtière, vous renvoyez au fonds vert.
À quelques mois du renouvellement des conseils municipaux et communautaires, c'est évidemment un mauvais signal.
Nous le savons, l'adaptation de nos territoires urbains, périurbains et ruraux au changement climatique sera l'une des priorités des prochains mandats locaux.
Mettre à bas le fonds vert, avec une baisse de 75 % en deux années à peine, si d'aventure nous conservons la même trajectoire, c'est tout simplement supprimer la territorialisation de la transition écologique.
M. le président. La parole est à Mme Marie-Jeanne Bellamy, pour présenter l'amendement n° II-283 rectifié bis.
Mme Marie-Jeanne Bellamy. Défendu.
M. le président. L'amendement n° II-1097 rectifié bis, présenté par Mme Antoine, MM. Cambier, Dhersin et Fargeot, Mmes Gacquerre et Malet, M. Mizzon et Mmes O. Richard et Sollogoub, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
500 000 000 |
|
38 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
500 000 000 |
|
38 000 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
38 000 000 |
38 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Jocelyne Antoine.
Mme Jocelyne Antoine. Défendu !
M. le président. L'amendement n° II-1491, présenté par MM. Dantec, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
500 000 000 |
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
500 000 000 |
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
|
|
SOLDE |
0 |
|
||
La parole est à M. Ronan Dantec.
M. Ronan Dantec. Cet amendement est identique aux amendements nos II-1322 rectifié et II-1594, même s'il n'apparaît pas comme tel dans cette discussion commune.
Monsieur le ministre, pourquoi s'en prendre ainsi au fonds vert ? J'entends bien que le Gouvernement cherche à faire des économies, mais, que je sache, tous les budgets n'ont pas été divisés par deux. On en verrait les conséquences…
Manifestement, vous avez fait le choix de ne pas associer les territoires.
Les problématiques d'adaptation au changement climatique sont en train de monter en puissance. Mme la ministre elle-même l'a rappelé en préambule, 1 euro investi dans l'adaptation, c'est beaucoup plus d'argent économisé ensuite. Or, in fine, vous empêchez les collectivités territoriales de réaliser ces investissements. Nous avons vraiment besoin d'explications étayées quant aux motifs d'une telle coupe budgétaire.
M. le président. Monsieur Dantec, je vous confirme que votre amendement est bien distinct des amendements identiques nos II-1322 rectifié et II-1594. Ces derniers visent à modifier la répartition des sommes allouées en autorisations d'engagement comme en crédits de paiement, tandis que le vôtre a pour objet les seules autorisations d'engagement.
L'amendement n° II-1535 rectifié bis, présenté par M. Cambier, Mme Sollogoub, M. Canévet, Mmes Patru, Gacquerre et Guidez, MM. Delahaye et J.B. Blanc, Mme Housseau et M. Naturel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
300 000 000 |
|
300 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
150 000 000 |
300 000 000 |
150 000 000 |
300 000 000 |
SOLDE |
-150 000 000 |
-150 000 000 |
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La parole est à M. Guislain Cambier.
M. Guislain Cambier. Je propose une mesure simple : prendre 300 millions d'euros là où il y a du gras, c'est-à-dire au sein de l'État central, pour réaffecter 150 millions d'euros au remboursement et 150 millions d'euros aux collectivités territoriales, par exemple via le fonds vert.
On pourra ainsi réduire certains excès et renforcer l'efficacité de l'action publique tout en veillant à l'équilibre de nos comptes publics.
M. Michel Canévet. Excellent !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Monsieur Cambier, votre amendement tend à supprimer tous les crédits hors charges de personnel du programme 217, qui assure le financement des fonctions support du ministère. Il n'y aurait plus de quoi payer les fluides, l'immobilier ou encore les systèmes informatiques…
M. Guislain Cambier. Mais non !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Si ! En l'occurrence, 300 millions d'euros, c'est exactement le montant de l'enveloppe hors dépenses de personnel du programme 217.
M. Guislain Cambier. Je cible les crédits de la direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages (DHUP) !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La DHUP relève d'un autre programme. Si nous adoptions votre amendement, il n'y aurait pour ainsi dire plus de ministère.
J'émets donc un avis défavorable sur votre amendement, car ce que vous proposez ne peut pas fonctionner. (M. Guislain Cambier s'exclame.)
J'en viens aux autres amendements.
Vous vous souvenez sans doute des réserves que j'ai émises lors de la création du fonds vert. J'avais notamment l'impression que l'on créait une enveloppe à l'aveugle, sans savoir comment les crédits allaient être consommés. D'ailleurs, c'est ce qui s'est produit dans les faits. Cette enveloppe n'étant pas préaffectée, elle est facile à couper.
Pour ma part, je considère que, ce soir, nous ne diminuons pas le montant du fonds vert.
Au titre du projet de loi de finances pour 2024, nous avons voté 2,5 milliards d'euros en autorisations d'engagement et 1,1 milliard d'euros en crédits de paiement : il n'est resté, après annulation de crédits en cours de gestion, que 2 milliards d'euros en autorisations d'engagement et 694 millions d'euros en crédits de paiement.
De même, au titre du projet de loi de finances pour 2025, nous avons voté 1,1 milliard d'euros en autorisations d'engagement et 1,1 milliard d'euros en crédits de paiement. Du fait de deux événements survenus en cours de gestion, à savoir un décret d'annulation, puis un gel, les crédits consommés en 2025 sont d'environ 970 millions d'euros en autorisations d'engagement et d'environ 800 millions d'euros en crédits.
Pour 2026, on propose 970 millions d'euros en autorisations d'engagement, mais 1,08 milliard d'euros en crédits de paiement, soit davantage que les crédits consommés en 2025.
Si nous augmentons cette enveloppe, au prix d'une ponction sur d'autres programmes du ministère, je crains que nous ne nous retrouvions dans la même situation que les deux années passées. Ces crédits risquent fort d'être annulés et gelés. En définitive, il n'y aurait rien pour l'écologie ! Je pense que ce n'est pas ce que nous cherchons collectivement ici.
Nous aurons de nouveau l'occasion d'évoquer le fonds vert lorsque nous aborderons le fonds territorial climat.
Je vous rejoins sur un point, il est très regrettable d'être allé rogner sur des crédits destinés à financer les projets des collectivités territoriales. Mais vous nous demandez d'augmenter des crédits dont l'attribution suppose de répondre à des appels à projet, de remplir des dossiers, de respecter des cahiers des charges. Or, sur toutes les travées, nous n'avons de cesse de déplorer l'excès de normes et de démarches administratives.
M. Michel Canévet. C'est sûr !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Avouez que c'est un peu contradictoire…
Pour ces raisons, je sollicite le retrait de tous les amendements en discussion commune.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je salue tout d'abord votre intérêt collectif pour le fonds vert, qui est un bel outil de politique publique au service de la transition écologique de nos collectivités territoriales. J'aurais aimé que le dispositif suscite autant d'enthousiasme lors de sa création en 2022, via le projet de loi de finances pour 2023…
Vous êtes aujourd'hui nombreux à vouloir le faire renaître à des niveaux malheureusement incompatibles avec le redressement de nos finances publiques.
Depuis 2022, le fonds vert représente 23 000 dossiers, pour quelque 4,5 milliards d'euros engagés au service de la transition des collectivités territoriales.
La réduction prévue n'est pas, comme j'ai pu l'entendre, une réduction de moitié ou de 75 %. De plus, elle est liée à un fait incontestable, à savoir le calendrier électoral de 2026. Il est logique – chacun le comprendra – que les exécutifs locaux n'engagent pas de dépenses nouvelles sur le fonds vert au titre des premiers mois de l'année 2025, étant donné qu'ils vont être renouvelés en mars 2026. (M. Sébastien Fagnen manifeste sa circonspection.)
J'ajoute que les crédits de paiement s'établissent à un niveau historique : ils dépassent 1 milliard d'euros au titre de l'année prochaine, pour couvrir les engagements passés et assurer la dynamique des dossiers déposés précédemment.
L'an prochain, le fonds vert sera recentré sur ses priorités, qu'il s'agisse de l'adaptation au changement climatique ou encore des projets de renaturation. Contrairement à ce que j'ai pu entendre, il ne viendra pas financer des actions auxquelles il n'était pas destiné au préalable – nous en reparlerons tout à l'heure à propos de l'érosion côtière, qui, au demeurant, représente 5 millions à 10 millions.
Tous les crédits du fonds vert ne sont donc pas consommés dans ce cadre.
Par ailleurs, il me semble nécessaire – cette idée peut être partagée par tous les membres de votre assemblée – d'introduire un peu plus de souplesse dans le pilotage du fonds vert, action par action. Ce pilotage reste encore assez parisien. Or les préfets aimeraient avoir un peu plus de marges de manœuvre, ici pour rénover une école, là pour procéder à une renaturation. (M. Ronan Dantec manifeste son désaccord.)
Je suis à votre entière disposition pour tenter de faire en sorte que les préfets aient un peu plus la main ; qu'ils répondent un peu moins à des commandes parisiennes et un peu plus à des projets de terrain.
En revanche, dans le contexte budgétaire que vous connaissez, le Gouvernement ne peut pas s'engager – vous le comprendrez – sur des mesures d'un montant de 2,5 milliards d'euros ou dont l'adoption ferait se réduire comme peau de chagrin les programmes liés aux fonctions support du ministère.
C'est pourquoi le Gouvernement émet un avis défavorable sur l'ensemble des amendements en discussion commune.
M. le président. La parole est à M. Pierre-Alain Roiron, pour explication de vote.
M. Pierre-Alain Roiron. Ce que veulent les collectivités territoriales, c'est de la constance , gage de continuité dans le temps. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Quoi qu'on en dise, les crédits affectés au fonds vert ont baissé de 74 % en deux ou trois ans. Si une régulation budgétaire est entreprise, de moins en moins de crédits seront évidemment affectés, année après année.
Normalement, ce sont 12 milliards d'euros qui doivent être consacrés à la transition écologique. Je crois que nous sommes loin du compte.
Il convient d'attribuer aux collectivités territoriales les crédits qui leur sont promis, qu'il s'agisse du fonds vert ou des différentes dotations de l'État. Ces dernières diminuent elles aussi, à hauteur de 200 millions d'euros ; nous le verrons après-demain.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. Madame la rapporteure spéciale, si les restrictions ou les gels de crédits se limitaient au fonds vert, on pourrait accepter l'effort demandé ; mais c'est loin d'être le cas. Nombre de politiques gouvernementales sont touchées. Il faut donc, me semble-t-il, y regarder d'un peu plus près.
Le fonds vert part d'un excellent principe. Mais, même quand il est à la main des préfets, nous, parlementaires, n'avons que très peu de retours. Nous ne disposons pas du détail des montants engagés : nous n'avons aucun reporting, et ce n'est pas normal.
Nous devrions disposer d'un relevé exhaustif, département par département, des politiques engagées. C'est le cas pour la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) et la dotation de soutien à l'investissement local (DSIL). Mais, pour le fonds vert, on en est loin.
Je le répète, nous continuons de défendre ce fonds ; mais encore faut-il créer les conditions de son succès.
M. le président. La parole est à M. Olivier Paccaud, pour explication de vote.
M. Olivier Paccaud. Le fonds vert est symptomatique de la méthode gouvernementale depuis 2022 : effets d'annonce, illusions, désillusions !
Lorsque ce dispositif est apparu, à la fin de l'année 2023, les sous-préfets ont demandé à tous les élus, partout sur le territoire, de monter très vite des dossiers. Ce travail s'est révélé très compliqué pour les petites communes, et en définitive ces dernières n'ont rien eu. Vous devinez leur déception. Les crédits ne sont allés que là où l'on pouvait monter les dossiers les plus solides. Puis, en 2024 et 2025, ils ont fondu, fondu…
Aujourd'hui, il ne faut plus vraiment parler du fonds vert aux élus des petites communes, car ils sont sûrs qu'ils ne l'auront pas.
La méthode ne va vraiment pas. On invoque beaucoup la stabilité, ces temps-ci, en politique. Or le fonds vert, c'est le symbole de l'instabilité gouvernementale. Changez de méthode, s'il vous plaît ! (Applaudissements sur des travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour explication de vote.
M. Michaël Weber. Je suis assez d'accord avec M. Paccaud, ce qui est plutôt rare (Sourires.), quand il décrit les conditions dans lesquelles le fonds vert a été mis en œuvre.
Madame la rapporteure spéciale, vous observez qu'il faut peut-être simplifier l'utilisation du fonds. Ce n'est pas faux. Au début on demandait, par exemple pour les lampes à LED, des calculs impossibles à fournir par la plupart des petites communes. Le fonds vert s'en est trouvé totalement démonétisé – c'est le cas de le dire...
En revanche, les élus locaux et les communes ressentaient une vraie fierté ; ils avaient le sentiment de provoquer un effet levier et, ce faisant, de contribuer à la transition écologique et énergétique. De ce point de vue, le signal envoyé aujourd'hui me paraît très mauvais ; il va démobiliser les élus locaux dans les territoires.
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour explication de vote.
M. Jean-Claude Anglars. Monsieur le ministre, je pense que vous avez compris l'intérêt du fonds vert, qu'il s'agisse de ses vertus pédagogiques ou des projets qu'il finance.
À mon sens, il faut conserver l'attribution d'une enveloppe aux préfets des départements et maintenir la ligne budgétaire actuelle. Nous sommes vaccinés, cette année, avec le fonds d'innovation territoriale (FIT). (M. Olivier Paccaud acquiesce.)
Par ce biais, le Gouvernement propose de regrouper la DETR, la DSIL et la dotation politique de la ville (DPV). On sait ce que cela veut dire…
Nous sommes tout simplement contre cette réforme. Heureusement, le fonds vert conserve une ligne budgétaire à part entière. Je le répète, il faut préserver une application simple de ce dispositif, par les préfets de département.
Ces précisions étant apportées, je retire mon amendement, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-175 rectifié quater est retiré.
La parole est à M. Simon Uzenat, pour explication de vote.
M. Simon Uzenat. Madame la rapporteure spéciale, vous faites valoir le fait que les crédits de paiement suivent la demande ; mais les élus locaux ont anticipé le mouvement.
On multiplie les signaux d'alerte à leur intention. On ne cesse de leur répéter que les crédits ne sont pas au rendez-vous. C'est ce qui s'est passé dans mon département. J'imagine qu'il en est de même dans le vôtre et partout ailleurs : les élus locaux ont fini par décider de décaler leurs projets. Que l'on ne s'étonne pas ensuite du non-dépôt des dossiers et de la sous-consommation des crédits.
Monsieur le ministre, vous invoquez le cycle électoral. L'année dernière, on avait déjà brandi l'argument du cycle électoral, en relevant que nous étions en fin de mandat. Mais le mandat qui s'achève n'est pas un mandat classique ! Et, pour celui qui s'ouvre, les communes et les intercommunalités ont besoin de stabilité et de prévisibilité au titre du fonds vert, afin d'engager des projets au long cours, notamment en faveur de la transition écologique et des réseaux.
Nous soutenons donc avec force les différents amendements visant à garantir les montants du fonds vert.
M. Jean-François Longeot. Et maintenant, aux voix !
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1490.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1477 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1322 rectifié et II-1594.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1476 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-55 rectifié quater, II-243 rectifié bis et II-283 rectifié bis.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1097 rectifié bis.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1491.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1535 rectifié bis.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1500, présenté par MM. Cardon, Jacquin, Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
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|
|
Prévention des risques |
|
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Énergie, climat et après-mines |
1 000 000 000 |
|
1 000 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
1 000 000 000 |
|
1 000 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
1 000 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Rémi Cardon.
M. Rémi Cardon. Par cet amendement, nous proposons de massifier le leasing social à 100 euros par mois. Il s'agit là d'une mesure simple, populaire et efficace.
Donnons à des millions de Français la possibilité de basculer vers l'électrique, surtout au moment où notre filière automobile affronte un tournant de son histoire.
Je le rappelle, 400 000 emplois sont en jeu. En outre, la filière représente 10 % de nos exportations et 20 milliards d'euros de valeur ajoutée.
Or le Gouvernement fait le choix de couper 800 millions d'euros et, en plus, de financer le leasing social par les certificats d'économies d'énergie (C2E). Pour notre part, nous proposons 1 milliard d'euros pour financer 120 000 véhicules électriques en leasing social, et ainsi mettre un véritable coup d'accélérateur.
Pour respecter les règles budgétaires, nous avons dû gager l'amendement sur les C2E, ce qui est bien sûr insatisfaisant. Nous appelons, dès lors, le Gouvernement à lever le gage.
M. le président. L'amendement n° II-1435, présenté par MM. Jadot, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dantec, Dossus et Gontard, Mmes Guhl et de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Leasing social
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
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|
Prévention des risques |
|
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
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|
|
Service public de l'énergie |
|
500 000 000 |
|
500 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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|
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|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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Leasing social |
500 000 000 |
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500 000 000 |
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TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Yannick Jadot.
M. Yannick Jadot. Nous avons effectivement un problème de demande, même si le marché du véhicule électrique a repris, notamment avec la mise en vente de plus petites cylindrées par nos constructeurs français. Il était temps. Nous le savons, le manque de tels véhicules est l'une des explications du retard que subit l'essor de la voiture électrique.
Cela étant, le leasing est extrêmement efficace. C'est un instrument de justice sociale et un outil pédagogique au service de l'électromobilité. C'est pourquoi nous proposons de créer une nouvelle ligne de 500 millions d'euros dédiée au leasing social.
Nous aurons sûrement un débat sur les C2E. Pour ma part, je ne suis pas opposé à ces certificats sur le principe. En revanche, il me paraît problématique que les C2E deviennent l'unique source de financement d'une politique publique.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ces amendements devraient être retirés, car il n'y a plus de crédits budgétaires affectés à la politique publique en question, dont le financement relève intégralement des C2E.
Dans mon rapport budgétaire de l'année dernière ou de l'année précédente, je mentionne diverses études économiques démontrant qu'à l'euro public investi le leasing social est le dispositif dont le rendement est le plus mauvais. Je ne suis pas certaine qu'il faille continuer à investir de l'argent public dans cette politique. Ce n'est sans doute pas le meilleur moyen de massifier la décarbonation de notre parc roulant.
M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Très bien !
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je remercie le Sénat de l'intérêt qu'il porte à ce grand dispositif social promis par le Président de la République, qui permet aux Français les plus modestes, et singulièrement aux travailleurs les plus modestes, d'avoir accès aux véhicules électriques, à hauteur de 100 euros par mois.
L'objectif de la deuxième phase de financement du leasing social, assurée par les certificats d'économies d'énergie, c'est l'acquisition de quelque 50 000 véhicules. Nous n'avons pas encore atteint cette cible, mais nous y serons bientôt, vraisemblablement dans les prochains jours – aujourd'hui, nous sommes à 47 000.
La question qui se pose est de savoir ce que nous allons faire pour l'an prochain et pour la troisième période des C2E.
Tout d'abord – le Gouvernement l'annoncera dans les prochains jours ou les prochaines semaines –, il y aura bien une troisième phase de leasing social assortie d'une troisième période de C2E.
Ensuite, je rappelle que les C2E sont vertueux pour les ménages les plus en précarité énergétique. Ils le sont également pour nos finances publiques, puisque – je parle sous le contrôle de M. le rapporteur général de la commission des finances et de Mme la rapporteure spéciale – c'est de l'argent privé qui finance des dépenses privées, en particulier pour les ménages les plus modestes. Je tenais à le souligner après les polémiques des derniers jours au sujet des C2E.
Comme l'a indiqué Mme la rapporteure spéciale, il est inutile de prévoir des crédits budgétaires dédiés, puisque les C2E assurent le financement de la politique en question. En outre, l'enveloppe prévue pour 2025 n'est, à ce stade, pas encore consommée.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces deux amendements.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1500.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1435.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1421, présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
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|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
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|
|
Prévention des risques |
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|
Énergie, climat et après-mines |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
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|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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|
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TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Cet amendement vise à allouer 20 millions d'euros supplémentaires, cette fois-ci afin de mettre en place un leasing pour les voitures électriques d'occasion.
Certains ont évoqué une mesure « populaire ». En ce sens, il faut que les ménages modestes puissent accéder effectivement à ce type de véhicules. Pour ce qui le concerne, le marché de l'occasion commence à se structurer. Il serait donc pertinent que le leasing social s'étende aux véhicules d'occasion.
Une telle mesure, particulièrement populaire, assurerait un premier accès aux ménages modestes. En parallèle, les flottes automobiles doivent rester accompagnées ; ce sont elles qui permettent au marché de l'occasion de disposer d'un certain nombre de véhicules.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Mon cher collègue, sur le fond, je suis entièrement d'accord avec vous.
Vous vous en souvenez peut-être : à l'époque où tous ces crédits étaient de nature budgétaire, j'ai indiqué que la prime à la conversion devait aussi bénéficier aux véhicules d'occasion. En effet, d'un point de vue climatique, il est intéressant de quitter un véhicule Crit'Air 6 pour un véhicule Crit'Air 2, sachant que, pour les ménages les plus modestes, le Crit'Air 0 est inaccessible, surtout en passant par un véhicule neuf.
Toutefois, je ne peux pas être favorable à cet amendement. Non seulement la mesure proposée est de nature réglementaire, mais surtout les crédits considérés ne sont pas budgétaires…
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Mais si !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Les C2E ne relèvent pas du budget de l'État.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Je ne parle pas des C2E !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Certes, monsieur Gillé, mais le leasing social est désormais complètement financé par les C2E.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Je parle d'un nouveau leasing social !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Vous voudriez donc avoir deux dispositifs ? Ce serait selon moi trop compliqué…
Je le répète, sur le fond, je suis d'accord avec vous. Le Gouvernement pourrait d'ailleurs vous entendre quant aux modalités réglementaires d'application du leasing.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur le sénateur, je suis moi aussi d'accord avec vous sur le fond : il paraîtrait assez logique que le leasing social soit étendu aux véhicules d'occasion. Mais, à mon sens, il ne faut pas mobiliser 20 millions d'euros de crédits à cette fin. Une telle extension doit être financée via l'enveloppe des C2E.
Peut-être pourrions-nous nous revoir pour déterminer les modalités d'ouverture des droits au titre de 2026. Cela ne me choque pas que l'on puisse en affecter certains d'eux à l'achat de véhicules d'occasion. Ce serait sans doute même une bonne chose. Mais encore faut-il que des véhicules d'occasion soient proposés à la vente : ce n'est pas forcément évident.
En tout état de cause, je suis à votre disposition pour étudier cette piste, au titre du volet réglementaire de la troisième période des C2E. Mais, à ce stade, je vous suggère de retirer votre amendement.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Monsieur le ministre, sous le bénéfice de votre engagement, je vais retirer mon amendement.
Mes collègues et moi-même, au sein de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, sommes prêts à travailler avec vous pour progresser en ce sens.
M. Jean-François Longeot. Tout à fait !
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Il faut aider les ménages modestes à accéder aux véhicules électriques.
Je retire mon amendement, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1421 est retiré.
Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les deux premiers sont identiques.
L'amendement n° II-1499 est présenté par MM. Cardon, Jacquin, Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1593 est présenté par M. Basquin, Mme Varaillas, M. Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
400 000 000 |
400 000 000 |
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Service public de l'énergie |
|
400 000 000 |
|
400 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
400 000 000 |
400 000 000 |
400 000 000 |
400 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Rémi Cardon, pour présenter l'amendement n° II-1499.
M. Rémi Cardon. En plus des 800 millions d'euros de crédits supprimés auxquels nous avons fait référence tout à l'heure, le Gouvernement entend couper 400 millions d'euros dans les aides à l'achat de véhicules propres. Je ne peux que le déplorer, à l'heure où la filière automobile a réellement besoin de soutien.
Nous proposons donc, par cet amendement, de rétablir 400 millions d'euros pour soutenir l'acquisition de véhicules propres grâce au retour d'une vraie prime à la conversion.
J'ai bien compris que l'argument des C2E permettait d'éviter tout débat dans notre hémicycle. À l'évidence, il faut travailler à un autre mode de financement. Les C2E sont mis en concurrence avec différents dispositifs de financement des énergies renouvelables, ce qui, là encore, me paraît très regrettable.
M. le président. La parole est à M. Alexandre Basquin, pour présenter l'amendement n° II-1593.
M. Alexandre Basquin. Défendu !
M. le président. L'amendement n° II-1575, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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|
Prévention des risques |
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|
Énergie, climat et après-mines |
50 000 000 |
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50 000 000 |
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Service public de l'énergie |
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50 000 000 |
|
50 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. En 2024, le Gouvernement a mis brutalement fin à la prime à la conversion. La direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) avait pourtant salué le bilan environnemental et social de ce dispositif.
Par cet amendement, nous proposons de commencer à revenir sur cette erreur, en rétablissant un dispositif de soutien à l'achat de véhicules vertueux et de sortie d'un certain nombre de véhicules particulièrement polluants du parc.
La fin de la prime à la conversion, décrétée par le Gouvernement, a bloqué toute possibilité d'application de la loi adoptée sur l'initiative de notre ancien collègue Joël Labbé.
Ce texte – je le rappelle – favorise le réemploi de certains véhicules issus de ladite prime pour des dispositifs de mobilité solidaire, au profit des plus précaires sans solution de mobilité. Le ministère nous avait dit qu'il travaillerait à trouver une solution pour que cette belle idée se concrétise. Or nous n'avons rien vu venir : revenons donc à la prime à la conversion.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Mon cher collègue, je ne suis pas sûr d'avoir parfaitement compris vos propos.
La prime à la conversion a disparu voilà quelques années déjà. (M. Jacques Fernique acquiesce.) Quand cette prime était complétée par un bonus, il n'y avait pas l'Éco-score. À l'époque, je dénonçais le fait de déverser des milliards d'euros pour aider à l'acquisition de véhicules produits en Chine, avec un mauvais bilan carbone sur l'ensemble du cycle de vie.
Depuis qu'il n'y a effectivement plus la prime à la conversion, les règles d'éligibilité des véhicules se sont nettement améliorées, grâce à l'Éco-score. Auparavant, nous étions incapables de savoir quelle part des crédits allait vers la prime à la conversion et quelle part allait vers le bonus.
Les critères sont toujours aussi flous. Toutefois, j'ai lu dans la presse que le bonus écologique serait amélioré en 2026. Ceux qui achèteront un véhicule produit en France ou en Europe percevront jusqu'à 5 700 euros de prime. Ils recevront même une prime exceptionnelle de 1 000 euros pour l'acquisition d'une voiture équipée d'une batterie produite en Europe.
Votre objectif – aider les véhicules les plus performants et répondant aux exigences de la souveraineté industrielle française et européenne – sera donc satisfait par les nouvelles modalités d'application, mais qui sont d'ordre réglementaire.
La commission sollicite le retrait de ces trois amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur le sénateur Cardon, ce n'est pas parce que le financement bascule vers les certificats d'économies d'énergie qu'il n'y a pas de débat. (Mme Audrey Linkenheld proteste.) Nous sommes là pour vous répondre, conformément à votre mission de contrôle du Gouvernement.
En la matière, un certain nombre de mesures réglementaires ont été prises.
Mme la rapporteure spéciale a évoqué le financement des bonus : je le confirme, M. le ministre de l'économie a annoncé récemment que le bonus pour l'acquisition d'un véhicule électrique pourrait aller jusqu'à 7 000 euros pour un produit fabriqué dans l'Union européenne. Vous pouvez évidemment contrôler ce pan de l'action du Gouvernement.
De même, je ne peux pas vous laisser dire que les financements sont « coupés de 400 millions d'euros » : ils sont basculés vers les C2E. Vous pouvez vous opposer à cette modalité de financement, mais vous ne pouvez pas dire que la politique publique dont il s'agit subit la moindre interruption.
S'agissant de la prime à la conversion, le Gouvernement assume de ne pas revenir en arrière. On ne saurait faire du stop and go sur l'ensemble des dispositifs de soutien. (M. Yannick Jadot s'exclame.)
La prime à la conversion a été interrompue en novembre 2024, parce que le Gouvernement a fait le choix de recentrer les aides sur l'acquisition de véhicules et sur le rétrofit – un certain nombre d'amendements seront présentés par la suite sur ce sujet.
Si l'on entreprenait de diversifier de nouveau les dispositifs de soutien à la transition pour les ménages, la lisibilité de cette politique publique s'en trouverait amoindrie. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement assume de ne pas rouvrir de dispositif de prime à la conversion.
L'avis est défavorable sur l'ensemble de ces amendements.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour explication de vote.
M. Jean-Pierre Corbisez. Madame la rapporteure spéciale, vous avez évoqué le bonus supplémentaire de 1 000 euros pour l'achat d'un véhicule dont la batterie serait fabriquée en Europe.
Avec Daniel Gremillet, nous avons reçu, dans le cadre du groupe d'études « Énergie », des représentants du groupe Stellantis, lequel a construit une usine de batteries dans le Pas-de-Calais et devrait en construire une ou deux autres dans le Dunkerquois. Or, tout en investissant dans des usines de batteries en France, cette société subventionnait l'usine de batteries Svolt, à Berlin, qui est une usine chinoise ! On risque donc de se retrouver avec des véhicules français équipés de batteries chinoises, moins chères que les batteries de marque européenne.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1499 et II-1593.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1575.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1501, présenté par MM. Cardon, Jacquin, Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
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|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
150 000 000 |
|
150 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Rémi Cardon.
M. Rémi Cardon. Cet amendement vise à mettre en place un véritable prêt à taux zéro (PTZ) pour l'achat d'un véhicule moins émetteur, en finançant la garantie de l'État.
Le dispositif de prêt à taux zéro inséré dans la loi Climat et Résilience est insuffisant. Limité dans le temps et dans l'espace, il ne concerne que trop peu de véhicules. En outre, aucune articulation n'est assurée avec les aides existantes. Surtout, aucune garantie de l'État n'est prévue : de ce fait, les banques ne sont pas incitées à jouer le jeu…
C'est précisément cette garantie de l'État que nous vous proposons. En faisant l'hypothèse que 50 000 PTZ seront distribués la première année, le coût final sera de 15 millions d'euros.
Un véritable PTZ pour la mobilité est possible : c'est une question de volonté politique.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Mon cher collègue, peut-être vous souvenez-vous que j'ai été, en tant que rapporteur d'un précédent texte législatif, à l'origine du prêt à taux zéro...
Cet amendement ne saurait être adopté, car la création d'un tel prêt doit s'accompagner d'un article de lettres en première partie du projet de loi de finances. Il ne suffit pas d'ouvrir des crédits ; il faut aussi mettre en place l'ensemble du mécanisme bancaire y afférent.
Je vous invite donc à présenter l'année prochaine deux amendements sur le sujet, l'un en première partie du PLF et l'autre en seconde partie.
M. Hervé Gillé. On va arranger ça !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je demande le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur le sénateur, le dispositif existe depuis 2023 et il perdure cette année encore. Il a été mis en place en même temps que les zones à faibles émissions (ZFE) ; c'est bien la preuve que ces zones ont été assorties de dispositifs d'accompagnement.
Or, à ce stade et jusqu'à preuve du contraire, aucun établissement bancaire ne s'est emparé du sujet. (M. Rémi Cardon proteste.) L'enjeu est moins le montant des crédits à prévoir pour l'année prochaine que l'appropriation de ce dispositif de garantie par les acteurs bancaires.
Je suis à votre disposition pour étudier avec vous les raisons pour lesquelles ces acteurs ne s'en sont pas saisis. Si vous me démontrez que tel n'est pas le cas, je ferai amende honorable, mais j'ai cru comprendre qu'aucun dossier n'a été déposé.
Par conséquent, je suis défavorable à cet amendement.
M. Rémi Cardon. Je retire cet amendement, monsieur le président !
M. le président. L'amendement n° II-1501 est retiré.
Je suis saisi de six amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1212 rectifié, présenté par MM. Genet, Rojouan, Delia, de Nicolaÿ, H. Leroy et Anglars et Mme de Cidrac, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
8 000 000 |
|
8 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
8 000 000 |
|
8 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
8 000 000 |
8 000 000 |
8 000 000 |
8 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Fabien Genet.
M. Fabien Genet. Cet amendement vise à soutenir le dispositif du rétrofit.
Le rétrofit consiste à convertir un véhicule thermique, par exemple un bon vieux diesel, en véhicule électrique. Depuis quelques années, ce dispositif se développe en France et en Europe. Il présente en effet de nombreux avantages en termes de baisse des émissions carbone, d'économie circulaire et de souveraineté européenne en matière de chaîne de valeur en direction des chaînes de traction électrique.
Dans le cadre du PLF pour 2026, l'enveloppe prévue pour l'action n° 03, « Aides à l'acquisition de véhicules propres », du programme 174, « Énergie, climat et après-mines », est d'un peu plus de 93 millions d'euros. La part consacrée à l'aide à l'acquisition pour les véhicules ayant fait l'objet d'un rétrofit, dite prime au rétrofit, est quant à elle de 2 millions d'euros pour l'année 2026. En 2025, cette enveloppe était de 10 millions d'euros.
À l'heure où les acteurs du secteur montent en puissance industrielle en France, l'enveloppe prévue pour 2026 est trop faible. Elle serait en effet très rapidement consommée, ce qui serait de nature à perturber fortement le marché du rétrofit, alors même qu'il amorce son décollage.
M. le président. Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-149 rectifié est présenté par M. Dhersin, Mme Saint-Pé, M. Chasseing, Mmes Gacquerre et Housseau, MM. J.M. Arnaud et Levi, Mmes Romagny, Bourguignon et Jacquemet et M. Houpert.
L'amendement n° II-782 est présenté par M. Piednoir.
L'amendement n° II-1473 est présenté par Mmes Havet et Phinera-Horth, MM. Patriat, Buis et Buval, Mmes Cazebonne et Duranton, MM. Fouassin, Iacovelli, Kulimoetoke, Lemoyne, Lévrier et Mohamed Soilihi, Mme Nadille, MM. Patient, Rambaud et Rohfritsch, Mme Schillinger et M. Théophile.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
4 000 000 |
|
4 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
4 000 000 |
|
4 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
4 000 000 |
4 000 000 |
4 000 000 |
4 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Franck Dhersin, pour présenter l'amendement n° II-149 rectifié.
M. Franck Dhersin. Cet amendement vise à abonder l'action n° 03, « Aides à l'acquisition de véhicules propres », du programme 174, « Énergie, climat et après-mines », d'un montant de 4 millions d'euros, afin de faire bénéficier la prime au rétrofit d'une enveloppe globale de 6 millions d'euros en 2026.
M. le président. L'amendement n° II-782 n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l'amendement n° II-1473.
Mme Nadège Havet. Défendu !
M. le président. L'amendement n° II-1502, présenté par MM. Jacquin, Cardon, Michau et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
4 000 000 |
|
4 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
4 000 000 |
|
4 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
4 000 000 |
4 000 000 |
4 000 000 |
4 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Pierre-Alain Roiron.
M. Pierre-Alain Roiron. L'an dernier, des crédits à hauteur de 10 millions d'euros ont été consacrés au rétrofit. Cette année, l'enveloppe est de seulement 2 millions d'euros, ce qui nous semble insuffisant au regard des grands avantages de ce dispositif, notamment en matière de transports urbains.
Nous souhaitons donc porter cette enveloppe à 6 millions d'euros.
M. le président. L'amendement n° II-1503, présenté par MM. Jacquin, Cardon, Michau et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
2 000 000 |
|
2 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
2 000 000 |
|
2 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Pierre-Alain Roiron.
M. Pierre-Alain Roiron. Cet amendement de repli vise à porter l'enveloppe consacrée au dispositif de rétrofit à 4 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Il est vrai qu'il y a eu, l'année dernière, une ouverture de crédits pour le rétrofit à hauteur de 10 millions d'euros, mais cela ne signifie pas que les crédits ont été consommés à cette hauteur : la consommation, à ce titre, a été inférieure l'année dernière à 1,5 million d'euros et rien ne laisse présager que nous allons connaître un boom des demandes de rétrofit en 2026... D'ailleurs, personne ne m'a parlé de ce sujet, alors même que j'ai auditionné de nombreux représentants du secteur de l'automobile.
Quand bien même l'enveloppe de 2 millions d'euros serait entièrement consommée, il serait possible, en gestion, d'assurer des ajustements au sein du programme 174 afin de prévoir des crédits à hauteur de 2,1 millions ou 2,3 millions d'euros.
Je demande donc le retrait de l'ensemble de ces amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Tout d'abord, je vous remercie, mesdames, messieurs les sénateurs, du soutien que vous apportez à ce levier efficace de réduction des émissions des véhicules.
Pour autant, je rejoins Mme le rapporteur spécial, et je vais vous donner quelques chiffres à l'appui de cet avis : 620 000 euros de crédits ont été exécutés en 2024, puis 1,2 million d'euros en 2025, et 2 millions d'euros le seront, selon les prévisions, en 2026.
Ce montant de 2 millions d'euros a été calibré en fonction des besoins estimés, pour l'année prochaine, au travers des projections faites en 2025. Il n'y a donc pas lieu d'ouvrir de nouveaux crédits. Sinon, nous nous retrouverions dans la situation évoquée par Mme le rapporteur spécial : les crédits ouverts n'étant pas tous consommés, on finirait par les geler en cours d'année après avoir réduit des fonctions support potentiellement utiles.
Il ne me semble pas de bonne politique d'augmenter ces crédits ab initio. Si le dispositif devait encore monter en puissance en 2026, nous pourrions procéder à un ajustement en cours d'année, précisément parce qu'il s'agit pour le Gouvernement d'une politique prioritaire.
Je demande le retrait de ces amendements faisant l'objet d'une discussion commune. À défaut, l'avis serait défavorable.
M. le président. Monsieur Genet, l'amendement n° II-1212 rectifié est-il maintenu ?
M. Fabien Genet. J'entends les arguments de Mme le rapporteur spécial et de M. le ministre.
Vous avez évoqué, monsieur le ministre, une progression de l'exécution des crédits de 620 000 euros à 1,2 million d'euros. On peut donc escompter un montant de 2,4 millions d'euros en 2026, auquel cas l'enveloppe de 2 millions d'euros ne suffirait pas. Mais puisque vous avez pris l'engagement devant la Haute Assemblée de faire, le cas échéant, des ajustements au sein de l'enveloppe globale de 93 millions d'euros, je retire mon amendement.
M. le président. L'amendement n° II-1212 rectifié est retiré.
Monsieur Dhersin, l'amendement n° II-149 rectifié est-il maintenu ?
M. Franck Dhersin. Je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-149 rectifié est retiré.
Madame Havet, l'amendement n° II-1473 est-il maintenu ?
Mme Nadège Havet. Je le retire également.
M. le président. L'amendement n° II-1473 est retiré.
Monsieur Roiron, les amendements nos II-1502 et II-1503 rectifié sont-ils maintenus ?
M. Pierre-Alain Roiron. Nous comptons sur M. le ministre pour ajouter, le cas échéant, des crédits supplémentaires au cours de l'année. Pour l'heure, nous retirons ces amendements, monsieur le président.
M. le président. Les amendements nos II-1502 et II-1503 sont retirés.
Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1570, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Financement des projets de services express régionaux métropolitains
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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800 000 000 |
|
800 000 000 |
Service public de l'énergie |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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Financement des projets de services express régionaux métropolitains |
800 000 000 |
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800 000 000 |
|
TOTAL |
800 000 000 |
800 000 000 |
800 000 000 |
800 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Je regrette que nous abordions la question des services express régionaux métropolitains (Serm) en l'absence du ministre des transports, Philippe Tabarot...
La loi du 27 décembre 2023 relative aux services express régionaux métropolitains, dite loi Zulesi, a bénéficié d'un apport significatif du Sénat, lequel avait prévu la tenue d'une conférence de financement que nous estimions nécessaire, voire indispensable, au déploiement des Serm.
Cette conférence, prévue en 2024, a tout compte fait été décalée en 2025, prenant le nom d'Ambition France Transports. Or les trente-quatre territoires volontaires pour relever ce défi sont restés sur leur faim : en dehors de la phase d'étude, c'est le flou, l'inconnu !
Tout ne peut pas être résolu par la simple coopération entre les régions concernées et leurs territoires volontaires, ou par des partenariats public-privé (PPP). En votant dès maintenant cet engagement significatif de l'État, nous donnerions le signal d'une volonté nationale au service de cette ambition.
M. le président. L'amendement n° II-1601, présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin, Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
700 000 000 |
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700 000 000 |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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700 000 000 |
|
700 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
700 000 000 |
700 000 000 |
700 000 000 |
700 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.
Mme Marie-Claude Varaillas. Il est urgent de financer les Serm, ces projets d'envergure annoncés par le Gouvernement et souvent présentés comme les futurs RER des grandes agglomérations.
Les Serm sont bien plus que cela. Il s'agit d'un outil essentiel pour offrir une solution de substitution fiable à la voiture, désenclaver les territoires et répondre à l'urgence climatique.
Pourtant, les moyens prévus aujourd'hui sont très loin des besoins. Les contrats de plan État-région (CPER) n'y consacrent que 2,66 milliards d'euros, dont 900 millions d'euros seulement proviennent de l'État, alors que toutes les estimations convergent : il faudra au moins de 15 milliards à 20 milliards d'euros pour déployer ces réseaux, et jusqu'à 40 milliards d'euros d'ici à 2035, selon les acteurs du secteur.
Nous proposons donc 700 millions d'euros de crédits supplémentaires pour sécuriser l'amorçage des Serm et permettre un véritable passage à l'échelle.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Marie-Claire Carrère-Gée, rapporteure spéciale. Les montants prévus par les auteurs de ces amendements sont extrêmement significatifs. Des crédits d'une telle hauteur sont incompatibles avec notre situation financière actuelle et, en toute hypothèse, ils ne pourraient pas être consommés en 2026. La plupart des projets n'en sont qu'à leurs débuts et les phases d'études sont déjà financées.
Les auteurs de ces amendements le soulignent avec raison, le financement des travaux et l'exploitation des Serm sont un véritable sujet. Mais nous n'en sommes pas là !
Enfin, je rappelle que lors de l'examen des recettes nous avons tout de même voté 100 millions d'euros de crédits en faveur des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et que, l'année dernière, nous avions adopté la possibilité de mettre en place un versement mobilité régional et rural (VMRR).
Pour toutes ces raisons, l'avis de la commission est défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de mon collègue Philippe Tabarot.
Le Gouvernement est très attaché aux Serm. Depuis l'adoption de la loi dite Zulesi, vingt-six territoires ont été labellisés, et ces projets font actuellement l'objet d'études de préfiguration, avec des crédits inscrits dans les CPER.
L'État est évidemment partie prenante, à hauteur de 900 millions d'euros. Mais, comme l'a rappelé Mme la rapporteure spéciale, nous n'en sommes pas encore au stade du calibrage des besoins ou des leviers à activer.
Si ces amendements devaient être adoptés, la réalisation des Serm ne progresserait pas pour autant. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement émet un avis défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1570.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1601.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1485 n'est pas soutenu.
Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1498, présenté par M. Jacquin, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mme Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
700 000 000 |
|
700 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
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|
Prévention des risques |
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|
Énergie, climat et après-mines |
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|
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|
Service public de l'énergie |
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500 000 000 |
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500 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
200 000 000 |
|
200 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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|
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TOTAL |
700 000 000 |
700 000 000 |
700 000 000 |
700 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Cet amendement a pour objet d'allouer 700 millions d'euros supplémentaires, en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, à l'entretien du réseau routier national non concédé (RRNNC), dont l'état est préoccupant.
Le rapport de la conférence Ambition France Transports souligne que « cet état dégradé s'explique par un sous-investissement chronique, par rapport à la trajectoire recommandée par un audit indépendant mené en 2018 sur le réseau routier national, sous-investissement qui a généré une dette grise estimée autour de 2,4 milliards d'euros par cet audit ».
Les crédits sollicités permettraient de créer, à cet égard, un effet levier qui est attendu dans tous les territoires.
M. le président. L'amendement n° II-1417, présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
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|
Paysages, eau et biodiversité |
|
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|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
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|
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|
Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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100 000 000 |
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100 000 000 |
Service public de l'énergie |
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|
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|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
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TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Simon Uzenat a déjà présenté le contexte dans lequel s'inscrit cette proposition.
Il faut véritablement prendre en considération la dette grise, car nous devrons financer demain ce que nous ne finançons pas aujourd'hui.
Nous en avons pleinement conscience, des moyens ont été accordés au cours des dernières années et ils ont permis de limiter la dégradation du réseau routier. Mais si l'on ne donne pas un coup de pouce supplémentaire, la situation s'aggravera dans les prochaines années.
Cet amendement a donc pour objet d'allouer 100 millions d'euros supplémentaires à l'entretien des routes du RRNNC, afin de le remettre à niveau.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Je comprends l'objet de ces amendements : il s'agit de passer de la parole aux actes.
La conférence relative au financement des mobilités, Ambition France Transports, a permis de constater l'existence d'une dette grise afférente au réseau routier d'à peu près 1 milliard d'euros. Or les moyens concrets qui permettraient de résorber cette dette n'apparaissent pas dans le projet de budget.
Le ministre Philippe Tabarot nous disait tout à l'heure que les crédits consacrés aux routes étaient en augmentation de 10 %. Je ne sais pas où il a trouvé ce montant... La commission des finances, pour sa part, ne l'a pas vu.
L'amendement n° II-1498 vise à prévoir un abondement de 700 millions d'euros : cette somme ne pourrait pas être absorbée au cours de l'exercice 2026. L'avis est donc défavorable.
Sur l'amendement n° II-1417, la commission souhaite connaître l'avis du Gouvernement. En particulier, nous voulons savoir ce qu'il en est de ses engagements en faveur d'une résorption de la dette grise relative aux routes.
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Face à cet enjeu, que Philippe Tabarot a mis en avant lors de la conférence Ambition France Transports, le Gouvernement est totalement mobilisé.
Pour ce qui est de l'entretien du réseau routier, les crédits restent stables dans ce projet de budget, à hauteur de 300 millions d'euros. Cela représente – vous en conviendrez – un effort considérable dans un contexte budgétaire contraint.
Cette hausse va de pair avec celle des crédits de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France), qui passent de 690 millions à 750 millions d'euros. Là encore, l'effort est substantiel.
Je vous le confirme donc, monsieur le rapporteur spécial : nous avançons très concrètement vers une résorption progressive de la dette grise de notre réseau routier.
J'émets un avis défavorable sur ces deux amendements, qui ne sont pas soutenables.
M. le président. Quel est, en conséquence, l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Le budget dédié à l'entretien de ces routes n'augmente pas en crédits de paiement : il progresse seulement en autorisations d'engagement, et l'augmentation consentie couvre à peine l'inflation. Encore une fois, le compte n'y est pas !
Sur l'amendement n° II-1417, je m'en remets, à titre personnel, à la sagesse du Sénat.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1498.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1417.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1418, présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
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|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
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TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Cet amendement, que je présente au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, a pour objet d'allouer 50 millions d'euros supplémentaires à l'entretien et à la réparation des ouvrages d'art de l'État relevant du réseau routier national non concédé.
Le rapport intitulé Sécurité des ponts : éviter un drame, fait en 2019 au nom de notre commission, a permis une véritable prise de conscience de l'état inquiétant des ouvrages d'art de notre pays.
Le projet annuel de performances (PAP) annexé au projet de loi de finances pour 2026 le confirme : la dégradation des ponts du RRNNC se poursuit. En témoigne la diminution, année après année, de l'indicateur relatif à la proportion des ouvrages d'art qui ne nécessitent pas de travaux lourds de réparation. Si nous ne réagissons pas maintenant, nous le paierons plus tard !
Cet amendement vise donc à abonder l'action n° 04, « Routes - Entretien », du programme 203, « Infrastructures et services de transports », de 50 millions d'euros supplémentaires.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances, un fonds en faveur des collectivités territoriales a été abondé de 50 millions d'euros – nous en reparlerons ultérieurement –, mais rien de plus n'a été prévu pour les ponts du domaine routier non concédé.
Ces ouvrages relèvent par définition de la responsabilité de l'État. J'aimerais que le Gouvernement nous confirme qu'il n'existe pas de crédits supplémentaires pour assurer la sécurité des ponts et de ceux qui les utilisent.
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur le rapporteur spécial, je vous le confirme, les crédits alloués à l'Afit France augmentent de 60 millions d'euros, ce qui représente environ 9 % des crédits et une hausse légèrement supérieure à l'inflation.
S'agissant des ponts, l'enveloppe de 50 millions d'euros que le Sénat a votée, de mémoire, lors de l'examen de la loi de finances pour 2022 sera bien reconduite à la même hauteur, ce qui correspond aux besoins identifiés par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema).
M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Heureusement que le Sénat est là !
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. Monsieur le ministre, ce n'est pas le sujet ! Nous parlons du réseau routier national non concédé. Or les 50 millions d'euros que vous évoquez sont destinés au programme national Ponts (PNP), qui cible les collectivités territoriales et plus particulièrement les petites communes.
En l'occurrence, nous parlons des ouvrages d'art de l'État. Si une enveloppe supplémentaire n'est pas votée en leur faveur, leur dégradation s'aggravera encore. Il s'agit presque d'une subvention d'équilibre pour maintenir le réseau !
M. le président. La parole est à M. Jean-François Longeot, pour explication de vote.
M. Jean-François Longeot. Je soutiens fortement cet amendement.
Un certain nombre de politiques sont mises en place, puis interrompues d'un coup d'un seul : pourquoi pas, dans certains domaines, même si c'est difficile ? Mais, en l'occurrence, il serait dangereux de procéder ainsi.
Au sein de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, sous la présidence d'Hervé Maurey, nous avons commencé à réfléchir à l'état des ponts à peu près au moment où est survenu l'effondrement du pont de Gênes. On sait aujourd'hui qu'un grand nombre de ponts français sont défectueux. Si nous ne prévoyons pas ces 50 millions supplémentaires, mes chers collègues, la politique liée aux ponts s'arrêtera en février 2026, et nous n'aurons pas de crédits pour les mois et les semaines suivants.
Il faut absolument voter cet amendement afin de poursuivre l'action engagée.
M. le président. Quel est, en conséquence, l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Monsieur le président Longeot, il s'agit en l'occurrence de consacrer 50 millions d'euros non pas aux ponts gérés par les collectivités territoriales, qui ont fait l'objet d'efforts spécifiques lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances – nous allons d'ailleurs revenir sur ce sujet dans la suite de l'examen de la mission –, mais aux ponts qui relèvent de l'État.
Vous avez bien voulu rappeler combien je suis attaché à la sécurité des ponts. Pour autant, force est de constater que les ponts relevant de la responsabilité de l'État ne sont sans doute pas les plus mal entretenus,...
M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. C'est vrai !
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. ... même s'ils peuvent présenter des faiblesses et des failles.
La situation des ponts relevant des collectivités territoriales est beaucoup plus inquiétante. C'est la raison pour laquelle je me réjouis du vote, que j'évoquais, intervenu en première partie du PLF.
J'y insiste, nous parlons ici des ponts qui relèvent de l'État. C'est pourquoi j'ai demandé à M. le ministre si, selon lui, ces crédits supplémentaires étaient nécessaires pour assurer la sécurité des ponts et, surtout, de ceux qui les empruntent.
Compte tenu de sa réponse, j'émets un avis défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1418.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de six amendements identiques.
L'amendement n° II-1217 rectifié est présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet, Fialaire, Gold et Grosvalet, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel.
L'amendement n° II-1248 rectifié ter est présenté par Mmes Sollogoub et Vérien, MM. Buis, Henno, Sol et Levi, Mme Muller-Bronn, MM. Dhersin, Lemoyne et Chasseing, Mmes Billon, Bourguignon et Romagny, MM. Patriat et Menonville, Mme Saint-Pé, MM. Cambier, Favreau et Saury, Mme Housseau, M. Gremillet et Mmes Antoine et Richer.
L'amendement n° II-1416 est présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
L'amendement n° II-1554 rectifié est présenté par M. Chaize, Mme Jacques, M. Panunzi, Mme Lassarade, M. Anglars, Mme Canayer, MM. D. Laurent, Genet et Grosperrin et Mmes Joseph et M. Mercier.
L'amendement n° II-1555 rectifié bis est présenté par MM. Mérillou, Montaugé, Tissot, Michau et Pla, Mme Artigalas, MM. Redon-Sarrazy, Stanzione, Cardon et Bouad, Mme Bélim, MM. Bourgi, Fagnen et Roiron, Mme Linkenheld, MM. Uzenat, Temal et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1597 est présenté par M. Corbisez, Mme Varaillas, M. Basquin et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces six amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Maryse Carrère, pour présenter l'amendement n° II-1217 rectifié.
Mme Maryse Carrère. Le programme national Ponts Travaux a vocation à soutenir des communes rurales dans les investissements qu'elles réalisent, à la suite d'un diagnostic opéré par le Cerema, pour rénover les ouvrages d'art présentant des défauts structurels majeurs.
Fin février 2026, l'ensemble des crédits mobilisés pour le programme aura été consommé, ce qui aura permis la réparation ou le remplacement de 430 ouvrages. Or plus de 10 000 ouvrages pourraient être concernés, dont 2 000 sont en situation de danger immédiat, et ce dans le seul périmètre des communes ayant bénéficié du programme.
Ce risque est bien connu dans les communes, et les maires ne peuvent pas le nier. Il importe non seulement de maintenir ce fonds, mais aussi d'opérer un abondement de 50 millions d'euros.
M. le président. La parole est à Mme Nadia Sollogoub, pour présenter l'amendement n° II-1248 rectifié ter.
Mme Nadia Sollogoub. Défendu.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° II-1416.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Cet amendement vise bien le programme national Ponts Travaux et donc les collectivités territoriales. Il est essentiel de continuer à alimenter ce programme.
M. le président. La parole est à Mme Agnès Canayer, pour présenter l'amendement n° II-1554 rectifié.
Mme Agnès Canayer. Défendu !
M. le président. La parole est à M. Sébastien Fagnen, pour présenter l'amendement n° II-1555 rectifié bis.
M. Sébastien Fagnen. Comme vient de le dire Hervé Gillé, le programme national Ponts Travaux a fait la preuve de son efficacité.
Nous sommes face à une question de sécurité publique, d'aménagement du territoire et de desserte des communes rurales. Celles qui sont les plus concernées par la fragilisation de leurs ouvrages sont aussi les plus enclavées et celles qui se trouvent dans les territoires les plus reculés.
Les travaux menés par le Cerema nous incitent à soutenir, au travers de ces amendements identiques, une politique publique permettant de rénover efficacement des ouvrages qui présentent des signes de grande fragilité.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l'amendement n° II-1597.
M. Jean-Pierre Corbisez. J'ai fait partie de la mission d'information sur la sécurité des ponts, à l'époque où Hervé Maurey présidait la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. Nous redoutions alors de pointer du doigt les maires des communes rurales ; nous ne voulions pas donner l'impression de leur reprocher un manque d'investissements pour rénover leurs ouvrages d'art. Certains maires ne savaient même pas si leurs communes étaient propriétaires de leurs ponts...
Je me suis abstenu sur l'amendement n° II-148, présenté par Hervé Gillé. En effet, pourquoi doubler les subventions visant à rénover les ponts relevant de l'État, alors que la plus grande inquiétude, en la matière, a trait aux ponts des collectivités locales ?
Nous proposons nous aussi 50 millions d'euros de crédits supplémentaires pour la rénovation des ouvrages d'art des collectivités territoriales.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Mes chers collègues, vous connaissez mon attachement à ces questions de sécurité. Je considère donc que ces amendements identiques sont tout à fait légitimes. Pour autant, ils sont pleinement satisfaits puisque ce fonds, auquel 50 millions d'euros ont été alloués, a été pérennisé lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je ne puis que souscrire aux propos de M. le rapporteur spécial : l'amendement de M. le rapporteur général adopté en première partie a permis d'introduire une fiscalité affectée et de pérenniser cette politique à hauteur de 50 millions d'euros.
M. le président. La parole est à Mme Nadia Sollogoub, pour explication de vote.
Mme Nadia Sollogoub. On ne peut pas se contenter de dire que nous sommes dans la continuité ou la pérennisation de ce que nous avons engagé, car nous avons suscité un véritable appel d'air.
J'ai également fait partie de cette mission d'information. Nous avons effectué un recensement des ponts, et l'état des lieux s'est révélé catastrophique. Il convient désormais de prioriser les travaux, de les organiser en fonction de la dangerosité des ouvrages.
J'ai contacté le Cerema de mon territoire : cette semaine, six dossiers ont été déposés à Autun ! C'est d'autant plus remarquable que la qualité des dossiers s'est grandement améliorée.
Je le redis, nous avons créé un appel d'air : nous connaissons désormais le mauvais état des ponts, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Il faut monter en puissance. Certes, nous avons obtenu 50 millions d'euros de crédits dans la première partie du budget, mais il est impératif d'aller plus loin : nous ne pouvons pas nous arrêter en chemin.
M. le président. La parole est à M. Jean-François Longeot, pour explication de vote.
M. Jean-François Longeot. J'insiste, comme je l'ai fait précédemment, sur la nécessité d'adopter ces amendements identiques.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1217 rectifié, II-1248 rectifié ter, II-1416, II-1554 rectifié, II-1555 rectifié bis et II-1597.
(Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par assis et levé, n'adopte pas les amendements.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° II-1134 rectifié est présenté par M. Mizzon, Mmes Gacquerre et Sollogoub, M. Menonville, Mme Bourguignon, M. Khalifé, Mmes Herzog, Devésa et Belrhiti, MM. Cambier et Kern, Mme Housseau, MM. Canévet et Duffourg, Mme Antoine, M. Dhersin et Mme Perrot.
L'amendement n° II-1524 est présenté par MM. M. Weber, Jacquin, Kanner et Darras, Mme Linkenheld, M. Michau, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Montaugé, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
500 000 000 |
|
500 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
500 000 000 |
|
500 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
500 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Nadia Sollogoub, pour présenter l'amendement n° II-1134 rectifié.
Mme Nadia Sollogoub. Défendu !
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° II-1524.
M. Michaël Weber. On le sait, l'exploitation minière continue de causer des dommages dans l'ancien bassin houiller lorrain.
La ville de Rosbruck est tristement célèbre pour ses maisons en pente et fissurées en raison de l'affaissement des terrains. De même, à Creutzwald, les inondations récurrentes depuis l'arrêt du pompage des galeries rappellent douloureusement le passé minier.
La pollution des 450 millions de mètres cubes d'eau accumulés dans les anciennes mines de fer, chargés en sulfate, en oxyde de fer et en manganèse, posera demain un problème sanitaire grave.
Les friches minières, la remontée des eaux, la pollution des nappes, l'affaissement des sols, les mouvements de terrain et les maladies respiratoires sont autant de séquelles durables, dont l'État porte la responsabilité.
C'est la raison pour laquelle Jean-Marie Mizzon et moi-même avons déposé cet amendement que nous vous demandons, mes chers collègues, de soutenir.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. J'émets un avis défavorable, eu égard aux montants sollicités. Il serait impossible de consommer 500 millions d'euros en 2026 sans préparation. Les travaux à mener seront à n'en pas douter longs et complexes : ils doivent être anticipés.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Les montants inscrits dans le projet de loi de finances au sein du programme 181, soit 57 millions d'euros en autorisations d'engagement et 42 millions d'euros en crédits de paiement, permettent la prise en charge financière de la réparation ou de l'indemnisation des désordres miniers consécutifs à la liquidation de l'établissement public à caractère industriel et commercial (Épic) Charbonnages de France.
Le Gouvernement est lui aussi défavorable à ces deux amendements identiques.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1134 rectifié et II-1524.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-730 n'est pas soutenu.
L'amendement n° II-1516, présenté par MM. M. Weber, Jacquin, Kanner et Darras, Mme Linkenheld, M. Michau, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Montaugé, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
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|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
12 800 000 |
|
12 800 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
12 800 000 |
|
12 800 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
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|
TOTAL |
12 800 000 |
12 800 000 |
12 800 000 |
12 800 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Michaël Weber.
M. Michaël Weber. Cet amendement, que j'ai déjà déposé l'an dernier avec plusieurs de mes collègues et que le Sénat a adopté, tend à remédier à une situation particulièrement pénalisante pour les anciens mineurs ayant opté pour le rachat des indemnités de logement ou de chauffage dans le cadre d'un contrat de capitalisation.
Au terme de l'amortissement du capital réel perçu par ce biais par les anciens mineurs, le versement des indemnités prévues par différents articles du décret du 14 juin 1946 relatif au statut du personnel des exploitations minières et assimilées aurait dû reprendre. Or tel n'a pas été le cas.
Il faut permettre le versement des prestations de logement et de chauffage dues ainsi que, le cas échéant, le rattrapage des montants non perçus pour les anciens mineurs et leurs ayants droit qui auraient dû en bénéficier.
Nous proposons de doter de 12,8 millions d'euros ce dispositif, qui, je le répète, a été adopté l'an dernier, mais n'a pas été retenu à l'issue de la commission mixte paritaire (CMP).
M. le président. L'amendement n° II-1591, présenté par M. Corbisez, Mmes Apourceau-Poly, Silvani et Varaillas, M. Basquin et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
12 772 243 |
|
12 772 243 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
12 772 243 |
|
12 772 243 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
TOTAL |
12 772 243 |
12 772 243 |
12 772 243 |
12 772 243 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez.
M. Jean-Pierre Corbisez. Mes chers collègues, vous vous souvenez peut-être de mon intervention l'année dernière au sujet de la silicose, qui a tué bon nombre de mineurs.
Certains mineurs ont pu racheter leur logement en passant par un viager, et d'autres par le biais de leur indemnité de chauffage, mais un écart s'est fait jour entre ces deux modes d'acquisition.
Mme la rapporteure spéciale m'a indiqué tout à l'heure que l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) disposait de fonds. Pour permettre à l'Agence de rembourser les veuves de mineurs, qui ont parfois payé des sommes allant du simple au double pour le même type de logement, l'adoption de cet amendement est nécessaire. Il s'agit de réparer enfin une injustice à l'égard de ces femmes, dont les défunts maris ont tant donné pour la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Comme l'indique très justement l'exposé des motifs de l'amendement n° II-730, ce sujet a d'ores et déjà été jugé par la Cour de cassation, qui n'a pas fait droit aux demandes réitérées.
Il est logique que la commission mixte paritaire n'ait pas conservé une disposition tranchée par la plus haute juridiction de notre pays.
Mes chers collègues, je vous invite à retirer vos amendements.
M. Jean-Pierre Corbisez. Et le Conseil d'État ?
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. J'ajoute, si besoin était, un argument supplémentaire aux propos de Mme la rapporteure spéciale : la loi de finances pour 2009 a mis un terme à la fiscalisation viagère, ce qui rend le dispositif équitable, eu égard notamment à l'allongement de l'espérance de vie des mineurs concernés. Il n'y a donc pas lieu de rouvrir les droits au-delà de l'âge retenu aujourd'hui pour le calcul du capital.
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour explication de vote.
M. Michaël Weber. Je ne comprends pas les arguments qui ont été exposés.
Tout d'abord, nous parlons d'un public aujourd'hui âgé, qui réclame depuis longtemps une reconnaissance dont le coût serait somme toute modique.
Ensuite, au début de cette séance, M. Lescure évoquait ces personnes qui ont contribué, il y a cinquante ans, à la reconstruction de la France ; qui, ce faisant, ont préparé l'avenir – il parlait plus précisément de l'énergie nucléaire.
Nous devons témoigner notre reconnaissance aux survivants de la période des mines, aux anciens des Charbonnages de France, en Lorraine comme dans le nord du pays ; à ceux qui ont œuvré au redressement du pays et à son essor économique.
Le rejet de ces amendements serait une grave injustice. J'appelle ceux de nos collègues qui ont voté ces dispositions l'an dernier à se mobiliser pour qu'elles soient de nouveau adoptées aujourd'hui.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour explication de vote.
M. Jean-Pierre Corbisez. Le Conseil d'État a donné raison au syndicat des mineurs en 2009. Le problème réside dans le fait que l'ANGDM fait la sourde oreille. Nous avons besoin de cet amendement pour que l'argent versé à l'Agence permette de rembourser un certain nombre de veuves de mineurs. C'est tout simplement un acte de justice que nous vous demandons.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1516.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1591.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1513, présenté par MM. Jacquin et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Fonds dédié au désenclavement des territoires
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
300 000 000 |
|
300 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds dédié au désenclavement des territoires |
300 000 000 |
|
300 000 000 |
|
TOTAL |
300 000 000 |
300 000 000 |
300 000 000 |
300 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Cet amendement, élaboré en concertation avec de nombreuses organisations, tend à instaurer un grand plan de désenclavement, ciblant particulièrement les territoires ruraux. Nous avons travaillé cette question au sein de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Aujourd'hui, 70 % des Français utilisent leur véhicule seuls. Or six habitants sur dix des zones rurales et périurbaines souhaiteraient s'en passer. Il convient de leur offrir des solutions de substitution.
Tel est l'objet de ce grand plan de désenclavement, que je défends notamment avec mon collègue Olivier Jacquin. Il déploie 300 millions d'euros pour soutenir la mise en place de lignes de cars express et de covoiturage express, en lien avec les autorités organisatrices de la mobilité (AOM).
Il s'agit d'une question de justice sociale, écologique et territoriale. Cette recommandation étant très largement partagée, nous comptons sur votre soutien, mes chers collègues.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Je comprends parfaitement les motivations des auteurs de cet amendement. La question des mobilités en zone rurale est très importante. C'est d'ailleurs une forme d'assignation à résidence qui fut à l'origine du mouvement des gilets jaunes. Je suis donc particulièrement sensible à ce sujet.
Toutefois, je rappelle que, dans la première partie du projet de loi de finances, nous avons accordé aux AOM 100 millions d'euros supplémentaires, issus des quotas carbone, en priorité pour les zones rurales.
Cet amendement étant partiellement satisfait, j'en demande le retrait. À défaut, l'avis sera défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je salue la volonté du Sénat de développer des solutions de substitution à la voiture individuelle dans les zones périurbaines. Toutefois, cette prérogative relève plutôt des collectivités territoriales et des autorités organisatrices de la mobilité que de l'État.
Je rappelle également que le déploiement des Serm, dont nous avons parlé, permettra de développer l'offre ferroviaire dans nos territoires.
Aussi, le Gouvernement est défavorable à cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Simon Uzenat, pour explication de vote.
M. Simon Uzenat. Je remercie M. le rapporteur spécial de ses propos. Mais, même avec 100 millions d'euros, nous sommes bien loin du compte…
Monsieur le ministre, vous renvoyez la balle aux collectivités territoriales, mais – nous l'avons déjà souligné lors de l'examen de la première partie – ces dernières font face à un mur d'investissement. Il faut le dire et le répéter, les montants dont elles disposent sont sans commune mesure avec les moyens réellement nécessaires.
Nous maintenons notre amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1513.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de quatre amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1592, présenté par M. Basquin, Mme Varaillas, M. Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Plan Vélo 2023-2027
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
250 000 000 |
|
250 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Plan Vélo 2023-2027 |
250 000 000 |
|
250 000 000 |
|
TOTAL |
250 000 000 |
250 000 000 |
250 000 000 |
250 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Alexandre Basquin.
M. Alexandre Basquin. Le vélo constitue l'une des mobilités les plus accessibles, les plus économiques et les plus écologiques.
Tant en milieu urbain qu'en milieu rural, les collectivités territoriales sont prêtes à investir. Les professionnels du secteur nous le rappellent sans cesse : sans financement pérenne, il n'existe pas d'infrastructures sécurisées ; et, sans infrastructures, il n'y pas d'usage possible.
En 2023, un plan Vélo de 1,25 milliard d'euros avait été annoncé. Malheureusement, en 2024, aucun des appels à projet prévus n'a été lancé. Pourtant, ce mode de transport répond à des besoins très concrets – je vous ferai grâce de l'énumération de ses nombreux avantages.
Nous proposons de créer une ligne budgétaire dotée de 250 millions d'euros afin de soutenir les collectivités territoriales et de faciliter l'accès au vélo.
M. le président. L'amendement n° II-1505, présenté par MM. Jacquin, Cardon, Michau et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
100 000 000 |
|
100 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Pierre-Alain Roiron.
M. Pierre-Alain Roiron. On pourrait dire du soutien au vélo ce que nous avons dit du fonds vert : des annonces régulières sont faites ; les collectivités territoriales conçoivent des plans pour créer des pistes cyclables sécurisées ; mais, une fois les dossiers montés, les crédits sont retirés.
Nous demandons tout simplement le rétablissement des crédits. Nous refusons cette politique faite d'annonces sans lendemain, faute de moyens nécessaires.
M. le président. L'amendement n° II-1568 rectifié, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Muller-Bronn, Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
100 000 000 |
|
100 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Comme l'ont souligné les orateurs précédents, le plan Vélo et marche 2023-2027 figure au rang des programmes sacrifiés, ce qui entérine le sacrifice de l'engagement de mobiliser chaque année 250 millions d'euros.
L'objectif était de doubler l'étendue du réseau pour atteindre 100 000 kilomètres d'aménagements cyclables d'ici à 2030. Or c'est essentiellement en milieu rural et dans les zones périurbaines que l'effet levier de ce plan s'avérait indispensable.
Nous avions cru que, pour 2025, l'enjeu avait été compris. François Bayrou, alors Premier ministre, avait en effet déclaré dans cet hémicycle : « Le plan Vélo sera poursuivi avec tous les moyens qui lui sont nécessaires. » Nous étions alors parvenus à sauver 50 millions d'euros.
M. le président. Concluez, mon cher collègue.
M. Jacques Fernique. Nous demandons que l'effort soit poursuivi.
M. le président. L'amendement n° II-1419, présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Il convient selon nous d'augmenter de 50 millions d'euros les crédits alloués au plan Vélo. Je précise que cet amendement est présenté au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Cette enveloppe financerait plus précisément certains projets d'aménagements cyclables conçus par les AOM dans le cadre des schémas de mobilité des plans locaux d'urbanisme (PLU) et des plans locaux d'urbanisme intercommunaux (PLUi).
Le dernier kilomètre constitue en effet le maillon essentiel. Afin d'aider les acteurs locaux, et plus particulièrement les communautés de communes, à mettre en œuvre les schémas de mobilité désormais inclus aux PLUi, ces 50 millions d'euros seraient fléchés vers l'amélioration des circulations douces et du rabattement de proximité.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Les auteurs de ces amendements visent tous le même but, en proposant des montants différents – 250 millions, 100 millions et 50 millions d'euros.
Je comprends tout à fait la volonté de développer les circulations douces. Je conçois peut-être davantage encore qu'il soit toujours irritant, pour ne pas dire plus, de constater que les engagements de l'État ne sont pas tenus. (M. Pierre-Alain Roiron le confirme.)
Néanmoins, j'émettrai un avis défavorable, pour une raison simple : le contexte budgétaire actuel est très contraint, et chacun reconnaît que la priorité doit être la régénération de nos infrastructures. Ce constat a été dressé tant par le Conseil d'orientation des infrastructures que par la conférence Ambition France Transports. La cohérence impose donc de continuer à privilégier la régénération, quitte à laisser quelque peu de côté les nouvelles infrastructures.
J'ajoute – c'est un point important – que ces projets relèvent des collectivités territoriales, lesquelles bénéficient à ce titre des dispositifs de droit commun. Une collectivité a toute latitude pour solliciter la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR), la dotation de soutien à l'investissement local (DSIL), voire des crédits du fonds vert. (M. Hervé Gillé manifeste sa circonspection.) Je ne rouvrirai pas le débat sur ce dernier dispositif.
Pour ces raisons, malgré l'intérêt intellectuel que ces amendements m'inspirent, j'émets un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je salue l'intérêt que votre assemblée porte au déploiement du vélo. Je rappelle que le fonds mobilités actives a permis de soutenir plus de 1 200 projets d'aménagements cyclables menés par les collectivités gestionnaires de voirie et donc d'amorcer le mouvement.
Toutefois, je rejoins M. le rapporteur spécial, il appartient aux collectivités territoriales de poursuivre cette politique, en mobilisant l'ensemble des dotations à leur disposition, notamment celles qu'il a évoquées.
Je précise que le législateur a accru les moyens des collectivités territoriales en les autorisant à lever de nouvelles ressources à l'échelon régional, dont 10 % sont redistribués aux communautés de communes.
Par conséquent, le Gouvernement est défavorable à l'ensemble de ces amendements.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Monsieur le ministre, on peut très bien financer des Serm : si l'intermodalité n'est pas de bonne qualité, le train restera plus lent que la voiture. Dès lors, les millions d'euros déployés en sa faveur auront été mal investis.
L'intermodalité, tout comme le dernier kilomètre, constitue un enjeu essentiel. Donner un coup de pouce aux collectivités territoriales et aux communautés de communes, au titre des schémas de mobilité, est absolument indispensable pour qualifier l'intermodalité, notamment dans le cadre des projets de Serm.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1592.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1505.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1568 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1419.
(Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par assis et levé, adopte l'amendement.)
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Champagne ! (Sourires sur les travées du groupe SER.)
M. le président. L'amendement n° II-1569 rectifié, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Muller-Bronn, Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Il s'agit d'un amendement de repli tendant à reconduire la solution adoptée l'an dernier, c'est-à-dire à renforcer le fonds vert à hauteur de 50 millions d'euros.
L'objectif est de mettre en place, dans les zones moins denses un équivalent du plan Vélo.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Cet amendement est satisfait, dans la mesure où nous venons de voter 50 millions d'euros pour le vélo…
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. Jacques Fernique. Je retire cet amendement, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1569 rectifié est retiré.
L'amendement n° II-1504, présenté par MM. Jacquin, Cardon, Michau et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
15 000 000 |
|
15 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
15 000 000 |
|
15 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
15 000 000 |
15 000 000 |
15 000 000 |
15 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Hervé Gillé.
M. Hervé Gillé. Cet amendement tend à encourager le verdissement des flottes d'entreprises en instaurant une aide à l'achat pour l'acquisition de cycles, à assistance électrique ou non, utilisés à titre professionnel, appelés vélos-cargos professionnels.
Ces systèmes – biporteurs, triporteurs, tricycles – assurent des livraisons de qualité, mais le coût d'investissement initial d'un vélo-cargo s'élève à 15 000 euros environ. Nous proposons, à ce titre, une enveloppe dotée de 15 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances, nous avons déjà rejeté un crédit d'impôt qui visait le même objectif.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1504.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1420, présenté par M. Gillé, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
10 000 000 |
|
10 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
10 000 000 |
|
10 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Hervé Gillé, rapporteur pour avis. Cet amendement tend à allouer 10 millions d'euros supplémentaires à l'action n° 03, « Aides à l'acquisition de véhicules propres », du programme 174, « Énergie, climat et après-mines », afin de rétablir le bonus vélo.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. L'avis est défavorable. Les bonus portent sur les certificats d'économies d'énergie (C2E). Le cas échéant, un élargissement au vélo pourra être assuré par voie réglementaire.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1420.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1436, présenté par MM. Jadot, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dantec, Dossus et Gontard, Mmes Guhl et de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
226 000 000 |
|
226 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
226 000 000 |
|
226 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
226 000 000 |
226 000 000 |
226 000 000 |
226 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Yannick Jadot.
M. Yannick Jadot. Avec ces amendements, nous abordons un sujet sensible : le chèque énergie.
Dans son rapport pour avis, Daniel Gremillet relève que 36 % des ménages déclarent rencontrer des difficultés pour payer leur facture d'énergie. C'est beaucoup plus qu'en 2024 et a fortiori que les années précédentes. De surcroît, 59 % des bénéficiaires du chèque énergie ont souffert du froid l'an passé.
Pourtant, en une année, le nombre de bénéficiaires a chuté de 5,5 millions à 3,8 millions. Avec le projet qui nous est soumis, il diminuera encore.
Nous sommes face à un véritable enjeu de justice sociale. La question des prix de l'énergie constitue une bombe sociale, qui devient aussi une bombe politique : on sait combien les chocs inflationnistes, notamment sur l'énergie, alimentent le vote d'extrême droite. Je vous invite donc, mes chers collègues, à rétablir l'enveloppe à son niveau de 2025.
M. le président. L'amendement n° II-815 rectifié, présenté par Mmes Saint-Pé et Sollogoub, MM. Levi, J.M. Arnaud, Dhersin et Chasseing, Mme Billon, M. Pillefer, Mme Perrot et M. Duffourg, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
224 800 000 |
|
140 400 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
224 800 000 |
|
140 400 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
224 800 000 |
224 800 000 |
140 400 000 |
140 400 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Bernard Pillefer.
M. Bernard Pillefer. Cet amendement de notre collègue Mme Saint-Pé a lui aussi pour objet le chèque énergie.
La baisse des crédits alloués à ce dispositif met en difficulté une partie de notre population. Notre amendement tend donc à rétablir les montants initialement inscrits au budget pour 2024 au titre de la principale aide au paiement des factures d'énergie, à savoir le chèque énergie. L'objectif est de couvrir la même cible de bénéficiaires, malgré la réforme de ses modalités d'attribution.
M. le président. L'amendement n° II-1547 rectifié, présenté par M. Chaize, Mme Jacques, M. Panunzi, Mme Lassarade, M. Anglars, Mme Canayer, MM. D. Laurent, Genet et Grosperrin et Mmes Gosselin et M. Mercier, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
224 800 000 |
|
140 400 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
224 800 000 |
|
140 400 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
224 800 000 |
224 800 000 |
140 400 000 |
140 400 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Fabien Genet.
M. Fabien Genet. Par cet amendement, similaire aux deux précédents, nous mettons l'accent sur la hausse soutenue des prix de l'énergie et sur la nécessité d'aider les populations les plus fragiles grâce au chèque énergie.
Nous demandons le maintien des crédits du chèque énergie à leur niveau de l'an passé.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je rappelle que le chèque énergie est un dispositif de guichet : si les bénéficiaires potentiels demandaient leur chèque, l'État se trouverait dans l'obligation d'ouvrir les crédits correspondants en loi de finances rectificative.
À l'heure actuelle, la difficulté vient du fait que, depuis la suppression de la taxe d'habitation, nous n'arrivons plus à atteindre les bénéficiaires. L'enjeu n'est plus tant l'ouverture de crédits que l'élaboration d'un dispositif technique efficace.
En préambule, j'ai regretté l'ampleur des moyens mis en œuvre pour ce dispositif et l'explosion de ses coûts de gestion, sachant que l'objectif n'a pas été atteint.
Aujourd'hui, à l'euro dépensé, le coût de gestion est exorbitant ! Commençons, cette année, par assurer la distribution de ce chèque. Si le besoin s'en fait sentir, les crédits seront ouverts, puisque – je le répète – il s'agit d'un guichet.
Je vous invite donc à retirer vos amendements, mes chers collègues. Je précise que les deux amendements de M. Michau, qui ont également pour objet le chèque énergie, recevront le même avis.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Du fait de la suppression de la taxe d'habitation, il est logique que le Gouvernement ait cherché à définir un nouveau facteur d'éligibilité au chèque énergie. Il a préféré raisonner par foyer, en retenant le revenu fiscal de référence.
Ce changement de méthode a eu pour effet de réduire de deux millions le nombre de foyers bénéficiaires.
Mme le rapporteur spécial l'a rappelé, parmi ces deux millions de foyers, ceux qui demeurent éligibles pourront bénéficier du chèque énergie en 2026. Le Gouvernement s'engage à prévoir les crédits correspondant aux demandes. Il est d'ores et déjà possible de se déclarer auprès d'un guichet dédié, mais chacun comprend que nous traversons une période de transition entre deux systèmes déclaratifs.
Je rejoins Mme le rapporteur spécial, il faut s'efforcer de réduire au minimum le coût de gestion du chèque énergie tout en apportant le meilleur service public aux Français. Je rappelle par ailleurs que M. le Premier ministre a demandé au ministre de l'économie d'étudier les moyens de faire baisser la facture d'électricité des Français et des entreprises.
En tout état de cause, en gestion, l'ensemble des crédits nécessaires seront prévus pour que les Français qui ont droit à cette prestation en bénéficient.
M. le président. La parole est à M. Bernard Pillefer, pour explication de vote.
M. Bernard Pillefer. Au vu des explications données par Mme la rapporteure spéciale et M. le ministre, je retire l'amendement de Mme Saint-Pé.
M. le président. L'amendement n° II-815 rectifié est retiré.
La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.
M. Daniel Gremillet. Je souscris pleinement aux propos de Mme la rapporteure spéciale. Voilà un an que nous demandons que le dispositif devienne automatique, à l'instar de la déclaration qui existait auparavant.
Monsieur le ministre, nous avons formulé des propositions pour mettre en place un mécanisme automatique s'appuyant sur le point de livraison Enedis, en lien avec les services des finances. Or rien n'a été fait.
Vous affirmez aujourd'hui que tout est mis en œuvre pour inciter les publics concernés à se déclarer ; mais les plus fragiles ne le font pas ! Ils sont complètement abandonnés, laissés pour compte.
Il faut travailler à trouver une solution, afin que celles et ceux qui ont besoin du chèque énergie en bénéficient en temps et en heure. Nous avons pratiquement un an de retard !
M. le président. La parole est à M. Yannick Jadot, pour explication de vote.
M. Yannick Jadot. Monsieur le ministre, je rappelle simplement que le chèque énergie n'a fait l'objet d'aucune revalorisation depuis 2019, alors que les coûts de l'énergie ont fortement augmenté. Dans ces conditions, ne nous expliquez pas que le Gouvernement a la volonté d'assurer cette solidarité, en rendant ce dispositif accessible à celles et ceux qui en ont dramatiquement besoin…
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. Sauf erreur de ma part, les personnes aux revenus très modestes résidant en habitat collectif, avec mutualisation des charges, ne bénéficient pas du chèque énergie.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Si !
M. Hervé Gillé. Imaginez le nombre de personnes qui sont dans cette situation et qui n'accèdent pas au dispositif : monsieur le ministre, trouvez-vous cela normal ?
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur Gillé, les personnes dont vous parlez bénéficient bien du chèque énergie.
Monsieur Gremillet, les personnes qui souhaitent toucher le chèque énergie doivent certes faire la démarche d'aller vers l'administration, mais cette dernière accomplit aussi l'effort d'aller vers les bénéficiaires, notamment en faisant appel aux fournisseurs. Je n'en doute pas, nous parviendrons à croiser l'ensemble des données et, en fin de compte, pas un seul bénéficiaire ne sera laissé de côté.
En parallèle, les agents du réseau France Services ont pour mission d'expliquer aux personnes qui ne bénéficient plus du chèque énergie les raisons pour lesquelles leur situation a évolué. Dans d'autres cas, ils précisent les démarches à accomplir pour en bénéficier de nouveau.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1436.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. Fabien Genet. Je retire mon amendement, monsieur le président !
M. le président. L'amendement n° II-1547 rectifié est retiré.
L'amendement n° II-1522 rectifié, présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et Kanner, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
200 000 000 |
|
200 000 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
200 000 000 |
|
200 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jean-Jacques Michau.
M. Jean-Jacques Michau. Mes chers collègues, permettez-moi de revenir un instant sur l'automaticité du versement du chèque énergie, que j'ai évoquée à la tribune.
Par cet amendement, nous souhaitons rehausser le plafond de ressources d'éligibilité de ce chèque au niveau du Smic pour éviter que davantage de ménages ne basculent dans la précarité énergétique du fait du renchérissement des prix de l'énergie.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1522 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1521 rectifié, présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione et Tissot, Mme Linkenheld, M. Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
168 550 000 |
|
163 650 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
168 550 000 |
|
163 650 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
168 550 000 |
168 550 000 |
163 650 000 |
163 650 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jean-Jacques Michau.
M. Jean-Jacques Michau. Cet amendement tend à majorer significativement les crédits prévus pour le chèque énergie, afin de tenir compte de l'inflation.
La facture moyenne d'électricité d'un ménage bénéficiant du tarif réglementé est en effet passée de 1 552 euros en 2021 à 2 248 euros en 2024, soit une augmentation de 45 %. Les ménages en situation de précarité énergétique ont subi de plein fouet cette augmentation.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1521 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1598, présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin, Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Fonds territorial climat
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
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|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
200 000 000 |
|
200 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds territorial climat |
200 000 000 |
|
200 000 000 |
|
TOTAL |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.
Mme Marie-Claude Varaillas. En 2023, le Sénat a créé à l'unanimité le fonds territorial climat. Cet outil simple et lisible, doté de 200 millions d'euros, était destiné à aider les collectivités territoriales à engager leur transition – rénovation des bâtiments publics, énergie renouvelable, renaturation, mobilités durables, gestion de l'eau, prévention des risques, etc.
Aujourd'hui, sans aucune annonce ni justification, ce fonds disparaît du budget. Il y a là un déni incontestable du vote du Parlement, qui témoigne d'une incompréhension totale des réalités locales. Pourtant, le Gouvernement certifiait qu'il serait à l'écoute du Parlement durant l'examen du PLF…
Les communes, les intercommunalités et les départements se chargent de mener la transition écologique au quotidien ; ils manquent déjà de moyens. Nous proposons donc de rétablir les 200 millions d'euros du fonds territorial climat. Ces acteurs pourront ainsi agir avec davantage de fluidité qu'en passant par le fonds vert, lequel suit une logique d'appel à projet.
M. le président. L'amendement n° II-1323 rectifié, présenté par Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner, Pla et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
200 000 000 |
|
200 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
200 000 000 |
|
200 000 000 |
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
200 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Nicole Bonnefoy.
Mme Nicole Bonnefoy. Cet amendement est défendu, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1489, présenté par MM. Dantec, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Fonds territorial climat
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
150 000 000 |
|
150 000 000 |
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds territorial climat |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
TOTAL |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
SOLDE |
|
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La parole est à M. Ronan Dantec.
M. Ronan Dantec. Monsieur le ministre, pourquoi tant d'aversion pour le fonds territorial climat ? Le Sénat le défend depuis maintenant sept ou huit ans de manière quasiment unanime et, pour justifier la suppression de ce dispositif, les services de Bercy nous donnent des explications sans queue ni tête.
Nous avons besoin de comprendre : pourquoi ne voulez-vous pas de ce fonds, qui a pourtant très bien fonctionné cette année ? Il a ainsi permis le financement de nouveaux plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) dans les petites intercommunalités et les petites communes ; il a même permis de toucher davantage de petites communes que les appels à projet du fonds vert.
Malgré ce bilan, malgré ces résultats, le Gouvernement veut toujours supprimer le fonds territorial climat. S'il vous plaît, monsieur le ministre, expliquez-nous pourquoi.
Compte tenu de la baisse du fonds vert, nous proposons 150 millions d'euros de crédits supplémentaires : la somme de 100 millions d'euros nous semble un peu faible.
M. le président. Les deux derniers amendements sont identiques.
L'amendement n° II-1389 est présenté par M. Genet, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
L'amendement n° II-1478 rectifié ter est présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet, Fialaire, Gold, Grosvalet et Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
I. – Créer le programme :
Fonds territorial climat
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
100 000 000 |
|
100 000 000 |
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds territorial climat |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° II-1389.
M. Fabien Genet, rapporteur pour avis. Par cet amendement, nous proposons de rétablir le fonds territorial climat.
Mes collègues ont très bien expliqué en quoi les plans climat-air-énergie territoriaux sont de bons moyens pour participer à la transition. Alors que la planification écologique répond à une philosophie plutôt descendante, à l'échelon régional, les PCAET viennent traduire, dans les territoires, le soutien aux projets de transition des collectivités.
La commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a débattu du montant à allouer à ce fonds. Compte tenu de la réduction du fonds vert à 600 millions d'euros, il nous semble raisonnable de demander l'affectation de 100 millions d'euros au fonds territorial climat.
M. le président. La parole est à M. Jean-Yves Roux, pour présenter l'amendement n° II-1478 rectifié ter.
M. Jean-Yves Roux. Je considère cet amendement comme défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Sur le fond, je suis favorable à ces différents amendements, mais sur la forme la commission ne peut retenir que les amendements identiques nos II-1389 et II-1478 rectifié ter. En effet, le montant proposé au travers de ces amendements est le seul acceptable au regard des crédits ouverts au titre du fonds vert : sur l'enveloppe de crédits de paiement, seuls 100 millions d'euros ne sont pas encore affectés à la couverture des autorisations d'engagement d'exercices antérieurs.
Flécher une somme plus importante en direction du fonds territorial climat reviendrait à empêcher l'État de tenir certains engagements pris en 2024 ou en 2025.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Le Gouvernement connaît l'attachement du Sénat au fonds territorial climat. C'est bien pourquoi il l'a mis en œuvre en 2025 sans instruction préalable.
Mesdames, messieurs les sénateurs, vous avez raison d'insister sur le rôle majeur que jouent dans la transition écologique les plans climat-air-énergie territoriaux, déployés notamment par les intercommunalités.
Toutefois, nous n'avons pas attendu la création d'un fonds dédié pour financer des projets de cette nature. Le fonds vert a notamment permis le financement de certains d'entre eux, que le Gouvernement a soutenus en priorité dès 2024 : cette année-là, 325 millions d'euros de crédits du fonds vert ont été affectés à des projets liés aux PCAET, soit 125 millions d'euros de plus que le montant du fonds territorial climat l'an passé.
Permettez-moi d'ajouter deux arguments. D'une part, de nombreux PCAET entrent en fin de cycle – beaucoup ont démarré en 2020 et arrivent donc à maturité en 2026. Un prochain cycle s'ouvrira en 2027, ce qui plaide plutôt pour une pause du fonds territorial climat en 2026. D'autre part, il faut prendre en compte un enjeu d'équité territoriale entre les communes et intercommunalités qui sont aidées et celles qui ne le sont pas.
Par définition, les collectivités territoriales ne disposent pas toutes d'un PCAET : ce n'est pas une obligation. Mais, sans PCAET, elles ne peuvent pas bénéficier du fonds territorial climat…
M. Ronan Dantec. Mais si !
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Par définition, ce fonds engendre une forme d'inégalité, notamment aux dépens des populations rurales.
Je comprends la position du Sénat et je crois deviner le vote que vous réserverez à ces amendements. Durant l'année 2026, le Gouvernement s'engage non seulement à continuer de donner la priorité aux projets liés aux PCAET, mais surtout à leur dédier une part de l'enveloppe du fonds vert. Notre unique désaccord porte sur l'absence d'instruction préalable des projets retenus, dont M. Dantec et moi-même avons déjà débattu.
Par conséquent, le Gouvernement émet un avis défavorable sur l'ensemble de ces amendements.
M. le président. La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.
M. Ronan Dantec. Avec tout mon respect, monsieur le ministre, vos propos ne correspondent en rien à la réalité du fonds territorial climat. J'ignore qui vous a fourni vos éléments de langage, mais ils témoignent de l'incompréhension chronique des services ministériels envers ce fonds, qui répond à une logique de dotation, laissant ensuite aux territoires le choix des projets soutenus dans le cadre des PCAET. (Mme le rapporteur spécial acquiesce.) Ce fonds revient en réalité à faire confiance aux territoires, ce que vous refusez systématiquement.
Par ailleurs, les petites intercommunalités ont tout à fait le droit de faire des PCAET. (MM. Hervé Gillé et Jean-Jacques Michau le confirment.) Ce fonds vient même les inciter à élaborer de tels plans. Le supprimer reviendrait à se priver d'une incitation précieuse. Monsieur le ministre, il y a là un second contresens dans votre propos.
Enfin, Mme la ministre Pannier-Runacher s'était engagée l'an dernier à préserver le fonds territorial climat après son adoption par le Sénat.
Monsieur le président, j'entends l'argument de Mme la rapporteure spéciale, et je souhaite rectifier mon amendement pour le rendre identique aux amendements nos II-1389 et II-1478 rectifié ter.
M. le président. Mesdames Bonnefoy et Varaillas, souhaitez-vous également rectifier vos amendements en ce sens ?
Mme Nicole Bonnefoy. Tout à fait, monsieur le président.
Mme Marie-Claude Varaillas. Je le souhaite également, monsieur le président.
M. le président. Il s'agit donc des amendements nos II-1598 rectifié, II-1323 rectifié bis et II-1489 rectifié, dont le libellé est strictement identique à celui des amendements nos II-1389 et II-1478 rectifié ter.
Je les mets aux voix.
(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de neuf amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les deux premiers sont identiques.
L'amendement n° II-1122 rectifié bis est présenté par MM. Roux, Gillé, Pointereau et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold, Grosvalet et Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel.
L'amendement n° II-1587 est présenté par M. Corbisez, Mme Varaillas, M. Basquin et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
220 000 000 |
|
220 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
220 000 000 |
|
220 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
||
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
220 000 000 |
220 000 000 |
220 000 000 |
220 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Maryse Carrère, pour présenter l'amendement n° II-1122 rectifié bis.
Mme Maryse Carrère. Depuis 2021, date de la budgétisation du fonds de prévention des risques naturels majeurs, dit fonds Barnier, nous observons un décalage injustifié entre le montant des prélèvements réalisés au titre de la surprime CatNat au sein des contrats d'assurance et le financement de la prévention des risques.
Cette situation s'est même aggravée à la suite du rehaussement du prélèvement sur la surprime CatNat de 12 % à 20 % à compter du 1er janvier 2025, sans que les crédits du fonds, qui restent fixés à 300 millions d'euros, augmentent en proportion.
Par cet amendement, nous proposons de restaurer un lien entre le prélèvement opéré via la surprime CatNat et notre politique de prévention des risques, en augmentant les crédits du fonds Barnier de 220 millions d'euros. On atteindrait ainsi 520 millions d'euros.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l'amendement n° II-1587.
M. Jean-Pierre Corbisez. Nous sommes d'accord, sur ce point, avec la présidente du RDSE. Le fonds Barnier devrait constituer un rempart financier solide ; or les 300 millions d'euros prévus pour 2026 ne suffisent même pas à traiter les projets déjà identifiés.
Il faut donc augmenter l'effort pour porter ce fonds à plus de 500 millions d'euros dès cette année et sans doute au-delà par la suite. Pour ce faire, nous proposons d'attribuer 220 millions d'euros supplémentaires au programme « Prévention des risques ».
Mes chers collègues, je vous rappelle qu'un amendement identique a été adopté par l'Assemblée nationale.
M. le président. L'amendement n° II-1336 rectifié, présenté par Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner, Pla et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
150 000 000 |
|
150 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Nicole Bonnefoy.
Mme Nicole Bonnefoy. Cet amendement a également pour objet de soutenir le fonds Barnier.
La dotation de 300 millions d'euros prévue dans le présent budget semble inférieure aux besoins et aux attentes des sinistrés. Nous proposons de rehausser de 150 millions d'euros les crédits de ce fonds, en consacrant notamment 30 millions d'euros au risque de retrait-gonflement des argiles (RGA).
M. le président. L'amendement n° II-715 n'est pas soutenu.
L'amendement n° II-1123 rectifié, présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold et Grosvalet, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
30 000 000 |
|
58 562 053 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
30 000 000 |
|
58 562 053 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
30 000 000 |
30 000 000 |
58 562 053 |
58 562 053 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jean-Yves Roux.
M. Jean-Yves Roux. Défendu !
M. le président. Les quatre amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-54 rectifié ter est présenté par Mme Noël, MM. Pellevat et J.B. Blanc, Mme V. Boyer et MM. Panunzi, Sol, Genet, H. Leroy et Naturel.
L'amendement n° II-166 rectifié ter est présenté par Mmes Berthet et Belrhiti et MM. J.M. Boyer, Delia, Houpert et C. Vial.
L'amendement n° II-171 rectifié ter est présenté par MM. Anglars, Khalifé, Menonville, Levi, Bonhomme et A. Marc, Mme Saint-Pé, M. Brisson, Mmes Lermytte et P. Martin, M. Pointereau et Mme Bellurot.
L'amendement n° II-244 rectifié bis est présenté par Mme Espagnac, M. Fagnen, Mmes Bonnefoy et Daniel, MM. Montaugé, Pla, Bourgi, Ros et Mérillou, Mme Poumirol, M. M. Weber, Mmes Le Houerou, Bélim et Artigalas, M. Roiron, Mmes Canalès et Conconne, MM. Ziane, Marie et Temal et Mmes Briquet, Lubin et Linkenheld.
Ces quatre amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
30 000 000 |
|
30 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
30 000 000 |
|
30 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
||
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l'amendement n° II-54 rectifié ter.
M. Fabien Genet. Cet amendement de Mme Noël vise à abonder le fonds Barnier de 30 millions d'euros.
M. le président. La parole est à Mme Martine Berthet, pour présenter l'amendement n° II-166 rectifié ter.
Mme Martine Berthet. Il est effectivement nécessaire d'augmenter de 30 millions d'euros les crédits du fonds Barnier, en particulier pour accompagner les collectivités de montagne, qui font face à une croissance exponentielle des besoins de prévention des risques.
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l'amendement n° II-171 rectifié ter.
M. Jean-Claude Anglars. Cet amendement identique à celui de Mme Berthet a été très bien défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Sébastien Fagnen, pour présenter l'amendement n° II-244 rectifié bis.
M. Sébastien Fagnen. Défendu !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La commission émet un avis favorable sur les amendements identiques nos II-1122 rectifié bis et II-1587. En effet, ils sont gagés sur les crédits évaluatifs du programme 345, « Service public de l'énergie », ce qui ne pose pas de difficulté pour la suite de la discussion.
En outre, leurs auteurs ont le mérite de souligner un véritable problème. Le montant collecté sur les surprimes CatNat incluses dans les contrats d'assurances habitation et automobile est évalué à 720 millions d'euros, selon les informations qui m'ont été communiquées. Or – je l'indiquais en ouverture de l'examen des crédits de la mission – la somme des différentes dépenses de prévention des risques, qu'elles relèvent du programme 181 ou du fonds vert, est très inférieure à ce montant, et même inférieure à 400 millions d'euros.
J'émets toutefois une réserve : ces amendements, comme les autres, d'ailleurs, visent à flécher les crédits supplémentaires vers le fonds Barnier. Mais ce dispositif répond à une doctrine d'intervention assez restrictive, puisqu'il est réservé aux communes dotées d'un plan de prévention des risques naturels (PPRN). En particulier, les communes qui font face à un phénomène de retrait-gonflement des argiles ne sont pas nécessairement prises en compte.
Mme Maryse Carrère. C'est vrai !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. À mon sens, mieux vaut flécher ces crédits vers le programme 181, « Prévention des risques » : charge ensuite à l'État d'abonder l'action n° 14, « Fonds de prévention des risques naturels majeurs », et donc le fonds Barnier, l'action n° 10, « Prévention des risques naturels et hydrauliques », qui couvre les communes qui ne sont pas dotées d'un PPRN, ou encore l'action n° 15, « Retrait-gonflement des argiles », créée à la suite d'un vote du Sénat l'an dernier afin de financer des mesures de prévention.
Sous cette réserve, la commission émet un avis favorable sur les amendements identiques nos II-1122 rectifié bis et II-1587. Leur adoption satisferait tous les autres amendements en discussion commune, qui tendent à proposer des montants moindres, ciblés sur un risque particulier.
M. Jean-Yves Roux. Très bien !
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Dans le contexte budgétaire que vous savez, les crédits du fonds Barnier sont maintenus à leur plus haut niveau depuis 2017.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Non ! Il y avait 30 millions d'euros de plus l'année dernière si l'on compte le RGA !
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. J'allais y venir, madame la rapporteure spéciale.
Avec 300 millions d'euros de crédits, le fonds Barnier atteint son plus haut niveau depuis 2017.
De nombreux engagements exceptionnels arrivent à terme, ce qui explique le niveau très élevé des crédits de paiement en 2025.
Par ailleurs, le fonds Barnier a été budgétisé il y a plusieurs années, ce qui permet au Parlement de contrôler de plus près l'action du Gouvernement en la matière.
Vous évoquez le déséquilibre entre la surprime CatNat et le budget de la prévention des risques. Or, en additionnant les crédits prévisionnels du fonds Barnier, les crédits dédiés au retrait-gonflement des argiles via l'action créée sur votre initiative et ceux du volet adaptation du fonds vert, on obtient peu ou prou l'équivalent du produit de la taxe sur la surprime CatNat. Ce montant est évalué à 530 millions d'euros en 2025, même si les estimations pour 2026 et 2027 peuvent diverger.
Quant à la prévention des risques dans les communes de montagne, elle est déjà prise en compte par le fonds Barnier et a vocation à l'être encore l'année prochaine.
En tout état de cause, l'enveloppe de 300 millions d'euros a été élaborée sur la base des besoins prévisionnels. Par conséquent, il n'y a pas lieu de l'augmenter.
Mesdames, messieurs les sénateurs, j'insiste sur la budgétisation du fonds Barnier. Cette mesure était nécessaire, car elle permet de donner de la lisibilité à ces crédits. Nous avons formulé la même remarque au sujet des crédits de l'Ademe et du fonds économie circulaire.
Pour l'ensemble de ces raisons, et parce que l'engagement de 300 millions d'euros est déjà extrêmement important compte tenu des contraintes budgétaires actuelles, le Gouvernement émet un avis défavorable sur l'ensemble de ces amendements.
M. le président. La parole est à Mme le rapporteur spécial.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je ne veux pas allonger le débat, d'autant que le Sénat est unanime sur ce sujet.
Lors de l'examen du projet de loi relative aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes de l'année 2025, nous constaterons sans doute que le budget de la prévention des risques n'est pas très éloigné du produit du prélèvement sur la garantie CatNat. Mais ce montant augmente très vite : alors qu'il était de 300 millions d'euros en 2024, il sera de 450 millions d'euros en 2025, et devrait s'établir à 720 millions d'euros en 2026.
Cet argent est versé par les assurés, qui n'ont pas le choix de le payer ou non.
M. Hervé Gillé. Bien sûr !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Cette question ne relève pas du consentement à l'impôt.
Monsieur le ministre, si jamais vous estimiez que l'on collecte trop d'argent sur les assurés, vous pourriez diminuer le taux appliqué sur la surprime, en le fixant à 8 % par exemple, pour tenir compte de la dynamique du volume des primes. Mais le Gouvernement a décidé l'inverse, en augmentant par voie réglementaire ce taux à 20 % à partir du 1er janvier 2025.
Mme Nicole Bonnefoy. Tout à fait !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Vous avancez que les projets sont déjà budgétés, mais le nombre de dossiers déposés dépend aussi de l'enveloppe proposée.
Nous le savons tous, le coût de l'adaptation de notre pays au changement climatique se chiffre en milliards d'euros. Vous ne pouvez pas dire que 300 millions d'euros sont suffisants.
M. Jean-Yves Roux. C'est vrai !
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Si, demain, nous décidions de consacrer 700 millions d'euros à la prévention des risques, les collectivités territoriales sauraient sans nul doute déposer suffisamment de projets pour les utiliser.
Dans quelques instants, nous parlerons du recul du trait de côte ; plusieurs de nos collègues se battent chaque année pour créer une enveloppe dédiée à une telle action. Mais les 20 millions d'euros qu'ils vous proposeront ne sont que des crédits d'amorçage, car il faudra bien plus pour lutter contre ce phénomène.
Monsieur le ministre, vos arguments ne sont pas recevables : dès lors que cet argent est payé par les assurés, il doit financer ce pourquoi il a été versé, à savoir la prévention des risques, et pas autre chose.
M. le président. La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.
M. Ronan Dantec. Ces actions sont bien prévues au titre du fonds vert, mais vous venez de diviser ses crédits par deux ! En outre, monsieur le ministre, vous ne défendez pas le fonds territorial climat, qui, précisément parce qu'il n'obéit pas à une logique d'appels à projet, permet de payer l'ingénierie et les diagnostics de vulnérabilité des PCAET.
Vous êtes donc en contradiction permanente. À la tribune, Mme la ministre de la transition écologique observait que l'argent investi dans l'adaptation était de l'argent économisé pour demain, mais votre raisonnement semble exactement l'inverse ! Nous sommes face à une contradiction totale.
L'acceptation non seulement de l'impôt, mais aussi de la taxe sur la surprime CatNat est en jeu. Je suis d'accord avec Mme la ministre pour en élargir le champ d'attribution. Mais si les Français apprennent que l'intégralité des 720 millions d'euros prévus à ce titre n'est pas consacrée à ces enjeux, nous nous dirigeons vers des déconvenues encore plus graves.
M. le président. La parole est à Mme Martine Berthet, pour explication de vote.
Mme Martine Berthet. Compte tenu des effets du changement climatique, que signifie, en montagne, la budgétisation de la prévision des risques ? Une telle opération est impossible : il suffit qu'une falaise s'effondre ou que des rivières débordent soudainement, emportant tout sur leur passage – routes, voies ferrées, habitations, etc. – pour que des centaines de millions d'euros doivent être engagés. Il faut donc abonder le fonds dont il s'agit.
Madame la rapporteure spéciale, l'objet de mon amendement est de bien flécher des crédits vers les collectivités de montagne, qui disposent presque toutes d'un plan de prévention des risques naturels.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. J'approuve totalement les propos de Mme Lavarde. Je tiens simplement à préciser que Rémy Pointereau et moi-même avons cosigné l'amendement n° II-1122 rectifié bis, dont l'adoption donnerait du sens au rapport d'information relatif à la compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (Gemapi), que nous avons remis au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation. (Mme Maryse Carrère et M. Jean-Yves Roux acquiescent.)
M. le président. La parole est à M. Michel Masset, pour explication de vote.
M. Michel Masset. Monsieur le président, je tiens à dire que, sur ce sujet, je suis d'accord avec tout le monde ! (Sourires.)
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour explication de vote.
M. Jean-Claude Anglars. Madame le rapporteur spécial, les amendements identiques visant à attribuer des crédits aux communes de montagne sont-ils bien compatibles avec les amendements identiques nos II-1122 rectifié bis et II-1587 ? Les élus montagnards qui les ont déposés pourraient envisager de les rendre identiques à ceux-ci…
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ils sont largement satisfaits : vous demandez 30 millions d'euros et les auteurs des deux amendements identiques proposent 220 millions d'euros !
M. le président. La parole est à M. Jean-François Longeot, pour explication de vote.
M. Jean-François Longeot. Mes chers collègues, loin de moi l'envie de vous donner une leçon, mais si nous continuons nos débats à ce rythme, nous risquons de devoir revenir samedi ou dimanche…
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je ne souhaite pas rallonger les débats (Exclamations sur des travées des groupes RDSE, INDEP et Les Républicains.), mais permettez-moi, mesdames, messieurs les sénateurs, de répondre aux arguments que vous avez avancés.
Monsieur Dantec, je n'ai pas dit qu'il ne fallait plus financer les PCAET ; au contraire, j'ai indiqué que le Gouvernement était prêt à leur réserver une part du fonds vert.
Madame Berthet, par définition, l'anticipation des risques est particulièrement difficile en montagne, mais les collectivités territoriales élaborent elles-mêmes des stratégies de prévention sur la base desquelles l'enveloppe du fonds Barnier est calculée.
Quant au produit du prélèvement sur la garantie CatNat, il est très précisément de 450 millions d'euros en 2025. En 2026, nous prévoyons qu'il atteindra 508 millions d'euros. En regard, nous avons financé 515 millions d'euros d'actions de prévention des risques en 2025. Nous prévoyons d'en financer 530 millions d'euros en 2026 et 520 millions d'euros en 2027.
On ne peut considérer que l'État bénéficierait du surplus et ne reverserait pas l'intégralité de la taxe qu'il prélève sur les surprimes d'assurance. Le cas échéant, madame le rapporteur spécial, nous pourrions tout à fait diminuer les taux de cotisation, mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Peut-être pourrons-nous échanger avec vos équipes pour comprendre les raisons d'un tel écart entre nos estimations.
Enfin, mesdames, messieurs les sénateurs, un relèvement du plafond de la taxe Gemapi a été proposé à hauteur de 50 euros par habitant. Un tel choix aurait permis d'attribuer des ressources nouvelles pour la prévention, mais le Sénat a rejeté cette proposition lors de l'examen de la première partie. En effet, il faut s'efforcer d'éviter tout écart entre le montant des surprimes et les services rendus.
M. le président. Monsieur Genet, acceptez-vous de rectifier votre amendement dans le sens suggéré par M. Anglars ?
M. Fabien Genet. Tout à fait, monsieur le président.
M. le président. Madame Berthet, monsieur Anglars, monsieur Fagnen, souhaitez-vous faire de même ?
(Assentiment.)
M. le président. Il s'agit dont des amendements nos II-54 rectifié quater, II-166 rectifié quater, II-171 rectifié quater et II-244 rectifié ter, dont le libellé est strictement identique à celui des amendements identiques nos II-1122 rectifié bis et II-1587.
Je les mets aux voix.
(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. En conséquence, les amendements nos II-1336 rectifié et II-1123 rectifié n'ont plus d'objet.
Je suis saisi de quatre amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1606, présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin, Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
30 000 000 |
|
30 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
30 000 000 |
|
30 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.
Mme Marie-Claude Varaillas. Cet amendement étant satisfait, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1606 est retiré.
L'amendement n° II-1335, présenté par Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Nicole Bonnefoy.
Mme Nicole Bonnefoy. Je retire cet amendement, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1335 est retiré.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-951 rectifié ter est présenté par Mmes Gacquerre, Bourguignon et Billon, M. Duffourg, Mme Saint-Pé, M. Gremillet, Mme Romagny, MM. Cambier, Pillefer, Hingray, Bonhomme, de Nicolaÿ, J.B. Blanc, Daubresse et Dhersin, Mme Sollogoub, MM. Bleunven et Capo-Canellas et Mme Antoine.
L'amendement n° II-1121 rectifié est présenté par MM. Masset et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold et Grosvalet, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Jouve, M. Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
10 000 000 |
|
10 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
10 000 000 |
|
10 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Annick Billon, pour présenter l'amendement n° II-951 rectifié ter.
Mme Annick Billon. Cet amendement, déposé par notre collègue Amel Gacquerre, vise à augmenter les moyens dédiés à la lutte contre le retrait-gonflement des argiles.
Sous l'effet des épisodes de sécheresse, ce phénomène provoque l'apparition de fissures dans de nombreuses habitations – en Vendée, près de 800 maisons ont été touchées. Nous proposons donc de flécher 10 millions d'euros vers l'action n° 15.
M. le président. La parole est à M. Michel Masset, pour présenter l'amendement n° II-1121 rectifié.
M. Michel Masset. Le même phénomène touche le Lot-et-Garonne. Nous proposons nous aussi de flécher 10 millions d'euros supplémentaires vers la lutte contre le RGA.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ainsi que je l'ai indiqué, ces amendements identiques sont largement satisfaits par l'adoption des six amendements identiques précédents, qui visaient à accroître de 220 millions d'euros la prévention des risques, notamment du RGA.
Mme Annick Billon. Mon amendement est retiré !
M. Michel Masset. Je retire également mon amendement, monsieur le président.
M. le président. Les amendements identiques nos II-951 rectifié ter et II-1121 rectifié sont retirés.
Je suis saisi de six amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1334, présenté par M. Gillé, Mmes Bonnefoy, Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner, M. Vallet et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Fonds de lutte contre l'érosion côtière et le risque de submersion marine
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
||
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds de lutte contre l'érosion côtière et le risque de submersion marine |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. À l'instar de l'amendement n° II-12 des rapporteurs spéciaux de la commission des finances, cet amendement vise à créer un fonds de lutte contre l'érosion côtière et le risque de submersion marine au sein d'une nouvelle action n° 16 du programme 181.
Les travaux consacrés au sujet dressent un constat unanime. Je pense notamment au rapport que l'inspection générale de l'environnement et du développement durable (Igedd) et l'inspection générale de l'administration (IGA) ont conjointement publié en 2024.
Des milliers de logements sont menacés à l'horizon de 2050 par le recul du trait de côte, pour un coût global estimé à 1,1 milliard d'euros. En la matière, il est temps de se doter d'une véritable politique publique, en créant dans un premier temps un fonds spécifique.
Toutefois, à la différence de nos rapporteurs spéciaux, nous ne souhaitons pas prélever le montant de 20 millions d'euros sur le fonds vert, lequel est déjà bien mis à mal par ce budget – nous avons d'ailleurs proposé de le relever.
M. le président. Les cinq amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° II-12 est présenté par Mme Lavarde, au nom de la commission des finances.
L'amendement n° II-153 est présenté par M. P. Martin, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
L'amendement n° II-1472 est présenté par Mmes Havet et Phinera-Horth, MM. Buis et Buval, Mmes Cazebonne et Duranton, MM. Fouassin, Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier et Mohamed Soilihi, Mme Nadille, MM. Patient, Rambaud et Rohfritsch, Mme Schillinger et M. Théophile.
L'amendement n° II-1602 est présenté par M. Corbisez, Mme Varaillas, M. Basquin et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
L'amendement n° II-1626 rectifié est présenté par Mme Billon, MM. Pillefer et Delcros, Mme Patru, MM. Bleunven et Dhersin, Mmes Gacquerre et Antoine et M. Henno.
Ces cinq amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme le rapporteur spécial, pour présenter l'amendement n° II-12.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Il s'agit de faire exactement la même chose que ce que nous avions fait l'année dernière pour la prévention des effets du retrait-gonflement des argiles, à savoir créer une action dédiée dans le programme 181, « Prévention des risques », pour la lutte contre le recul du trait de côte et l'érosion côtière.
Je précise qu'il n'y a plus lieu de gager cette mesure sur une baisse à due concurrence des crédits d'un autre programme, le programme 181 étant désormais suffisamment doté pour financer cette action.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° II-153.
M. Pascal Martin, rapporteur pour avis. Il est défendu.
M. le président. La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l'amendement n° II-1472.
Mme Nadège Havet. Défendu.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l'amendement n° II-1602.
M. Jean-Pierre Corbisez. Défendu !
M. le président. La parole est à Mme Annick Billon, pour présenter l'amendement n° II-1626 rectifié.
Mme Annick Billon. L'année dernière, j'avais déjà défendu ces dispositions et des collègues députés avaient fait de même à l'Assemblée nationale. Mon amendement avait été adopté par le Sénat, contre l'avis, d'ailleurs, de la commission et du Gouvernement, mais n'avait pas survécu aux travaux de la commission mixte paritaire.
Aujourd'hui, nous sommes nombreux à viser cet objectif, et la création d'un fonds de lutte contre l'érosion côtière et le recul du trait de côte semble enfin à portée de main. Vous m'en voyez très satisfaite, mes chers collègues !
M. le président. Quel est l'avis de la commission sur l'amendement n° II-1334 ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. J'en demande le retrait, à moins qu'il ne soit rectifié pour être rendu identique aux cinq autres.
M. le président. Monsieur Uzenat, acceptez-vous de rectifier votre amendement dans le sens suggéré par la commission ?
M. Simon Uzenat. Oui, monsieur le président.
M. le président. Il s'agit donc de l'amendement n° II-1334 rectifié, dont le libellé est strictement identique à celui des amendements nos II-12, II-153, II-1472, II-1602 et II-1626 rectifié.
Quel est l'avis du Gouvernement sur ces six amendements identiques ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. L'érosion du trait de côte est un sujet absolument majeur ; on estime qu'un quart des communes littorales sont menacées.
Des financements existent d'ores et déjà, tant pour lutter contre la submersion marine – le fonds Barnier y pourvoit – que pour mettre en œuvre les stratégies d'adaptation nécessaires – l'outil, cette fois, est le fonds vert.
L'enjeu n'est peut-être pas tant la création d'un fonds dédié qu'un abondement de crédits du programme 181. C'est ce que je retiens de vos propos, mesdames, messieurs les sénateurs, mais je parle sous votre contrôle. Je souhaite échanger avec la commission pour clarifier ce point.
Mon interrogation est la suivante : quelles actions supplémentaires envisage-t-on de financer l'an prochain avec ces crédits ? S'agit-il de soutenir l'adaptation au phénomène visé ou plutôt la protection des populations ?
Pour tout vous dire, je ne doute pas qu'à l'horizon de cinq ou dix ans le besoin financier soit très important. Mais je ne suis pas certain d'être parfaitement au clair quant aux modalités de déploiement de ce fonds pour 2026.
En tout état de cause, le Gouvernement devrait publier en début d'année prochaine sa nouvelle stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte.
Je suis à votre disposition, si cet amendement n'était pas adopté, pour que nous travaillions conjointement sur cette question – faut-il adosser cette politique à un financement dédié ? – en lien avec le Comité national du trait de côte. Je sais que sa présidente, votre collègue députée Sophie Panonacle, est à l'œuvre pour identifier les diverses modalités de financement : soit un modèle où le littoral paie pour le littoral, conformément à l'engagement du comité interministériel de la mer (CIMer) et à la proposition, qui traduit cet engagement, de relèvement du plafond de la taxe Gemapi ; soit un dispositif plus national ; soit encore un mécanisme réservé aux stations touristiques.
L'avis du Gouvernement est défavorable sur ces amendements identiques, mais je suis preneur des précisions de la commission sur ce qu'elle entend par la création d'un fonds dédié.
M. le président. La parole est à Mme Béatrice Gosselin, pour explication de vote.
Mme Béatrice Gosselin. Ce fonds est indispensable pour les territoires littoraux, qui, jusqu'à présent, n'obtiennent pas de réponse à leurs questions. Les besoins de financement vont devenir énormes dans les années à venir : ce sont des millions d'euros qui seront nécessaires pour défendre le littoral.
J'ajoute que cette cause doit être nationale : le littoral ne pourra pas financer le littoral. Monsieur le ministre, compte tenu des sommes en jeu, je peux vous assurer que les territoires littoraux ne pourront pas à eux seuls mobiliser les financements requis.
Le Comité national du trait de côte travaille, vous en avez parlé, et vous avez récemment rencontré Mme Panonacle pour évoquer cette question précise. Il faut suivre la proposition de Mme la rapporteure spéciale et créer ce fonds dédié. (M. le ministre acquiesce.) Les financements suivront.
Nous avons adopté la semaine dernière, en première partie, un amendement tendant à affecter une fraction du produit de la taxe sur l'éolien en mer aux actions d'adaptation au recul du trait de côte.
M. Ronan Dantec. Vous voyez bien qu'il faut de l'éolien !
Mme Béatrice Gosselin. Des financements, nous en trouverons, d'autant qu'à cet égard Mme la rapporteure spéciale a d'autres idées encore.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1334 rectifié, II-12, II-153, II-1472, II-1602 et II-1626 rectifié.
(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. L'amendement n° II-1574, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
10 000 000 |
|
10 000 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
|
10 000 000 |
|
10 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Il s'agit des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) – l'actualité est de plus en plus brûlante sur le sujet.
Nous proposons de renforcer le budget alloué à la prévention des risques liés à l'exposition à ces polluants éternels en consacrant 10 millions d'euros supplémentaires à la mise en œuvre du plan d'action interministériel sur les PFAS.
Le Gouvernement, on le sait, tarde à mettre en œuvre la redevance « pollueur-payeur » sur les rejets aqueux des industriels prévue par la loi du 27 février 2025 : c'est autant d'argent qui manquera aux agences de l'eau et aux collectivités territoriales. Il y va pourtant de leur capacité à faire face aux coûts de dépollution et à déployer rapidement des campagnes dédiées. Aussi cet amendement à 10 millions d'euros est-il un minimum qui s'impose !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je demande à M. Fernique de bien vouloir retirer son amendement : nous avons eu cette discussion en première partie à propos de mon amendement n° I-152 rectifié bis, que notre collègue avait proposé de sous-amender. Il s'agit précisément de rendre opérationnel le dispositif de taxation des rejets de PFAS prévu à l'article 4 de la loi du 27 février 2025, en créant une nouvelle redevance spécifique fondée sur le principe « pollueur-payeur ».
Nous venons d'adopter cette disposition ; de l'argent consacré au traitement de cette question, il y en a. Attachons-nous à la mise en œuvre de la mesure votée avant d'envisager une rallonge budgétaire.
M. Jacques Fernique. Nous proposions « ceinture et bretelles », première partie et seconde partie ; nous nous contenterons pour l'instant de la ceinture, c'est-à-dire de l'introduction de cette mesure en première partie !
Je retire mon amendement, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1574 est retiré.
L'amendement n° II-1600, présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin, Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
150 000 000 |
|
150 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.
Mme Marie-Claude Varaillas. Nous demandons, par cet amendement, l'augmentation de 150 millions d'euros des moyens alloués aux agences de l'eau, qui sont de plus en plus sollicitées.
Il s'agit non pas de financer un plan d'ensemble – nous savons qu'il faudrait aller beaucoup plus loin –, mais d'envoyer un signal politique clair destiné à remettre la rénovation des réseaux au cœur des priorités publiques.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Cet amendement, comme le suivant, a pour objet d'augmenter les ressources consacrées à la rénovation des réseaux d'eau. Or nous y avons déjà pourvu en première partie en relevant le niveau des ressources affectées aux agences de l'eau.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1600.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1329 rectifié, présenté par M. Gillé, Mmes Bonnefoy, Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner, M. Vallet, Pla et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
125 000 000 |
|
125 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
125 000 000 |
|
125 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
125 000 000 |
125 000 000 |
125 000 000 |
125 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Hervé Gillé.
M. Hervé Gillé. Mme la rapporteure spéciale a anticipé : il s'agit bien de rehausser le budget des agences de l'eau de 125 millions d'euros pour 2026, afin de faire respecter les engagements du Gouvernement. Le plan Eau présenté en 2023 devait en effet augmenter ce budget de 475 millions d'euros, suivant un échéancier théorique de trois ans.
La situation qui prévaut actuellement n'est pas tenable. Nous avons bien conscience qu'un amendement a été adopté en première partie sur ce sujet, mais nous savons aussi que rien ne garantit le maintien de ses dispositions à l'issue de la CMP. Il faut vraiment défendre cette position jusqu'au bout !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1329 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1470, présenté par MM. Salmon, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dantec, Dossus et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli et Mmes Ollivier, Poncet Monge, Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Guillaume Gontard.
M. Guillaume Gontard. Cet amendement de notre collègue Daniel Salmon vise à massifier le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) par les agences de l'eau sur les aires d'alimentation et de captage d'eau potable.
Les PSE sont non seulement particulièrement stratégiques pour préserver la ressource en eau, mais aussi rémunérateurs pour les agriculteurs. Ils aident ainsi à l'acceptabilité des politiques publiques de transition agroécologique.
En 2023 près de 17 millions de Français ont consommé au moins une fois de l'eau du robinet non conforme aux limites de qualité relatives aux pesticides. Il est plus qu'urgent de mieux protéger ce bien commun et de passer d'une logique curative à une logique préventive, en éliminant les pesticides à la source.
Outre ses conséquences sur la santé et l'environnement, cette pollution de l'eau est extrêmement coûteuse pour la société en raison des actions de dépollution et de traitement qu'elle impose. Selon les agences de l'eau, 1 euro investi dans la prévention permet d'économiser plus de 10 euros de traitements. C'est encore une proposition d'économies à long terme que nous faisons là !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je demande le retrait de cet amendement : un peu plus d'une centaine de projets sont en train d'être mis en œuvre, et il me semble que les montants demandés sont trop élevés.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1470.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1520, présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Soutien à l'électrification des procédés industriels
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
150 000 000 |
|
150 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Soutien à l'électrification des procédés industriels |
150 000 000 |
|
150 000 000 |
|
TOTAL |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
150 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Jean-Jacques Michau.
M. Jean-Jacques Michau. Cet amendement a pour objet de soutenir les projets de décarbonation industrielle par l'électrification des usages.
Les émissions industrielles représentent en effet 17 % des émissions de gaz à effet de serre de notre pays et sont très concentrées sur les cinquante principaux sites industriels français.
L'enjeu est triple : décarbonation, compétitivité et équilibrage du réseau. Pour y répondre, il paraît essentiel d'accompagner une accélération de l'électrification des usages industriels. Les opérations dont nous parlons, souvent très lourdes, supposent un accompagnement spécifique.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Des montants significatifs sont alloués, via la mission « Économie », à la décarbonation de l'industrie. Par ailleurs, en première partie, nous avons voté une baisse des accises sur l'électricité.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. J'ajoute un argument à ceux que vient d'exposer Mme le rapporteur spécial : si le Sénat adoptait votre amendement, monsieur le sénateur, cet abondement de crédits se ferait au détriment du soutien aux énergies renouvelables. Des ressources seraient ainsi soustraites au financement de dépenses liées à des contrats en cours. Je vous renvoie à ce qu'a dit tout à l'heure M. le ministre Lescure : il serait inconvenant que l'État ne s'acquitte pas des obligations dont il est partie.
M. Jean-Jacques Michau. Je retire cet amendement, monsieur le président !
M. le président. L'amendement n° II-1520 est retiré.
L'amendement n° II-764, présenté par M. Delia, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Jean-Marc Delia, rapporteur pour avis. Le Gouvernement s'est engagé à financer le nouveau régime de pénibilité des dockers à hauteur de 20 millions d'euros par an ; c'est légitime.
En contrepartie, le projet de loi de finances pour 2026 acte une réduction de 25 millions d'euros des crédits alloués à l'entretien des accès aux grands ports maritimes. Or cette baisse survient au moment où nos ports doivent investir massivement dans leur transition énergétique.
La commission de l'aménagement du territoire et du développement durable propose donc, par cet amendement, de rétablir une enveloppe de 20 millions d'euros destinée à financer l'entretien portuaire, notamment les opérations de dragage, lesquelles sont indispensables au fonctionnement et à la compétitivité des ports.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial. M. Delia, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, a très bien résumé les choses : cette baisse des crédits de 25 millions d'euros résulte de l'engagement de l'État à contribuer, à compter de 2026 et pour une durée de vingt ans, au régime conventionnel de pénibilité des dockers, à hauteur de 20 millions d'euros par an.
Cette contribution est compensée par une baisse des crédits dédiés au dragage des ports. À cet égard, la commission souhaite connaître l'avis du Gouvernement : monsieur le ministre, nous confirmez-vous que les ressources propres des grands ports maritimes sont suffisantes pour absorber une telle baisse ?
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Une baisse de 20 millions d'euros est en effet prévue, compte tenu des contraintes budgétaires. En revanche, l'État continue de soutenir massivement les investissements des grands ports maritimes. Il accompagne par ailleurs de nombreuses actions visant à améliorer la productivité du dragage, donc à atténuer l'impact de cette baisse.
M. Tabarot continuera volontiers de travailler avec vous, monsieur le rapporteur pour avis, à l'atténuation des effets de cette mesure. Malheureusement, j'y insiste, compte tenu des contraintes budgétaires, il est difficile d'aller plus loin.
M. le président. Quel est, en conséquence, l'avis de la commission ?
M. Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial. Défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-764.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1523, présenté par Mme Bélim, MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
100 000 000 |
|
100 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Michaël Weber.
M. Michaël Weber. L'article 7 de la loi de finances pour 2025 a acté une réforme de la péréquation tarifaire dans les zones non interconnectées (ZNI). En résulte une baisse de 93,8 % de la dotation de l'action « Soutien dans les ZNI au réseau métropolitain », dont les crédits passent de 1,8 milliard à 114 millions d'euros.
Les élus de notre groupe n'étaient pas favorables à cette réforme : elle emporte à nos yeux, de la part de l'État, un désengagement du financement de la péréquation tarifaire en outre-mer, c'est-à-dire un abandon par la solidarité nationale des territoires et populations d'outre-mer, lesquels sont déjà gravement fragilisés, notamment par des aléas climatiques de plus en plus violents et récurrents.
Nous proposons donc de rétablir un niveau de financement adéquat pour les ZNI, c'est-à-dire pour les territoires très peu connectés au réseau électrique continental : cet amendement vise à abonder de 100 millions d'euros les crédits de l'action n° 11 du programme 345.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. L'adoption de votre amendement reviendrait à allouer cette enveloppe de 100 millions d'euros supplémentaires aux collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, qui sont les deux seules ZNI encore couvertes par le programme 345.
Le choix du financement – accise versus crédits budgétaires – ne change strictement rien aux charges de service public de l'électricité telles qu'elles sont calculées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1523.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1241 rectifié, présenté par M. Naturel, Mme Aeschlimann, M. Anglars, Mmes Bellurot, Belrhiti, V. Boyer et Canayer, MM. Genet et Grosperrin, Mmes Gruny, Jacques, Joseph et Lassarade, M. H. Leroy, Mmes Malet et Primas, M. Panunzi, Mme Petrus et MM. Rietmann et Sol, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
20 000 000 |
|
20 000 000 |
Service public de l'énergie |
20 000 000 |
|
20 000 000 |
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
20 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Georges Naturel.
M. Georges Naturel. L'objet de cet amendement est de répondre à une urgence immédiate : soutenir la Nouvelle-Calédonie, qui demeure l'un des rares territoires de la République totalement exclus des dispositifs nationaux de solidarité énergétique.
Les Calédoniens paient aujourd'hui leur électricité presque deux fois plus cher que leurs compatriotes de l'Hexagone, et la situation de la société d'économie mixte Enercal menace d'entraîner une nouvelle hausse massive des tarifs. Nous proposons donc une aide exceptionnelle de 20 millions d'euros, indispensable pour éviter une nouvelle crise sociale et économique.
J'ai également une pensée pour la Polynésie française, qui fait face à des difficultés similaires et qui, elle aussi, reste exclue des mécanismes de compensation. Je forme le vœu que les dispositifs à venir tiennent pleinement compte de ces réalités ultramarines, afin que la solidarité nationale s'exerce de manière cohérente et équitable sur l'ensemble du territoire de la République.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Mon cher collègue, j'ai bien conscience des difficultés que vous exposez et, sur le fond, je suis favorable à votre amendement.
En revanche, sur la forme, un problème d'application se pose : aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie n'est pas éligible aux charges de service public de l'électricité. Viser le programme 345 rendrait donc l'aide demandée inopérante. Je me demande s'il ne faudrait pas plutôt déposer cet amendement sur la mission « Outre-mer », qui comprend des crédits de soutien aux entreprises.
Cela étant, j'aimerais que le Gouvernement nous dise comment il compte résoudre ce problème très particulier, sachant qu'Enercal, par ses dispositifs d'aide, soutient l'économie du pays, notamment la filière du nickel.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Je confirme l'analyse de Mme le rapporteur spécial : c'est la Nouvelle-Calédonie qui est compétente en matière d'énergie. Dès lors, c'est le gouvernement calédonien qui fixe les tarifs de l'électricité et le niveau des éventuelles subventions attribuées à Enercal.
Monsieur le sénateur, pour répondre à la préoccupation que vous avez exprimée, le gouvernement calédonien a d'ailleurs décidé une hausse des tarifs de la distribution publique sur trois ans.
À ce stade, je n'ai pas la réponse à votre question. Mais Roland Lescure pourra vous répondre par écrit, au nom du Gouvernement, ou encore prendre attache avec vous à l'issue de la séance – il sera là tout à l'heure.
M. le président. Monsieur Naturel, l'amendement n° II-1241 rectifié est-il maintenu ?
M. Georges Naturel. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1241 rectifié est retiré.
L'amendement n° II-1571, présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
100 000 000 |
|
100 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
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|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
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|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
100 000 000 |
|
100 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
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|
TOTAL |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
100 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Il s'agit de la décarbonation des flottes de bus, qui est non seulement un impératif environnemental, mais aussi une obligation européenne, car une échéance claire a été fixée pour 2030 : 90 % des nouveaux autobus urbains immatriculés dans l'Union européenne devront être des véhicules « zéro émission ».
Or le surcoût d'un autobus électrique ou à hydrogène par rapport à un véhicule diesel est de l'ordre de 280 000 à 420 000 euros. Une enveloppe de 10 millions d'euros, financée par les C2E, a permis d'aider des AOM de moins de 400 000 habitants à acquérir des bus électriques, mais le surcoût restait important et les montants attribués par bus se sont révélés insuffisants pour activer un effet de levier.
Produire un tel effet, voilà précisément l'objet de cet amendement, qui tend à créer un programme de soutien financier aux collectivités territoriales à hauteur de 100 000 euros par bus.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Il existe déjà, à cet effet, un dispositif piloté par l'Ademe.
De surcroît – j'ai eu l'occasion de le dire précédemment –, nous avons voté en première partie l'affectation aux AOM de 100 millions d'euros de recettes supplémentaires issues d'une fraction accrue du produit des quotas carbone.
La commission émet, en conséquence, un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1571.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les deux premiers sont identiques.
L'amendement n° II-1324 est présenté par M. M. Weber, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1603 est présenté par Mme Varaillas, MM. Basquin, Corbisez et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
76 700 000 |
|
76 700 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
76 700 000 |
|
76 700 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
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|
Service public de l'énergie |
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|
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|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
76 700 000 |
76 700 000 |
76 700 000 |
76 700 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° II-1324.
M. Michaël Weber. Les crédits consacrés à la stratégie nationale biodiversité 2030 (SNB) enregistrent pour 2026 une baisse de 27,6 millions d'euros, soit 8 %, après une première baisse intervenue l'an dernier : la réduction est donc de 35 % sur deux exercices. Je me souviens du lancement de cette stratégie, à Matignon. C'était en 2023, il n'y a pas si longtemps…
La rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale sur les crédits du programme dont relève cette stratégie estime ainsi à 300 millions d'euros le différentiel cumulé entre les crédits promis et ceux qui réellement alloués à la SNB.
Je rappelle par ailleurs que l'engagement dont nous parlons a été pris par la France dans le cadre des différentes COP.
La baisse de crédits prévue pour 2026 va à contre-courant des besoins et des attentes, alors même qu'en 2022, dans un rapport conjoint sur le financement de la SNB, l'inspection générale des finances et l'inspection générale de l'environnement et du développement durable préconisaient une montée en puissance de ses moyens jusqu'en 2027.
Notre pays doit honorer ses engagements.
M. le président. La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez, pour présenter l'amendement n° II-1603.
M. Jean-Pierre Corbisez. Le programme 113 du projet de loi de finances pour 2026 entraîne une nouvelle diminution, de 27,6 millions d'euros, des crédits dédiés à la stratégie nationale biodiversité, ce qui est contraire aux engagements internationaux de la France.
Le Gouvernement lui-même a annoncé un financement national de 1 milliard d'euros pour appuyer le déploiement de cette stratégie. Comment, dans ces conditions, justifier une baisse des crédits ?
Par cet amendement, les élus de notre groupe proposent deux mesures simples et responsables visant à replacer la France sur une trajectoire crédible : compenser intégralement la baisse prévue pour 2026 et abonder de 50 millions d'euros supplémentaires les crédits de la SNB, qui relèvent de l'action n° 07, « Gestion des milieux et biodiversité », du programme 113, pour un effort total de 76,7 millions d'euros.
Conformément aux règles de recevabilité, cet amendement est gagé sur une baisse à due concurrence des crédits de l'action n° 41 du programme 203 ; nous invitons évidemment le Gouvernement à lever ce gage.
M. le président. L'amendement n° II-1441 rectifié, présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Fialaire, Gold, Grosvalet et Guiol, Mme Jouve, MM. Laouedj et Masset et Mme Pantel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
30 000 000 |
|
30 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
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|
|
Service public de l'énergie |
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|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
30 000 000 |
|
30 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jean-Yves Roux.
M. Jean-Yves Roux. La stratégie nationale biodiversité n'est pas un simple plan : elle est au cœur de notre planification écologique. Or, après une baisse significative de ses crédits en 2025, le Gouvernement prévoit une nouvelle diminution.
Ce choix va à rebours des recommandations d'un rapport conjoint de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale de l'environnement et du développement durable : 415 millions d'euros seulement ont été engagés sur la période 2023-2026, quand le besoin de financement était estimé à 1,25 milliard d'euros.
Nous proposons donc d'abonder de 30 millions d'euros supplémentaires le programme 113, afin de maintenir nos capacités d'action à la hauteur de celles de 2025.
M. le président. Les deux derniers amendements sont identiques.
L'amendement n° II-1325 est présenté par M. M. Weber, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1493 est présenté par MM. Dantec, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
26 700 000 |
|
26 700 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
26 700 000 |
|
26 700 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
26 700 000 |
26 700 000 |
26 700 000 |
26 700 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° II-1325.
M. Michaël Weber. Il s'agit d'un amendement de repli – la somme proposée est seulement un peu moins élevée.
M. le président. La parole est à M. Ronan Dantec, pour présenter l'amendement n° II-1493.
M. Ronan Dantec. En adoptant cet amendement de repli, nous ne ferions que restaurer l'augmentation de crédits prévue pour 2026 dans le rapport de référence de l'IGF et de l'Igedd.
Monsieur le ministre, je me tourne vers vous. En avril 2025, la Cour des comptes a considéré que les annulations successives de crédits depuis trois ans rendaient extrêmement improbable la mise en œuvre de la stratégie nationale ; comment, dans ces conditions, la France pourra-t-elle tenir ses engagements nationaux, au titre de la SNB, et internationaux, au titre de l'accord de Montréal ?
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je l'ai dit dans mon propos liminaire : comme vous, je déplore un hiatus entre les objectifs affichés dans la SNB et les financements effectivement mobilisés.
Lors des auditions que j'ai menées, on a relativisé la gravité de cet écart. Certes, m'a-t-on expliqué, la trajectoire de financement initiale est censée atteindre le niveau de crédits optimal dès 2026 ; mais, comme son nom l'indique, cette stratégie vaut à l'horizon 2030. Il est possible de faire « glisser » cette trajectoire pour n'atteindre qu'en 2030 la cible de financement maximum.
Je pense néanmoins que ce n'est pas qu'une question de date : il faut aussi revoir le contenu de la SNB. Quels doivent être nos objectifs dans ce cadre ? N'est-il pas opportun d'en réduire le nombre ?
Il faut de la cohérence entre nos ambitions et nos capacités budgétaires, d'autant que la stratégie nationale biodiversité est financée non pas par une taxe affectée, mais par l'impôt national.
Aujourd'hui, notre déficit nous impose des choix. Je ne suis pas sûre que les choix qui sont faits soient les bons, mais, pour ce qui est de la SNB, il est difficile de faire autrement tant que nous n'avons pas revu le contenu du document ; et ce constat vaudrait pour d'autres documents-cadres du ministère de l'écologie. Un travail préalable est donc nécessaire, car nous n'avons plus les moyens de tout payer.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. L'enveloppe soumise au vote du Sénat est-elle optimale ? À l'évidence, la réponse est non : elle est tout simplement la résultante d'une contrainte budgétaire. Je ne puis vous dire autre chose.
Cela n'empêche pas que l'ambition du Gouvernement en la matière pour 2030 soit maintenue, et cela n'empêche pas que les crédits de la biodiversité soient en hausse substantielle, de 140 millions d'euros, depuis 2022 – je rappelle que ces crédits s'élevaient alors à 244 millions d'euros.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Un changement de périmètre a eu lieu : il y a eu quelques petits transferts…
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Nous pourrons évoquer les effets de périmètre. Mais la hausse nette de ces crédits depuis 2022 est bien de 140 millions d'euros.
Par ailleurs, la baisse n'est pas de 76 millions d'euros par rapport à la trajectoire, comme le disent les auteurs des amendements identiques nos II-1324 et II-1603, mais plutôt de l'ordre de 30 millions d'euros.
En tout état de cause, il nous faut travailler ensemble, pour l'année 2027, à identifier de nouvelles marges de manœuvre, qu'il s'agisse de mobiliser des recettes fiscales affectées, comme l'a suggéré Mme le rapporteur spécial, de réduire les dépenses « brunes » dans la logique du budget vert, ou encore de maximiser les effets de levier associés aux investissements des établissements bancaires comme des collectivités territoriales.
En l'état, le Gouvernement est défavorable à la majoration de ces crédits, ce qui ne signifie en rien qu'il renonce à l'ambition de déployer pleinement la SNB d'ici à 2030.
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour explication de vote.
M. Michaël Weber. L'État réduisant les crédits qu'il alloue à la SNB, il pouvait aussi – la cohérence l'eût commandé – en confier une partie à ses opérateurs, dont l'Office français de la biodiversité (OFB).
J'observe que nous décidons, ce soir, de diminuer à la fois les crédits de l'OFB et ceux de la SNB. Vous semblez dire que ces baisses n'entraveront pas nos capacités d'action. À mon sens, c'est une erreur.
M. le président. La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.
M. Ronan Dantec. L'horizon 2030 est très lointain, monsieur le ministre ! Il est probable que nous ayons changé de gouvernement d'ici là… (Sourires.)
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. C'est probable, en effet !
M. Ronan Dantec. Aucun budget n'est si gravement amputé que celui de la transition écologique. On l'a vu pour le fonds vert, on le voit pour la stratégie nationale biodiversité. S'en tient-on au raisonnement selon lequel, la contrainte budgétaire étant ce qu'elle est, il faut que tout le monde fasse des efforts ? Non. La contrainte budgétaire pèse prioritairement sur la transition écologique !
Vous pouvez toujours faire des phrases et prétendre que l'ambition ne baisse pas, là est la réalité du budget que vous présentez aujourd'hui : la principale variable d'ajustement budgétaire, c'est la transition écologique.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1324 et II-1603.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1441 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1325 et II-1493.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° II-1385 est présenté par M. M. Weber, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
L'amendement n° II-1572 est présenté par MM. Fernique, Dantec, G. Blanc, Benarroche, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
||
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
1 600 000 |
|
1 600 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
1 600 000 |
|
1 600 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
1 600 000 |
1 600 000 |
1 600 000 |
1 600 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Michaël Weber, pour présenter l'amendement n° II-1385.
M. Michaël Weber. Cet amendement vise à augmenter les moyens du réseau des conservatoires d'espaces naturels (CEN), levier de vitalité et de résilience des territoires face aux conséquences du changement climatique.
Je rappelle que ce réseau est le deuxième gestionnaire d'espaces naturels, après l'État : il se charge de 270 000 hectares, répartis en plus de 4 000 sites, et travaille en partenariat avec une commune sur sept.
Les dotations de fonctionnement cumulées des conservatoires d'espaces naturels et le budget alloué par l'État à la Fédération des conservatoires d'espaces naturels atteignent, au total, 1,9 million d'euros. Ce montant reste insuffisant au regard de la diminution des crédits du fonds vert, de la stratégie nationale biodiversité et de la transition écologique en général, qui va affecter directement ou indirectement le fonctionnement des CEN.
Aussi proposons-nous, par cet amendement, de porter à 3,5 millions d'euros le montant des crédits dédiés aux CEN.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour présenter l'amendement n° II-1572.
M. Jacques Fernique. Cet amendement a été excellemment défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je demande le retrait de ces amendements identiques : je n'ai pas eu vent de demandes particulières à ce sujet. Par ailleurs, au regard des montants évoqués, si des besoins se faisaient jour en cours d'année, des crédits pourraient être redéployés en gestion.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Les crédits atteignent non pas 1,9 million, mais 2,7 millions d'euros, ce qui me paraît couvrir les besoins prévisionnels. Le Gouvernement est défavorable à ces amendements identiques.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1385 et II-1572.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-687 rectifié bis, présenté par M. J.M. Arnaud, Mme O. Richard, M. Capo-Canellas, Mmes Billon, Perrot et Saint-Pé, M. Parigi, Mme Jacquemet et M. Dhersin, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
5 000 000 |
|
5 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
5 000 000 |
|
5 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
5 000 000 |
5 000 000 |
5 000 000 |
5 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Vincent Capo-Canellas.
M. Vincent Capo-Canellas. Cet amendement de notre collègue Jean-Michel Arnaud a pour objet les parcs nationaux.
Ces opérateurs, dont les budgets proviennent d'une contribution de l'OFB, ont vu leurs ressources de fonctionnement se réduire sensiblement au cours des dernières années. À titre d'illustration, le parc national des Écrins, cher Jean-Michel Arnault, situé dans les Hautes-Alpes, fait face à un déficit prévisionnel qui, en l'absence de mesures correctrices, pourrait avoisiner 1,2 million d'euros en 2026.
À la suite de la mobilisation des élus locaux et des parlementaires, le Gouvernement a proposé, lors de l'examen de la première partie du projet de loi de finances, une hausse de 5 millions d'euros du plafond de la contribution de l'OFB aux parcs nationaux.
Cet amendement vise à augmenter de 5 millions d'euros la subvention pour charges de service public de l'OFB, afin que le transfert vers les parcs nationaux soit bien provisionné des 5 millions d'euros supplémentaires votés en première partie.
M. le président. L'amendement n° II-1637, présenté par MM. Gontard, Dantec, Fernique et Jadot, Mme Guhl, MM. Salmon, Benarroche, G. Blanc et Dossus, Mme de Marco, M. Mellouli et Mmes Ollivier, Poncet Monge, Senée, M. Vogel et Souyris, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
3 000 000 |
|
3 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
3 000 000 |
|
3 000 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Guillaume Gontard.
M. Guillaume Gontard. Il s'agit d'un amendement quasi identique, pour un montant légèrement inférieur.
Les parcs nationaux n'ont pas obtenu la moindre revalorisation depuis trois ans. Or les difficultés s'accumulent, qu'il s'agisse des dépenses supplémentaires liées à la masse salariale ou de l'impact du choc climatique.
Le parc national des Écrins, qui a été cité et qui s'étend au département de l'Isère, a subi des catastrophes naturelles comparables à celles de La Bérarde. Pour ne donner qu'un exemple, les linéaires de sentiers à restaurer sont passés de 2 à 16 kilomètres, pour un coût supérieur à 900 000 euros. Cette problématique est notamment liée au réchauffement et au chaos climatiques.
Il est indispensable d'augmenter la dotation dont il s'agit.
M. le président. L'amendement n° II-1327, présenté par M. M. Weber, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
2 900 000 |
|
2 900 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
2 900 000 |
|
2 900 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
2 900 000 |
2 900 000 |
2 900 000 |
2 900 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Michaël Weber.
M. Michaël Weber. Je n'ai guère d'éléments à ajouter aux propos de mes collègues.
Je rappellerai simplement que, dans un rapport du service d'inspection du ministère de la transition écologique de février 2025, longtemps resté confidentiel et rendu public récemment par certains médias, il est clairement indiqué que « la soutenabilité budgétaire des parcs nationaux atteint un seuil critique ». L'inspection générale de l'environnement et du développement durable va jusqu'à demander la définition d'une trajectoire de rattrapage, selon les parcs, pour les années 2026 à 2028.
C'est bien la preuve qu'il faut absolument trouver des moyens afin d'abonder le budget des parcs nationaux.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ces trois amendements sont satisfaits par le vote de la première partie du projet de loi de finances, qui assure l'affectation de 5 millions d'euros supplémentaires aux parcs. J'en demande donc le retrait.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Monsieur Capo-Canellas, l'amendement n° II-687 rectifié bis est-il maintenu ?
M. Vincent Capo-Canellas. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-687 rectifié bis est retiré.
Monsieur Gontard, l'amendement n° II-1637 est-il maintenu ?
M. Guillaume Gontard. Je le retire également, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1637 est retiré.
Monsieur Weber, l'amendement n° II-1327 est-il maintenu ?
M. Michaël Weber. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1327 est retiré.
Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1514, présenté par MM. Jacquin, M. Weber et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
60 000 000 |
|
60 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
60 000 000 |
|
60 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
60 000 000 |
60 000 000 |
60 000 000 |
60 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Hervé Gillé.
M. Hervé Gillé. Cet amendement vise à mobiliser, pour l'année 2026, 60 millions d'euros afin d'aménager un domaine public fluvial à énergie positive.
Face au changement climatique, les ouvrages hydrauliques et de navigation du réseau de Voies navigables de France (VNF) jouent un rôle majeur dans l'adaptation et la résilience des territoires. VNF assure par ailleurs la gestion, l'acheminement et la mise à disposition de l'eau à travers les territoires, afin de maintenir ces différents usages dans la durée et dans le respect des équilibres.
Notre amendement tend à lancer un programme ambitieux d'investissement permettant à terme, en partenariat avec VNF, de mobiliser 1 milliard d'euros.
M. le président. L'amendement n° II-1266 rectifié ter, présenté par Mme Sollogoub, MM. Buis, Henno, Levi, Dhersin et Lemoyne, Mmes Billon et Bourguignon, MM. Patriat, Menonville, Chevalier, Favreau et Saury, Mme Gacquerre, M. Gremillet et Mmes Antoine et Richer, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Nadia Sollogoub.
Mme Nadia Sollogoub. Nous proposons nous aussi des crédits supplémentaires pour Voies navigables de France. Afin de soutenir le réseau des petits canaux dits Freycinet, nous suggérons un montant de 50 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Nous l'avons indiqué en préambule, les crédits accordés à VNF sont conformes à la trajectoire. Certes, des besoins supplémentaires apparaîtront à terme, comme l'ont souligné la Cour des comptes et la conférence de financement des mobilités. Toutefois, pour 2026, les crédits prévus suffisent.
La commission est défavorable à ces deux amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1514.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1266 rectifié ter.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° II-468 rectifié bis est présenté par Mmes Havet et Nadille, MM. Buis et Rambaud, Mme Cazebonne, M. Mohamed Soilihi, Mme Schillinger et MM. Iacovelli et Lemoyne.
L'amendement n° II-1511 est présenté par MM. Jacquin et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
50 000 000 |
|
50 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
50 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Nadège Havet, pour présenter l'amendement n° II-468 rectifié bis.
Mme Nadège Havet. Cet amendement vise à généraliser le développement des plateformes de mobilité.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour présenter l'amendement n° II-1511.
M. Hervé Gillé. Il est défendu.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Les plateformes de mobilité sont, par définition, des initiatives locales. En ce sens, elles peuvent bénéficier de concours de droit commun de l'État, notamment au titre de la DETR ou de la DSIL.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Ces dispositions trouveraient peut-être davantage leur place dans le budget des ministères sociaux ou dans celui des collectivités territoriales, en lien avec les régions. En tout état de cause, il ne s'agit pas de crédits d'investissement au titre des infrastructures. Dès lors, le sujet ne relève pas du programme 203.
Mme Nadège Havet. Je retire mon amendement, monsieur le président !
M. le président. L'amendement n° II-468 rectifié bis est retiré.
Je mets aux voix l'amendement n° II-1511.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1548 rectifié, présenté par MM. Fernique et Dantec, Mme Antoine, MM. Benarroche, G. Blanc et Dossus, Mme Drexler, M. Gontard, Mme Guhl, MM. Haye, Jadot et Kern, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Muller-Bronn et Ollivier, M. Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Schalck, M. Séné, Mmes Senée et Souyris, M. Uzenat et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Créer le programme :
Fonds finançant le déstockage maximal du site de Stocamine en mettant la priorité sur les déchets toxiques, sans fixer de limites a priori, avec des garanties de sécurité optimale pour les intervenants, sous la conduite d'un opérateur de confiance et le contrôle de la commission de suivi de site (CSS)
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
Crédits de paiement |
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
44 600 000 |
|
44 600 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
Fonds finançant le déstockage maximal du site de Stocamine en mettant la priorité sur les déchets toxiques, sans fixer de limites a priori, avec des garanties de sécurité optimale pour les intervenants, sous la conduite d'un opérateur de confiance et le contrôle de la commission de suivi de site (CSS) |
44 600 000 |
|
44 600 000 |
|
TOTAL |
44 600 000 |
44 600 000 |
44 600 000 |
44 600 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
0 |
0 |
La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Il convient d'amorcer le financement du déstockage du site d'enfouissement des déchets dangereux de Stocamine.
À ce titre, j'insiste sur le fait que nous ne créons pas de charge nouvelle. Notre amendement vise uniquement à modifier l'affectation de 44 millions d'euros déjà inscrits dans le projet de loi de finances, aujourd'hui destinés au confinement définitif des déchets toxiques dans des conditions qui peuvent être très risquées pour la nappe phréatique rhénane. Il s'agit de redéployer ces crédits afin de les consacrer au déstockage desdits déchets.
Il s'agit là d'une démarche transpartisane. Cet amendement est cosigné par huit sénateurs et sénatrices d'Alsace, parmi lesquels Laurence Muller-Bronn, ici présente. Il bénéficie également du soutien de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA). Enfin, je précise que ces dispositions ont été adoptées par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ce sujet revient chaque année et, quel que soit le ministre présent au banc, on nous rappelle que l'État sera au rendez-vous lorsque des travaux de déstockage ou de confinement seront engagés.
Par ailleurs, comme vous l'indiquez vous-même dans l'exposé des motifs, les dépenses dont il s'agit figurent déjà dans le budget de l'État. Vous proposez simplement de les regrouper dans une ligne dédiée.
Enfin, on ne pourrait dépenser un tel montant en 2026.
La commission sollicite le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Il est bel et bien nécessaire de maintenir l'option du confinement de ces déchets et de garantir l'absence totale de contamination de la nappe phréatique.
J'indique également qu'à la demande de Mme la sénatrice Drexler une étude comparative des différents cahiers des charges a été entreprise. Ces travaux permettront à votre assemblée de comparer les hypothèses et les options envisagées : aucun soupçon ne doit subsister quant aux études sur lesquelles le Gouvernement fonde son choix.
Nous entendons privilégier la solution assurant au mieux la protection de l'environnement, la sécurité des personnes et l'intérêt du contribuable.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.
M. Jacques Fernique. L'étude votée l'an dernier à la suite de l'adoption d'un amendement de notre collègue Sabine Drexler part précisément du constat suivant : toute une série d'études présentées jusque-là pour justifier que le confinement définitif était la bonne solution s'appuyaient sur le postulat selon lequel l'ennoiement inévitable du site de stockage n'interviendrait qu'après un resserrement naturel du terrain, supposé éliminer tout risque.
La difficulté tient au fait que l'épaisseur des cuvelages en acier des puits de mine prise en compte correspondait à celle existant au moment de leur construction, il y a plus d'un siècle. Vous pouvez constater qu'il s'agit d'un dossier très technique.
L'étude en cours part donc du constat de la très grande fragilité des analyses antérieures.
Les 44 millions d'euros mentionnés sont clairement destinés à ce stockage définitif, hypothèse aujourd'hui très risquée et incertaine.
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Monsieur le sénateur, si vous le souhaitez, nous pourrons nous rencontrer afin d'évoquer en détail les modalités et hypothèses retenues par le Gouvernement.
Une telle rencontre permettrait d'écarter toute ambiguïté et de confronter nos analyses, dans le prolongement du travail engagé avec Mme Drexler.
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour explication de vote.
M. Michaël Weber. Je voterai l'amendement de Jacques Fernique. Ce sujet a été abordé à plusieurs reprises lors des discussions budgétaires et les réponses apportées restent à peu près les mêmes, y compris la proposition de rencontres afin de rechercher des solutions.
C'est un territoire tout entier qui exprime son attente, et pour cause, il est particulièrement concerné. En témoigne la mobilisation des sénateurs alsaciens.
En votant cet amendement, nous répondrons à une demande de nombre de nos concitoyens, qui n'ont que trop attendu.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1548 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1518, présenté par M. Omar Oili, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
26 000 000 |
|
26 000 000 |
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
26 000 000 |
|
26 000 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
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|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
26 000 000 |
26 000 000 |
26 000 000 |
26 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Il s'agit d'un amendement de notre collègue mahorais Saïd Omar Oili.
Pour les élus du groupe socialiste comme pour de nombreux membres de cette assemblée, l'enjeu majeur pour le département de Mayotte réside dans l'amplification de l'effort d'investissement, en particulier pour l'entretien, la réparation et le renouvellement du réseau routier national, conformément aux actions prévues à l'article 2 de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte du 11 août 2025.
Cet article est censé assurer des investissements en infrastructures de transport visant à fluidifier la circulation, à développer les mobilités alternatives et à remettre à niveau le réseau routier national, en particulier la route nationale 3.
Il convient dès à présent d'inscrire ces crédits dans le projet de loi de finances. Une première estimation, raisonnable, évalue les besoins à 26 millions d'euros : c'est le chiffre que nous avons retenu.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Je me tourne vers le Gouvernement : M. le ministre nous confirme-t-il que cet amendement est satisfait par les crédits d'ores et déjà fléchés vers la réparation des infrastructures routières mahoraises ?
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Cet amendement est effectivement satisfait.
Philippe Tabarot suit personnellement ce dossier, en lien avec le plan de reconstruction de Mayotte, et des autorisations d'engagement supplémentaires ont été adoptées, à savoir 8 millions d'euros en 2025 et 9 millions d'euros en 2026. Quant aux crédits de paiement, ils dépassent déjà 12 millions d'euros en 2025 et atteindront plus de 26 millions d'euros en 2026.
M. le président. Monsieur Uzenat, l'amendement n° II-1518 est-il maintenu ?
M. Simon Uzenat. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1518 est retiré.
L'amendement n° II-1339, présenté par M. Omar Oili, Mme Bonnefoy, M. Gillé, Mmes Blatrix Contat et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Jacquin, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
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|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
7 200 000 |
|
7 200 000 |
|
Énergie, climat et après-mines |
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7 200 000 |
|
7 200 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
7 200 000 |
7 200 000 |
7 200 000 |
7 200 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Simon Uzenat.
M. Simon Uzenat. Cet amendement vise à prévoir un accompagnement spécifique dans le cadre de la reconstruction de Mayotte, à la suite du passage du cyclone Chido.
L'enjeu est notamment le développement des infrastructures nécessaires, la structuration de filières de valorisation et de recyclage, ainsi que la mise en œuvre de démarches innovantes de prévention des déchets.
Au moment où nous parlons, monsieur le ministre, nous ne disposons pas du détail des crédits pour 2026 au titre des actions prévues à l'article 2 de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte. Je pense en particulier à la maîtrise des risques, à l'évaluation et au suivi de l'impact du cyclone Chido sur la biodiversité, ainsi qu'à l'aménagement durable du territoire.
Une première estimation raisonnable évalue les besoins à 4,5 millions d'euros. À ce montant s'ajoutent 2,5 millions d'euros destinés au retrait et au traitement des 158 épaves échouées à la suite du cyclone, ainsi que 200 000 euros pour la réalisation de deux études relatives au traitement des déchets verts issus du même événement.
Cet amendement tend ainsi à déployer un ensemble de crédits de 7,2 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Au titre de la prévention des risques, cet amendement est satisfait par l'adoption d'un précédent amendement. J'en demande donc le retrait.
M. Mathieu Lefèvre, ministre délégué. Même avis.
M. le président. Monsieur Uzenat, l'amendement n° II-1339 est-il maintenu ?
M. Simon Uzenat. Oui, monsieur le président.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1339.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1423 rectifié, présenté par Mmes Primas et de Cidrac, MM. de Nicolaÿ, Lefèvre, Bacci, Piednoir et Sol, Mmes Belrhiti et Joseph et M. Anglars, est ainsi libellé :
I. -
I.- Créer le programme :
Soutien à l'innovation dans la production de gaz renouvelable
II.- En conséquence, modifier ainsi les autorisations et crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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26 000 000 |
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14 000 000 |
Service public de l'énergie |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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Soutien à l'innovation dans la production de gaz renouvelable |
26 000 000 |
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14 000 000 |
TOTAL |
26 000 000 |
26 000 000 |
14 000 000 |
14 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Marta de Cidrac.
Mme Marta de Cidrac. Cet amendement de notre collègue Sophie Primas a pour objet la filière biométhane, laquelle traverse des difficultés économiques malgré l'existence de projets matures dans nos territoires, soutenus par les collectivités territoriales et par de nombreux acteurs locaux. Le département des Yvelines est, entre autres territoires, très concerné par le sujet.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La filière biométhane est déjà couverte par des dispositifs de soutien relevant du programme 345.
Le développement de cette filière est récent : les charges de service public s'élevaient à 200 millions d'euros en 2020, contre 1,3 milliard d'euros en 2026. L'ensemble des projets éligibles aux dispositifs de soutien sont ainsi aidés.
Je demande le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Mme la rapporteure spéciale l'a rappelé, plus de 1 milliard d'euros sont consacrés au soutien au biométhane.
Le programme 174 a déjà perdu 170 millions d'euros à la suite de l'adoption de trois amendements différents portant respectivement sur le dragage des ports, les pistes cyclables et la SNCF. Je suggère donc de maintenir à leur niveau actuel les crédits consacrés aux études sur l'éolien en mer. Leur retrancher un montant équivalant à près d'un tiers de leur budget annuel pèserait lourdement sur les appels d'offres à venir.
Je suggère à mon tour le retrait de cet amendement.
M. le président. Madame de Cidrac, l'amendement n° II-1423 rectifié est-il maintenu ?
Mme Marta de Cidrac. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1423 rectifié est retiré.
L'amendement n° II-1605, présenté par M. Corbisez, Mme Varaillas, M. Basquin et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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25 000 000 |
|
25 000 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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|
Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
25 000 000 |
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25 000 000 |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
25 000 000 |
25 000 000 |
25 000 000 |
25 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jean-Pierre Corbisez.
M. Jean-Pierre Corbisez. Décarboner notre industrie lourde n'est plus une option. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) le répète depuis des années : il faut sortir des énergies fossiles au plus vite. La COP 30 n'ayant pas su l'imposer, c'est à nous de le faire.
L'hydrogène produit par électrolyse, lorsqu'il repose sur un mix bas-carbone, nucléaire et renouvelable, est l'un des seuls leviers capables de remplacer le charbon et le gaz dans l'acier, la chimie et les engrais.
Une première vague de projets est prête. L'appel d'offres lancé fin 2024, pour 200 mégawatts d'électrolyse, nécessite environ 800 millions d'euros d'engagement. Le budget pour 2026 n'en accorde que 500 millions, dont une large part est un simple report.
À ce niveau, des projets seront annulés ou retardés et nous perdrons du temps, alors que l'urgence climatique ne nous en laisse plus. Nous proposons donc 25 millions d'euros supplémentaires. C'est un signal modeste, mais clair : la décarbonation de l'industrie doit désormais avancer.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. L'action n° 18, créée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, ne servait jusqu'à présent à rien, mais elle va maintenant commencer à être utile.
M. le ministre le confirmera : si la convention entre l'État et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a été signée, l'Ademe va pouvoir instruire les dossiers et désigner les lauréats de l'appel d'offres. Les décaissements réels des subventions se feront ensuite au fur et à mesure de la réalisation des projets.
Dès lors, très peu de crédits de paiement suffisent pour lancer l'appel d'offres. Je demande le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis, monsieur le président.
Madame la rapporteure spéciale, la convention a été signée le 6 novembre dernier. Il est ainsi possible de lancer, d'affecter et de décaisser les quelques millions d'euros nécessaires en crédits de paiement la première année.
M. le président. Monsieur Corbisez, l'amendement n° II-1605 est-il maintenu ?
M. Jean-Pierre Corbisez. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° II-1605 est retiré.
L'amendement n° II-1510, présenté par MM. Jacquin et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Devinaz, Fagnen, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
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|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
15 000 000 |
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15 000 000 |
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Énergie, climat et après-mines |
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|
Service public de l'énergie |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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15 000 000 |
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15 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
15 000 000 |
15 000 000 |
15 000 000 |
15 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Hervé Gillé.
M. Hervé Gillé. Cet amendement vise à allouer 15 millions d'euros supplémentaires à la dynamique impulsée par l'appel à projet « eXtrême Défi » (XD), lancé en 2022 par l'Ademe, qui soutient le développement de la filière industrielle de véhicules intermédiaires.
Les véhicules légers intermédiaires (Véli) sont une catégorie constituée d'une diversité de véhicules routiers légers situés entre ces deux véhicules de référence que sont le vélo et la voiture : véhicules à assistance électrique, vélos-cargos, tandems, mini-voitures, etc. Ils présentent de réels avantages sociaux et environnementaux. Non seulement leur empreinte écologique est plus faible, mais ils constituent une solution de déplacement peu onéreuse, le coût d'achat étant généralement inférieur à 10 000 euros.
Le programme s'achèvera en 2025. Il a permis la réalisation de 65 concepts de véhicules et de près de 200 véhicules prototypes. Cette dynamique vertueuse mérite d'être encouragée.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Il convient de tester les prototypes, notamment pour vérifier s'ils parviennent à franchir la phase de montée industrielle, avant d'envisager de nouvelles mises en fabrication.
La commission émet un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Nous évoquons un programme financé dans le cadre de France 2030, conçu comme un dispositif d'amorçage. Cet amendement tend à le transformer en un programme durable ; j'en demande donc le retrait. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1510.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-154 rectifié, présenté par M. P. Martin, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
10 000 000 |
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10 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
10 000 000 |
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10 000 000 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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|
|
TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Pascal Martin, rapporteur pour avis. Cet amendement vise à abonder de 10 millions d'euros le programme 235, « Sûreté nucléaire et radioprotection ».
La fusion entre l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), voulue par le Gouvernement, n'a jamais été conçue comme un processus de rationalisation budgétaire.
Le Sénat s'était ainsi engagé à ce que la sûreté nucléaire et la recherche demeurent à des niveaux exigeants, au moins équivalents à ceux de la préfusion.
Lors de l'examen du PLF pour 2025, 8 millions d'euros de crédits ont été affectés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) afin de compenser les coûts engendrés par la fusion. Cette dernière n'est toutefois pas totalement achevée et plusieurs coûts de réorganisation de la structure ont vocation à être lissés jusqu'en 2028.
De surcroît, l'effort demandé à l'établissement pour 2026 dépasse allégrement le coût de la fusion, estimé à 8 millions d'euros. Il camoufle, en réalité, un souhait de rationalisation des crédits de l'établissement. Selon le président de l'Autorité, il se fera au détriment des activités opérationnelles, qu'il s'agisse de la sûreté ou de la recherche.
Compte tenu des grands chantiers qui attendent l'Autorité, il semble périlleux de lui imposer cet effort financier.
M. le président. L'amendement n° II-1464 rectifié, présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet, Fialaire, Gold et Grosvalet, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
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|
|
Énergie, climat et après-mines |
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|
Service public de l'énergie |
|
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|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
8 700 000 |
|
8 700 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
8 700 000 |
|
8 700 000 |
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
8 700 000 |
8 700 000 |
8 700 000 |
8 700 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Maryse Carrère.
Mme Maryse Carrère. Cet amendement est similaire au précédent. Nous proposons simplement un abondement de 8,7 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La commission souhaite connaître l'avis du Gouvernement.
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Nous avons abordé cette question lors des interventions liminaires.
Le Gouvernement prévoit effectivement le retrait d'environ 8 millions d'euros, sachant que le coût de la fusion s'élève à 65 millions d'euros.
Ces 8 millions d'euros correspondent en fait, à 100 000 ou 200 000 euros près, aux crédits affectés à la conduite du changement, mission désormais achevée. Nous proposons donc une baisse de crédits de 2,4 % pour un ensemble de l'ordre de 350 millions d'euros.
Aussi, je demande le retrait de ces deux amendements. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis.
M. Pascal Martin, rapporteur pour avis. Monsieur le ministre, les travaux qui attendent l'ASNR sont particulièrement complexes – poursuite du fonctionnement des réacteurs au-delà de soixante ans, demande d'autorisations de création des réacteurs EPR2, dossiers relatifs aux petits réacteurs modulaires, projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo), etc.
Le président de l'ASNR, que nous avons auditionné, considère que ces quelques millions d'euros lui feront défaut pour assurer en 2026 la politique de sûreté et de recherche.
M. le président. La parole est à M. Sébastien Fagnen, pour explication de vote.
M. Sébastien Fagnen. Monsieur le ministre, il y a quelques mois, alors que vous exerciez d'autres fonctions gouvernementales, vous vous êtes rendu sur le site d'Orano La Hague, dans le département de la Manche.
À cette occasion, vous avez annoncé le lancement du programme « Aval du futur », qui illustre parmi d'autres projets la relance du nucléaire dans notre pays. C'est bien sûr une excellente chose.
Lors des débats relatifs à la fusion entre l'IRSN et l'ASN, nous avions alerté quant aux risques que faisait courir cette réforme en mélangeant des cultures professionnelles sensiblement différentes.
Un temps d'alignement s'imposait pour accompagner l'ensemble des salariés. Le ministre de l'époque, Christophe Béchu, nous avait garanti la sanctuarisation des crédits,…
M. Michaël Weber. Tout à fait !
M. Hervé Gillé. Très juste !
M. Sébastien Fagnen. … comme l'a rappelé notre collègue Pascal Martin. Or, moins de douze mois après, l'ASNR subit une perte de plus de 8 millions d'euros. Ne serait-ce que pour ses salariés, il convient de revenir sur ces dispositions budgétaires en votant l'amendement de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Roland Lescure, ministre. Il se trouve que j'étais le ministre chargé de cette fusion ; je me souviens précisément de ces débats, ainsi que de ma visite du site d'Orano.
On ne peut pas laisser croire que la suppression de ces 8 millions d'euros met en péril la sûreté nucléaire. Le sujet est bien trop sérieux pour que le Gouvernement le néglige.
Je vous le certifie, ces crédits étaient destinés à la conduite du changement, laquelle a été menée avec succès. À l'époque, certains dénonçaient le mariage de la carpe et du lapin. On assurait que nous faisions n'importe quoi, que la sûreté nucléaire serait sacrifiée. Or cette fusion est une réussite.
Je tiens à remercier le président de l'Autorité ainsi que les salariés de l'IRSN et de l'ASN, qui ont su la mettre en œuvre malgré des cultures différentes.
Le retrait de ces crédits ne menace ni le programme d'Orano ni les exigences de sûreté nucléaire.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-154 rectifié.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'amendement n° II-1464 rectifié n'a plus d'objet.
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° II-181 est présenté par MM. M. Vallet et Gillé.
L'amendement n° II-1541 rectifié est présenté par MM. Canévet, Menonville, Longeot, Folliot et Delahaye.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
10 000 000 |
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10 000 000 |
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Paysages, eau et biodiversité |
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|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
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|
Prévention des risques |
|
10 000 000 |
|
10 000 000 |
Énergie, climat et après-mines |
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|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
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TOTAL |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
10 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Hervé Gillé, pour présenter l'amendement n° II-181.
M. Hervé Gillé. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour présenter l'amendement n° II-1541 rectifié.
M. Michel Canévet. Nous passons à présent aux questions maritimes.
La filière conchylicole, qui revêt une importance majeure à l'approche des festivités de Noël, a besoin d'être accompagnée face aux pollutions diffuses auxquelles elle se trouve exposée.
En particulier, les professionnels doivent s'équiper de bassins garantissant la qualité sanitaire des produits mis sur le marché.
J'appelle l'attention du Gouvernement sur la nécessité d'accompagner les professionnels face à ces pollutions diffuses susceptibles de menacer leur activité.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. L'an dernier déjà, cette question avait été évoquée. La ministre alors présente au banc, Mme Pannier-Runacher, avait répondu que l'enjeu central résidait dans les contaminations d'origine terrestre du littoral marin. Elle s'était engagée à ce que le Gouvernement élabore une feuille de route et poursuive les travaux engagés.
Je me tourne vers le Gouvernement afin de connaître l'état d'avancement de cette feuille de route.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Catherine Chabaud, ministre déléguée. Comme vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur spécial, il faut travailler à l'amélioration de la qualité des eaux côtières. Ce sera l'une des priorités de mon action en tant que ministre de la mer et de la pêche.
Monsieur Canévet, c'est une question que je suis depuis des années. Les conchyliculteurs doivent construire des bassins de purification. Ils disposent à cette fin d'un outil de financement, à savoir le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l'aquaculture (Feampa). Nous avons constaté, lors d'un dernier comité État-région, que ces budgets demeurent insuffisamment consommés. Il convient en priorité de mobiliser ces crédits.
Je suis complètement d'accord avec vous, dans la perspective de nouvelles pollutions, notamment liées au norovirus, les ostréiculteurs doivent s'équiper. Toutefois, pour les raisons que je viens d'indiquer, le Gouvernement émet un avis défavorable sur votre amendement.
M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.
M. Michel Canévet. Bien sûr, la mobilisation des fonds européens s'impose, mais un accompagnement national demeure indispensable. Tel est le sens de cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. N'oublions pas que notre pays est le premier producteur d'huîtres d'Europe. La France doit donner à sa conchyliculture les moyens de s'adapter aux crises sanitaires et environnementales.
Je le confirme, la mobilisation des fonds européens exige une véritable réactivité dans l'accompagnement des professionnels et, surtout, dans le cofinancement.
Il y a urgence, madame la ministre. Il convient de créer rapidement les conditions de cette réactivité, faute de quoi nous resterons dans l'impasse.
M. Michel Canévet. Tout à fait !
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-181 et II-1541 rectifié.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. L'amendement n° II-1562 rectifié, présenté par MM. Canévet, Longeot, Delahaye, Menonville et Folliot, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
100 000 |
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100 000 |
|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
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|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
100 000 |
|
100 000 |
Prévention des risques |
|
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
|
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
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|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
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|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
100 000 |
-100 000 |
100 000 |
-100 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Michel Canévet.
M. Michel Canévet. La France est un grand pays maritime : elle possède le deuxième espace maritime le plus étendu au monde. Pourtant, elle importe près des trois quarts des produits de la mer qu'elle consomme. Cherchez l'erreur !
Notre pays rencontre aujourd'hui de grandes difficultés dans le secteur de la pêche : le nombre de navires ne cesse de diminuer.
Quant à la production aquacole, elle progresse partout dans le monde. Depuis 2023, elle a même supplanté la pêche en matière d'alimentation humaine. Il importe que la France s'inscrive pleinement dans cette dynamique de production.
Or, depuis le siècle dernier, aucune activité piscicole supplémentaire n'a vu le jour sur notre territoire. Il revient au Gouvernement de prendre ce sujet à bras-le-corps. On ne saurait admettre que, dans un grand pays maritime comme la France, l'installation de piscicultures permettant d'assurer notre souveraineté alimentaire demeure impossible.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Il s'agit en vérité d'un amendement d'appel, par lequel vous demandez au Gouvernement d'éclaircir sa position sur le développement de la pisciculture.
Aussi, la commission demande le retrait de cet amendement, dès lors que Mme la ministre vous aura répondu ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Catherine Chabaud, ministre déléguée. Ce sont 90 % des poissons que nous consommons qui proviennent de l'importation, et non pas les trois quarts. Si un grand nombre de projets d'aquaculture sont en cours, il est essentiel de développer une filière durable.
Dans ce cas encore, il est possible de mobiliser les fonds européens. Il est d'ailleurs crucial que nous nous organisions pour y faire appel.
Du reste, conjointement avec le comité national État-région, le Gouvernement a décidé de faciliter l'accès au Feampa d'ici à la fin de l'année 2027, date à laquelle ce fonds arrivera à échéance.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.
M. Michel Canévet. Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle, énergétique et numérique, je suis très heureux de votre présence. Comme l'ensemble du Gouvernement, vous devez prendre conscience que nous pouvons aujourd'hui développer des projets, sans que ceux-ci coûtent le moindre euro : les acteurs économiques sont prêts à s'engager.
Sans les normes et les contraintes de toute nature qui entravent la concrétisation des projets, nous pourrions développer notre économie et générer des recettes significatives pour l'État.
Le secteur de l'aquaculture illustre bien cette situation : pas une pisciculture n'a été créée en France depuis le siècle dernier !
Il est temps de réagir. Il y va non seulement de la souveraineté alimentaire, mais aussi du développement économique de notre pays !
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1562 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1380, présenté par Mme Ollivier, MM. Fernique, Dantec, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
2 500 000 |
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2 500 000 |
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Paysages, eau et biodiversité |
2 500 000 |
|
2 500 000 |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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5 000 000 |
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5 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
5 000 000 |
5 000 000 |
5 000 000 |
5 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Cet amendement vise à doter le programme 205 « Affaires maritimes, pêche et aquaculture » de 5 millions d'euros supplémentaires afin de renforcer le contrôle et la sécurité de nos aires marines protégées et de garantir leur efficacité écologique, ainsi que leur acceptabilité sociale.
Si nous aimons à nous vanter que 30 % des eaux françaises sont couvertes par des aires marines protégées, la réalité est un peu différente.
Trop souvent, ces zones ne bénéficient d'aucune gestion effective. En résulte un manque d'équité entre les usagers, qui nourrit un véritable sentiment d'injustice.
Pourtant, nous le savons, lorsque ces aires marines sont effectivement protégées, les résultats sont là : on y observe une forte augmentation de la biomasse, une restauration des habitats, une amélioration de la résilience des écosystèmes. En découlent des bénéfices directs pour les pêcheurs.
L'exemple de la prud'homie de Saint-Raphaël en est la preuve. Le renforcement des contrôles n'est donc pas synonyme de contraintes supplémentaires : il est la condition pour que nos aires marines protégées soient véritablement protectrices.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La commission émet un avis défavorable sur cet amendement. Plusieurs actions du programme 113 sont dédiées aux aires marines protégées.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Catherine Chabaud, ministre déléguée. La France a ratifié la convention internationale sur les normes de formation du personnel des navires de pêche, de délivrance des brevets et de veille. Les pêcheurs en formation pourront ainsi être sensibilisés non seulement à la pollution liée aux engins de pêche abandonnés, à la pêche illicite, mais aussi à la préservation de la ressource.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.
M. Jacques Fernique. Cet amendement vise à répondre aux attentes d'une nouvelle génération de pêcheurs, qui veut mettre la protection de la ressource au cœur de son métier.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1380.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1381, présenté par Mme Ollivier, MM. Fernique, Dantec, Benarroche, G. Blanc, Dossus et Gontard, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
2 000 000 |
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2 000 000 |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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2 000 000 |
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2 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jacques Fernique.
M. Jacques Fernique. Cet amendement tend à allouer 2 millions d'euros au renforcement de la formation des acteurs de la pêche et des gestionnaires maritimes aux enjeux environnementaux et climatiques.
L'objectif de cet amendement est simple, mais son importance est fondamentale : il s'agit de garantir des pratiques véritablement durables et de préserver les écosystèmes marins dont dépend notre activité littorale.
Partout, les expériences de terrain montrent que la connaissance et la sensibilisation favorisent des pratiques responsables et à des transitions réussies vers des techniques moins destructrices.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.
L'écolabel « pêche durable » a été créé en 2017. Peut-être devrions-nous améliorer la communication autour de cet outil afin de le rendre plus lisible. Néanmoins, il ne paraît pas utile d'y affecter 2 millions d'euros supplémentaires.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Catherine Chabaud, ministre déléguée. Nous partageons les objectifs de protection et de surveillance du milieu marin.
Le centre d'appui au contrôle de l'environnement marin (Cacem) apporte déjà un soutien technique : la question est donc prise en compte.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Jacques Fernique, pour explication de vote.
M. Jacques Fernique. Vous dites que la question est déjà prise en compte. Pourtant, ce projet de loi de finances est le premier budget que nous examinons depuis la tenue de la troisième conférence des Nations unies sur l'océan, que nous avons accueillie à Nice. À l'évidence, le compte n'y est pas.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1381.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-416 rectifié bis n'est pas soutenu.
Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1062 rectifié, présenté par Mmes Havet et Nadille, MM. Buis et Rambaud, Mme Cazebonne, M. Mohamed Soilihi, Mme Schillinger et M. Iacovelli, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
3 380 000 |
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3 380 000 |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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3 380 000 |
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3 380 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
3 380 000 |
3 380 000 |
3 380 000 |
3 380 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Nadège Havet.
Mme Nadège Havet. Les activités nautiques se développent de manière croissante. En France, 10 000 bénévoles s'occupent de la sécurité de nos marins et de tous les sportifs nautiques. Depuis trois ans, néanmoins, les subventions allouées à la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) diminuent.
Nous proposons donc de porter le montant de cette subvention à 11 millions d'euros, soit 3,38 millions d'euros supplémentaires.
M. le président. L'amendement n° II-1063 rectifié, présenté par Mmes Havet et Nadille, MM. Buis et Rambaud, Mme Cazebonne, M. Mohamed Soilihi, Mme Schillinger et M. Iacovelli, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
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Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
3 000 000 |
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3 000 000 |
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Paysages, eau et biodiversité |
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Expertise, information géographique et météorologie |
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Prévention des risques |
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Énergie, climat et après-mines |
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Service public de l'énergie |
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Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
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3 000 000 |
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3 000 000 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
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Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
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Écologie – mise en extinction du plan de relance |
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TOTAL |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à Mme Nadège Havet.
Mme Nadège Havet. Cet amendement de repli vise à augmenter de 3 millions d'euros la subvention allouée à la SNSM.
J'ajoute que les besoins liés au renouvellement de la flotte sont importants.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Hervé Maurey, rapporteur spécial. Si nous sommes pleinement conscients de l'importance du travail de la SNSM et du rôle des bénévoles, la commission émet un avis défavorable sur ces amendements.
En effet, la diminution de la subvention allouée à la SNSM est compensée par l'augmentation progressive des ressources fiscales qui lui sont affectées. Une part de la taxe annuelle sur les engins maritimes à usage personnel et une fraction des recettes issues de la taxe sur l'éolien en mer sont en effet allouées à son financement.
Les recettes de la SNSM ne diminuent donc pas, ce qui est tout à fait heureux.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Catherine Chabaud, ministre déléguée. Madame la sénatrice, je vous remercie de votre préoccupation à l'égard des sauveteurs en mer.
Je connais bien la SNSM. Ses ressources sont stables. Il y a une dizaine d'années, la contribution de l'État ne s'élevait qu'à 2,2 millions d'euros et n'était absolument pas pérenne. Aujourd'hui, elle s'établit, de manière durable, à 13,3 millions d'euros.
Avec toute l'amitié que je porte aux sauveteurs en mer, j'émets un avis défavorable sur ces amendements.
M. le président. La parole est à M. Simon Uzenat, pour explication de vote.
M. Simon Uzenat. Je soutiens ces deux amendements, avec une préférence pour l'amendement n° II-1063 rectifié.
Les missions de la SNSM se diversifient considérablement, notamment en matière de transport sanitaire. Nous l'avons évoqué à l'occasion de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale : les sauveteurs de la SNSM sont de plus en plus sollicités pour pallier les insuffisances de notre système de santé dans le domaine maritime. En l'absence d'hélicoptère, dans beaucoup de cas, ce sont souvent eux qui interviennent.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1062 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1063 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1638, présenté par MM. Gontard, Dantec, Fernique, Benarroche, G. Blanc et Dossus, Mme Guhl, M. Jadot, Mme de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
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Paysages, eau et biodiversité |
1 700 000 |
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1 700 000 |
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
|
|
|
Énergie, climat et après-mines |
|
1 700 000 |
|
1 700 000 |
Service public de l'énergie |
|
|
|
|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
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|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
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TOTAL |
1 700 000 |
1 700 000 |
1 700 000 |
1 700 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Guillaume Gontard.
M. Guillaume Gontard. Nous proposons d'abonder le programme 113 pour créer deux brigades loup – et il n'est pas question ici de loups de mer ! (Sourires.)
Actuellement, seize agents sont mobilisés dans le cadre de ces brigades et répartis sur l'ensemble de la France. Nous connaissons tous l'intérêt de ce dispositif, qui fait appel à des agents de l'OFB. Il ne faut pas les confondre avec les lieutenants de louveterie, dont le rôle consiste seulement à réguler la population de loups.
Les brigades loup interviennent auprès des éleveurs pour leur expliquer comment mieux se protéger. Nous sommes tous conscients de la complexité de la cohabitation avec le loup et de la nécessité de tirer un apprentissage de la recherche comportementale.
C'est tout l'intérêt de disposer d'agents répartis sur le territoire. C'était d'ailleurs l'une des propositions du Président de la République.
Aussi, nous proposons de créer plusieurs postes d'agents au sein de cette brigade.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. L'OFB n'a pas exprimé de besoin de renforcement des brigades loup.
La commission demande donc le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1638.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1517, présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
600 000 |
|
400 000 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
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|
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
|
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|
Énergie, climat et après-mines |
600 000 |
|
400 000 |
|
Service public de l'énergie |
|
|
||
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
|
|
|
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
600 000 |
600 000 |
400 000 |
400 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Jean-Jacques Michau.
M. Jean-Jacques Michau. Le groupe SER estime nécessaire de renforcer les moyens humains et financiers alloués au contrôle des C2E. En effet, nous constatons un important basculement vers cet instrument de nombreuses politiques publiques, qu'il s'agisse du leasing social, des aides à l'acquisition de véhicules ou de MaPrimeRénov', autrefois financées par le budget de l'État.
Dans un rapport récent au titre évocateur – Les certificats d'économies d'énergie : un dispositif à réformer car complexe et coûteux pour des résultats incertains –, les magistrats de la Cour des comptes ont pointé l'existence de fraudes significatives en matière de C2E.
L'augmentation du nombre de C2E attribués doit donc s'accompagner d'un renforcement des contrôles, au risque de voir se multiplier les pratiques de fraude.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Le contrôle des C2E relève de l'Agence de services et de paiement (ASP), qui dépend de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales ».
C'est la raison pour laquelle la commission demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Le contrôle des C2E revêt une dimension budgétaire, car ce dispositif fait parfois l'objet de fraudes. Cependant, l'enjeu est surtout celui du nombre d'ETP affectés à ce contrôle. Vingt sont budgétés. Recrutons des effectifs et les contrôles seront renforcés.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement demande le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. Yannick Jadot, pour explication de vote.
M. Yannick Jadot. Les C2E font l'objet d'un vaste débat dans le cadre de l'examen de ce projet de loi de finances, mais aussi, plus largement, quand il est question du prix de l'électricité et de l'énergie.
Rappelons-nous la campagne orchestrée par les acteurs pétroliers dans ce domaine. En France, TotalEnergies se montre très proactive dans sa communication. Rien n'oblige cette entreprise, qui a tout de même réalisé 15 milliards d'euros de bénéfices l'année dernière, à faire peser le coût des C2E sur les consommateurs.
Il faut sortir de cette propagande des pétroliers !
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. Monsieur le ministre, nous avons le sentiment que rien ne nous empêche de faire fonctionner la planche à billets sur les C2E.
C'est un marché en quelque sorte : plus on délivre de C2E, moins ceux-ci sont coûteux à l'achat.
Comment ce marché est-il contrôlé ? Quel est le droit de regard des parlementaires ? De plus en plus de dispositifs et de politiques font appel aux C2E, mais tout cela manque de lisibilité.
Il serait grand temps d'instaurer des procédures de contrôle parlementaires.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1517.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1519, présenté par MM. Devinaz, Temal et Gillé, Mmes Bonnefoy et Bélim, MM. Fagnen, Jacquin, Omar Oili, Ouizille, Uzenat, M. Weber, Michau, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
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Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
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|
+ |
- |
+ |
- |
Infrastructures et services de transports |
|
|
|
|
Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
100 000 |
|
100 000 |
Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
Expertise, information géographique et météorologie |
|
|
|
|
Prévention des risques |
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|
Énergie, climat et après-mines |
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|
|
|
Service public de l'énergie |
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|
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables dont titre 2 |
100 000 |
|
100 000 |
|
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
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|
Sûreté nucléaire et radioprotection dont titre 2 |
|
|
|
|
Écologie – mise en extinction du plan de relance |
|
|
|
|
TOTAL |
100 000 |
100 000 |
100 000 |
100 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
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La parole est à M. Sébastien Fagnen.
M. Sébastien Fagnen. Cet amendement de Gilbert-Luc Devinaz vise à sécuriser l'attribution d'un douzième équivalent temps plein à l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa).
Les ETP de cette autorité ont été réduits de deux unités depuis le projet de loi de finances pour 2019 et s'établissent, pour 2026, à onze unités. Cette diminution était consécutive à la crise sanitaire.
Cette situation reste un facteur de fragilité pour que les effectifs pour l'Acnusa se stabilisent à un niveau suffisant, d'autant que cette autorité doit faire face au traitement des dossiers de poursuites engagées par l'administration de l'aviation civile, qui sont en forte augmentation : 290 procès-verbaux ont été dressés et transmis en 2021, 935 en 2022, 576 pour les huit premiers mois de 2023.
À la suite de l'aéroport de Lille-Lesquin en 2021, l'aéroport Montpellier Méditerranée devrait prochainement être soumis au contrôle spécifique de l'Acnusa.
Cet amendement vise donc à augmenter d'un ETP les effectifs attribués à l'Acnusa.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Vous oubliez qu'un ETP a été pris sur la réserve centrale, dans le programme 217. L'Acnusa compte donc douze ETP.
En réalité, mon cher collègue, vous demandez une correction de la maquette pour affecter définitivement douze ETP à l'Acnusa, alors que l'autorité dispose actuellement de onze ETP, auxquels s'ajoute un douzième.
La commission demande le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1519.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Nous allons procéder au vote des crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », figurant à l'état B.
Je n'ai été saisi d'aucune demande d'explication de vote avant l'expiration du délai limite.
Je vous rappelle que la commission des finances est favorable à l'adoption des crédits de cette mission.
Je mets aux voix ces crédits, modifiés.
(Les crédits sont adoptés.)
M. le président. Nous allons procéder à l'examen de l'amendement portant sur les objectifs et indicateurs de performance de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », figurant à l'état G.
ÉTAT G
554 |
Écologie, développement et mobilité durables |
555 |
Limiter l'exposition aux risques technologiques et réduire l'impact des pollutions industrielles et agricoles sur les personnes, les biens et l'environnement (181) |
556 |
Nombre total de contrôles des installations classées sur effectif de l'inspection (en ETPT) (181) |
557 |
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (174) |
558 |
Émissions de gaz à effet de serre par habitant (174) |
559 |
113 - Paysages, eau et biodiversité |
560 |
Assurer la gestion intégrée de la ressource en eau |
561 |
Masses d'eau en bon état |
562 |
Plan eau - Réduction des fuites et sécurisation de l'approvisionnement en eau potable |
563 |
Préserver et restaurer la biodiversité |
564 |
Effort de protection des espaces naturels terrestres et maritimes |
565 |
Préservation de la biodiversité ordinaire |
566 |
Retour à la conformité en police de l'eau et de la nature |
567 |
SNB2030 - Réduction des pressions - Lutter contre les espèces exotiques envahissantes |
568 |
159 - Expertise, information géographique et météorologie |
569 |
IGN : élaborer une description du territoire faisant autorité |
570 |
Appétence pour les données de l'IGN |
571 |
Météo-France : disposer d'un système performant de prévision météorologique et d'avertissement des risques météorologiques |
572 |
Performance des modèles de prévision numérique du temps et de la procédure de vigilance météorologique |
573 |
Mobiliser les pouvoirs publics et la société civile en faveur de la transition écologique |
574 |
Contribuer à l'information publique relative à l'environnement et au développement durable |
575 |
Veiller aux retombées collectives des activités techniques, scientifiques et économiques |
576 |
Financement de l'établissement par des ressources propres |
577 |
Production et diffusion des connaissances scientifiques et techniques |
578 |
174 - Énergie, climat et après-mines |
579 |
Apporter une aide aux ménages en situation de précarité énergétique pour payer leurs factures d'énergie |
580 |
Impact de l'usage du chèque énergie sur l'indicateur de précarité énergétique |
581 |
Taux d'usage du chèque énergie |
582 |
Maîtriser l'énergie en réduisant la consommation et en développant l'usage des énergies renouvelables |
583 |
Économies d'énergie via le système CEE |
584 |
Efficience du fonds chaleur renouvelable de l'ADEME |
585 |
Suivi du développement de la chaleur EnR&R en lien avec l'atteinte des objectifs européens de part renouvelable dans la consommation d'énergie finale |
586 |
Réduction des émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs |
587 |
Émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs |
588 |
Nombre d'infrastructures de recharge installées dans les locaux à usage d'habitation |
589 |
Nombre de contribuables ayant bénéficié d'un crédit d'impôt sur le revenu au titre des dépenses effectivement supportées pour l'acquisition et la pose d'un système de recharge pour véhicule électrique |
590 |
Part des voitures électriques dans les ventes de voitures neuves |
591 |
Réduire les émissions de gaz à effet de serre [Stratégique] |
592 |
Émissions de gaz à effet de serre par habitant [Stratégique] |
593 |
181 - Prévention des risques |
594 |
Limiter l'exposition aux risques technologiques et réduire l'impact des pollutions industrielles et agricoles sur les personnes, les biens et l'environnement [Stratégique] |
595 |
Nombre total de contrôles des installations classées sur effectif de l'inspection (en ETPT) [Stratégique] |
596 |
Réduire l'impact des déchets et des produits sur les personnes, les biens et l'environnement |
597 |
Efficacité du fonds économie circulaire |
598 |
Réduire la vulnérabilité des personnes, des biens et de l'environnement aux risques naturels majeurs et hydrauliques |
599 |
Prévention des inondations |
600 |
Prévision des inondations |
601 |
203 - Infrastructures et services de transports |
602 |
Améliorer l'efficacité, l'attractivité, la régularité et la qualité des services nationaux de transport conventionnés de voyageurs |
603 |
Contribution à l'exploitation ramenée aux trains-kilomètres |
604 |
Pourcentage de trains en grand retard (>30 minutes) |
605 |
Pourcentage de trains supprimés |
606 |
Régularité des services nationaux de transport conventionnés à 5 minutes |
607 |
Taux de remplissage |
608 |
Améliorer la qualité des infrastructures de transports |
609 |
Coût des opérations de régénération et d'entretien du réseau ferré |
610 |
État des réseaux routier, ferroviaire et fluvial |
611 |
Améliorer la régulation dans les transports routiers et développer la part des modes alternatifs à la route |
612 |
Contrôle des transports routiers |
613 |
Part de marché des grands ports maritimes |
614 |
Parts modales des transports non routiers |
615 |
Contribuer à la compensation de la pénibilité des conditions de travail des conducteurs routiers, avec un objectif de développement de l'emploi |
616 |
Embauches de conducteurs en contrepartie des départs en CFA |
617 |
Diminuer l'empreinte carbone des transports |
618 |
Réduction de l'empreinte carbone des opérations de construction et de régénération des routes |
619 |
Réduction des émissions du secteur du transport routier de marchandises |
620 |
205 - Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
621 |
Mieux contrôler les activités de pêche |
622 |
Contrôles menés par le dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes (DCS) dans le cadre de la politique commune des pêches |
623 |
Contrôles menés par les administrations de l'État dans le cadre de la politique commune des pêches |
624 |
Efficacité des contrôles des pêches réalisés |
625 |
Promouvoir la flotte de commerce et l'emploi maritime |
626 |
Évolution de l'emploi et de la flotte de commerce maritime |
627 |
Taux d'emploi des anciens élèves des établissements d'enseignement maritime 6 mois après leur sortie de formation |
628 |
Renforcer la sécurité maritime et la protection de l'environnement |
629 |
Contrôle des navires |
630 |
Contrôles menés par le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS) des affaires maritimes dans le cadre des politiques publiques relatives à l'environnement marin |
631 |
Ratio entre le nombre de personnes sauvées et le nombre de personnes impliquées dans un accident maritime après une opération de sauvetage coordonnée par les CROSS |
632 |
Taux de vérification des signalements de pollutions marines par moyens habilités |
633 |
217 - Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables |
634 |
Accompagner la politique d'égalité entre les femmes et les hommes |
635 |
Index égalité femmes-hommes |
636 |
Être une administration exemplaire, au regard du développement durable, dans la maîtrise des moyens de fonctionnement |
637 |
Efficience de la gestion immobilière |
638 |
235 - Sûreté nucléaire et radioprotection |
639 |
Assurer un contrôle performant de la sûreté nucléaire et de la radioprotection et renforcer l'information du public |
640 |
Maîtrise des délais de délivrance des décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) |
641 |
Développer l'excellence de la recherche au niveau européen et international dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la radioprotection |
642 |
Production scientifique de l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) |
643 |
345 - Service public de l'énergie |
644 |
Contribuer à porter à 10 % la part des énergies renouvelables dans la consommation de gaz d'ici 2030 |
645 |
Part des énergies renouvelables dans la consommation de gaz |
646 |
Rémunération de référence moyenne des nouveaux contrats de soutien pour l'injection de gaz (€/MWh) |
647 |
Volume de biométhane injecté |
648 |
Contribuer à porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité en 2030 |
649 |
Part des énergies renouvelables dans la production d'électricité |
650 |
Puissance installée des principales filières de production d'électricité à partir d'énergie renouvelable : éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (MW) |
651 |
Rémunération de référence moyenne des nouveaux contrats de soutien pour les principales filières de production d'électricité à partir d'énergie renouvelable : éolien terrestre, éolien en mer, photovoltaïque (€/MWh) |
652 |
Contribuer à porter à au moins 6,5 gigawatts les capacités installées d'effacements en 2028 |
653 |
Capacités d'effacements installées |
654 |
Prix de clearing de l'appel d'offres effacements (AOE) contractualisé pour l'année par le gestionnaire du réseau public de transport public d'électricité (€/MW) |
655 |
Développer une filière de l'hydrogène renouvelable et décarbonée |
656 |
Compensation du différentiel entre les coûts de production de l'hydrogène décarboné et les coûts de production de l'hydrogène fossile (€/kg) |
657 |
362 - Écologie - mise en extinction du plan de relance |
658 |
Assurer la mise en œuvre rapide du volet Écologie |
659 |
Taux de consommation des crédits |
660 |
Assurer la transition énergétique des bâtiments publics |
661 |
Économie d'énergie attendue |
662 |
380 - Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
663 |
Efficacité des crédits mobilisés dans le cadre du Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
664 |
Effet de levier exprimé sur la totalité du fonds |
665 |
Qualité du cadre de vie |
666 |
Surface de friches recyclées |
667 |
Surface de friches recyclées par million d'euros dépensé |
668 |
Rénovation énergétique |
669 |
Taux moyen d'économies d'énergie |
M. le président. L'amendement n° II-1529 rectifié, présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione et Tissot, Mme Linkenheld, M. Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 581
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Automaticité du versement du chèque énergie
La parole est à M. Jean-Jacques Michau.
M. Jean-Jacques Michau. L'article 60 de la loi de finances pour 2025 a modifié les modalités de versement du chèque énergie. En effet, depuis la suppression de la taxe d'habitation, il n'est plus possible d'établir la liste des bénéficiaires de ce dispositif et l'attribution du chèque énergie a perdu son caractère automatique, alors même que la précarité énergétique ne cesse d'augmenter.
Dans la version 2025 de son baromètre annuel, le médiateur national de l'énergie souligne de nouveau l'augmentation du nombre de foyers contraints de diminuer le chauffage pour réduire leur facture.
Nous avons assisté à un désengagement budgétaire de l'État sur l'action n° 02 « Accompagnement transition énergétique » du programme 174, alors que le chèque énergie est un outil fondamental de lutte contre la précarité énergétique.
C'est pourquoi nous souhaitons la mise en place d'un nouvel indicateur de suivi en matière automaticité du versement du chèque énergie. Ainsi, le Parlement pourra suivre avec une vigilance particulière l'évolution en la matière depuis la réforme des modalités d'attribution.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La maquette budgétaire du chèque énergie prévoit un indicateur permettant de vérifier le taux de recours. Souvent même y figurent des explications sur la variation du pourcentage d'un exercice à l'autre.
Lorsque la liste des bénéficiaires était établie à partir de la taxe d'habitation, l'octroi du chèque énergie était automatique. Nous savons que ce n'est plus le cas depuis sa suppression. Cependant, dès que ce problème technique aura été résolu, nous pourrons revenir au taux de recours maximal du dispositif, qui avoisinait 88 %.
Les commentaires inscrits sous l'indicateur fournissent déjà les informations que vous demandez, mon cher collègue.
Par ailleurs, nous pourrons très rapidement suivre l'évolution du taux de recours, en observant simplement l'augmentation de la consommation des crédits.
Pour toutes ces raisons, la commission demande le retrait de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. J'entends l'argument de Mme la rapporteure spéciale.
Cependant, il faut distinguer le taux de recours, mesuré in fine, et le degré d'automaticité du dispositif. Sur ce dernier point, vous nous reprochez, en partie à raison, qu'il n'atteigne pas 100 %, à tout le moins 88 % comme c'était auparavant le cas.
Aujourd'hui, si nous retrouvons de façon automatique environ les deux tiers des récipiendaires, il nous faut rechercher le tiers restant par le biais de la ligne téléphonique ou du site internet.
Le Gouvernement s'engage donc à publier cet indicateur, qui découle du taux de recours, afin de suivre le nombre de foyers automatiquement bénéficiaires. La différence entre le nombre de ces foyers et le taux de recours permettra de mesurer le chemin restant à parcourir.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1529 rectifié.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. J'appelle en discussion l'article 69, ainsi que les amendements portant articles additionnels, qui sont rattachés pour leur examen aux crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables ».
Écologie, développement et mobilité durables
Article 69
I. – À compter du 1er janvier 2022 et jusqu'au 31 décembre 2050 inclus, les contrats conclus en application des articles L. 311-12 et L. 314-18 du code de l'énergie, offrant un complément de rémunération et prévoyant une limite supérieure aux sommes dont le producteur est redevable lorsque la prime à l'énergie mensuelle est négative, sont modifiés conformément aux dispositions du présent I.
Un arrêté conjoint des ministres chargés de l'énergie et du budget, pris après avis rendu public de la Commission de régulation de l'énergie, détermine, pour chaque année de 2022 à 2050, un prix seuil par filière correspondant à une trajectoire des prix de marché qui pouvait être raisonnablement anticipée par un producteur à la date à laquelle il a soumis une demande de conclusion de contrat en application de l'article L. 314-18 du code de l'énergie ou à la date limite de dépôt des candidatures de la procédure de mise en concurrence mentionnée à l'article L. 311-10 du même code. Cette trajectoire est élaborée à partir des projections retenues dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie mentionnée à l'article L. 141-1 du code de l'énergie au titre des années 2019 à 2033 et dans les dossiers de candidature aux procédures de mise en concurrence dont la date limite de dépôt des candidatures était antérieure au 1er septembre 2021.
Lorsque le tarif de référence prévu dans le contrat pour le calcul du complément de rémunération est supérieur ou égal au prix seuil de l'année considérée, si la prime à l'énergie mensuelle est négative, le producteur est redevable de la totalité de la somme correspondante, quel que soit le montant qu'il a perçu depuis le début du contrat au titre du complément de rémunération. Cette somme n'est pas comptabilisée au titre des montants perçus et versés par le producteur dans le cadre de l'exécution du contrat.
Lorsque le tarif de référence prévu dans le contrat pour le calcul du complément de rémunération est strictement inférieur au prix seuil de l'année considérée :
1° Si le prix de marché de référence calculé selon les modalités prévues par le contrat est inférieur ou égal au prix seuil, les stipulations contractuelles relatives au complément de rémunération et aux montants perçus et versés par le producteur s'appliquent intégralement ;
2° Si ce prix de marché de référence est strictement supérieur au prix seuil :
a) La prime à l'énergie mensuelle négative est calculée selon les stipulations contractuelles, en considérant que le prix de marché de référence est égal au prix seuil ;
b) Le producteur est redevable de la somme correspondant à la différence entre le prix de marché de référence et le prix seuil, multipliée par le volume d'électricité injecté sur les réseaux publics d'électricité durant le mois considéré. Cette somme n'est pas comptabilisée au titre des montants perçus et versés par le producteur au titre du contrat.
II. – Au premier alinéa de l'article 225 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 :
1° Les mots : « et à compter d'une date fixés » sont remplacés par le mot : « fixé » ;
2° Après la dernière phrase, il est ajouté une phrase ainsi rédigée : « La date d'effet des mesures réglementaires prises sur le fondement du présent article est fixée au 1er janvier 2025. »
M. le président. L'amendement n° II-444 rectifié, présenté par MM. Duffourg, Cambier, Longeot, J.M. Arnaud, Levi et Dhersin, Mme Housseau, M. Menonville et Mme Saint-Pé, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à M. Jean-François Longeot.
M. Jean-François Longeot. L'article 69 prévoit la révision des tarifs de certains contrats de production photovoltaïque, de façon rétroactive, ce qui conduira à une instabilité réglementaire.
Pourtant, les installations photovoltaïques agricoles présentent de nombreux atouts. Elles contribuent à la production d'énergie renouvelable et à la réduction des charges énergétiques pour les exploitants et les exploitations, grâce à l'autoconsommation permise par les contrats fondés sur l'arrêté tarifaire dit S21.
C'est la raison pour laquelle Alain Duffourg a déposé cet amendement de suppression de l'article.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Cet amendement vise à supprimer l'article 69. J'y suis absolument opposée !
En effet, deux dispositifs, à hauteur de 2,5 milliards d'euros, sont en jeu dans cet article. L'un d'entre eux concerne la captation des compléments de rémunération liés aux épisodes de crise des prix de l'énergie.
Le Parlement a voté ces mesures. Cependant, elles ont été déclarées inconstitutionnelles pour incompétence négative, le Parlement n'ayant pas fixé le montant des plafonds à partir desquels les producteurs devaient reverser ces compléments de rémunération à l'État.
Le Conseil constitutionnel a accordé au Parlement un délai, qui s'achève au 31 décembre 2025, pour définir ces plafonds. Ceux-ci sont fixés dans l'article 69 : si nous ne le votons pas, à compter du 1er janvier 2026, le Gouvernement sera contraint de rembourser les 2,5 milliards d'euros collectés.
M. Jean-François Longeot. Alors je le retire ! (Sourires.)
M. le président. L'amendement n° II-444 rectifié est retiré.
Je suis saisi de six amendements identiques.
L'amendement n° II-253 rectifié est présenté par MM. Grosvalet et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet, Fialaire, Gold et Guiol, Mme Jouve, M. Masset, Mme Pantel et M. Roux.
L'amendement n° II-275 rectifié bis est présenté par MM. Anglars, Khalifé, H. Leroy, Menonville, Levi, A. Marc, Panunzi et J.M. Boyer et Mme Bellurot.
L'amendement n° II-778 est présenté par M. Piednoir.
L'amendement n° II-1042 rectifié est présenté par Mme Paoli-Gagin et MM. Laménie, Brault, Grand et Chasseing.
L'amendement n° II-1437 est présenté par MM. Jadot, Fernique, Benarroche, G. Blanc, Dantec, Dossus et Gontard, Mmes Guhl et de Marco, M. Mellouli, Mmes Ollivier et Poncet Monge, M. Salmon et Mmes Senée, Souyris et M. Vogel.
L'amendement n° II-1486 rectifié bis est présenté par MM. Montaugé, Michau et Fagnen, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces six amendements sont ainsi libellés :
Alinéas 9 à 11
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Maryse Carrère, pour présenter l'amendement n° II-253 rectifié.
Mme Maryse Carrère. Par cet amendement, nous proposons de supprimer les alinéas 9 à 11 de l'article 69, qui concernent la filière photovoltaïque.
Si nous ne revenons pas sur ces dispositions, celles-ci mettraient en danger 60 000 emplois locaux et détourneraient des capitaux vers d'autres pays offrant un cadre juridique plus stable.
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Anglars, pour présenter l'amendement n° II-275 rectifié bis.
M. Jean-Claude Anglars. J'ai écouté les arguments de Mme le rapporteur spécial concernant l'article 69 : aussi, j'ai quelques inquiétudes concernant les conséquences de l'adoption de mon amendement. Peut-être que je le retirerai ! (Sourires.)
M. le président. Les amendements nos I -778 et II-1042 rectifié ne sont pas soutenus.
La parole est à M. Yannick Jadot, pour présenter l'amendement n° II-1437.
M. Yannick Jadot. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Jean-Jacques Michau, pour présenter l'amendement n° II-1486 rectifié bis.
M. Jean-Jacques Michau. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Quand cette disposition a été soumise pour la première fois au Parlement, je vous ai invités à la rejeter. Présentée à brûle-pourpoint, elle remettait en cause la parole de l'État.
Désormais, cette mesure s'accompagne d'une clause de sauvegarde. Au total, 471 contrats sont éligibles à une révision des contrats tarifaires ; lorsque les textes ont été publiés, la clause de sauvegarde a été activée pour 350 d'entre eux.
La Commission de régulation de l'énergie s'est donc penchée sur chacun de ces dossiers pour définir le niveau de surrentabilité par rapport au montant qui aurait dû être perçu. Elle a notamment pris en compte la date de leur signature ainsi que l'ensemble des événements qui se sont produits depuis la demande de remboursement, le cas échéant le prix de rachat par le nouvel investisseur.
Ainsi, les alinéas 9 à 11 tendent à conforter une disposition, certes, qui a été cassée par des décisions de justice, mais qui est connue de l'ensemble des producteurs. En vertu de ces dispositions, la Commission de régulation reprendra son travail de zéro. En effet, entre 2022 et aujourd'hui, de nouveaux contrats ont été conclus.
Si l'étude du dossier via la clause de sauvegarde montre qu'il n'y a aucun complément à récupérer, alors rien ne sera demandé au producteur.
D'ailleurs, le Gouvernement a considérablement revu à la baisse ses objectifs de rendements relatifs à cette disposition. Il n'en attend plus que 150 millions d'euros, alors que les montants espérés étaient bien plus élevés lorsque cette mesure a été présentée pour la première fois.
Par conséquent, la commission émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Le Gouvernement fait la même analyse.
Nous cherchons une position d'équilibre entre, d'une part, ceux qui estiment que les aides à l'éolien et au solaire sont bien trop importantes et qu'il faut y mettre un terme et, d'autre part, ceux qui considèrent – à raison, à mon sens – que nous devons soutenir ces énergies en les mettant à l'abri de la volatilité excessive du marché. Pour cela, lorsque les rémunérations sont trop élevées, les producteurs doivent en rendre une partie à l'État. À l'inverse, nous devons compenser leurs pertes, le cas échéant.
Dans ce cas précis, il s'agit d'appels d'offres anciens, pour lesquels les rémunérations ont été jugées excessives, non seulement par l'État, mais également de manière indépendante par la CRE.
Nous nous assurons donc que les producteurs soumis à un remboursement sont bien ceux qui ont perçu une rémunération excessive. En cas de transfert de propriété, la CRE lève le crayon.
Ces dispositions doivent être conservées. L'adoption de ces amendements représenterait en effet un coût de 150 millions d'euros par an.
C'est pourquoi le Gouvernement demande le retrait de ces amendements identiques ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. Yannick Jadot, pour explication de vote.
M. Yannick Jadot. En début de soirée, nous avons évoqué les risques de créer de l'instabilité juridique.
Nous attendons toujours les décrets sur la PPE. En adoptant une telle méthode, nous envoyons un signal qui déstabilise profondément les investisseurs et les acteurs de la filière des énergies renouvelables.
Par conséquent, nous maintenons notre amendement.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-253 rectifié, II-275 rectifié bis, II-1437 et II-1486 rectifié bis.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. L'amendement n° II-705 rectifié, présenté par MM. Szczurek, Durox et Hochart, est ainsi libellé :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. - Le chapitre Ier du titre II du livre Ier du code l'environnement est abrogé.
II. - Demeurent applicables aux projets dont la Commission nationale du débat public a été informée avant l'entrée en vigueur de la présente loi, les articles L. 121-21 et L. 121-22 du code de l'environnement.
La parole est à M. Christopher Szczurek.
M. Christopher Szczurek. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Pour les mêmes raisons que celles que j'ai invoquées précédemment, la commission émet un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-705 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1542 rectifié, présenté par MM. Canévet, Longeot, Menonville, Folliot et Delahaye, est ainsi libellé :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 311-12 du code de l'énergie est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« Le bénéficiaire d'un contrat mentionné au 1° et au 2° peut conclure, sur tout ou partie de l'électricité produite, un contrat de vente directe d'électricité mentionnés au 2° du I de l'article L. 333-1 avec un consommateur final ou avec un fournisseur d'électricité. Le contrat d'achat mentionné au 1° ou de complément de rémunération mentionné au 2° du présent article est alors suspendu durant la durée du contrat de vente directe d'électricité, et n'est réactivé qu'à l'échéance de ce dernier ou bien en cas de défaut du consommateur final ou du fournisseur, pour la durée résiduelle du contrat d'achat ou de complément de rémunération.
« Seuls les contrats d'achat ou de complément de rémunération qui occasionnent une charge pour les finances publiques sont éligibles à la faculté de conclure des contrats de vente directe d'électricité mentionnée à l'alinéa précédent. Un arrêté du ministre chargé de l'énergie et du budget, pris après un avis de la Commission de régulation de l'énergie, et publié dans les 6 mois après la promulgation de la présente loi, établit la méthodologie d'appréciation du caractère onéreux de ces contrats en fonction des prix de marché à terme. La liste des contrats en résultant est mise à jour tous les ans par la Commission de régulation de l'énergie. Cette dernière peut interrompre la faculté mentionnée à l'alinéa précédent en cas de hausse des prix de marché à des niveaux significativement supérieurs à ceux initialement considérés.
« Un arrêté du ministre chargé de l'énergie, pris après un avis de la Commission de régulation de l'énergie, et publié dans les six mois suivant la promulgation de la loi n° du de finances pour 2026, fixe les modalités de suspension et de réactivation du contrat d'achat ou de complément de rémunération, la durée minimale du contrat de vente directe d'électricité, la majoration maximale de prix du contrat de vente directe mentionné au premier alinéa à laquelle les bénéficiaires mentionnés à ce même alinéa peuvent prétendre, ainsi que l'éventuelle réduction du prix du contrat d'achat ou de complément de rémunération sur sa durée résiduelle visant à éviter une sur-rémunération du bénéficiaire. »
II. – Les dispositions du présent I s'appliquent aux obligations d'achat ou aux compléments de rémunération dont la procédure de mise en concurrence, l'appel d'offres ou l'appel à projets ont été lancés après la publication de la présente loi.
III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Jean-François Longeot.
M. Jean-François Longeot. Cet amendement vise à reprendre une mesure adoptée par la commission des finances dans le cadre de la loi de finances pour 2025, qui n'a pas été intégrée dans le texte issu du 49.3.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Il ne me semble pas que la commission des finances ait adopté cet amendement ; en tout cas, je ne l'ai pas présenté. Je crois me rappeler qu'il a été débattu dans cet hémicycle, avant d'être retiré en raison de problèmes de rédaction entre l'exposé des motifs et le dispositif même de l'amendement.
Je constate que l'amendement a été réécrit pour tenir compte des commentaires qui avaient été formulés à l'époque par Nathalie Delattre, qui était alors la ministre présente au banc du Gouvernement.
Je demande donc l'avis du Gouvernement pour savoir si cette nouvelle rédaction convient.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Je vais vous décevoir, monsieur Longeot, car votre proposition ne convient toujours pas.
Certes, nous sommes favorables à la conclusion de contrats directs de vente d'électricité. Toutefois, le dispositif proposé ici est rédigé de telle manière que l'adoption de l'amendement reviendrait à autoriser un producteur titulaire d'un contrat d'achat assuré à revendre son électricité en direct. Le producteur y trouverait son intérêt, mais l'État y perdrait.
À l'assurance que l'État apporte en quelque sorte sur un prix garanti se substituerait alors un mécanisme de vente en direct, lequel emporterait un coût pour l'État. L'adoption d'un tel amendement introduirait donc une asymétrie entre l'État et le contractant.
Par conséquent, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
M. le président. Monsieur Longeot, l'amendement n° II-1542 rectifié est-il maintenu ?
M. Jean-François Longeot. Étant donné que j'ai présenté cet amendement au nom de mon collègue Michel Canévet, je maintiens cet amendement, monsieur le président.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1542 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° II-1429 rectifié est présenté par Mme Muller-Bronn et MM. Houpert, Saury, Bonneau, Naturel, Panunzi et H. Leroy.
L'amendement n° II-1629 rectifié bis est présenté par Mme Pluchet, M. de Nicolaÿ, Mme Lassarade, MM. Khalifé et Mizzon, Mmes Dumont et Bellamy, M. Grosperrin et Mme Joseph.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le code de l'énergie est ainsi modifié :
1° Le 3° de l'article L. 314-1 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Cet alinéa cesse de s'appliquer à compter du 1er janvier 2026, à l'exception de l'énergie géothermique ou hydrothermique. »
2° L'article L. 314-18 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les dispositions du présent article cessent de s'appliquer à compter du 1er janvier 2026, à l'exception des installations produisant de l'énergie à partir de la géothermie ou de l'hydrothermie. » ;
3° L'article L. 314-19 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les contrats d'achat et les contrats de complément de rémunération conclus avant le 1er janvier 2026 pour des installations de production d'électricité à partir de l'énergie éolienne ou du rayonnement solaire demeurent exécutés jusqu'à leur terme, sans possibilité de prorogation, de reconduction tacite ni d'avenant modifiant leur durée ou leur rémunération. »
La parole est à Mme Laurence Muller-Bronn, pour présenter l'amendement n° II-1429 rectifié.
Mme Laurence Muller-Bronn. L'objet de cet amendement est de mettre fin, au 1er janvier 2026, à tout nouveau soutien public en faveur des filières éoliennes et photovoltaïques, afin de garantir une utilisation rigoureuse et pertinente de l'argent public. (MM. Yannick Jadot et Hervé Gillé s'exclament.)
Les engagements financiers liés au soutien de l'éolien et du solaire représentent désormais entre 113 milliards et 167 milliards d'euros d'ici à 2051, dont 53 milliards d'euros ont déjà été versés.
Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, continuer à subventionner des filières matures, importées à plus de 90 %, sans effet structurant sur notre industrie nationale et dans le seul but de financer une énergie dont nous n'avons pas besoin, n'est plus justifiable. (Marques d'exaspération sur les travées du groupe SER.)
La multiplication des énergies renouvelables intermittentes engendre des coûts indirects importants pour le système électrique : renforcement du réseau, nécessité de prévoir des moyens d'équilibrage, volatilité accrue des prix sur les marchés de gros, distorsions économiques au détriment des moyens pilotables, en particulier le parc nucléaire et hydraulique.
La France dispose déjà d'un parc de production largement suffisant…
M. le président. Veuillez conclure, ma chère collègue.
Mme Laurence Muller-Bronn. … et a connu un surcroît de production de 17 % en 2024.
M. le président. La parole est à Mme Kristina Pluchet, pour présenter l'amendement n° II-1629 rectifié bis.
Mme Kristina Pluchet. Il s'agit donc d'interrompre, à compter du 1er janvier 2026, toute création de nouveaux dispositifs publics d'aide à l'éolien et au photovoltaïque.
M. Hervé Gillé. Ben voyons…
Mme Kristina Pluchet. Chers collègues, il est temps d'arrêter de fermer les yeux. (Protestations sur les travées du groupe GEST.) Si l'Espagne a plongé dans le noir en 2025, c'est parce que, beaucoup le savent, elle a saturé son réseau d'énergies intermittentes.
M. Ronan Dantec. C'est faux !
Mme Kristina Pluchet. Ce n'est pas une théorie, c'est un précédent.
Chez nous, l'amiral Casabianca, dans le rapport qu'il a publié en réponse à une commande d'EDF elle-même, l'écrit noir sur blanc : la prolifération d'énergies intermittentes met nos réacteurs en difficulté et menace la sûreté nucléaire.
Dans ces conditions, est-il responsable de financer les conditions d'un futur blackout français ? Pour quoi faire, d'ailleurs ? Pour subventionner des filières définitivement matures, que France 2 elle-même décrit dans son journal télévisé du 4 novembre dernier comme compétitives, qui continuent sans complexe à chercher des milliards d'euros dans les poches de l'État et des Français ?
Par cet amendement, nous entendons couper le robinet, débrancher la perfusion et, partant, protéger notre sécurité nationale, nos finances tout en mettant fin à une gabegie financière.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. La commission a émis un avis de sagesse sur ces amendements identiques (M. Yannick Jadot s'exclame.), car ce débat doit pouvoir se tenir. Il a d'ailleurs déjà eu lieu dans cet hémicycle lors de l'examen de la proposition de loi portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l'énergie de Daniel Gremillet.
Cependant, j'appelle votre attention, mes chères collègues : l'adoption de vos deux amendements aurait pour conséquence de supprimer les dispositifs de soutien, non seulement pour l'éolien et le photovoltaïque, comme vous-mêmes l'avez indiqué, mais également pour toutes les énergies renouvelables, à l'exception de la géothermie et de l'hydrothermie. Seraient ainsi touchés l'hydraulique, le biométhane et d'autres filières dont vous n'aviez peut-être pas l'intention de percuter le modèle économique, en tout cas de le déstabiliser.
Je le répète, ces deux amendements ont le mérite de reposer le débat que nous avons eu lors de la discussion de la proposition de loi Gremillet, laquelle est aujourd'hui abandonnée quelque part entre le Sénat et l'Assemblée nationale.
De fait, au moment où il est question du coût que représente, pour les finances publiques, le soutien aux énergies renouvelables – 13 milliards d'euros, je le rappelle, pour l'année 2026 –, il est bon que la représentation nationale puisse s'interroger. Il nous faut en effet déterminer ce que nous devons continuer à subventionner, identifier les énergies désormais intégrées au marché et capables de se suffire à elles-mêmes, et distinguer celles qui nécessitent encore un dispositif de soutien public.
Je laisserai donc le Sénat souverain de son vote. Je tenais toutefois à souligner que la rédaction de ces amendements identiques me semble poser quelques difficultés.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. J'entends que ce débat est nécessaire.
Comme l'a rappelé Mme la rapporteure spéciale, il s'est ouvert à l'occasion de l'examen de la proposition de loi de Daniel Gremillet. Il se poursuivra, car le Premier ministre souhaite que s'engagent des discussions sur l'énergie, tant sur l'offre – que bâtissons-nous, selon quelles modalités et avec quels financements ? – que sur la demande – comment assurons-nous l'intensification de l'électrification ?
Le Premier ministre a également lancé une mission consacrée à la tarification des EnR et au soutien public qui leur est accordé. Il l'a confiée à MM. Jean-Bernard Lévy et Thierry Tuot, lesquels rendront leurs conclusions dans les mois à venir.
Mesdames, messieurs les sénateurs, le Gouvernement se saisit donc de ce débat, qu'il trouve nécessaire.
Concernant le degré de financement, vous savez que nous avons considérablement réduit ce que j'appellerai l'« effet prix ». Nous avons grandement diminué notre niveau de financement, conscients, comme nous l'avons évoqué précédemment, des excès qui ont pu être constatés dans le passé.
Nous avons ainsi révisé les formules de financement, en prévoyant notamment le déplafonnement des rémunérations excessives versées en retour à l'État, que le Sénat a entériné en votant l'article 69. Nous avons donc fait évoluer les dispositifs de façon substantielle ; ceux-ci sont aujourd'hui, à mon sens, plus efficients.
En l'occurrence, mesdames les sénatrices, vous envoyez les filières industrielles, car c'est bien de cela qu'il s'agit, que vous visez à la guillotine.
Mme Laurence Muller-Bronn. Pas du tout !
M. Roland Lescure, ministre. Qui plus est, vous en touchez d'autres, alors que, je le suppose, telle n'était pas votre intention.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement demande le retrait de ces amendements identiques ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. Ronan Dantec, pour explication de vote.
M. Ronan Dantec. À deux heures du matin, régler le sort de dizaines de milliers d'emplois en France au détour d'amendements de ce genre serait pour le moins cavalier.
Sur les trois points de croissance enregistrés par l'Espagne, au moins un est dû au renouvelable. Demain, notre voisin aura une électricité deux fois moins chère que la nôtre, car le photovoltaïque est aujourd'hui deux à trois fois moins coûteux que le nucléaire.
Je veux bien entendre parler du déclin français, comme vous le faites. Reste que c'est là une manière rabougrie de voir un pays qui se referme sur lui-même et ne regarde pas ce qui se passe dans le monde.
Cela étant, d'un point de vue purement économique, se priver des énergies électriques, qui sont, de loin, les productions les moins chères, c'est de la folie !
Il serait donc temps que nous ayons un débat rationnel. Il est d'autant plus saisissant de constater que vous tenez ce discours après avoir accepté de supprimer 700 millions d'euros de taxes sur les biocarburants, ce qui constitue un cadeau absolument incroyable fait à une filière qui réalise des marges de 40 %.
M. le président. La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.
M. Hervé Gillé. J'ai quelques difficultés à comprendre votre position, madame la rapporteure spéciale. Il y a deux sujets à distinguer.
Le premier sujet a trait au débat sur le type d'énergie, notamment renouvelable, que nous appelons de nos vœux pour notre pays. Cette discussion se dessine en creux, faute, à ce jour, de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ; une telle lacune traduit l'insuffisance du débat politique et parlementaire en la matière. Sur ce point, je suis entièrement d'accord.
Il est toutefois un second sujet, qui consiste à se prononcer sur la suppression de l'intégralité des aides aux énergies renouvelables, plus particulièrement au photovoltaïque et à l'éolien.
Madame la rapporteure spéciale, si le fait d'émettre un avis de sagesse équivaut à défendre l'arrêt de toutes les aides aux énergies renouvelables, au photovoltaïque et à l'éolien, permettez-moi de m'inquiéter. S'il ne vise qu'à ouvrir le débat, ce qui n'est pas l'objet de ces amendements identiques, c'est une autre affaire.
Par conséquent, je vous le dis, la position que vous exprimez est parfaitement incompréhensible.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Je ne peux pas vous dire mieux que ce que j'ai dit…
M. le président. La parole est à M. Yannick Jadot, pour explication de vote.
M. Yannick Jadot. Je ne comprends pas moi non plus que l'on puisse émettre un avis de sagesse sur de tels amendements. Le moratoire sur les énergies renouvelables a donné lieu à un débat à l'Assemblée nationale. Tout cela est totalement délirant !
Mme Kristina Pluchet. C'est vous les délirants !
M. Yannick Jadot. À l'échelle mondiale, 95 % des nouvelles capacités de production électrique relèvent des énergies renouvelables. (Mme Laurence Muller-Bronn proteste.) C'est sur ce terrain que se joue la bataille économique mondiale, car les énergies renouvelables sont moins chères.
Ayez le courage de mener cette réflexion au sujet du nucléaire, au regard des dizaines de milliards qu'une telle énergie nous coûte en permanence.
Nous évoquons ici des énergies peu coûteuses,…
Mme Kristina Pluchet. Oh là là !
M. Yannick Jadot. … dont les collectivités territoriales se sont emparées et qui permettent le développement de filières sur l'ensemble de nos territoires. Qu'il faille, à deux heures du matin, débattre de l'existence même des énergies renouvelables ou de la nécessité de les déployer dans notre pays, à l'heure du dérèglement climatique et de la décarbonation, me sidère.
Madame la rapporteure spéciale, votre avis de sagesse est, en la circonstance, parfaitement inapproprié.
M. le président. La parole est à Mme Kristina Pluchet, pour explication de vote.
Mme Kristina Pluchet. Soyons clairs, nous pourrions en effet réévaluer notre position et exclure certaines énergies renouvelables, à la différence d'autres.
M. Michaël Weber. Mais bien sûr…
Mme Kristina Pluchet. Soyons sérieux, mes chers collègues, quel est notre rôle, finalement ? Il consiste à assurer aux Français, aux entreprises et aux collectivités une électricité qui soit fiable, abondante et, surtout, bon marché.
M. Ronan Dantec. Le nucléaire coûte 130 euros le mégawattheure !
Mme Kristina Pluchet. Il nous appartient également d'être les garants de la bonne gestion de chaque denier public.
Continuer à soutenir des énergies intermittentes coûtera, vous le savez tous, des milliards et des milliards d'euros,…
M. Yannick Jadot. Mais c'est faux !
Mme Kristina Pluchet. … avec pour conséquence une énième hausse des tarifs de l'électricité.
Par pitié, faisons une pause pour préserver le pouvoir d'achat des Français et la compétitivité de nos entreprises ! Pensez à nos boulangers, par exemple. Vous savez très bien que nos entreprises ne sont plus en mesure de supporter la moindre augmentation du prix de l'électricité.
M. Yannick Jadot. Alors, arrêtez les EPR !
Mme Kristina Pluchet. Le financement des énergies renouvelables induira un doublement de la facture. (Protestations sur les travées du groupe GEST.)
Cette situation n'est plus supportable. Vous n'êtes pas des gens sérieux !
M. Yannick Jadot. C'est l'inverse ! Lisez les rapports de la Cour des comptes !
M. le président. La parole est à M. Vincent Louault, pour explication de vote.
M. Vincent Louault. Chacun sait combien je suis modéré sur un tel sujet.
Dans quelques heures paraîtra le rapport de Réseau de transport d'électricité (RTE), suivi, dans quelques jours, de celui d'EDF, sur le coût de la modulation du nucléaire. RTE revoit ses trajectoires et ses scénarios pour s'adapter à la non-évolution de notre consommation électrique.
Je remercie vraiment Mme la rapporteure spéciale, car, en la matière, il n'y a pas vraiment de débat et nous assistons bien plus à des monologues.
Mme Kristina Pluchet. Exactement !
M. Vincent Louault. L'agriculteur que je suis sait que, pour déplacer des vaches ou les faire monter dans un camion, il arrive, même si ce n'est quasiment jamais le cas, que l'on utilise un outil doté d'une pile électrique.
En l'occurrence, le ministre aurait besoin d'un petit coup de pile électrique. (Exclamations.)
M. le président. La parole est à Mme Agnès Canayer, pour explication de vote.
Mme Agnès Canayer. Je ne voterai pas ces amendements identiques, car ce n'est pas le moment de fragiliser une filière. Je pense notamment à celle de l'éolien en mer, créatrice d'emplois sur nos territoires.
Mme Kristina Pluchet. Seulement 1 500 emplois !
Mme Agnès Canayer. Non, il s'agit de bien plus sur l'ensemble du territoire français. On en compte déjà entre 1 400 et 1 500 rien qu'au Havre.
Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est une programmation pluriannuelle de l'énergie.
MM. Jean-Claude Anglars et Laurent Somon. Exactement !
Mme Agnès Canayer. Il nous faut un vrai débat, pour savoir exactement dans quelle direction nous voulons aller et rassurer les entreprises qui investissent dans ces énergies renouvelables. Celles-ci sont nécessaires pour garantir notre mix énergétique, donc notre souveraineté.
Ce débat doit avoir lieu, mais le moment n'est pas venu de couper court à tout financement public en ce domaine.
M. le président. La parole est à M. Fabien Genet, pour explication de vote.
M. Fabien Genet. Je peux tout à fait comprendre que certains de nos collègues veuillent exprimer ici la colère que ressentent nombre de nos concitoyens devant les prix de l'électricité, eux qui, cela a été largement souligné lors du débat sur le chèque énergie, ont bien du mal à boucler leurs fins de mois.
Je peux aussi tout à fait comprendre les interrogations qui se sont fait jour, et que nous relayons depuis des heures, sur le soutien aux énergies renouvelables, lequel, dans ce budget, mobilise plusieurs milliards d'euros.
Toutefois, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a largement étudié ce sujet et en a longuement débattu, notamment au regard de la nécessité de la décarbonation.
J'apporte donc mon soutien à Mme la rapporteure spéciale, qui est dans son rôle lorsqu'elle s'interroge sur l'utilisation des deniers publics. Comme l'a souligné à très juste titre Agnès Canayer, l'importance du sujet mérite mieux que la simple adoption de deux amendements identiques en pleine nuit. Il nous appartient de suivre de près les évolutions en la matière.
Enfin, je rappelle que l'un des facteurs de la crise énergétique que nous avons vécue au cours des derniers mois résidait dans la corrosion sous contrainte, phénomène qui a concerné, non pas les panneaux photovoltaïques, mais bien nos centrales nucléaires.
M. le président. La parole est à M. Michaël Weber, pour explication de vote.
M. Michaël Weber. Malgré l'heure tardive, je tiens à dire que je ne voterai pas ces amendements identiques.
Une filière est en train de se constituer, dans le domaine de l'éolien, mais aussi du photovoltaïque. Je viens d'un territoire où va s'implanter une gigafactory qui emploiera prochainement 2 000 personnes en vue de construire des panneaux photovoltaïques. L'adoption de ces amendements identiques enverrait ainsi un bien mauvais signal.
S'agissant des retombées attendues, les territoires sont, eux aussi, de plus en plus concernés. Par ailleurs, vos affirmations, madame Pluchet, ne me semblent pas étayées. (Mme Kristina Pluchet fait un signe de dénégation.) En outre, vous vous êtes dite prête à soutenir certaines énergies renouvelables : je souhaiterais savoir lesquelles et sur quels fondements.
En tout état de cause, nous ne saurions, à une heure aussi avancée et avec si peu d'éléments présentés, soutenir de tels amendements.
Mme Kristina Pluchet. On pourra en discuter.
M. le président. La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.
M. Daniel Gremillet. Il est vrai que nous avons eu ce débat, ici, lors de la deuxième lecture de ma proposition de loi. Nous avons alors notamment décidé, monsieur le ministre, d'avoir une vision à la fois claire et exacte des différentes énergies dans leur ensemble et non pas centrée uniquement sur l'éolien ou le photovoltaïque. C'est à cette lumière que nous serons en mesure de faire des arbitrages.
Des arbitrages, nous en avons d'ores et déjà rendu dans cet hémicycle, et pas plus tard que tout à l'heure, lorsque nous avons décidé de privilégier certains choix : nous étions moins gênés, au moment d'évoquer les sujets de mobilité, d'envisager le recours aux importations.
Il y a donc un vrai sujet. Quelle que soit l'heure, le questionnement soulevé au travers de ces amendements identiques a lieu d'être. Je partage donc l'avis de Mme la rapporteure spéciale, car sa position est tout à fait crédible. (M. David Margueritte acquiesce.)
Il y a urgence, monsieur le ministre : il vous faut prendre position et faire en sorte que la deuxième lecture de cette proposition de loi ait lieu à l'Assemblée nationale ; si elle s'était tenue, nous n'en serions d'ailleurs pas là.
M. Fabien Genet. Très bien !
M. le président. La parole est à M. Sébastien Fagnen, pour explication de vote.
M. Sébastien Fagnen. Vivement la poursuite du débat autour de la loi de programmation Énergie-climat, monsieur le ministre !
M. Jean-François Longeot. C'est sûr !
M. Sébastien Fagnen. Je rejoins Daniel Gremillet sur la nécessité d'avoir rapidement une seconde lecture de sa proposition de loi à l'Assemblée nationale, en évitant les écueils de la première. Espérons-le, car il ne faut pas tomber dans des oppositions qui n'ont pas lieu d'être entre les énergies renouvelables, d'un côté, et l'énergie nucléaire, de l'autre.
Je suis élu d'un territoire qui mène de front le soutien à ces deux filières en faveur du mix énergétique. Chère collègue Kristina Pluchet, nous sommes tous deux membres de la commission de l'aménagement du territoire. Le président y a convié le Haut Conseil pour le Climat à une audition et les scientifiques sont formels : si nous voulons accompagner la relance du nucléaire, nous aurons besoin des énergies renouvelables pour suivre le plan de charge avant que la relance du nucléaire n'arrive à maturité.
Mme Agnès Canayer. Bien sûr !
M. Sébastien Fagnen. À cette heure de moins en moins décente, arrêtons donc les oppositions mortifères et caricaturales !
M. le président. La parole est à M. Olivier Paccaud, pour explication de vote.
M. Olivier Paccaud. Chers collègues, s'il y avait une énergie idéale, cela se saurait ! Il n'y en a pas : chaque énergie a ses vertus et ses talons d'Achille. J'ai donc trouvé les attaques envers Kristina Pluchet et Laurence Muller-Bronn particulièrement injustes.
Je suis issu d'une région, la Picardie – mon collègue Laurent Somon prendra la parole après moi –, où, en matière d'éoliennes, nous avons atteint le seuil de saturation. Dans certains territoires, vous pouvez voir, à 360 degrés, des dizaines de mâts. Pourquoi ? Parce que ces territoires sont pauvres. (Mme Laurence Muller-Bronn approuve.)
Yannick Jadot affirmait tout à l'heure que certaines collectivités s'étaient saisies de ces énergies. C'est vrai, mais parce qu'elles n'ont aujourd'hui que cette ressource à leur disposition. (Murmures de désapprobation sur les travées du groupe GEST.) Le raisonnement est donc biaisé. Ces installations se sont développées tout simplement sur la pauvreté des territoires. (Mme Kristina Pluchet approuve.) Elles sont subventionnées, alors qu'elles sont loin d'être idéales.
Il faut donc entendre la volonté de certains de voir ces énergies faire l'objet d'un véritable moratoire.
M. le président. La parole est à Mme Laurence Muller-Bronn, pour explication de vote.
Mme Laurence Muller-Bronn. L'éolien en mer porte atteinte à nos paysages, tout autant que l'éolien terrestre. (Mme Agnès Canayer fait un signe de dénégation.) Notre façade maritime est menacée par le développement de parcs éoliens offshore excessivement proches du littoral. Aujourd'hui, notre énergie et notre électricité sont décarbonées à 95 %.
L'adoption de ces amendements identiques ne fragiliserait donc absolument pas notre sécurité énergétique, pas plus qu'elle ne menacerait la décarbonation. Cela permettrait également de concentrer les moyens publics sur les filières pilotables et non intermittentes – l'hydraulique, la biomasse, le biogaz et la géothermie –, qui sont réellement utiles à la stabilité du réseau et à notre souveraineté énergétique.
M. le président. La parole est à M. Laurent Somon, pour explication de vote.
M. Laurent Somon. Je vais m'efforcer de remettre un peu de sagesse dans nos échanges.
Le débat sur la PPE n'a pas eu lieu, alors qu'il constitue pourtant la pierre angulaire de notre politique en la matière. Il devrait se tenir sans opposer, comme l'ont souligné nombre de collègues, les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire.
Nous avons voté une loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables et une loi relative à l'industrie verte, laquelle vise la réindustrialisation du pays. Je ne peux pas non plus laisser dire qu'il faut prendre pour modèles l'Allemagne ou l'Espagne, qui misent uniquement sur les EnR.
Mme Laurence Muller-Bronn. Absolument !
M. Laurent Somon. D'autres pays très industrialisés misent aussi sur l'énergie nucléaire, ne serait-ce que la Chine, qui prévoit encore la construction de vingt-trois centrales. (Protestations sur les travées du groupe GEST.)
M. Ronan Dantec. C'est 3 % en Chine !
M. Laurent Somon. C'est bien pour cela que j'ai toujours été partisan de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.
Encore faut-il que la loi Climat et Résilience instituant des comités régionaux de l'énergie soit appliquée. Aujourd'hui, aucun territoire ne choisit réellement les énergies qu'il souhaite sur son sol, pas plus que la manière de les produire. Il était pourtant prévu que soit déterminée, dans chaque territoire, l'énergie retenue en fonction des nécessités de production à assurer.
Beaucoup de progrès restent à faire et la PPE constituerait le premier pas en ce domaine.
M. le président. La parole est à M. Francis Szpiner, pour explication de vote.
M. Francis Szpiner. Mes chers collègues, je félicite Kristina Pluchet, car, même à deux heures du matin, je constate que vous tous avez encore beaucoup d'énergie pour débattre d'un sujet qui vous passionne et qui n'a rien de médiocre. Les questions soulevées, notamment lorsque vous interpellez Mme la rapporteure spéciale sur son avis de sagesse, montrent combien il s'agit d'un débat passionnant, même s'il est tardif.
Si l'adoption de ces amendements identiques ne saurait résoudre le problème, je vous invite néanmoins à un peu plus de modération et d'humilité. Nous connaissons votre attachement profond à l'emploi subventionné ; or, lorsque vous vantez des créations de postes, celles-ci ne sont possibles qu'à grand renfort de subventions et d'argent public.
M. Ronan Dantec. Et les biocarburants ?
M. Francis Szpiner. Il est donc légitime de nous interroger sur le prix de l'énergie, sur ce que celle-ci coûte socialement, politiquement et financièrement.
Cela étant, je ne voterai pas ces amendements identiques, car ce n'est pas au détour d'un débat, à deux heures du matin, que nous allons supprimer quelques milliards d'euros. Malgré tout, ce débat, loin d'être médiocre, mériterait que vous soyez un peu plus à la hauteur. Je ne parle pas de courtoisie ; je n'ai pas cette exigence à votre égard. (Protestations sur les travées des groupes GEST, SER et CRCE-K.)
M. Michaël Weber. Nous nous faisons insulter !
M. le président. La parole est à M. David Margueritte, pour explication de vote.
M. David Margueritte. Je tiens à mon tour à remercier nos deux collègues d'avoir suscité ce débat extrêmement intéressant et légitime. L'avis de Mme la rapporteure spéciale est tout aussi fondé sur un sujet d'une telle importance.
Nos deux collègues posent une question essentielle sur le coût de l'énergie, ainsi que, comme l'a indiqué Olivier Paccaud, sur la saturation des territoires. Il a raison de la souligner : nul ne saurait nier, sur ces travées, une telle saturation liée à l'éolien terrestre ou à l'éolien offshore lorsque celui-ci, situé à proximité immédiate des côtes, pollue nos paysages. Il est tout aussi légitime de s'interroger sur l'agrivoltaïsme et ses conséquences dans nos champs et dans nos campagnes.
Je partage l'avis de Daniel Gremillet : il faut probablement encore un peu de temps pour distinguer les filières arrivées à saturation, qui représentent une gabegie financière, des filières naissantes. Je pense à l'hydrolien et à l'éolien offshore, notamment flottant, lorsqu'il est implanté au large des côtes.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-1429 rectifié et II-1629 rectifié bis.
(Les amendements ne sont pas adoptés.)
M. le président. L'amendement n° II-1623, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Les contrats conclus en application du 2° de l'article L. 311-12 ou de l'article L. 314-18 du code de l'énergie, y compris ceux conclus avant la date d'entrée en vigueur fixée par l'arrêté mentionné au II, sont modifiés comme suit :
1° Le complément de rémunération est calculé sur la base de l'unité de temps applicable sur la ou les plateformes de marché organisé français de l'électricité pour une livraison le lendemain ;
2° Pour l'application de la clause prévoyant le versement de la prime mentionnée au A du IV de l'article 175 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025, l'unité de temps du marché prise en compte pour le calcul et l'attribution de cette prime est également celle applicable sur la ou les plateformes de marché visées au 1° .
II. – Un arrêté du ministre chargé de l'énergie, pris après avis de la Commission de régulation de l'énergie, fixe la date d'entrée en vigueur des dispositions prévues au I.
Cet arrêté tient compte du délai nécessaire pour permettre aux producteurs d'effectuer les adaptations requises par le changement d'unité de temps sur les plateformes de marché organisé français de l'électricité pour une livraison le lendemain, tout en garantissant le bon fonctionnement du système électrique français.
La date d'entrée en vigueur est comprise entre le 1er avril 2026 et le 31 décembre 2026.
Cet arrêté peut préciser les évolutions des modalités de calcul et de versement du complément de rémunération et de la prime mentionnée au A du IV de l'article 175 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025 qui pourraient être rendues nécessaires à la stabilité du réseau électrique ou à la gestion opérationnelle des contrats par l'application du I du présent article, notamment celles relatives aux conditions et modalités d'arrêt et de reprise de production en cas de cours au comptant strictement négatif sur la ou les plateformes de marché organisé français de l'électricité pour une livraison le lendemain.
La parole est à M. le ministre.
M. Roland Lescure, ministre. En matière de fixation des prix, le marché organisé français de l'électricité a vu le pas de temps passer d'une heure à quinze minutes. Cet amendement technique vise donc à appliquer le même pas de temps aux contrats de complément de rémunération des producteurs d'électricité.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Sagesse bienveillante.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1623.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 69.
L'amendement n° II-1543 rectifié, présenté par MM. Canévet, Longeot, Menonville, Folliot, Delahaye et Cambier, est ainsi libellé :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L'article 1519 C du code général des impôts est ainsi modifié :
1° Après le 1°, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« ...° 5 % sont affectés aux conseils départementaux littoraux d'où des installations sont visibles. Il est tenu compte, dans la répartition de ce produit entre les départements, de la distance qui sépare les installations de l'un des points du territoire des départements concernés et de la population de ces derniers. Par exception, lorsque les installations sont visibles de plusieurs départements, la répartition est réalisée conjointement dans les préfectures des départements concernées ; » ;
2° Au 3° bis, le pourcentage : « 10 % » est remplacé par le pourcentage : « 5 % ».
II. – La perte de recettes résultant pour l'Office français de la biodiversité du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Jean-François Longeot.
M. Jean-François Longeot. Au travers de cet amendement, Michel Canévet entend souligner que les départements sont pleinement investis dans la transition énergétique, qu'ils soutiennent les parcs éoliens en mer et qu'ils agissent pour les rendre acceptables.
C'est pourquoi il souhaite qu'une part du produit de la taxe annuelle sur les installations éoliennes en mer soit accordée aux départements littoraux.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Plus tôt dans le débat, nous avons évoqué la situation de l'observatoire de l'éolien en mer, piloté par l'Office français de la biodiversité (OFB) et chargé notamment de vérifier les conséquences de l'implantation des parcs éoliens sur la ressource halieutique.
Si peu de parcs sont aujourd'hui en fonctionnement, il faut tout de même octroyer à cet observatoire les ressources suffisantes pour lui permettre de fonctionner.
Peut-être la question soulevée au travers de cet amendement se posera-t-elle de nouveau lorsque les parcs éoliens en mer se seront à ce point développés qu'ils dégageront des recettes substantielles, susceptibles d'excéder les besoins de l'OFB. À ce stade, tel n'est pas le cas.
C'est la raison pour laquelle la commission demande le retrait de l'amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1543 rectifié.
(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° II-1625, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Après l'article 69
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La deuxième phrase du deuxième alinéa du II de l'article 175 de la loi n° 2025-127 du 14 février 2025 de finances pour 2025 est ainsi modifiée :
1° Les mots : « puissance des installations » sont remplacés par les mots : « puissance installée des installations telle que définie dans le cahier des charges d'appel d'offres pour les contrats conclus en application du 1° de l'article L. 311-12 du code de l'énergie ou de l'article 8 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 et dans les arrêtés mentionnés à l'article R. 314-12 du code de l'énergie pour les contrats conclus en application de l'article L. 314-1 ou de l'article 10 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 » ;
2° Les mots : « 10 mégawatts » sont remplacés par les mots : « 1 mégawatt pour les installations dont la puissance installée est définie en mégawatt et 1 mégawatt-crête pour les installations dont la puissance installée est définie en mégawatt-crête ».
La parole est à M. le ministre.
M. Roland Lescure, ministre. Loin de moi l'idée de relancer le débat sur les énergies renouvelables. (Sourires.) Je tiens d'ailleurs à remercier le Sénat de la qualité des échanges que nous avons eus voilà quelques instants.
Je rappelle qu'aujourd'hui ce ne sont pas les factures d'électricité qui financent les subventions à l'éolien : c'est bien le budget de l'État ; nous en avons d'ailleurs discuté précédemment.
À cette heure, le Sénat est bien vivant, le marché de l'électricité aussi ! Le prix de gros du mégawatt en France est de 35 euros. Il atteint 67 euros au Royaume-Uni, 65 euros aux Pays-Bas, 62 euros en Belgique, 70 euros en Allemagne, 99 euros en Suisse, 45 euros en Espagne et 45 euros au Portugal.
L'électricité est très peu chère en France. Soyons-en fiers et continuons dans cette voie. (Protestations sur les travées du groupe GEST.)
M. Yannick Jadot. Cela ne marche pas, monsieur le ministre. À ce prix, vous coulez EDF !
M. Roland Lescure, ministre. Pardon, je ne voulais vraiment pas relancer le débat, j'ai perdu une occasion de me taire ! (Sourires.) Je tenais tout de même à répondre à un certain nombre de remarques qui ont été faites.
Cet amendement, en tout cas, plaira à ceux qui estiment excessif le financement des énergies renouvelables, puisqu'il tend à baisser le niveau de puissance à partir duquel les installations doivent s'interrompre lorsque les prix deviennent négatifs, du fait d'une production trop importante d'électricité. Jusqu'à présent, les installations concernées avaient une puissance supérieure à 10 mégawatts. Désormais, la limite basse de cette puissance est ramenée à 1 mégawatt.
Par conséquent, mesdames les sénatrices Laurence Muller-Bronn et Kristina Pluchet, voilà un amendement que vous devriez voter des deux mains !
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Sagesse.
M. le président. La parole est à M. Laurent Somon, pour explication de vote.
M. Laurent Somon. En cette période de Noël, permettez-moi une petite remarque. Venez dans la Somme : du 1er janvier au 31 décembre, des guirlandes sont allumées toute la nuit. (Sourires et applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1625.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 69.
budget annexe : contrôle et exploitation aériens
M. le président. Nous allons procéder à l'examen des crédits du budget annexe « Contrôle et exploitation aériens », figurant à l'état C.
ÉTAT C
(En euros) |
||
Mission/Programme |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
Contrôle et exploitation aériens |
2 545 536 291 |
2 425 536 292 |
Soutien aux prestations de l'aviation civile |
1 692 234 320 |
1 677 484 442 |
dont titre 2 |
1 441 767 161 |
1 441 767 161 |
Navigation aérienne |
804 423 267 |
700 537 903 |
Transports aériens, surveillance et certification |
48 878 704 |
47 513 947 |
M. le président. L'amendement n° II-1559 rectifié, présenté par MM. Canévet, Menonville, Longeot, Folliot, Delahaye et Cambier, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Soutien aux prestations de l'aviation civile dont titre 2 |
|
|
|
|
Navigation aérienne |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
Transports aériens, surveillance et certification |
|
|
|
|
TOTAL |
|
50 000 000 |
|
50 000 000 |
SOLDE |
-50 000 000 |
-50 000 000 |
||
La parole est à M. Jean-François Longeot.
M. Jean-François Longeot. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial. Nous connaissons la passion de Michel Canévet pour cet instrument de menuiserie que l'on appelle le rabot. En l'occurrence, l'amendement n'est pas opérant, car il vise à baisser des crédits de manière non étayée, à hauteur de 50 millions d'euros.
Dans la mesure où les investissements de la direction des services de la navigation aérienne (DSNA) font l'objet d'un encadrement à l'échelon européen, toute baisse de dépenses serait obligatoirement remboursée aux compagnies, sans compter que nous nous exposerions également à des pénalités de la Commission européenne.
Par conséquent, la commission demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Même avis. Le coup de rabot envisagé serait trop violent.
M. Jean-François Longeot. Je retire l'amendement, monsieur le président !
M. le président. L'amendement n° II-1559 rectifié est retiré.
L'amendement n° II-1618, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Soutien aux prestations de l'aviation civile dont titre 2 |
24 100 000
24 100 000 |
4 000 000 |
24 100 000
24 100 000 |
4 000 000 |
Navigation aérienne |
|
19 100 000 |
|
19 100 000 |
Transports aériens, surveillance et certification |
|
1 000 000 |
|
1 000 000 |
TOTAL |
24 100 000 |
24 100 000 |
24 100 000 |
24 100 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. le ministre.
M. Roland Lescure, ministre. Cet amendement technique vise à opérer une ventilation de crédits entre les différents programmes, afin d'améliorer la productivité et la flexibilité du contrôle aérien.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial. Par cet amendement, le Gouvernement entend renforcer l'usage des dispositifs de performance du contrôle de la navigation aérienne. Neutre budgétairement, son adoption permettra à la DSNA d'amplifier le recours à de tels outils.
La commission émet donc un avis favorable sur cet amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-1618.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-1444 rectifié, présenté par M. Fouassin et Mme Havet, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Soutien aux prestations de l'aviation civile dont titre 2 |
|
6 000 000 |
|
6 000 000 |
Navigation aérienne |
6 000 000 |
|
6 000 000 |
|
Transports aériens, surveillance et certification |
|
|
|
|
TOTAL |
6 000 000 |
6 000 000 |
6 000 000 |
6 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Nadège Havet.
Mme Nadège Havet. Si vous me le permettez, monsieur le président, je présenterai en même temps les amendements nos II-1444 rectifié et II-1451 rectifié.
M. le président. L'amendement n° II-1451 rectifié, présenté par M. Fouassin et Mme Havet, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Soutien aux prestations de l'aviation civile dont titre 2 |
|
3 000 000 |
|
3 000 000 |
Navigation aérienne |
3 000 000 |
|
3 000 000 |
|
Transports aériens, surveillance et certification |
|
|
|
|
TOTAL |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
3 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
Veuillez poursuivre, chère collègue.
Mme Nadège Havet. Ces amendements, proposés par Stéphane Fouassin, visent à soutenir l'aéroport de Pierrefonds, à La Réunion, équipement stratégique pour le Grand Sud de l'île qui s'enfonce dans des difficultés financières.
Cet aéroport est également la base de départ et d'arrivée du Dash de lutte contre les incendies durant la saison à haut risque. Il a également vocation à accueillir 200 militaires supplémentaires, ainsi que deux hélicoptères Puma, ce qui permettrait ainsi de le faire vivre.
La demande de crédits s'élève à 6 millions d'euros pour le premier amendement et à 3 millions d'euros pour le second, qui est donc un amendement de repli.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Vincent Capo-Canellas, rapporteur spécial. Madame Havet, vous proposez, au nom de M. Fouassin, d'attribuer 6 millions d'euros pour équilibrer le budget de l'aéroport international de Pierrefonds, avec une solution de repli fixée à 3 millions d'euros.
Si je suis, bien entendu, sensible à votre préoccupation, une telle mesure relèverait néanmoins de l'action n° 52 du programme 203 de la mission « Écologie, développement et mobilité durables » et non du budget annexe « Contrôle et exploitation aériens » (Bacea). Ce n'est donc pas à cet endroit que de tels crédits pourraient être inscrits.
Pour cette raison technique, la commission demande le retrait de ces deux amendements.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. Je partage les raisons invoquées par le M. le rapporteur spécial.
Nous sommes bien conscients de la situation de cet aéroport international. Je m'engage donc, au nom du Gouvernement, notamment du ministre des transports, à travailler à d'autres solutions en gestion en 2026. Toutefois, il ne s'agit pas là du bon vecteur pour ce faire.
Nous engagerons les échanges nécessaires avec les services concernés pour résoudre les difficultés rencontrées par l'aéroport de Pierrefonds, lequel fait face à un enjeu économique majeur, auquel il faut nous atteler.
Par conséquent, le Gouvernement demande lui aussi le retrait de ces amendements.
Mme Nadège Havet. Je retire les amendements, monsieur le président !
M. le président. Les amendements nos II-1444 rectifié et II-1451 rectifié sont retirés.
Nous allons procéder au vote des crédits du budget annexe « Contrôle et exploitation aériens », figurant à l'état C.
Je n'ai été saisi d'aucune demande d'explication de vote avant l'expiration du délai limite.
Je vous rappelle que la commission des finances est favorable à l'adoption des crédits du budget annexe.
Je mets aux voix ces crédits, modifiés.
(Les crédits sont adoptés.)
compte d'affectation spéciale : financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale
M. le président. Nous allons procéder à l'examen des crédits du compte d'affectation spéciale « Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale », figurant à l'état D.
ÉTAT D
(En euros) |
||
Mission / Programme |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale |
365 300 000 |
365 300 000 |
Électrification rurale |
362 300 000 |
362 300 000 |
Opérations de maîtrise de la demande d'électricité, de production d'électricité par des énergies renouvelables ou de production de proximité dans les zones non interconnectées |
3 000 000 |
3 000 000 |
M. le président. Je suis saisi de six amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les trois premiers sont identiques.
L'amendement n° II-413 rectifié bis est présenté par Mme Lermytte, MM. Wattebled, A. Marc, Pellevat et Chasseing, Mme Bessin-Guérin, MM. Grand et Laménie, Mme L. Darcos, M. Chevalier, Mmes Nadille, Bellamy et Saint-Pé et MM. Bonhomme et Haye.
L'amendement n° II-1213 rectifié est présenté par MM. Genet et Rojouan, Mme P. Martin, M. Delia, Mmes Bellurot et Ventalon et MM. H. Leroy et Anglars.
L'amendement n° II-1530 est présenté par MM. Michau et Montaugé, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Stanzione, Tissot, Kanner et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Électrification rurale |
1 000 000 |
|
1 000 000 |
|
Opérations de maîtrise de la demande d'électricité, de production d'électricité par des énergies renouvelables ou de production de proximité dans les zones non interconnectées |
|
1 000 000 |
|
1 000 000 |
TOTAL |
1 000 000 |
1 000 000 |
1 000 000 |
1 000 000 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à Mme Marie-Jeanne Bellamy, pour présenter l'amendement n° II-413 rectifié bis.
Mme Marie-Jeanne Bellamy. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l'amendement n° II-1213 rectifié.
M. Fabien Genet. Vous comprendrez que, en tant qu'ancien président du syndicat départemental d'énergie de Saône-et-Loire (SYDESL), je sois sensible au compte d'affectation spéciale « Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale » (CAS Facé).
Depuis la loi de finances initiale pour 2025, les modalités de financement de ce compte ont été modifiées. Il repose désormais sur une fraction des recettes de l'accise sur l'électricité, indexée sur l'inflation.
Toutefois, les dépenses autorisées restent figées au niveau prévu pour l'année 2025, sans tenir compte de l'évolution des coûts liés à l'inflation, comme l'a souligné la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).
Pourtant, les besoins d'investissement augmentent fortement, notamment pour répondre aux besoins impératifs de décarbonation des usages, ainsi qu'aux enjeux de maintenance et de sécurisation des réseaux pour faire face aux effets du changement climatique.
Compte tenu de ces éléments, mes collègues et moi-même tenons à donner des moyens supplémentaires pour parfaire encore l'entretien de nos réseaux électriques.
M. le président. La parole est à M. Jean-Jacques Michau, pour présenter l'amendement n° II-1530.
M. Jean-Jacques Michau. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. Les trois derniers amendements sont également identiques.
L'amendement n° II-816 rectifié est présenté par Mme Saint-Pé, MM. Levi, J.M. Arnaud et Dhersin, Mmes Billon et Sollogoub, M. Pillefer, Mme Jacquemet, M. Cambier, Mme Perrot et M. Duffourg.
L'amendement n° II-1432 rectifié est présenté par MM. Roux et Bilhac, Mme Briante Guillemont, M. Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet, Fialaire, Gold, Grosvalet et Guiol, Mme Jouve, M. Masset et Mme Pantel.
L'amendement n° II-1539 rectifié est présenté par M. Chaize, Mme Jacques, M. Panunzi, Mme Lassarade, M. Anglars, Mme Canayer, MM. D. Laurent, Genet, Grosperrin et Piednoir et Mme M. Mercier.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d'engagement |
Crédits de paiement |
||
|
+ |
- |
+ |
- |
Électrification rurale |
1 |
|
1 |
|
Opérations de maîtrise de la demande d'électricité, de production d'électricité par des énergies renouvelables ou de production de proximité dans les zones non interconnectées |
|
1 |
|
1 |
TOTAL |
1 |
1 |
1 |
1 |
SOLDE |
0 |
0 |
||
La parole est à M. Bernard Pillefer, pour présenter l'amendement n° II-816 rectifié.
M. Bernard Pillefer. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Jean-Yves Roux, pour présenter l'amendement n° II-1432 rectifié.
M. Jean-Yves Roux. Il est défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Fabien Genet, pour présenter l'amendement n° II-1539 rectifié.
M. Fabien Genet. Cet amendement de Patrick Chaize vise à ce que l'augmentation de 1,3 % prévue en 2026 ne soit pas uniquement limitée aux recettes du CAS Facé : il convient aussi de l'appliquer à l'enveloppe de crédits, dont le montant passerait ainsi à 370 millions d'euros.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. Ces amendements sont à mes yeux tout à fait légitimes. Souvenez-vous que, l'année dernière, nous avons changé les modalités de financement du CAS Facé : on a ainsi substitué au financement par les distributeurs un financement par une fraction des recettes collectées via l'accise sur l'électricité, en l'indexant sur l'inflation.
Tous les membres de cette assemblée avaient souhaité que les dépenses du CAS Facé soient indexées de la même manière. D'ailleurs, l'année dernière, pour la première fois depuis 2018, ces dépenses ont été augmentées.
Un an plus tard, force est de constater que le montant du CAS Facé est resté exactement au même niveau qu'en 2025 : les recettes progressent, mais les dépenses restent constantes.
Certes, nous rembourserons plus rapidement la dette, qui n'est toujours pas réglée à ce jour, mais que se passera-t-il ensuite ?
Je pense que le CAS Facé répond aujourd'hui à des missions bien particulières en zone rurale. Il serait dommage qu'un an après avoir fait ce petit effort d'indexation on oublie de le faire de nouveau, d'autant que les montants en cause ne sont pas très importants. Pourtant, pour les communes et les collectivités qui en bénéficient, cela peut représenter un coup de pouce assez significatif.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Roland Lescure, ministre. J'entends vos préoccupations, mesdames, messieurs les sénateurs. Mme le rapporteur spécial l'a très bien rappelé : l'année dernière, nous avons changé le mode de financement du CAS Facé, si bien qu'il est aujourd'hui indexé sur l'inflation. La logique voudrait que les dépenses le soient aussi.
Toutefois, le déficit n'est toujours pas résorbé : l'écart entre les recettes et les dépenses s'élève ainsi à environ 17 millions d'euros.
Nous entendons rembourser ce déficit, qui traîne depuis qu'on a lancé ce dispositif. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement propose de maintenir les dépenses en 2026 au même niveau que celles qui ont été engagées l'année dernière.
La décision prise l'an dernier d'indexer le financement du CAS Facé était le résultat d'une conversion similaire à celle que nous avons ce soir. Il me semble que cette évolution avait été introduite par un amendement d'initiative parlementaire, au Sénat ou à l'Assemblée nationale.
Mme Christine Lavarde, rapporteur spécial. C'était un amendement du Gouvernement ! (Sourires.)
M. Roland Lescure, ministre. Le gouvernement d'alors était bien plus libéral que celui-ci et peut-être moins sensible encore aux deniers publics ! (Nouveaux sourires.)
Encore une fois, j'entends vos préoccupations. Pour autant, le Gouvernement demande le retrait de ces amendements ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques nos II-413 rectifié bis, II-1213 rectifié et II-1530.
(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. En conséquence, les amendements identiques nos II-816 rectifié, II-1432 rectifié et II-1539 rectifié n'ont plus d'objet.
Nous allons procéder au vote des crédits du compte d'affectation spéciale « Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale », figurant à l'état D.
Je n'ai été saisi d'aucune demande d'explication de vote avant l'expiration du délai limite.
Je mets aux voix ces crédits, modifiés.
(Les crédits sont adoptés.)
M. le président. Mes chers collègues, nous avons achevé l'examen des crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », du budget annexe « Contrôle et exploitation aériens » et du compte d'affectation spéciale « Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale ».
4
Ordre du jour
M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, mardi 9 décembre 2025 :
À quatorze heures, le soir et la nuit :
Suite du projet de loi de finances pour 2026, considéré comme rejeté par l'Assemblée nationale (texte n° 138, 2025-2026) :
Mission « Aide publique au développement » ;
Compte spécial « Prêts à des États étrangers » ;
Mission « Action extérieure de l'État » ;
Mission « Recherche et enseignement supérieur ».
Personne ne demande la parole ?…
La séance est levée.
(La séance est levée le mardi 9 décembre 2025, à deux heures quarante.)
Pour le Directeur des comptes rendus du Sénat,
le Chef de publication
JEAN-CYRIL MASSERON