Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 14 juin 1921
Décédé le 7 avril 2020
Profession :
Directeur de société
Département :
Morbihan
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


BONNET (Christian)

Né le 14 juin 1921 à Paris

Décédé le 7 mars 2020 à Vannes (Morbihan)

Député du Morbihan de 1956 à 1983

Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement, du Logement et du Tourisme, chargé du Logement du 6 juillet 1972 au 27 février 1974

Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Équipement et des Transports, chargé du Logement du 1er mars au 27 mai 1974

Ministre de l'Agriculture du 28 mai 1974 au 29 mars 1977

Ministre de l'Intérieur du 30 mars 1977 au 13 mai 1981

Sénateur du Morbihan de 1983 à 2001

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Député de la deuxième circonscription du Morbihan depuis 1956, Christian Bonnet est réélu aux premières élections législatives de la Ve République, le 23 novembre 1958, sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP), en réunissant 53,57 % des voix dès le premier tour. Également élu local, il exerce le mandat de conseiller général du canton de Belle-Île-en-Mer (1958-2001), celui de maire de Carnac (1964-1996) et celui de conseiller régional de Bretagne (1986).

Au cours de la première législature de la Ve République (1958-1962), Ch. Bonnet appartient au groupe des Républicains populaires de l'Assemblée nationale et siège à la commission des finances. Rapporteur spécial du budget de la marine marchande (1959-1962), l'élu breton s'intéresse à l'agriculture, intervenant en séance publique à propos du projet de loi d'orientation agricole (1960), de l'allocation complémentaire de vieillesse pour les personnes non salariées des professions agricoles (1961) et des prix agricoles (1961). Il s'exprime aussi sur la construction navale (1960) et l'allocation logement (1961). Le député approuve la loi autorisant le Gouvernement à prendre, en application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960 et vote la motion de censure du 4 octobre 1962 qui renverse le Gouvernement.

Aux élections législatives du 18 novembre 1962, organisées à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, Ch. Bonnet est réélu dès le premier tour avec 53,26 % des suffrages exprimés. Durant la deuxième législature (1962-1967), il appartient au groupe du Centre démocratique et retrouve la commission des finances. Rapporteur spécial du budget des relations culturelles et de la coopération technique en 1963 et de celui de la marine marchande en 1965 et 1966, le député rapporte également le projet de loi relatif aux concours financiers apportés par l'État pour l'exploitation des chantiers navals de la Seyne, en 1966. En séance, il prend la parole sur la taxation du whisky (1962), la Cour de sûreté de l'État (1963), la création d'une prime d'insularité (1963), l'assurance vieillesse agricole (1964) ou le déficit de la SNCF (1966).

Candidat de la Fédération nationale des républicains et indépendants aux élections législatives du 5 mars 1967, Ch. Bonnet est réélu, dès le premier tour, avec 55,44 % des voix. Inscrit au groupe des républicains indépendants et membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale (1967-1968), il rapporte de nouveau le budget de la marine marchande en 1967. L'élu breton s'exprime également en séance en 1967 à propos de la catastrophe du pétrolier Torrey Canyon, des problèmes des éleveurs et de la réforme de la Sécurité sociale.

Réélu dès le premier tour aux élections législatives du 23 juin 1968, avec 72,43 % des voix, Ch. Bonnet demeure membre du groupe des Républicains indépendants de l'Assemblée nationale, dont il est secrétaire (1968-1972), ainsi que de la commission des finances. Rapporteur spécial du budget de la marine marchande (1968-1972), il dépose également en 1970 une proposition de loi tendant à instituer un quota d'âge dans l'effectif des conseils d'administration ou de surveillance des sociétés anonymes. Il intervient en séance au sujet du handicap des îles de l'Atlantique (1968), des prestations sociales (1969), de l'industrialisation (1970), de l'allocation de logement (1971) ou de la pêche (1971). En 1972, il vote en faveur du projet de loi portant création et organisation des régions.

Président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et des consignations (1971-1972), Ch. Bonnet est nommé le 6 juillet 1972 secrétaire d'État chargé du Logement auprès du ministre de l'Équipement, du Logement et de l'Aménagement du territoire. Réélu aux élections législatives du 4 mars 1973 ainsi qu'à celles du 12 mars 1978, dès le premier tour, respectivement avec 68,34 % et 61,83 % des voix, il démissionne de son mandat parlementaire incompatible avec ses fonctions ministérielles.

Secrétaire d'État jusqu'au 27 mai 1974, il devient, après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République, ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Jacques Chirac (28 mai 1974-30 mars 1977) puis ministre de l'Intérieur du gouvernement de Raymond Barre (30 mars 1977-22 mai 1981).

Après la défaite de V. Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle du 10 mai 1981, Ch. Bonnet se présente aux élections législatives du 14 juin 1981 et l'emporte dès le premier tour avec 62,55 % des voix, sous l'étiquette de l'Union pour la démocratie française (UDF) dont il est devenu membre dès sa création en 1978. Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe de l'UDF et siège au sein de la commission des affaires étrangères (1981-1983). Rapporteur pour avis du budget de la Mer en 1982, le député s'exprime en séance sur les travailleurs immigrés (1981), la police (1981), l'insécurité (1982) ou la politique culturelle du Gouvernement, en Bretagne (1982) et vote la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. En revanche, il se prononce contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Le 25 septembre 1983, Ch. Bonnet se porte candidat aux élections sénatoriales, sous les couleurs de l'Union pour le Morbihan, présentée par l'Union pour la démocratie française et le Rassemblement pour la République. En recueillant 895 des 1 532 suffrages exprimés dès le premier tour, il est élu sénateur du Morbihan et réélu aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992, sous l'étiquette de l'union de la droite (Une équipe unie pour le Morbihan), avec 885 des 1 577 suffrages exprimés.

Membre du Parti républicain jusqu'en 1997 puis de Démocratie libérale, au bureau politique duquel il appartient de 1998 à 2002, le sénateur du Morbihan s'inscrit au groupe de l'Union des républicains et des indépendants (UREI), au Palais du Luxembourg durant ses deux mandats sénatoriaux. Membre de la commission des lois (1983-2001), portant une attention particulière aux questions de financement des partis politiques et des campagnes électorales, Ch. Bonnet est rapporteur notamment sur des textes relatifs à la déclaration du patrimoine des parlementaires et des membres du Gouvernement (1992), au financement de la campagne présidentielle (1994) et à la transparence financière de la vie politique (1995).

L'ancien ministre de l'Intérieur rapporte des textes relatifs à l'organisation des élections, municipales (1994), cantonales (2000), régionales (1997), législatives (1994, 2001) et présidentielles (1994, 2000) ainsi que des projets de loi sur l'inscription d'office des personnes majeures sur les listes électorales (1997) et de celles sous tutelle (1999), ou encore relatifs à la nationalité (1997 et 1998). Ch. Bonnet dépose une proposition de loi sur les crimes et les délits contre les mineurs (1991 et 1993), puis une autre tendant à sanctionner de peines aggravées les infractions commises sur les agents de transports en commun (1998). Sa dernière intervention à la Haute Assemblée, en mai 2001, est consacrée à la sécurité et à la délinquance des mineurs.

Le tourisme constitue également l'un de ses centres d'intérêt privilégiés au Sénat, en écho à son mandat de maire de la commune touristique de Carnac pendant trente-deux ans. Président de l'Association nationale des maires des stations classées et des communes touristiques (1993-1996) et vice-président du Conseil national du tourisme (1993-2000), Ch. Bonnet prend régulièrement la parole lors de l'examen du budget du tourisme.

Au nom de la commission des lois, le sénateur présente des rapports sur la collecte des produits sanguins utilisés à des fins médicales (1991) et l'instauration d'un médiateur des enfants (1999). Il prend également la parole en séance publique sur des sujets aussi variés que l'enseignement privé (1984), la crise de l'agriculture française (1990) et l'interruption volontaire de grossesse (2001).

Ch. Bonnet vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998. Il ne prend pas part au vote de la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999.

Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 23 septembre 2001, après avoir renoncé à son mandat de conseiller général un peu plus tôt la même année et à celui de maire de Carnac en 1996, Ch. Bonnet quitte la vie politique. Il s'éteint le 7 avril 2020, à Vannes à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans. Il était officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, ainsi que commandeur du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Who's who in France.

Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Ministre
Secrétaire d'État
Député du Morbihan

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Christian BONNET

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