Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen
État civil :
Né le 19 février 1909
Décédé le 23 novembre 1995
Profession :
Professeur
Département :
Somme

Travaux parlementaires

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LEJEUNE (MAX), né le 19 février 1909 à Flesselles (Somme). Député de la Somme de 1936 à 1942.

Issu d'une famille rurale, fils d'instituteurs, Max Lejeune fit de brillantes études au lycée d'Amiens en qualité de boursier. Après avoir obtenu le baccalauréat, il poursuivit ses études à la Sorbonne et obtint une licence ès lettres et un diplôme d'études supérieures en histoire et en géographie. Entré dans l'enseignement, il est secrétaire du groupe des étudiants socialistes de Paris.

Max Lejeune devait être élu, le 3 mai 1936, député de la 1re circonscription d'Abbeville. Candidat du parti socialiste S.F.I.O., il obtenait au second tour 7.196 voix sur 16.658 votants, contre 7.166 à Coache et 1.211 à Gaillard. Dans sa profession de foi, Max Lejeune prit énergiquement position contre les décrets-lois des gouvernements Doumergue et Laval qu'il accuse d'être la cause de la crise économique de l'époque. Descendant de paysans, il demande aux travailleurs du sol de se rallier au drapeau socialiste. Pour combattre la crise, Max Lejeune demande l'élimination des grands monopoles capitalistes et le contrôle de la production en fonction des besoins de la consommation nationale. Il préconise l'assurance contre le chômage, la nationalisation de la Banque de France et le contrôle du crédit. Pour la paix, à Genève, il réclame le rassemblement des énergies des peuples pacifistes face aux dictateurs Hitler et Mussolini et la nationalisation de la fabrication des armes. Pour la défense de la liberté et de la République, il propose la dissolution des ligues factieuses.

Dès sont élection à la Chambre, Max Lejeune fut nommé membre de la commission d'Alsace-Lorraine, de la commission du commerce et de l'industrie, de celle du suffrage universel, puis de la commission de l'armée.

Benjamin du Palais Bourbon, il fut secrétaire d'âge en 1937. Il prend part à la discussion du projet de loi sur l'organisation professionnelle des rapports entre employeurs et employés par convention collective dans la profession agricole le 26 février 1937. Il intervient le 20 juin 1938 dans la discussion du projet de loi ayant pour objet de modifier la loi de 1898 concernant la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail et en faveur de la pêche artisanale, lors de la discussion budgétaire. Lorsque éclata la guerre de 1939-1945, bien que parlementaire, Max Lejeune demande en 1939 à être affecté dans une unité combattante. Sous-lieutenant au 15e régiment d'artillerie de forteresse, il fut fait prisonnier.

Max Lejeune n'a pas prit part au vote du 10 juillet 1940 attribuant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LEJEUNE (Max, Marius, Achille)

Né le 19 février 1909 à Flesselles (Somme)

Décédé le 23 novembre 1995 à Abbeville (Somme)

Député de la Somme de 1936 à 1942

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Somme)

Député de la Somme de 1946 à 1958

Ministres des anciens combattants et victimes de guerre du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947

Secrétaire d'Etat aux forces armées du 24 novembre 1947 au 7 février 1950, du 12 juillet 1950 au 11 août 1951, et du 1er février 1956 au 13 juin 1957

Ministre du Sahara du 13 juin 1957 au 14 mai 1958

Ministre d'Etat du 14 mai au 1er juin 1958

Ministre du Sahara du 1er juin 1958 au 8 janvier 1959

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889 1940, Tome VI, p. 2225)

Bien que député, Max Lejeune demande en 1939 à être affecté à une unité combattante. Sous-lieutenant au 151e régiment d'artillerie de forteresse, il est fait prisonnier lors de la capitulation de la ligne Maginot le 4 juillet 1940. Il n'a donc pas pu prendre part au vote du 10 juillet à Vichy. Mais son hostilité au régime de l'Etat français se manifeste très tôt. Lors d'une visite de Georges Scapini, ambassadeur de Vichy auprès des prisonniers, il signifie à celui-ci qu'il ne se reconnaît pas comme tel. Ce qui lui vaut d'être envoyé dans un camp de représailles à Colditz dont il tente de s'évader. Repris, il est conduit au camp de Lübeck où il parvient à établir un réseau de résistance et une liaison avec la France libre.

Rapatrié en mai 1945, décoré de la Légion d'honneur, de la croix de guerre et de la croix de combattant volontaire de la Résistance, Max Lejeune est nommé à l'Assemblée consultative provisoire en juillet au titre de la résistance parlementaire. Il est également élu conseiller général d'Abbeville-Sud et aussitôt porté à la présidence du conseil général. Il sera élu maire d'Abbeville et le demeurera jusqu'en 1989. Les 21 octobre 1945 et 2 juin 1946, il est aisément élu dans la Somme, à la tête d'une liste SFIO, aux Assemblées nationales Constituantes. Néanmoins, l'élection du 2 juin voit une nette déperdition de suffrages socialistes (60 851 contre 69 995), ce qui explique qu'il soit seul élu alors que sa liste en comptait deux en octobre 1945. Membre et secrétaire de la Commission des finances et du Contrôle budgétaire, il se signale par diverses interventions à caractère social, visant notamment les anciens combattants et les déportés. Il intervient dans la discussion des budgets des anciens combattants et de la Guerre.

Aux élections du 10 novembre 1946, la liste socialiste qu'il conduit recueille 53 847 voix, soit une nouvelle perte. Mais le recul du MRP est plus net encore, ce qui permet à Max Lejeune d'être réélu, ainsi que son second de liste Pierre Doutrellot grâce à la plus forte moyenne. Il retrouve la Commission des finances et appartient également à la Commission de la défense nationale. Il est désigné le 11 février 1947 comme membre de la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France entre 1933 et 1945. Il est vice-président de l'Assemblée nationale du 28 janvier 1947 au 13 février 1948.

Rapporteur de la Commission des finances, il intervient surtout dans la dimension du budget du ministère de la guerre. Comme président de séance, il se heurte à plusieurs reprises, et très durement aux députés communistes lors des violents affrontements parlementaires qui ponctuent la fin de l'année 1947 (séance du 29 novembre notamment).

Mais déjà Max Lejeune est appelé à siéger dans divers gouvernements. Ministre des anciens combattants et victimes de guerre dans l'éphémère cabinet dirigé par Léon Blum (17 décembre 1946 -22 janvier 1947), il devient secrétaire d'Etat aux forces armées (terre) en novembre 1947 dans le cabinet Schuman, succédant à Paul Béchard nommé Haut commissaire en AOF. Il conserve ses fonctions jusqu'en février 1950 (cabinet Queuille et Bidault) et les exerce à nouveau de juillet 1950 à juillet 1951 (cabinets Pleven et Queuille). Comme tel, il jette des bases financières et techniques d'une modernisation de l'armée de terre dans le cadre d'un programme de réarmement adopté par le gouvernement en 1950. Il défend annuellement son budget et doit faire face aux nombreux amendements ou propositions émanant des groupes les plus divers, dont certaines d'une rare démagogie (augmentation de la ration de vin des soldats, des indemnités de déplacement, report d'incorporation des jeunes appelés de telle ou telle catégorie professionnelle...). Il doit faire face aussi à des interpellations plus politiques, comme celles relevant de l'affaire des généraux (séance du 17 janvier 1950) et ne néglige pas de polémiquer dans les termes les plus vifs avec certains élus communistes comme André Marty ou François Billoux.

En vue des élections du 17 juin 1951, il défend l'oeuvre accomplie par les gouvernements de Troisième force et dénonce violemment, dans ses professions de foi, les « attaques convergentes des partis totalitaires : staliniens et néo-gaullistes ». Il conclut un large apparentement avec le MRP, le RGR et les Indépendants. Si celui-ci n'atteint pas la majorité des suffrages exprimés, il prive cependant le parti communiste d'un troisième siège au profit de Pierre Doutrellot, colistier de Max Lejeune. Durant cette seconde législature, Max Lejeune siège à la Commission du suffrage universel et surtout à la Commission de la défense nationale dont il sera élu président en juillet 1954. C'est au nom de cette dernière qu'il dépose de nombreux rapports ou avis, participe à la discussion annuelle du budget, tout en étendant ses interventions à d'autres domaines : anciens combattants, intérieur, santé publique. Il défend également l'industrie du jute implantée dans son département. Ses votes sont conformes à ceux de son groupe, généralement dans l'opposition hormis la parenthèse Mendès France. Il se signale par la virulence de ses attaques contre la politique indochinoise du gouvernement Laniel (séances des 25 mai et 1er juin 1954), et par la fermeté de ses opinions anti-cédistes, ce qui lui vaut d'être momentanément exclu du groupe SFIO après avoir voté, le 30 août 1954, pour la motion Aumeran rejetant la CED. Il sera réintégré en juillet 1955.

Après la dissolution du 2 décembre, Max Lejeune fait campagne pour une ambitieuse politique sociale, la laïcité de l'école, le retour au scrutin d'arrondissement et une « politique de négociation ramenant la paix en Afrique du Nord ». Ses prises de position sont très hostiles à la majorité sortante du centre-droit et, à l'inverse, très favorables à Mendès France et au Front Républicain. Les résultats du 2 janvier 1956 traduisent une assez nette remontée en voix comme en pourcentage (24,6 % contre 21,6 % en 1951). Max Lejeune est réélu, ainsi que son fidèle second Pierre Doutrellot, le PCF retrouvant ses deux sièges, le CNI le sien, le dernier revenant au candidat poujadiste.

Il retrouve les mêmes commissions que précédemment, mais en fait Max Lejeune n'a cessé d'appartenir aux gouvernements successifs de la troisième législature. Secrétaire d'Etat aux forces armées, dans le cabinet Guy Mollet, il est ministre du Sahara dans les cabinets Bourgès-Maunoury et Gaillard, ministre d'Etat dans le cabinet Pflimlin et à nouveau ministre du Sahara dans le dernier gouvernement de la IVe République présidé par le général de Gaulle du 3 juin 1958 au 8 janvier 1959.

C'est surtout comme secrétaire d'Etat aux forces armées, spécialement chargé du dispositif militaire en Algérie, qu'il a déployé une activité essentielle. Etroitement associé au ministre de la défense nationale Maurice Bourgès-Maunoury, il a travaillé à la modernisation de l'armée de terre et à son adaptation aux conditions particulières des opérations en Algérie (jeeps, automitrailleuses, aviation légère...). Loin de ses récents engagements électoraux, il a opté pour le préalable d'une solution strictement militaire. Favorable à la loi sur les pouvoirs spéciaux, il plaide devant des parlementaires parfois rétifs en faveur de l'allongement de la durée du service militaire et d'une augmentation constante des effectifs servant en Algérie. Il défend l'armée envers et contre tout, n'hésitant pas à flétrir tous ceux qui pourraient émettre quelque doute sur le bien-fondé de la politique algérienne du gouvernement Mollet. Ses convictions très « Algérie française », que l'on a attribuées, pour une part, aux orientations colonialistes des maîtres de l'école géographique française dont il avait reçu l'enseignement entre les deux guerres, trouveront divers prolongements après 1958. Comme ministre du Sahara, il participe aux débats relatifs aux projets de loi-cadre de l'Algérie et tente de remédier à la sous-administration de cette région.

Rallié au général de Gaulle dont il devient le ministre le 3 juin 1958, il l'accompagne à Alger le 4 juin. Mais symbole d'un régime hon ni, il est mal accueilli par le Comité de salut public qui le tient à l'écart. L'avènement de la Ve République ne met pas fin, tant s'en faut, à sa carrière parlementaire. Constamment réélu député de la Somme (quatrième circonscription- Abbeville) de 1958 à 1973, il en devient sénateur en 1977. Hostile à tout rapprochement avec le Parti communiste, et donc au programme commun de la gauche, il est exclu du PS en décembre 1972. Il fonde alors le Mouvement démocrate socialiste qui s'inscrit dans la mouvance centriste.

Max Lejeune est décédé le 23 novembre 1995 à Abbeville.

Ve République


LEJEUNE (Max)

Né le 19 février 1909 à Flesselles (Somme)

Décédé le 23 novembre 1995 à Abbeville (Somme)

Député de la Somme de 1936 à 1942

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Somme)

Député de la Somme de 1946 à 1977

Ministre des Anciens combattants et victimes de guerre du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947

Secrétaire d'État aux Forces armées du 24 novembre 1947 au 7 février 1950, du 12 juillet 1950 au 11 août 1951 et du 1er février 1956 au 13 juin 1957

Ministre du Sahara du 13 juin 1957 au 14 mai 1958

Ministre d'État du 14 mai au 1er juin 1958

Ministre du Sahara du 1er juin 1958 au 8 janvier 1959

Sénateur de la Somme de 1977 à 1995

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2225 ; et dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 154-156)

Député depuis 1936, Max Lejeune se représente en novembre 1958 dans la quatrième circonscription de la Somme. Alors ministre du Sahara au sein du dernier gouvernement de la IVe République, il est aisément réélu dès le premier tour avec 26 461 voix sur 45 277 suffrages exprimés. Il retrouve ensuite constamment son siège de député jusqu'en 1977, à chaque fois lors du second tour. En 1962, avec 19 803 des 43 437 suffrages exprimés, il bat le gaulliste André Pascal qui obtient 15 037 voix. En 1967, le maire socialiste d'Abbeville connaît une réélection plus confortable : il recueille 30 059 des 44 616 suffrages exprimés contre 14 557 pour André Pascal. En 1968, dans un contexte national favorable aux gaullistes, sa victoire est plus difficile : il obtient 25 483 des 47 782 suffrages exprimés contre 22 299 pour le candidat de l'Union pour la défense de la République (UDR) Jacques Dezoteux. Au Palais Bourbon, il siège jusqu'en 1973 au sein du groupe socialiste, qui le présente en 1958 et 1968 à la présidence de l'Assemblée nationale. Il devient vice-président de celle-ci à deux reprises, en 1967-1968 et en 1970-1971. Il siège à la commission des finances de 1959 à 1968, à celle de la production et des échanges en 1968-1969, et à celle de la défense à partir de 1969.

Hostile au Programme commun avec les communistes, Max Lejeune est exclu du Parti socialiste (PS) en décembre 1972. Après avoir immédiatement fondé le Mouvement démocrate socialiste de la Somme, il se représente lors des élections législatives de mars 1973. Son exclusion du PS ne l'empêche pas d'être réélu avec près du double des voix obtenues par le communiste Albert Bécard - 30 027 des 45 833 suffrages exprimés contre 15 806. Max Lejeune crée ensuite, en décembre 1973, le Mouvement démocrate-socialiste, formation centriste qu'il dirige, qui intègre l'Union pour la démocratie française (UDF) en 1978 et devient le Parti social-démocrate en 1982.

À l'Assemblée nationale, il s'apparente désormais au groupe des réformateurs démocrates sociaux, qu'il préside de 1974 à 1977. Continuant de siéger à la commission de la défense, il est également juge titulaire à la Haute Cour de justice de 1973 à 1977.

De 1959 à 1961, l'ancien ministre du Sahara se voit confier le rapport spécial sur le budget de ce territoire. Hostile à l'indépendance algérienne au nom de l'indivisibilité de la République, Max Lejeune vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en février 1960. Proche de certains des défenseurs les plus radicaux de l'Algérie française, il signe, en juin 1960, le manifeste du comité de la gauche pour le maintien de l'Algérie dans la République française, aux côtés de Robert Lacoste ou d'André Morice. Après l'indépendance algérienne, il exprime régulièrement son inquiétude au Palais Bourbon sur la situation des rapatriés, ainsi que son souhait de voir amnistiées les infractions commises en lien avec la guerre d'Algérie.

Également rapporteur du budget de la gendarmerie de 1973 à 1976, ce résistant intervient par ailleurs à l'Assemblée nationale à propos de la retraite des anciens combattants (1974) ou de la commémoration du 8 mai 1945 (1975). Il s'exprime en outre aussi bien sur les habitations à loyer modéré (HLM) (1962) que sur la protection du littoral contre le pétrole (1967), la réforme de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) (1969) et la programmation militaire (1970).

Il vote la motion de censure du 4 octobre 1962, ainsi que la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il vote en revanche contre la loi portant création et organisation des Régions en 1972.

En septembre 1977, il quitte le Palais Bourbon afin de se présenter aux élections sénatoriales à la tête d'une liste d'Union démocratique et sociale pour la défense des communes picardes. Obtenant 847 voix sur 1 649 suffrages exprimés, il est élu sénateur de la Somme dès le premier tour. Il voit son mandat reconduit en septembre 1986 au premier tour, avec 896 voix sur 1 678 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique. Membre de la commission des affaires étrangères de 1977 jusqu'à son décès, il rapporte le budget de la Marine. Très actif, il intervient souvent à propos de questions diverses : l'emploi (1979), l'immigration (1981) ou la police nationale (1985). Il prend aussi systématiquement la parole au cours des débats portant sur la Nouvelle-Calédonie.

Il approuve la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi sur le revenu minimum d'insertion en 1988 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993. S'il s'abstient sur la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, il vote contre la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

À partir de la fin des années 1980, Max Lejeune abandonne progressivement ses mandats. En 1988, afin de respecter la loi sur le cumul de ceux-ci, il quitte la présidence du Conseil général de la Somme qu'il occupait sans discontinuité depuis 1945. Il se retire également du Conseil régional de Picardie, qu'il avait présidé en 1978-1979. Battu par le socialiste Jacques Becq lors des élections municipales de mars 1989, il est en outre contraint d'abandonner la mairie d'Abbeville après l'avoir dirigée durant quarante-deux ans.

Hospitalisé de longs mois à Abbeville, il renonce à son dernier mandat, celui de sénateur, en septembre 1995. Peu après, le 23 novembre 1995, Max Lejeune s'éteint à l'âge de quatre-vingt-six ans. Ainsi disparaît le dernier survivant de la Chambre des députés du Front populaire, un parlementaire dont la carrière s'est étendue sur cinquante-neuf années.

Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Ministre
Député

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Max LEJEUNE

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