2. Les ajustements nécessaires à l'horizon 2040 d'après les prévisions du COR
Si l'on souhaitait maintenir le ratio au niveau aujourd'hui constaté, soit 78 %, sans autre modification de l'âge de cessation d'activité que celle projetée dans le scénario de référence, un financement supplémentaire équivalent à 15 points de cotisations à prélever sur les revenus professionnels bruts serait nécessaire. Dans le cas où l'on déciderait de ne pas augmenter les financements, il serait nécessaire de raccourcir de trois ans environ la durée moyenne de service des pensions, ce qui, avec l'allongement de six ans de l'espérance de vie à 60 ans, intégré dans la projection du COR, conduirait à différer de neuf ans l'âge de cessation d'activité et de liquidation des pensions.
Si l'on retenait pour objectif 64 % en 2040, sans modification de l'âge de cessation d'activité autre que celle projetée dans le scénario de référence, il faudrait un financement supplémentaire équivalent à 9,5 points de cotisations pour assurer l'équilibre. Dans le cas où on déciderait de ne pas augmenter les financements, il faudrait stabiliser la durée moyenne de service des pensions ce qui conduirait à différer de 6 ans l'âge de cessation d'activité et de liquidation des pensions.
Enfin, le COR note, à titre indicatif que le ratio pension moyenne/revenu moyen d'activité, nets de cotisations sociales, correspondant à la stabilité des taux de cotisations et à un âge moyen de cessation d'activité et de liquidation des pensions conforme à celui projeté dans le scénario de référence (+ 1 an par rapport à la situation actuelle), s'établirait à 43 % en 2040.
Le gouvernement a toutefois décidé de faire du montant des pensions un objectif privilégié et donc de ne pas utiliser ce paramètre comme une voie d'ajustement possible.