1. La globalisation du budget

Les hôpitaux et les écoles françaises à l'étranger bénéficient d'un budget global, pourquoi pas les universités ? Cet outil, devenu indispensable, devrait permettre à chaque établissement de mieux maîtriser ses moyens.

Cette évolution pourrait se faire dans le cadre de la fongibilité asymétrique du budget, qui donne la possibilité de répartir le montant des crédits entre les différents postes budgétaires, tout en respectant la limite fixée au niveau national pour l'enveloppe consacrée aux emplois. Dans ce cas, des garanties devront être données aux personnels.

Intervenant au colloque précité du 9 octobre, M. Luciano Modiga, recteur honoraire de l'université de Pise et sénateur italien, a évoqué la situation des universités italiennes . Celles-ci ont acquis l'autonomie statutaire en 1989, puis l'autonomie financière et budgétaire en 1993, ceci sans expérimentation préalable. Il en a dressé un bilan globalement très positif , mettant en particulier en exergue les avantages en termes de souplesse de gestion, de plus grand sentiment d'appartenance à l'université des professeurs, chercheurs et étudiants, ainsi que le nouveau rôle local et régional joué par les établissements, et la nouvelle alliance entre présidents d'université et étudiants, lesquels ont compris le défi de l'autonomie financière.

Il a toutefois insisté sur la nécessité d'accorder plus d'attention à la qualité de la gestion, sur l'évolution des relations entre universités -marquée par une coopération mais aussi par une compétition croissantes- et la nécessité d'adapter les modes de gouvernance.

Votre commission souhaite que le ministère établisse un bilan des expériences européennes afin que nous puissions en tirer les enseignements dans la perspective de la mise en oeuvre d'une réforme.

Il conviendra, en particulier, d'évaluer correctement les besoins au départ et de définir les modalités d'encadrement et de régulation du budget global. S'agissant du premier point, la Cour des comptes dénonce clairement le défaut de pertinence du système . Le mode de répartition des subventions attribuées par l'Etat, basé sur le système SANREMO (système analytique de répartition des moyens), tend le plus souvent à consolider les situations acquises.

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