2. Une dégradation des recettes commerciales

L'exercice 2009 s'est traduit pour Météo-France par un résultat négatif de 11,2 millions d'euros. S'agissant des recettes commerciales de l'établissement, le contrat d'objectifs et de performance 2009-2011 prévoyait 45,3 millions d'euros en 2009, 46,3 en 2010 et 47,3 en 2011. Ce résultat reflète des éléments de natures diverses et s'explique par un niveau de recettes externes plus faible que prévu.

Après une excellente année 2007, les recettes commerciales, ont connu une baisse significative en 2008, baisse accentuée en 2009. Sous les effets conjugués de la crise économique et de la concurrence de prestataires privés, le niveau des recettes commerciales a été de seulement 39,9 millions d'euros en 2009 . En conséquence, Météo-France a ramené à 41 millions d'euros ses prévisions de recettes pour 2010, prévisions qui devraient, selon le Gouvernement, être réalisées.

Le niveau des recettes commerciales de Météo-France souffre du positionnement de l'établissement sur le marché . En effet, les services sur Audiotel et Minitel 56 ( * ) représentent encore une part importante du montant total des recettes (plus du tiers). Or, ces services connaissent une décroissance très rapide, au profit des services sur Internet et sur les téléphones mobiles, souvent disponibles gratuitement.

Météo-France cherche donc à consolider sa position sur les marchés en croissance . L'établissement a ainsi lancé en 2010 une application pour Smartphone . Par ailleurs, le site de Météo-France est devenu l'un des plus consultés en France arrivant même dans les trente premiers. Il cherche par ailleurs à nouer des partenariats stratégiques sur le segment de la clientèle professionnelle.

Le contrat 2009-2011 prévoyait de limiter, par un prélèvement sur les réserves de l'établissement à hauteur de 13 millions d'euros sur la période, l'évolution de la subvention pour charges de service public, en forte augmentation du fait de la progression sensible du taux de cotisation au compte d'affectation spéciale « Pensions » depuis 2007. La révision à la baisse des recettes commerciales réduit le niveau du fonds de roulement et rend difficile le prélèvement sur les réserves de l'établissement, qui diminuent. C'est pourquoi en 2011 le prélèvement sur le fonds de roulement n'aura pas lieu.

Le contrat d'objectifs et de performance 2009-2011 décline le plan stratégique de l'établissement pour la période.

Les principales orientations de ce plan, approuvées par le conseil d'administration de l'institution, sont les suivantes :

- continuer à consacrer aux missions institutionnelles (et notamment aux missions de sécurité des personnes et des biens) la majeure partie des ressources , pour améliorer sans interruption la prévention, l'anticipation et la gestion des risques météorologiques et climatiques, et le soutien opérationnel aux forces armées ;

- rester un prestataire de référence dans l'espace aérien français et dans le « ciel unique » européen de la prochaine décennie, en renforçant la compétitivité économique des prestations et en structurant un programme de recherche et développement spécifique pour accroître la pertinence, le périmètre et la performance des services rendus ;

- maintenir un développement dynamique des activités commerciales , en trouvant des relais de croissance permettant de compenser l'érosion structurelle de certains services traditionnels (audiotel) et de faire face à une pression concurrentielle croissante dans tous les secteurs ;

- se mobiliser pour répondre aux demandes nouvelles sur le changement climatique , ses impacts et ses conséquences pour les territoires et les secteurs économiques ;

- maintenir et renforcer l'excellence scientifique, technique et opérationnelle de Météo-France en renforçant la place de la recherche et de l'innovation et en les plaçant au coeur de la stratégie de Météo-France et de ses métiers ;

- faire évoluer l'organisation territoriale de Météo-France en passant de 108 à 55 implantations en métropole à l'horizon 2017, afin de faire face aux nouveaux enjeux et aux contraintes économiques.


* 56 La décroissance à un rythme supérieur à 30 % par an de l'activité liée au minitel devrait conduire à la fermeture de ce service en 2011.

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