IV. UNE DIMINUTION DE L'ENVELOPPE DÉDIÉE À L'INSTITUT FRANÇAIS PARIS QUI CONDUIRA À UNE NOUVELLE REVUE DE SES ACTIONS ET DE SES DÉPENSES EN 2026
La SCSP versée à l'Institut français s'élèvera à 25,5 M€, contre 26,5 M€ inscrits en loi de finances pour 2025, soit une diminution de 1 M€ (- 3,8 %), après une diminution importante intervenue l'an dernier (- 1,7 M€).
Dans ce contexte, l'opérateur a indiqué avoir inscrit à son budget initial 2026 un montant un peu inférieur à 30 M€, soit le plus bas niveau depuis sa création.
L'opérateur a indiqué avoir inscrit à son budget initial 2026 un montant un peu inférieur à 30 M€, soit le plus bas niveau depuis sa création.
Face à cette contraction continue de ses ressources, l'Institut français a procédé à une revue complète de ses programmes et de ses dépenses, dans une logique d'arbitrage raisonné et de meilleure lisibilité de ses actions.
La revue des actions et des dépenses 2026 introduit, pour la première fois, des efforts significatifs sur les charges de personnel, dans le but de maîtriser la progression tendancielle de la masse salariale. À ce stade, cinq gels complets de postes et deux gels partiels ont été décidés, permettant une réduction nette de 264,3 K€ de la masse salariale. Sans ces mesures, celle-ci aurait connu une progression spontanée d'environ 200 K€, soit un effort réel de 464,3 K€.
Les dépenses de fonctionnement de l'Institut ont, par ailleurs, connu une baisse très marquée au cours des dernières années, passant de 4,9 M€ en 2021 (12,7 % des crédits) à 1,6 M€ en 2025 (7 % des crédits). Cette diminution résulte notamment du projet immobilier ayant conduit au déménagement de l'opérateur dans le 11e arrondissement de Paris. Bien que le paiement du loyer ait repris en mai 2025 à l'issue d'une franchise de 17 mois, négociée lors de la signature du bail, l'Institut français prévoit un effort supplémentaire de réduction de ses frais généraux en 2026, y compris une diminution de 14 % de ses frais de mission.
Le budget communication subit également une réduction, notamment sur la communication institutionnelle, grâce à une ré-internalisation de certaines tâches auparavant confiées à des agences de presse. En revanche, les crédits d'activité liés à l'accompagnement du réseau culturel ont été globalement préservés, en particulier les dispositifs de formation (en ligne, en local ou en France), maintenus à leur niveau antérieur. En revanche, les Ateliers de l'Institut français, qui réunissaient chaque année l'ensemble du réseau culturel, ont été suspendus pour 2026.
L'accompagnement des créateurs et des industries culturelles et créatives a été maintenu, notamment à travers le Programme international de diffusion artistique (PIDA), bien que son enveloppe budgétaire ait été réduite par rapport à 2025. De même, certains dispositifs de partenariat, notamment ceux conclus avec les collectivités territoriales, ont subi des réductions notables.
Les initiatives telles que l'appel à projets « Débat d'idées » ou le cycle « Face à la guerre - dialogues européens » se poursuivent, tandis que le Fonds culturel franco-allemand, considéré comme une priorité du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, est préservé à son niveau actuel.
Au total, l'Institut français a indiqué avoir réduit le budget de l'ensemble de ses programmes de 25 % en moyenne.
L'Institut français a réduit le budget de l'ensemble de ses programmes de 25 % en moyenne.
Parallèlement, l'Institut français poursuit ses travaux en vue de l'obtention de la certification PACA (Pillar Assessed Contribution Agreement). Un premier audit, réalisé par le cabinet Ernst & Young, a permis d'établir un plan d'actions correctif, dont la mise en oeuvre est en cours. Un nouvel audit, actuellement en cours, permettra d'ajuster le calendrier de dépôt officiel de la demande auprès de la Commission. Sous réserve de validation, l'Institut français espère pouvoir conduire l'audit de certification courant 2026, afin d'obtenir la certification PACA au début de l'année 2027.