B. DES EFFORTS ENCORE INSUFFISANTS DANS LE DOMAINE DE LA DISTRIBUTION

L'effacement des réseaux de distribution aériens, du fait de leur longueur et de leur zone d'implantation, représente un enjeu environnemental considérable, qui ne rencontre pas de difficultés techniques trop contraignantes. Si la mise en souterrain des nouvelles lignes de distribution, encadrée législativement et faisant l'objet d'obligations contractuelles est plutôt satisfaisante, l'enfouissement des réseaux existants se heurte à des difficultés financières qui retardent sa mise en oeuvre.

Les réseaux électriques aériens (lignes BT et HT) représentent 92,3% de la longueur totale des lignes en France. Le schéma suivant illustre leur situation.

Les lignes à moyenne tension s'étendent sur 599 000 kilomètres, 28% de ce réseau seulement est souterrain, et 24 % du réseau de lignes à basse tension, représentant 661 000 kilomètres, sont enterrés. Les lignes à basse tension sont, par définition, implantées à proximité des bâtiments desservis. Il en est de même du réseau téléphonique aérien de distribution.

Leur enfouissement présente donc un enjeu environnemental important, car plus nombreux, plus proches des habitations, les réseaux de distribution ont un impact immédiat sur les paysages.

L'enfouissement des réseaux de distribution électrique ou téléphonique rencontre peu d'obstacles techniques.

Selon l'opérateur EDF, " les techniques liées à la mise en souterrain des lignes basse et moyenne tension sont correctement maîtrisées ". Ces techniques permettent, dans 80 % des cas d'enfouissement, de réaliser des poses mécanisées, sauf quand le terrain présente des caractéristiques géologiques spécifiques. De même, France-Télécom dispose de moyens techniques permettant de réaliser l'effacement de ses réseaux de distribution. Les travaux d'enfouissement sont correctement maîtrisés en termes de génie civil classique. France Télécom dispose également d'une technique, permettant de se dispenser d'un réseau matériel, qui substitue une boucle locale radio aux lignes aériennes ou souterraines. Cette dernière technique, plus coûteuse, n'est cependant mise en oeuvre que dans les cas où elle est économiquement justifiée.

Le coût de réalisation des opérations d'effacement reste cependant élevé.

La construction d'une nouvelle ligne souterraine téléphonique de distribution coûte quatre fois plus cher que la construction d'une ligne aérienne.

La construction d'une ligne électrique nouvelle de distribution en technique souterraine coûte deux fois plus cher que l'installation d'une ligne aérienne. Il convient de souligner que les travaux d'enfouissement du réseau électrique de distribution existant représentent une charge financière 3,5 fois supérieure à celle nécessaire pour restaurer les installations aériennes existantes.

La mise en souterrain des réseaux de distribution, et plus particulièrement celle des réseaux existants, est donc handicapée par les coûts des travaux qu'elle nécessite.

1. L'enfouissement des lignes nouvelles de distribution

a) Le cadre législatif

• La construction de nouvelles lignes de distribution est très encadrée dans les zones et les secteurs bénéficiant de protection particulière en matière d'environnement.

Ainsi, les dispositions de la loi du 2 février 1995, relative au renforcement de la protection naturelle, qui ont déjà été évoquées, imposent l'effacement des réseaux de distribution électrique et téléphonique sur le territoire des parcs nationaux, des réserves naturelles et des sites classés au titre de la loi du 2 mai 1930.

De même, tout projet d'implantation de nouvelles lignes aériennes de distribution doit être soumis aux architectes des Bâtiments de France lorsqu'il concerne :

- les monuments classés ;

- les monuments inscrits ;

- les abords des monuments classés ou inscrits (loi du 31 décembre 1913) ;

- les sites classés ;

- les sites inscrits (loi du 2 mai 1930) ;

- les secteurs sauvegardés (loi du 4 août 1962 complétée) ;

- les zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (loi du 7 janvier 1983 modifiée).

Cette procédure peut entraîner une obligation d'enfouissement pour les opérateurs.

• Des contraintes législatives supplémentaires sont imposées à France Télécom. L'opérateur est soumis à la loi n°96-659 du 26 juillet 1996 de réglementation des télécommunications, dont les prescriptions visent à prendre en compte la protection de l'environnement lors de la construction des réseaux téléphoniques nouveaux.

Ainsi, l'autorisation d'établir et d'exploiter un réseau de télécommunications ouvert au public est soumise à des règles contenues dans un cahier des charges, au rang desquelles figurent " les prescriptions exigées par la protection de l'environnement " (article L. 33-1 du Code des postes et télécommunications). Le cahier des charges de France Télécom contient effectivement un chapitre (V) relatif à la protection de l'environnement et au partage des infrastructures, indiquant que " L'opérateur s'efforce de partager les sites radioélectriques avec les autres utilisateurs de ces sites ".

Par ailleurs, la loi du 26 juillet 1996 précise que " L'installation des infrastructures et des équipements doit être réalisée dans le respect de l'environnement et de la qualité esthétique des lieux et dans les conditions les moins dommageables (...) pour le domaine public ".

En ce qui concerne les permissions de voirie préalables à l'installation des ouvrages, la loi prévoit que l'autorité compétente pour délivrer les permissions de voirie " doit prendre toutes dispositions utiles pour permettre l'accomplissement de l'obligation d'assurer le service universel des télécommunications. Elle ne peut faire obstacle au droit de passage des opérateurs autorisés qu'en vue d'assurer, dans les limites de ses compétences, le respect des exigences essentielles " (article L 47-2 du Code des postes et télécommunication) lesquelles comprennent la protection de l'environnement (article L. 32 du Code des postes et télécommunications).

b) Les engagements contractuels des opérateurs

• Un protocole d'accord a été signé le 19 janvier 1993, pour trois ans, entre France Télécom, le ministre des Postes et télécommunications, et le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement afin d'améliorer l'insertion des réseaux de télécommunications dans le paysage.

Les engagements contractuels de l'opérateur comprenaient notamment :

- l'enfouissement systématique de toute extension ou de tout renouvellement des réseaux de distribution ;

- l'accélération de la dissimulation des lignes de distribution (2 500 opérateurs prévus par an) ;

- l'amélioration de la qualité des travaux réalisés par les entreprises sous-traitantes ;

- et le développement de la concertation avec les collectivités territoriales.

Le bilan du protocole, établi en 1995, souligne les efforts de l'opérateur qui a tenu et dépassé ses engagements contractuels. Ainsi, 8 000 opérations d'enfouissement ont été engagées entre 1993 et 1995. L'effort global en matière d'enfouissement a atteint 8 % du budget d'investissement et de maintenance des lignes téléphoniques en 1995 ( il était de 5,7 % en 1993). La charte de partenariat entre France Télécom et les syndicats d'entreprises sous-traitantes comprend désormais des prescriptions permettant l'amélioration de la qualité des travaux d'enfouissement (protocole de déroulement des travaux, contrôle renforcé de l'opérateur). Enfin, 62 conventions de partenariat ont été signées avec des collectivités territoriales.

En 1997, en l'absence de nouvelles obligations contractuelles, l'opérateur a poursuivi son action dans la perspective définie par le protocole. Le nombre de conventions de partenariat des collectivités territoriales a augmenté, passant à 80. L'effort global d'enfouissement a atteint 11 % du budget consacré par France Télécom au développement et à la maintenance des lignes téléphoniques.

Au-delà de cet effort d'effacement du réseau de distribution, France Télécom s'est efforcé de sensibiliser son personnel aux enjeux environnementaux. De plus, l'opérateur a signé en 1996 la Charte Environnement des opérateurs européens de télécommunications (ETNO) qui comprend six domaines d'actions :

- sensibilisation et formation du personnel sur les impacts environnementaux des activités, produits et services de télécommunications ;

- respect de la réglementation européenne en matière d'environnement ;

- recherche et développement de nouveaux services de télécommunications compatibles avec la notion de développement durable ;

- information du personnel en matière d'environnement ;

- intégration de considérations environnementales dans les procédures d'achat, de gestion des déchets et des ressources naturelles ;

- mise en oeuvre d'un système de management environnemental.

•  Le protocole du 25 août 1992 signé entre l'Etat et EDF, relatif à l'insertion des ouvrages électriques de distribution dans l'environnement prévoyait pour la période 1992-1996 :

- la réalisation de 5 000 kilomètres de lignes à basse tension par an en technique " discrète " (réseaux torsadés en façade ou mise en souterrain) ;

- et la stabilisation de la longueur du réseau aérien de lignes à moyenne tension.

Ces engagements ont été respectés, 10 500 kilomètres de lignes à basse tension ont été réalisés en technique " discrète ". La stabilisation de la longueur du réseau à moyenne tension a été obtenue dès 1993, de 1992 à 1996, la longueur de ce réseau a été réduite de 17 000 kilomètres.

Dans la continuité du protocole de 1992, de nouvelles obligations ont été définies par l'accord " Réseaux électriques et environnement ", annexé au contrat d'entreprise signé entre l'Etat et EDF le 22 mai 1997. Ainsi 66 % des lignes à basse tension et 90 % des lignes à moyenne tension doivent être réalisés en technique " discrète ". L'opérateur doit de plus contribuer à la résorption des 4 500 " points noirs paysagers " (situations d'enchevêtrement de réseaux de distribution nuisant à la beauté des paysages) entre 1997 et 2000.

En ce qui concerne les lignes à moyenne tension, en 1997, 8 400 km de canalisations souterraines ont été construits et 700 km de lignes aériennes. Le taux de pose en technique souterraine atteint donc 92,3 %. L'opérateur a également honoré ses engagements relatifs aux lignes à basse tension, 3 900 km de canalisations souterraines et 2 100 km de lignes torsadées ont été réalisés soit un taux de 66,7 % de travaux réalisés en technique " discrète ". Enfin, des démarches ont été entreprises avec les préfectures et les comités départementaux de concertation pour définir, hiérarchiser et établir les programmes d'actions permettant l'effacement des points noirs paysagers.

• Si le respect des engagements contractuels doit être salué, votre rapporteur note cependant qu'un effort de concertation entre les deux opérateurs contribuerait à réduire les nuisances dues aux travaux d'effacement et à rationaliser les actions entreprises.

Aucun des deux opérateurs n'a envisagé de mettre en place une politique coordonnée en matière de mise en souterrain des réseaux, ce qui constitue pour votre rapporteur une des raisons du faible nombre d'opération d'effacement réalisées, et leur coût important.

Un protocole a été signé le 9 février 1996 entre France Télécom et EDF afin de limiter l'impact des chantiers sur l'environnement et de réduire les contraintes imposées aux riverains et aux utilisateurs de la voirie grâce à une meilleure coordination des interventions des entreprises et à l'amélioration de l'organisation et de la qualité des travaux. Les observations des syndicats d'électrification départementaux et des collectivités territoriales laissent à penser que de réels progrès peuvent encore être réalisés dans ce domaine. Ainsi, à titre d'exemple le programme national de dissimulation des lignes de télécommunications en sites protégés, arrêté en 1998, par France Télécom comporte 275 opérations d'effacement en sites protégés, dont la réalisation doit s'étendre jusqu'à la fin de l'an 2000. Seules 144 opérations prévoient une collaboration avec EDF.

2. Les problèmes posés par l'effacement des réseaux de distribution électrique et téléphonique existants

Les moyens techniques sont réunis pour permettre l'enfouissement des lignes basse et moyenne tension. Les opérateurs, on l'a vu, respectent leurs engagements contractuels, mais le taux de mise en souterrain des lignes électriques basse et moyenne tension et des lignes téléphoniques ne progresse que très lentement, notamment en ce qui concerne les travaux d'enfouissement des réseaux déjà existants. L'inertie des opérateurs et les obstacles liés au financement de ces travaux, qui représentent des dépenses élevées pour les communes, expliquent que les progrès soient très lents en la matière, alors que le contexte d'ouverture à la concurrence amenuise la marge de manoeuvre financière des opérateurs.

• Les opérateurs font preuve d'une certaine inertie : les travaux d'effacement des réseaux existants sont réalisés à l'occasion de travaux d'extension et de travaux de maintenance des lignes électriques et téléphoniques. Au rythme actuel de réalisation des opérations d'enfouissement, EDF n'arrivera au seuil incompressible de 20 % de lignes basse et moyenne tension, dû à la nature de certains sols, qu'en 2050, selon une estimation de la fédération nationale des communes concédantes et régie (FNCCR).

• Les communes ne peuvent envisager de se substituer aux opérateurs pour mener une politique globale d'effacement des réseaux de distribution existants, les coûts étant trop importants au regard de leur budget.

Les dépenses des collectivités territoriales, et plus particulièrement des communes, consacrées à l'effacement des réseaux de distribution existant sont déjà très élevées.

En ce qui concerne l'effacement des réseaux électriques existant, les travaux réalisés en 1997, correspondant à 2 500 kilomètres de lignes mises en souterrain se sont élevés à 2 milliards de francs. On relèvera que 83 % de ces travaux sont situés en zone rurale et qu'ils représentent des charges très lourdes pour les budgets, par définition modestes, des communes rurales. Ainsi, à titre d'exemple, la moitié des communes du département du Calvados a dû renoncer aux travaux d'effacement qu'elles projetaient. La fédération nationale des collectivités concédantes et des régies ( FNCCR) estime que ces abandons concernent au niveau national entre un tiers et la moitié des communes.

Par ailleurs, les collectivités territoriales participent au financement des travaux d'effacement des lignes téléphoniques à hauteur de 47 %. En 1997, 3 493 opérations d'effacement ont été réalisées pour un coût total de 424,7 millions de francs, 201,7 millions de francs restant à la charge des collectivités territoriales.

• Le financement des travaux d'effacement des réseaux existants peut bénéficier d'aides dans le cadre du Fonds d'amortissement des charges d'électrification et des Fonds spéciaux pour l'aménagement esthétique des réseaux.

Une aide financière particulière est apportée aux communes rurales afin de leur permettre de développer leur réseau d'électrification. Tel est l'objet du FACE (Fonds d'amortissement des charges d'électrification) créé par l'article 108 de la loi de finances du 31 décembre 1936 modifié en dernier lieu par l'article 110 de la loi du 7 janvier 1983. Ce Fonds est alimenté par un prélèvement sur les recettes des distributions d'énergie électrique en basse tension. Depuis l'arrêté du 11 décembre 1992, un taux de prélèvement est fixé annuellement d'une part par les communes rurales et d'autre part par les communes urbaines. Le Fonds permet donc une péréquation des ressources des communes rurales et urbaines.

Sont aidés dans le cadre du FACE les travaux d'extension, de renforcement et, depuis 1992, de dissimulation de réseaux de distribution (à basse tension) entrepris sur le territoire des communes rurales. La tranche C du FACE, créée en 1992, permet de financer à hauteur de 15 % en moyenne les opérations de dissimulation et d'amélioration esthétique des réseaux. Le financement de ces travaux est donc assuré à 15 % par le FACE, 6 % par EDF, 25 % par le syndicat d'électrification, 6 % par le département, 8 % par France Télécom et 40 % par les communes (ces chiffres proviennent d'une évaluation nationale, et peuvent varier à la marge d'un département à l'autre). Les coûts restant à la charge des communes sont donc encore considérables.

Les communes peuvent également bénéficier d'aides dans le cadre des trois Fonds spéciaux pour l'aménagement esthétique des réseaux. Le Fonds n°1 " dotation des ensembles urbains et monumentaux " créé en 1957 peut intervenir pour financer les aménagements esthétiques de réseaux dans les ensembles urbains et aux abords des monuments protégés des communes desservies par EDF, et figurant sur une liste exhaustive, remise à jour périodiquement par les Architectes des Bâtiments de France et les Directions régionales de l'environnement. Le Fonds est financé par EDF, et couvre 50 % du coût hors taxe des travaux (soit 41,5 millions de francs en 1998). La collectivité concédante prend donc en charge 50 % du coût des travaux. Le complément de financement ne peut provenir du FACE même pour les communes rurales, car une circulaire du ministère de l'industrie du 14 janvier 1993 interdit le cumul des financements de travaux à but esthétique.

Deux autres Fonds ont été créés en 1983. Le Fonds n°2 " Fonds d'intervention dans les sites, réserves et parcs naturels " peut contribuer à financer des ouvrages existants concédés implantés dans les zones protégées. Alimenté par EDF et par le ministère de l'environnement, ce Fonds finance la différence entre le coût des travaux et les participations éventuelles des collectivités territoriales. Le Fonds n°3 " Fonds pour l'aménagement et la mise en valeur des sites urbains " concerne les aménagements esthétiques de réseaux dans les ensembles urbains protégés des communes en régime urbain d'électrification, qui ne figurent pas sur la liste relevant du Fonds n°1. Alimenté à parts égales par EDF et par le ministère de l'environnement, ce Fonds couvre au maximum 50 % du coût hors taxe des travaux, selon des modalités identiques à celles du Fonds n°1. La participation des communes au financement des travaux aidés par les Fonds n°2 et n°3 s'élève à 50 % du coût hors taxe, soit respectivement 3,1 millions de francs et 4,2 millions de francs, en 1995.

Les Fonds n°2 et n°3 ont été suspendus en 1996, le ministère de l'environnement n'ayant pas contribué à l'abondement de ces deux Fonds en 1994 et 1995. Les concertations actuelles entre le ministère et EDF devraient permettre d'aboutir rapidement à un règlement de la situation.

• La contribution financière d'EDF aux travaux d'effacement ou d'amélioration esthétique des réseaux existants est beaucoup plus importante que celle de France Télécom. Cette situation résulte des liens juridiques particuliers régissant les relations des communes avec EDF. On rappellera qu'un cadre législatif particulier s'applique dans le domaine de la distribution locale d'électricité qui est un service public communal. Les réseaux à basse et moyenne tension appartiennent aux communes ou à leur syndicat d'électricité, autorité concédante, EDF étant entreprise concessionnaire.

Dans cette perspective, les communes ont pu associer plus étroitement EDF au financement des travaux d'effacement des réseaux de distribution électrique. Ainsi, EDF a signé à partir de 1992 de nouveaux contrats de concession, sur une initiative de la FNCCR, approuvée par l'Etat. Dans ce cadre, de nouveaux cahiers des charges couvrant la quasi totalité du territoire national ont été mis en place, prévoyant la participation d'EDF au financement des travaux d'effacement des réseaux existant prévus par les communes: " ... en application des deux derniers alinéas de l'article 8 du cahier des charges, le concessionnaire participera à raison de 40 % (50 % en régime urbain) du coût hors TVA au financement de travaux réalisés sous la maîtrise d'ouvrage de l'autorité concédante aux fins d'amélioration esthétique des ouvrages de la concession... ".

• Il convient cependant de noter que la libéralisation du marché de l'électricité, prévue par la directive européenne du 19 décembre 1996 sur le marché intérieur de l'électricité, renforcera la contrainte financière pesant sur EDF. La Fédération nationale des collectivités concédantes et de régies s'inquiète ainsi d'un possible désengagement de l'opérateur qui annonce une diminution des moyens consacrés au travaux d'enfouissement.

Votre rapporteur remarque également que l'ouverture du marché des télécommunications à la concurrence a contribué à ralentir les démarches entreprises par France Télécom en faveur de l'environnement. Il est désormais difficile d'envisager l'augmentation des actions d'enfouissement représentant en 1997 11 % du budget d'investissement et de maintenance des lignes, soit 200 à 250 millions de francs improductifs par nature.

Dans un tel contexte il est difficile d'accélérer la mise en oeuvre d'une politique globale d'enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques de distribution, la marge de manoeuvre financière des opérateurs et des collectivités territoriales n'étant pas à la hauteur des coûts considérables des travaux d'effacement des réseaux existants.

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