B. L'ASIE CENTRALE : UNE RÉGION STRATÉGIQUE POUR L'UNION EUROPÉENNE

L'Union européenne a adopté, en octobre 2007, une nouvelle approche stratégique pour l'Asie centrale, intitulée « Stratégie pour un nouveau partenariat ».

Ce document insiste sur l'importance stratégique de cette région et plaide pour un renforcement de l'influence européenne, tout en rappelant le nécessaire respect de la démocratie, des droits de l'homme et de l'Etat de droit.

Cette stratégie s'appuie sur un instrument de coopération au développement, au titre duquel, sur la période 2007-2013, plus de 700 millions d'euros devraient être alloués à l'Asie centrale, soit environ trois fois plus que le volume versé dans le cadre du programme TACIS, entre 2002 et 2006.

Un représentant spécial de l'Union européenne pour l'Asie centrale a été désigné. Son Exc. M. Pierre Morel, ambassadeur de France, a été le premier titulaire de ce poste, avant de devenir représentant spécial de l'Union européenne pour la Géorgie.

C. LA FRANCE OCCUPE UNE PLACE ENCORE TROP MODESTE AU TADJIKISTAN

La France a renforcé ses liens avec le Tadjikistan, notamment depuis 2001 et l'intervention de nos troupes en Afghanistan.

Un accord autorisant le stationnement de forces françaises a été signé le 8 décembre 2001, permettant le déploiement immédiat sur l'aéroport de la capitale Douchanbé d'un groupe de transport aérien, venant en appui des troupes françaises déployées en Afghanistan.

Deux avions Transall y stationnent en permanence, accompagnés de 150 hommes environ.

Entre 2002 et 2007, des avions de combat Mirage et Rafale ont également utilisé des infrastructures situées au Tadjikistan, avant d'être redéployés à Kandahar.

En 2001, une antenne diplomatique a été ouverte au Tadjikistan, qui a été transformée en ambassade de plein exercice à la suite de la visite officielle en France du Président Rakhmonov.

Une coopération militaire a été amorcée et formalisée par un accord de coopération en matière de défense signé le 30 décembre 2002, lors de la visite de Mme Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, à Douchanbé.

Le Président Rakhmonov a effectué une visite de travail à Paris les 10 et 11 octobre 2005, en marge des Journées de la République du Tadjikistan à l'UNESCO.

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, s'est rendu du 10 au 13 avril dernier au Turkménistan et au Tadjikistan.

Pourtant, malgré ces liens politiques étroits, l'influence française au Tadjikistan reste limitée sur le plan économique.

Seulement trois entreprises françaises (EDF, Suez et Areva) possèdent des bureaux de représentation dans ce pays.

Seul un projet d'ampleur, l'agrandissement de l'aéroport de la capitale Douchanbé, a donné lieu à un partenariat entre des entreprises françaises et l'Etat tadjik.

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