3. L'absence de confiance des marchés en la capacité du Gouvernement grec à réaliser spontanément les efforts requis

Le problème est que les marchés ont considéré, probablement à juste titre, que la Grèce ne réaliserait pas spontanément de tels efforts.

Les mensonges délibérés des autorités grecques au sujet de la situation de leurs finances publiques ont vraisemblablement joué un rôle important dans leur analyse.

Les agences de notation et les « spéculateurs » ne doivent pas servir de boucs émissaires commodes. Avec une croissance du PIB en volume de 3 % par an au cours des prochaines décennies, la situation actuelle des finances publiques grecques n'est tout simplement pas soutenable.

L'augmentation des taux d'intérêt demandés à la Grèce aggrave à son tour considérablement la situation. Dans le cas de figure (purement théorique, tant il est certain que les marchés ne le laisseraient pas se réaliser) où le Gouvernement grec ne réduirait pas son déficit primaire, et où les taux d'intérêt seraient de 10 %, en 2050 la dette publique atteindrait 3 000 points de PIB, et le déficit 300 points de PIB. Ce « scénario catastrophe » extrême est la démonstration par l'absurde de l'impossibilité de continuer ainsi.

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