4. L'action des partenaires européens au niveau interne

La démarche française est également présente chez nombre de nos partenaires européens qui se sont plus particulièrement saisis de la question des migrations et du développement .

Concernant le Royaume-Uni, le DFID (Department For International Development) a mis en place, depuis 2007, une stratégie interministérielle dans le domaine des migrations et du développement. En effet, il travaille sur les questions de l'exode des compétences dans le domaine médical, mais également sur la thématique des transferts d'argent via le site internet sendmoneyhome. Ce département est un interlocuteur à part entière, il est le seul partenaire européen à siéger aux groupes du Conseil de l'UE portant sur les migrations, notamment au Groupe à haut niveau Asile et migration.

L'Espagne, porte d'entrée principale de l'immigration africaine, via les Canaries notamment, s'est saisie de la problématique du développement africain, mais également de la thématique des migrations et du développement. En 2007, le pays a signé une série d'accords bilatéraux sur ce thème, notamment avec le Sénégal. Il a également été créé un groupe de travail entre ministères et organisations de migrants dans le but d'identifier des projets de co-développement. Concernant le thème des transferts de fonds, des partenariats avec les banques ont été signés. Au niveau institutionnel, deux unités travaillent sur le thème des migrations : la Direction générale pour les politiques de développement du ministère des affaires étrangères espagnol et l'Agence espagnole de coopération internationale.

L'Allemagne a, quant à elle, une Agence d'assistance technique (GTZ) qui a abordé ces questions et convaincu le ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) de l'intérêt du sujet. Le GTZ dispose d'une unité spécifique migration, menant des programmes notamment avec le Burkina Faso et le Maroc. Quant au BMZ, il continue de ne pas lier programme de coopération et régulation des flux migratoires.

S'agissant du ministère des affaires étrangères des Pays-Bas (MINBUZA), une stratégie interministérielle liant migrations et développement a été élaborée en 2009. Le MINBUZA, en relation avec des organisations internationales (OIM, Banque Mondiale), des ONG (OXFAM...) et des organisations de migrants, soutient également la recherche concernant la thématique du développement et des migrations.

La Suède a été très active dans la promotion de l'articulation entre politiques de développement et politiques migratoires. Elle s'est également intéressée aux liens entre changements climatiques et migrations.

L'Italie, lourdement touchée par les questions d'immigration, ne dispose pas d'institutions gouvernementales à part entière pour gérer la thématique migration et le développement. Le pays travaille étroitement avec l'OIM, notamment dans les domaines des compétences, de l'entreprenariat et du retour des diasporas.

L'action de la France s'inscrit donc dans un mouvement européen plus général. La question de l'articulation migration-développement mobilise l'ensemble de nos partenaires .

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