1996
Résultat

1997
Prévision

Variation
en %

CHARGES

- pensions

27.716

27.760

0,16

- frais de gestion

169

165

- 2,37

TOTAL " CHARGES "

27.885

27.925

0,14

PRODUITS

- cotisations salariales et patronales

9.369

9.414

0,48

- produits divers

32

30

- 6,25

- compensation inter-régimes

371

250

- 32,61

- compensation entre régimes spéciaux

4.617

4.628

0,24

- contribution de l'Etat

13.496

13.603

0,79

TOTAL " PRODUITS "

27.885

27.925

0,14

V. L'ACTION MENÉE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ DES CIRCULATIONS ET DE SÛRETÉ DES PERSONNES

S'agissant de la sécurité des circulations , on relèvera parmi les principales actions concernant l'infrastructure :

- l'équipement en contrôle de vitesse par balises KVB des lignes électrifiées, qui s'est poursuivi avec l'équipement de 1941 signaux fixes et de 263 engins en 1996. Le total de l'équipement est ainsi porté à 10.874 signaux sur 16.100 et à 4.282 engins sur 4.953 à la fin de 1996. En outre, tous les engins ont été dotés de la version la plus récente du logiciel KVB ;

- le bilan des équipements en liaison radio sol-train, qui s'établit à 13.271 km de lignes et 5.300 engins à la fin du 1996 ;

- l'équipement en dispositif d'arrêt automatique des trains (DAAT) des gares des lignes exploitées sous le régime de la voie unique, non électrifiées et parcourues par des trains de voyageurs, qui est pratiquement achevé à l'exception de l'ouest lyonnais ;

- le programme de renforcement de l'équipement en détecteurs de boîtes chaudes (DBC), permettant de donner l'alerte en cas d'échauffement d'organes de roulement du matériel moteur ou remorqué ;

- l'amélioration de la sécurité au franchissement des voies par les voyageurs en gare, qui a porté sur la modernisation de 173 pictogrammes, l'installation de 77 nouveaux pictogrammes et la réalisation de 46 ouvrages dénivelés, ainsi que sur l'amélioration des conditions d'annonce de 103 pictogrammes.

Parmi les principales actions concernant les matériels roulants, il convient de citer :

- le développement des automatismes et équipements d'assistance, tels l'asservissement traction-freinage et l'asservissement d'urgence, le signal d'alarme avec interphonie, le test de fonctionnement du frein .

- la protection des cabines de conduite et de certains organes extérieurs contre les interventions malveillantes ;

- la mise en place de chasse-obstacles.

L'opinion a été légitimement émue par deux collisions meurtrières récentes de véhicules routiers et de trains lors de la traversée de passages à niveau. Le nombre de collisions entre véhicules routiers et trains aux passages à niveau a été de 194 en 1996 (60 morts). Le nombre des enfoncements de barrières de passages à niveau s'est établi à 1.061 en 1996 (1.878 en 1987).

Un programme de diminution du nombre des passages à niveau (17.000 environ) reste donc plus que jamais à l'ordre du jour.

Quatre à cinq cent unités sont supprimées chaque année souvent en raison de la fermeture de voies routières non fréquentées. Le coût de la suppression d'un passage à niveau peut aller de 10 millions de francs en zone rurale à 80 millions de francs pour les unités en zone urbaine. L'effort de réduction s'évalue, d'après la SNCF, en milliards de francs et nécessite une stratégie nationale impliquant la SNCF, l'Etat, les collectivités et la Route.

Ainsi que cela a été dit précédemment, votre commission estime que la solution passe par un programme pluriannuel de résorption auquel pourraient être affectés une part des ressources du FITTVN et le produit des amendes de police.

En ce qui concerne la sûreté des personnes, on constate, hélas, la montée de l'insécurité depuis cinq ans. De 1991 à 1996, le nombre d'agressions contre les voyageurs a triplé.

On enregistre une prolifération des armes détenues par les agresseurs, une population délinquante de plus en plus jeune et l'augmentation des actes de malveillance (incendies : + 38 %, manipulations intempestives d'installations + 37 %, utilisation abusive des signaux d'alarme dans les trains d'Ile-de-France + 57 %).

En 1996, on a néanmoins constaté certaines améliorations : vols en gare (- 9 % en moyenne), vols dans les wagons (- 21 %), vols au préjudice du SERNAM (- 6 %).

Les statistiques des cinq premiers mois de l'année 1997 sont également encourageantes : les agressions à l'encontre des voyageurs semblent se stabiliser tandis que les agressions avec arrêt de travail à l'encontre d'agents SNCF sont en baisse (- 29 %). Ces moyennes cachent, en réalité, de grandes disparités géographiques : Paris-Nord a vu le nombre d'agressions à l'encontre des voyageurs baisser de 10 % mais, dans le même temps, Paris-Saint-Lazare a connu une hausse de 30 %.

La volonté d'améliorer la sûreté s'est traduite par la création de responsables régionaux " sûreté " chargés de favoriser les coopérations avec les collectivités ou autorités régionales auprès des directeurs de régions. Des brigades de la surveillance générale ont également été placées auprès des directeurs de régions.

Pour renforcer la rapidité des interventions en cas d'agression, des bornes d'appel dans les gares, des interphones dans les trains et un réseau spécialisé de radio (IRIS), utilisé à la fois par les agents de trains, la surveillance générale et les policiers de la brigade de sécurité des chemins de fer (BSCF) ont été installés en Ile-de-France.

La ligne C du RER dans Paris intramuros devrait être équipée d'un système de vidéo-surveillance.

Enfin, la SNCF envisage de créer un comité national Sûreté, ayant un représentant dans chaque direction régionale ou direction centrale d'activité et qui sera chargé de coordonner les actions en matière de sûreté.

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