IV. LA SITUATION FINANCIÈRE DE L'ENTREPRISE

Les incidences financières de la réforme du 13 janvier 1997 ont concerné la structure des comptes de l'entreprise et le niveau de son déficit devrait s'établir à 2 milliards de francs en 1997 contre 15 milliards de francs l'année précédente.

Les actifs constitutifs de l'infrastructure ont été transférés à RFF pour un montant de 130,1 milliards de francs, résultant du solde entre la valeur nette comptable des actifs et les subventions liées à ces investissements inscrites au passif. Après la reprise de 134,2 milliards de francs d'équivalent endettement par RFF, la dette résiduelle à la charge de la SNCF s'établissait à 65 milliards de francs. Le désendettement supplémentaire annoncé par le Gouvernement pour un montant de 20 milliards de francs par l'inscription de ce montant au Service annexe d'amortissement de la dette créé en 1991 devrait encore minorer l'effet des déficits d'exploitation résiduels sur la situation nette.

En ce qui concerne le compte de résultat, les nouveaux flux financiers entre la SNCF et RFF ont modifié sensiblement l'exploitation courante de la première. Les consommations intermédiaires par exemple sont passées à 33,7 milliards de francs contre 25,2 milliards de francs en 1996, dans la mesure où elles se sont accrues des travaux d'investissement effectués pour le compte de RFF (+ 13,8 milliards de francs), mais se sont en revanche réduites à du montant des investissements qui étaient jusqu'alors enregistrés en production immobilisée et stockée (- 5,4 milliards de francs).

Les redevances d'infrastructure sont comptabilisées en charges pour 6 milliards de francs et la rémunération de la SNCF par RFF pour la mission d'entretien et d'exploitation de l'infrastructure en produits à hauteur de 16,8 milliards de francs. Il en résulte une augmentation du chiffre d'affaires de 30,6 milliards de francs et de la valeur ajoutée de 30,6 - 5,4 - 6 = 19,2 milliards de francs.

La SNCF n'assume plus le financement des charges d'infrastructure. En conséquence, les versements de l'Etat, correspondant à la contribution aux charges d'infrastructure désormais versée à RFF, sont diminués de 11,8 milliards de francs.

Le résultat comptable de la SNCF en 1997 a aussi bénéficié du transfert des actifs constitutifs de l'infrastructure et de la dette.

Le transfert des actifs a ainsi allégé de 5 milliards de francs les dotations nettes aux amortissements.

La prise en charge de 134,2 milliards de francs de dette par RFF se traduit par un allégement de 10 milliards de francs de charges financières.

Les produits du trafic devraient atteindre 43,2 milliards de francs, contre 41,7 (+3,5 %).

Le tableau ci-dessous donne le montant et la structure de l'endettement à long terme de la SNCF au 31 décembre 1996 :

Au 31/12/1996

Entreprise + Service annexe

Dont entreprise

en milliards de francs

en %

en milliards de francs

en %

Emprunts en France

126,59

55,8

105,28

53,2

Emprunts à l'étranger (y compris Eurofrancs)

78,24

34,5

70,78

35,7

Opérations Eurofima

22,01

9,7

22,01

11,1

Total de l'endettement

226,84

100

198,07

11,1

Endettement après prise en compte des contrats d'échange

227,11

198,52

Le tableau ci-dessous indique la répartition de la dette par devises au 31 décembre 1996 :

Au 31/12/1996

Entreprise + Service annexe

Dont entreprise

en milliards de francs

en %

en milliards de francs

en %

Endettement en :

- Franc français

200,31

88,2

174,89

88,1

- Ecu

9,31

4,1

6,95

3,5

- Franc suisse

16,58

7,3

16,28

8,2

- Deutsche Mark

0,91

0,4

0,40

0,2

- Franc belge/lux

n.s.

n.s.

0,00

0,0

- Autres

n.s.

n.s.

n.s.

n.s.

TOTAL

227,11

100

198,52

100

C'est le contrat de plan signé en 1990 entre l'Etat et la SNCF qui a créé au 1er avril 1991 un service annexe d'amortissement de la dette, doté d'une comptabilité distincte au sein de la comptabilité de l'entreprise. La dette affectée au service annexe le 1er janvier 1991 (38 milliards de francs) y figure jusqu'à son extinction. Le dernier contrat de plan (1991-1994) avait prévu une participation annuelle de l'Etat de 3,8 milliards de francs constants 1989. La participation de la SNCF avait été fixée à 100 millions de francs. En l'absence de nouveau contrat de plan (celui qui aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier 1996), l'Etat continue à assumer la charge de la dette transférée.

Pour 1998, l'article 10 du chapitre 45-43 (" contribution aux charges d'infrastructures ferroviaires et au désendettement ") prévoit une dotation de 16,262 milliards de francs, soit une progression de 6,1 millions par rapport à 1997.

Le tableau ci-dessous retrace la situation des charges de retraites.

(en millions de francs)


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