b) Le faible montant des bourses distribuées

Attribuées à plus d'un million d'élèves, soit environ 30 % des collégiens, les bourses de collèges représentaient au total un coût de 680 millions de francs.

D'après l'enquête menée par la direction des lycées et des collèges en janvier 1994, 52 % des boursiers des collèges percevaient deux parts de bourse (168,30 F la part), soit 336,60 F pour l'année scolaire, le montant moyen annuel s'élevant à 647 F.

Le nombre maximum de parts pouvait être porté à douze dans l'enseignement technologique, une prime d'équipement pouvant être attribuée en outre à certains élèves boursiers de quatrième préparatoire.

Il reste que le montant moyen des bourses de collège, et surtout le montant minimum servi à plus de la moitié des bénéficiaires, était hors de proportion avec des frais de demi-pension évalués à 2 500 F et avec des dépenses scolaires annuelles estimées à environ 1 200 F.

Compte tenu de leur faible montant, les bourses de collège ne représentaient qu'une part réduite dans le budget des familles affecté à la scolarité.

c) Un versement fractionné

Ces faibles montants, non revalorisés depuis 1979, faisaient cependant l'objet d'un versement fractionné, soit, pour le taux le plus bas, 112,20 F par trimestre.

En outre, ces versements n'intervenaient que tardivement, c'est-à-dire au mois de décembre pour le premier trimestre, et ne permettaient pas de participer aux dépenses de la rentrée scolaire.

d) Un coût de gestion disproportionné par rapport à leur montant

En dépit de leur montant dérisoire pour la majorité des familles concernées, les bourses de collège représentaient un coût de gestion disproportionné pour l'Etat : le coût de gestion des bourses a été évalué à 250 F par bourse pour l'éducation nationale.

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