b) La création de l'attestation Europro : encourager à la mobilité pour une meilleure insertion professionnelle

En dehors de la formule des sections européennes, certains établissements organisent des formations en entreprise à l'étranger. Depuis l'année scolaire 2001-2002, une attestation nationale « Europro » est jointe au diplôme professionnel pour valider cette qualification supplémentaire et les savoirs acquis par la mobilité , tant en termes de compétence linguistique que de familiarisation avec une culture professionnelle européenne. Cette reconnaissance officielle a vocation à apporter une réelle valeur ajoutée pour favoriser l'emploi et ouvrir de nouvelles perspectives de carrière.

La délivrance de cette attestation est généralisée à partir de la rentrée 2002 à tous les diplômes et toutes les filières. La mention Europro s'étalonne selon le niveau du diplôme, CAP, BacPro ou BTS : des repères de pratique linguistique, d'apport technique professionnel et de connaissance du fonctionnement des institutions européennes ont été mis en place pour qu'elle devienne un élément de certification et de qualification professionnelles.

En outre, ces périodes de formation font l'objet d'une validation par l' « Europass formation », document communautaire créé par la Commission européenne dans le cadre de la mise en oeuvre, au 1 er janvier 2000, de la décision européenne sur les parcours européens de formation 50 ( * ) . Véritable « label de qualité communautaire », accordé sous la responsabilité de chaque État membre, il permet la lisibilité et la valorisation au niveau national et européen de la période de formation à l'étranger.

Quant au Programme européen « Échange de jeunes travailleurs », il favorise l'embauche des jeunes par les entreprises du pays d'accueil grâce à leur connaissance du secteur socio-économique.

Le succès et le développement des efforts engagés sont néanmoins conditionnés par des exigences, notamment en matière d'élaboration de référentiels communs entre les pays partenaires, pour une reconnaissance plus large des diplômes professionnels et des expériences de mobilité. C'est tout l'enjeu d'un espace européen de l'enseignement professionnel.

Pour renforcer la place des langues étrangères dans les formations professionnelles, tout en diversifiant les compétences des jeunes diplômés, l'enseignement doit être adapté aux besoins de la communication professionnelle : ces dispositifs doivent servir de levier à une utilisation de la langue et des mises en situation fréquentes, qui n'impliquent pas forcément une maîtrise complète de la langue. Le concept de compétences partielles peut trouver un écho, en fonction des besoins langagiers des entreprises et des métiers (projet Leonardo entre un GRETA français et un établissement norvégien pour former des garagistes...).

En outre, ces dispositifs gagneraient à être valorisés comme appuis pour susciter des contacts renforcés entre les entreprises étrangères et les établissements professionnels , afin de diffuser leur bénéfice à l'ensemble des élèves et créer les conditions d'une meilleure insertion professionnelle.

* 50 BO n° 33 du 23 septembre 1999.

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