CONCLUSION

Parmi les diverses mesures proposées dans la deuxième partie de cette étude, vos rapporteurs réaffirment cinq priorités :

- définir par une loi d'orientation les grands axes de la politique de mobilité internationale au sein de l'université française et la mettre en oeuvre au niveau interministériel sous l'égide du Premier Ministre, en impliquant les collectivités locales ;

- accueillir un nombre croissant d'étudiants étrangers (en mobilité individuelle ou dans le cadre d'échanges universitaires) et améliorer la qualité de cet accueil en l'adaptant à leurs besoins spécifiques en contrepartie d'une contribution financière modulable ;

- former, orienter et sélectionner les étudiants des pays du Sud avant leur départ, et privilégier, dans le cadre d'accords interuniversitaires, la formation des étudiants de premier cycle dans leur pays d'origine ;

- mutualiser les services de relations internationales des pôles universitaires ;

- instaurer systématiquement des guichets uniques d'accueil des étudiants étrangers.

Par ailleurs, notre pays doit inciter les universités à se regrouper afin qu'elles aient des effectifs et des moyens équivalents à ceux de leurs homologues américaines et européennes. Elles seraient ainsi mieux placées dans les classements internationaux et gagneraient en attractivité.

Enfin, les départements et les régions doivent apporter leur appui au renforcement de la dimension internationale de leurs universités et écoles supérieures. C'est, pour les territoires, un atout de développement considérable.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission a examiné le présent rapport d'information au cours de sa réunion du 29 juin 2005.

A l'issue de l'exposé des rapporteurs, un débat s'est engagé.

M. Jacques Pelletier a souligné le problème des conditions draconiennes dans lesquelles étaient accordés les visas, ce qui pouvait nuire à l'accueil des étudiants étrangers et, plus globalement, à la francophonie.

Mme Monique Cerisier-ben Guiga, co-rapporteur, a répondu que ce problème pourrait être réglé grâce à la proposition des rapporteurs de préparer sur place, en premier cycle, les étudiants étrangers. Elle a souligné l'attention qu'il fallait porter aux faux diplômes établis exclusivement pour obtenir des visas.

M. Yves Pozzo di Borgo a souligné l'utilité d'un contact avec le ministère de l'éducation nationale et les responsables des grandes écoles afin d'établir un plan d'action cohérent. Il a posé le problème de l'accueil d'un nombre restreint d'étudiants originaires d'Inde ou de Chine. Il a ajouté qu'une réflexion sur l'existence de modules d'anglais au sein de nos universités était indispensable.

M. Jacques Blanc, co-rapporteur, a indiqué que l'accueil des chercheurs ne pouvait être assimilé à celui des étudiants.

Mme Monique Cerisier-ben Guiga, co-rapporteur, a insisté sur le fait que les universités devaient se regrouper au niveau régional et constituer des pôles dont la masse critique serait suffisante pour leur permettre d'atteindre un niveau supérieur.

M. Jean-Pierre Plancade a reconnu qu'il existait souvent des problèmes de niveau des étudiants étrangers, mais a souligné le caractère, selon lui très sélectif, de la politique d'accueil.

M. Yves Pozzo di Borgo a conclu en déclarant que l'éducation devenait désormais un « produit marchand ».

Puis la commission a autorisé la publication de cette communication sous la forme d'un rapport d'information.

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