CONCLUSION

Le Traité de Lisbonne est, avec le Traité de Rome, l'Acte Unique et le Traité de Maastricht, un des jalons les plus importants sur la route de la construction européenne.

Il n'a pas seulement mis un terme à la grave crise créée par le « non » de la France et de la Hollande au Traité Constitutionnel mais relancé la dynamique européenne qui pourra se développer dans les nouveaux domaines qui appellent une intervention de l'Union tels que l'énergie, l'immigration, la lutte contre le réchauffement climatique ou la recherche-développement.

Il met en oeuvre des réformes institutionnelles qui permettront à l'Union élargie à vingt-sept, bientôt à trente et sans doute davantage, de fonctionner sans être paralysée par la règle de l'unanimité.

En instaurant une présidence stable du Conseil Européen, il contribuera à la nécessaire continuité de l'action économique, sociale et politique de l'Union.

En rassemblant entre les mains du Haut Représentant l'essentiel des compétences et des personnels appelés à définir et à conduire la politique étrangère et de sécurité de l'Union, il permettra à celle-ci de prendre peu à peu corps en étroite liaison avec les pays membres.

En substituant au régime de pondération des votes le système de la double majorité, qui permet aux grands Etats de peser à proportion de leur population tout en protégeant les intérêts des petits Pays, le Traité a, une fois pour toutes, résolu l'irritant problème des rapports entre ces deux catégories de membres de l'Union.

Enfin, en prévoyant que le nombre des membres de la Commission sera réduit à l'horizon de 2014, il protègera sa nécessaire collégialité ainsi que son rôle de gardien des traités et de l'intérêt général de l'Union.

Comme toute réforme, celle que réalise le Traité de Lisbonne subira le test décisif de sa mise en oeuvre. Celle-ci dépendra dans une large mesure de la force, de l'intelligence et de la sagesse des personnalités qui seront choisies pour diriger le destin de l'Union à la présidence du Conseil Européen, de la Commission et de la présidence tournante du Conseil des Ministres. Ce qui parait acquis c'est qu'avec le Traité de Lisbonne l'Union sera mieux en mesure de relever les défis économiques, sociaux et de sécurité qui l'attendent. Tout permet d'espérer que, comme dans le passé, l'Union réagira aux épreuves et aux crises de l'avenir en progressant sur la voie de l'intégration qui, toute en respectant les identités nationales, lui permettra de s'affirmer sur la scène du monde.

Page mise à jour le

Partager cette page