4. Optimiser les places disponibles

Enfin, la meilleure gestion des places disponibles dans les centres d'accueil passe par une territorialisation des centres plus adaptée à la réalité .

Chaque département métropolitain compte au moins un CADA. Mais la répartition des 272 centres n'est pas calquée sur celle des flux de la demande d'asile.

Aujourd'hui, l'Ile-de-France concentre 45 % des demandes d'asile mais seulement 16,5 % des places de CADA. Le ministère en charge de l'immigration assume une part de cet écart en indiquant qu'il privilégie une politique de mutualisation des places, visant à transférer les demandeurs d'asile vers des CADA qui disposent de places vacantes. L'objectif de cette politique semble être de lutter contre une trop grande concentration de la population des demandeurs d'asile en région parisienne.

Toutefois, force est de constater qu'il n'est pas possible de rediriger l'ensemble des demandeurs d'asile loin du lieu où ils ont formulé leur demande. C'est notamment pour cette raison que le rapport réalisé par l'IGAS et le CGEFI pointe un paradoxe : la coexistence de places disponibles dans certains CADA et l'incapacité globale des CADA à répondre aux besoins de l'ensemble des demandeurs d'asile. Face à ce constat d'un dispositif de mutualisation des moyens qui atteint ses limites, il apparaît urgent de progresser vers un meilleur ajustement géographique des places en CADA à la localisation des demandeurs d'asile.

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