CONCLUSION

« Il est important que la Russie ne soit pas être considérée comme un adversaire de l'Europe mais comme un partenaire. Ainsi serait créé un grand espace de plus de 800 millions d'habitants, qui partageraient la même sécurité, la même prospérité »

Nicolas Sarkozy, 5 mai 2009

Comme je le soulignais déjà dans mon précédent rapport de 2007, l'interdépendance entre l'Union européenne et la Russie est telle qu'en réalité, il n'existe pas d'alternative à un partenariat stratégique.

La Russie représente, en effet, pour l'Union européenne son plus grand voisin et son premier fournisseur d'hydrocarbures, tandis que cette dernière constitue son principal débouché. De plus, face aux États-Unis ou à des puissances émergentes comme la Chine ou l'Inde, l'Union européenne et la Russie ont besoin l'une de l'autre pour peser sur la scène internationale et faire entendre leur voix dans la mondialisation.

Comme l'a déclaré Vladimir Poutine dans un discours devant le Bundestag, le 25 septembre 2001 « l'Europe ne peut à long terme affermir sa réputation de puissant et indépendant centre de la politique mondiale que si elle unit ses moyens avec les hommes, le territoire et les ressources naturelles russes, ainsi qu'avec le potentiel économique, culturel et de défense de la Russie. »

Il paraît donc indispensable de conclure un nouvel accord, qui remplacerait l'actuel accord de partenariat et de coopération, et de renforcer la coopération, en particulier en matière énergétique, de politique étrangère et de défense ou encore de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Toutefois, ces relations resteront incomplètes et fragiles si elles se limitent uniquement aux rencontres diplomatiques et qu'elles ne s'accompagnent pas d'une multiplication des contacts au niveau de la société civile. La Russie et l'Union européenne partagent, en effet, histoire, une culture et des valeurs communes.

C'est la raison pour laquelle je suis profondément convaincu qu'il est nécessaire de renforcer les échanges économiques, de lancer des projets conjoints en matière industrielle ou technologique, d'encourager toutes les formes de coopération décentralisée ou encore de développer fortement la coopération culturelle et les échanges d'étudiants.

À cet égard, la suppression des visas et la création d'un espace de libre circulation des personnes à l'échelle du continent constitueraient le meilleur moyen de rapprocher les peuples de l'Union européenne et de la Russie.

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