Appartenance politique :
Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
État civil :
Né le 25 mars 1908
Décédé le 25 janvier 1999
Profession :
Clerc d'avoué
Département :
Vendée

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

ROCHEREAU (Henri)

Né le 25 mars 1908 à Chantonnay (Vendée)

Décédé le 25 janvier 1999 à Paris 12è

Conseiller de la République puis sénateur de Vendée de 1946 à 1958

Henri Rochereau, dont le père, Victor Rochereau, administrateur de sociétés, fut député de Vendée de 1914 à 1942, est né à Chantonnay en 1908. Docteur de la faculté de droit de Paris, il est pendant trois ans principal clerc d'avoué avant d'entrer à la Fédération des négociants en matériaux de construction dont il est secrétaire administratif.

Il est chargé de mission au ministère de la reconstruction lorsqu'il est candidat sans succès aux législatives du 10 novembre 1946 en troisième position sur la liste vendéenne d'union républicaine, commune au parti républicain de la liberté et aux indépendants et paysans, que conduit Armand de Baudry d'Asson. Candidat du PRL aux élections sénatoriales du 8 décembre 1946, il obtient, avec 301 voix des 877 suffrages exprimés, un siège de conseiller de la République de Vendée au titre de la répartition interdépartementale.

A son arrivée au Conseil de la République, il rejoint le groupe des républicains indépendants et siège à la commission des affaires économiques au nom de laquelle il dépose un rapport sur une proposition de résolution relative à la libre circulation des devises et du métal or. En séance publique, il prend part aux discussions ayant trait à divers textes budgétaires, tels que le complément et la modification de la législation économique, la réalisation d'économies et l'aménagement de ressources ainsi que la réforme fiscale.

Elu entre-temps conseiller municipal de Saint-Martin-des-Noyers aux élections de 1947, Henri Rochereau est reconduit sans difficulté à son siège de conseiller de la République de Vendée le 7 novembre 1948 en tête de la liste du PRL et des indépendants qui remporte les deux sièges à pourvoir ; lui-même étant réélu dès le premier tour du scrutin avec 584 voix sur 1158 suffrages exprimés.

Il rejoint le groupe du PRL, au sein duquel il siège de 1948 à 1951 à l'intergroupe du RPF. Il est inscrit aux commissions de la marine, de la famille, du suffrage universel et à celle des affaires économiques, qui le désigne, en 1950, à la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la mise en oeuvre de la convention de coopération économique européenne et du programme de relèvement européen. Il prend la vice-présidence de cette sous-commission en 1951 de même que celle de la commission d'étude du régime des prestations familiales. Il est par ailleurs nommé membre du comité de coordination des enquêtes statistiques en 1952 et de ceux chargés de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du deuxième plan de modernisation et d'équipement en 1953 et d'examiner le projet de loi créant une organisation commune des régions sahariennes en 1956. Il siège également à partir de 1954 au conseil supérieur de la recherche scientifique et du progrès technique et à la commission de coordination des affaires d'Indochine.

Parlementaire très actif, il dépose de 1948 à 1958, quatre propositions de loi et de résolution, dix-sept rapports et avis législatifs, dont seize au nom de la commission des affaires économiques. En séance publique, il intervient à soixante-dix-huit reprises, propose plusieurs amendements et pose trois questions au gouvernement portant sur le succès de certaines expansions économiques à l'étranger, le projet de marché commun européen et la restriction du volume des importations.

Rapporteur de la commission des affaires économiques dont il est un porte-parole assidu, il s'exprime notamment sur la création de ressources nouvelles et l'aménagement d'impôts, la participation au déficit d'exploitation de Gaz de France et les comptes spéciaux du Trésor (1948), le statut de la coopération dans le commerce de détail (1949), l'obligation, la coordination et le secret en matière de statistiques et le réarmement (1950).

Porté à la vice-présidence de la commission des affaires économiques en 1951, il en devient le président de 1952 à 1958. C'est en cette qualité qu'il prend part aux discussions de mutiples projets de loi portant ratification d'accords bilatéraux et de conventions douanières concernant le régime des importations, le contrôle des échanges et la répression des fraudes, le deuxième plan de modernisation et d'équipement, la composition et le fonctionnement du conseil économique ainsi que relatifs aux communautés économique et atomique européennes.

Mais il participe également à d'autres discussions comme la politique agricole du gouvernement, l'obligation de vaccination par le BCG (1949), l'amnistie (1950), la loi-cadre relative aux territoires d'outre-mer (1956) et le délai-congé en matière de contrats de travail (1957).

Il est reconduit entre-temps à son siège de sénateur de la Vendée à l'élection du 18 mai 1952, en tête de la liste du CNIP qui obtient, dès le premier tour du scrutin, les deux sièges à pourvoir, lui-même recueillant 787 voix des 1152 suffrages exprimés.

Après s'être prononcé en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958, Henri Rochereau, qui vient d'être nommé délégué représentant la France à l'assemblée unique des communautés européennes, est réélu aux sénatoriales du 8 juin 1958. Il rejoint alors le groupe des républicains indépendants et est élu à la présidence de la commission des affaires économiques et du plan ainsi qu'à la commission spéciale chargée d'élaborer le règlement provisoire du Sénat.

Ve République


ROCHEREAU (Henri)

Né le 25 mars 1908 à Chantonnay (Vendée)

Décédé le 25 janvier 1999 à Paris

Sénateur de la Vendée de 1946 à 1959

Ministre de l'Agriculture du 28 mai 1959 au 24 août 1961

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Sénateur de la Vendée sans interruption depuis 1946, Henri Rochereau se représente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, les premières organisées sous la Ve République. Candidat sur la liste du Centre national des indépendants et paysans, il est réélu dès le premier tour avec 887 voix sur 1 151 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il retrouve le groupe des Républicains et indépendants, ainsi que la commission des affaires économiques qu'il présidait depuis 1952. Mais à peine réélu il quitte la Haute Assemblée : le 28 mai 1959, il est nommé ministre de l'Agriculture dans le gouvernement remanié de Michel Debré, succédant à un autre indépendant, Roger Houdet. Il démissionne alors de son mandat sénatorial, remplacé par son suppléant Hubert Durand, conseiller municipal de La Roche-sur-Yon.

Au Gouvernement, H. Rochereau prépare la loi d'orientation agricole du 5 août 1960. Il doit également faire face à un mouvement de contestation de grande ampleur des agriculteurs, qui vont, dans le Finistère, jusqu'à occuper la sous-préfecture de Morlaix en juin 1961. Défenseur de l'alliance entre le Centre national des indépendants et l'Union pour la nouvelle République, il refuse de suivre Antoine Pinay, l'une des grandes figures de son mouvement, lorsque ce dernier décide de démissionner du gouvernement Debré en janvier 1961.

H. Rochereau quitte finalement ce gouvernement le 24 août 1961 à la suite d'un remaniement qui voit Edgard Pisani lui succéder au ministère de l'Agriculture. Il est ensuite membre de la Commission européenne de 1962 à 1970 : commissaire européen chargé du Développement des pays et territoires d'outre-mer et des affaires sociales (janvier 1962 - juillet 1967) puis de l'Aide au développement (juillet 1967 - juin 1970).

Il préside l'Association des grands ports français de 1970 à 1986. Sa dernière intervention publique a lieu au printemps 1988 lorsqu'il apporte son soutien au président du Front national Jean-Marie Le Pen en vue de l'élection présidentielle.

Il s'éteint le 25 janvier 1999 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-dix ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Bibliographie

Yvert (Benoît) (dir.), Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989, Paris, Perrin, 1990, p. 988.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri ROCHEREAU

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