Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
État civil :
Né le 3 octobre 1909
Décédé le 15 juillet 2005
Profession :
Cadre
Département :
Maine-et-Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SAUVAGE (Jean)

Né le 3 octobre 1909 à Angers (Maine-et-Loire)

Décédé le 15 juillet 2005 à Angers (Maine-et-Loire)

Député de Maine-et-Loire de 1954 à 1958

Sénateur de Maine-et-Loire de 1965 à 1983

Député depuis 1954, Jean Sauvage perd son siège aux premières élections législatives de la Ve République, en novembre 1958, dans la sixième circonscription de Maine-et-Loire. Avec 14 279 des 44 685 suffrages exprimés, le candidat du Mouvement républicain populaire (MRP), à la fondation duquel il avait participé dans le département, devance pourtant au premier tour le représentant de l'Union pour la nouvelle République (UNR) René La Combe qui réunit 10 576 voix. Mais il est emporté par la vague nationale gaulliste au second tour : il ne recueille que 14 735 des 43 517 suffrages exprimés contre 22 006 voix pour René La Combe. Cette défaite ne l'empêche toutefois pas de continuer à peser dans la vie politique de Maine-et-Loire. Conseiller général du canton d'Angers nord-ouest depuis 1945, il continue de siéger à l'assemblée départementale, qu'il vice-préside. Premier adjoint au maire d'Angers de 1953 à 1959, il conserve également son mandat de conseiller municipal jusqu'en 1978. Il mène parallèlement une carrière professionnelle : il est directeur commercial puis président d'une société de revêtements de sol en résine de 1959 à 1965.

En novembre 1962, il échoue à reconquérir son siège de député : il n'obtient en effet que 11 221 des 38 304 suffrages exprimés face à René La Combe, réélu dès le premier tour avec 19 554 voix. Il sollicite alors un mandat sénatorial le 26 septembre 1965. Candidat isolé, il recueille 481 des 1 374 suffrages exprimés au premier tour. Les grands électeurs de Maine-et-Loire le portent ensuite au Sénat au second tour : il réunit 617 des 1 363 suffrages exprimés, devancé seulement par deux républicains indépendants, le président du conseil général Fernand Esseul et le maire de Saumur Lucien Gautier, sur lesquels se portent, respectivement, 826 et 787 voix. Il conserve ensuite aisément son siège sénatorial lors du renouvellement du 22 septembre 1974 : candidat du Centre démocrate, il est réélu dès le premier tour avec 800 des 1 451 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, ce démocrate-chrétien de toujours, président de la fédération de Maine-et-Loire du Centre des démocrates sociaux, siège au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Membre de la commission des lois de 1965 à 1977, hormis en 1970 lorsqu'il rejoint la commission des finances, il la vice-préside de 1971 à 1977. Il siège ensuite, de 1977 à 1983, à la commission des affaires culturelles dont il exerce la vice-présidence. Il est par ailleurs membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes à partir de 1970.

Au cours de son séjour à la Haute assemblée, il prend une part essentielle dans l'examen des textes concernant l'enseignement. Il est ainsi rapporteur pour avis du budget de l'enseignement supérieur de 1977 à 1982. Il rapporte également, en 1979, une proposition de loi sur les conditions d'éligibilité aux fonctions de président d'université et une autre sur des nominations dans le corps des professeurs exerçant dans les centres d'enseignement, de soins et de recherche dentaire. Membre titulaire du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche de 1981 à 1983, il s'exprime longuement en 1981 lors du débat sur le projet de loi modifiant la loi sur l'enseignement supérieur adoptée l'année précédente.

Jean Sauvage se fait en outre l'avocat de l'enseignement libre. Membre de l'Association parlementaire pour la liberté de l'enseignement, il rapporte en 1977 la proposition de loi déposée par le député du Finistère Guy Guermeur afin de compléter la loi Debré de 1959 et de renforcer les relations entre les communes et les écoles privées. Il cosigne également en 1977 une proposition de loi relative aux rapports entre l'État et l'enseignement agricole privé, puis une autre en 1980 sur les établissements d'enseignement supérieur privés.

Président de l'Office départemental d'HLM de Maine-et-Loire de 1952 à 1998, il se préoccupe également de l'habitat. Il intervient en séance publique à propos des sociétés d'économie mixte de rénovation urbaine (1967), de l'association nationale pour l'amélioration de l'habitat et de la réforme de l'urbanisme (1975).

Ses sujets de préoccupation ne se réduisent cependant pas à ces deux thèmes. Il rapporte aussi les projets de loi sur l'usure (1966) et la sous-traitance (1975). Il dépose également des propositions de loi sur des questions aussi différentes que la révision de l'article 28 de la Constitution, les personnels de la navigation aérienne (1975) ou l'exercice de la profession de chiropracteur (1975, 1980 et 1982). Il est en outre élu membre de la commission d'enquête sur les difficultés de l'industrie textile en 1980.

Il vote la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des régions en 1972, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant abolition de la peine de mort en 1981. Il ne prend pas part au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967 et s'abstient sur la loi portant réforme du divorce en 1975.

Après deux mandats sénatoriaux consécutifs, il ne se représente pas aux élections du 25 septembre 1983 : il décide de se consacrer entièrement à la fonction de président du conseil général de Maine-et-Loire à laquelle il a été élu l'année précédente. À la tête d'un département aux compétences accrues par la loi Deferre de 1982, il relance le festival de théâtre d'Anjou à partir de 1985, en compagnie de l'acteur Jean-Claude Brialy qui en devient directeur artistique.

Ce n'est qu'en 1994 que Jean Sauvage met un terme à sa carrière politique : il abandonne alors la présidence du conseil général à l'ancien ministre de l'économie Edmond Alphandéry, quittant l'assemblée départementale quarante-neuf ans après y avoir fait son entrée. Officier de la Légion d'honneur, il continue toutefois de présider le festival d'Anjou jusqu'à son décès. Cette grande figure de la vie politique de Maine-et-Loire s'éteint le 15 juillet 2005, à son domicile angevin, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans.

Elu le 26 septembre 1965
Réélu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles
Vice-Président de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean SAUVAGE

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