Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 10 novembre 1927
Décédé le 24 octobre 2016
Profession :
Chef d'entreprise
Département :
Rhône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VALLON (Pierre)

Né le 10 novembre 1927 à Lyon (Rhône)

Décédé le 24 octobre 2016 à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône)

Sénateur du Rhône de 1974 à 1995

Pierre Vallon voit le jour le 10 novembre 1927 à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse. Après avoir fréquenté le collège des Maristes, il obtient le diplôme de l'École supérieure des industries textiles de Lyon. Embrassant la profession de liseur de dessins, il gère également l'entreprise de soierie familiale.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique en militant d'abord au Mouvement républicain populaire dont il est membre de la commission exécutive nationale de 1959 à 1965 et secrétaire général de la fédération du Rhône.

Il joue un rôle notable dans la vie politique lyonnaise. Élu conseiller municipal et adjoint au maire de Lyon en 1965, il le demeure jusqu'en 1995, étant également secrétaire de la Communauté urbaine de Lyon à compter de 1969 et membre du bureau de l'Association des maires des grandes villes de France de 1977 à 1989.

Après avoir pris activement part à la campagne présidentielle de Jean Lecanuet en 1965 puis rejoint le Centre démocrate, il se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 dans le Rhône. Il manque toutefois l'élection de quelques voix : la liste conduite par Léon Chambaretaud sur laquelle il figure en troisième position ne remporte que deux sièges. Mais le 27 août 1974, à la suite du décès de la tête de liste, P. Vallon est proclamé sénateur du Rhône. Il rejoint ensuite le Centre des démocrates sociaux (CDS) en 1976. Secrétaire national de cette formation centriste, il est aussi vice-président de sa fédération du Rhône ainsi que de celle de l'Union pour la démocratie française (UDF).

Il conserve son siège sénatorial à deux reprises. Le 25 septembre 1977, la liste menée par le maire de Lyon Francisque Collomb sur laquelle il figure en deuxième position remporte trois sièges en obtenant 1 050 des 2 299 suffrages exprimés. Puis il est de nouveau reconduit le 28 septembre 1986 : la liste de l'UDF conserve ses trois fauteuils avec 954 des 2 628 suffrages exprimés. P. Vallon siège par ailleurs aussi au Conseil régional de Rhône-Alpes dont il est élu vice-président en 1982.

Au Palais du Luxembourg, il figure tout d'abord sur la liste des sénateurs non-inscrits de 1974 à 1977 puis rejoint l'Union centriste jusqu'en 1995. Membre de la commission des affaires étrangères en 1974 et 1975, il siège ensuite jusqu'en 1995 à la commission des affaires culturelles dont il est secrétaire (1984-1992) puis vice-président (1992-1995). Il est membre de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes (1983-1986) et de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (1983-1995). Il appartient aussi au conseil de gestion du Fonds national pour le développement de la vie associative (1986- 1994), à la commission nationale de l'informatique et des libertés (1978-1988) et à la commission de la télématique en 1987. Il préside par ailleurs le groupe sénatorial d'amitié France-Australie de 1983 à 1995.

Au Sénat, cet ingénieur textile se préoccupe régulièrement de la crise traversée par ce secteur économique: il préside en 1981 la commission sénatoriale d'enquête sur les difficultés de l'industrie textile et s'exprime souvent en séance publique à propos de celles-ci. Il s'intéresse également à la cité de Lyon et à la région Rhône-Alpes, prenant la parole au sujet de l'aéroport de Satolas (1975 et 1978), du tunnel du Fréjus (1979), de l'organisation administrative de Lyon (1982) ou du projet de canal Rhin-Rhône (1993).

Le sénateur du Rhône se montre aussi attentif aux collectivités territoriales, déposant des propositions de loi sur la gestion municipale (1976), l'élection des conseils généraux (1979) et le schéma départemental de coopération intercommunale (1993). Il intervient en séance publique à propos de la fiscalité directe locale (1978 et 1979), de la dotation globale de fonctionnement (1978 et 1985) et des responsabilités des collectivités locales (1979).

Le tourisme occupe également une part importante de son action à la Haute Assemblée. Il est ainsi président du groupe sénatorial d'étude sur les problèmes du tourisme et des loisirs à compter de sa création en 1979. Également membre du Conseil national du tourisme de 1986 à 1995, il cosigne des propositions de loi sur l'institution du titre vacances (1979) de même que sur les organisations régionale et départementale du tourisme (1986 et 1990).

Parmi ses nombreux autres centres d'intérêt figure l'environnement : P. Vallon rapporte en 1976 deux propositions de loi relatives à sa protection. Il dépose aussi un texte sur la création de réserves et de parcs marins en 1982, puis un autre sur la lutte contre le bruit en 1990. La commission des affaires culturelles lui confie également le rapport pour avis du VIIIe Plan en 1979 puis celui du budget de l'enseignement scolaire de 1992 à 1994. Il est en outre rapporteur, en 1985, de la commission de contrôle sur le fonctionnement des PTT. Il dépose par ailleurs des propositions de loi sur les fonctions de chef d'établissement du premier degré (1978), le paiement mensuel des impôts locaux (1989), la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme ou le redressement judiciaire des entreprises (1993).

Le sénateur centriste prend part aux scrutins publics sur les textes importants. Il vote pour la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1974, la loi portant réforme du divorce en 1975, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (traité de Maastricht) en 1992 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Désireux de se représenter aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995, il ne reçoit pourtant pas l'investiture de l'UDF. Il décide alors de se présenter à la tête d'une liste dissidente qui, recueillant 232 des 2 798 suffrages exprimés, ne remporte aucun siège. P. Vallon se retire alors de la vie politique. Il s'éteint le 24 octobre 2016 à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Devenu Sénateur le 27 août 1974 (en remplacement de M. Léon CHAMBARETAUD, dédédé)
Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (non réélu)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre VALLON

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