Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 22 juillet 1921
Décédé le 14 octobre 2008
Profession :
Assureur
Département :
Haute-Vienne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAUCOURNET (Robert)

Né le 22 juillet 1921 à Limoges (Haute-Vienne)

Décédé le 14 octobre 2008 à Limoges (Haute-Vienne)

Sénateur de la Haute-Vienne de 1968 à 1995

Fils d'un fabricant de chaussures, Robert Laucournet voit le jour le 22 juillet 1921 à Limoges. Après avoir fréquenté le lycée Gay-Lussac de sa ville natale, il étudie aux facultés de droit de Lyon et de Poitiers puis à l'École libre des sciences politiques de Paris.

À la Libération, ce licencié en droit est engagé comme chargé de mission auprès du commissaire de la République à Limoges Pierre Boursicot. Il est ensuite chef adjoint de cabinet du directeur de la Sûreté nationale à Paris. De retour dans sa commune natale, il devient assureur au sein de la compagnie L'Aigle, profession qu'il exerce jusqu'en 1974.

Dans le même temps, il s'engage en politique. Gagné aux idées socialistes dès ses études, il adhère à la Section française de l'internationale ouvrière. En 1947, il conduit ainsi la liste socialiste aux élections municipales à Isle, petite commune limitrophe de Limoges où il s'est installé. Dès lors conseiller municipal d'Isle, il en devient maire en 1953. Réélu ensuite à six reprises, il administre cette ville pendant quarante-deux ans, période pendant laquelle la population isloise passe de quelque 2 600 à plus de 7 000 âmes.

Secrétaire adjoint de la fédération de la Haute-Vienne de la SFIO à partir de 1956, il abandonne cette fonction en septembre 1958 pour marquer son désaccord avec le soutien de son parti au référendum sur la Constitution de la Ve République. Il retrouve toutefois ce secrétariat fédéral adjoint en 1961.

Le 22 septembre 1968, le maire d'Isle sollicite un mandat parlementaire lors des élections sénatoriales dans la Haute-Vienne : représentant la Fédération de la gauche démocrate et socialiste sur la liste socialiste et d'union républicaine, il est élu dès le premier tour avec 398 des 790 suffrages exprimés, derrière le sénateur sortant Georges Lamousse qui en obtient 409.

Son entrée au Palais du Luxembourg ne l'éloigne toutefois pas de la scène politique locale. Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Haute-Vienne de 1971 à 1977, mais aussi membre du comité directeur du Parti socialiste de 1971 à 1973, il est élu conseiller général du canton de Limoges-Isle en 1973. Il siège également au Conseil régional du Limousin de 1973 à 1986, exerçant la responsabilité de rapporteur général du budget de la région.

Il conserve par ailleurs son siège de sénateur en 1977 puis en 1986. Le 25 septembre 1977, il est reconduit dès le premier tour avec 475 des 821 suffrages exprimés, devancé par son rival socialiste Louis Longequeue, maire de Limoges et député sortant de la Haute-Vienne, qui réunit 532 voix. Il est ensuite très confortablement réélu le 28 septembre 1986 avec 495 des 880 suffrages exprimés, à cinq voix de Louis Longequeue.

À la Haute assemblée, il s'inscrit au groupe socialiste. Membre de la commission des affaires économiques, il en est le vice-président de 1977 à 1980 puis de 1986 à 1995.

Robert Laucournet est par ailleurs vice-président du Sénat d'octobre 1980 à octobre 1983. Il préside ainsi plusieurs séances, à commencer par celle du 30 septembre 1981, lorsque la loi portant abolition de la peine de mort est votée.

C'est au logement qu'il consacre l'essentiel de son activité sénatoriale. Président du Conseil national de l'habitat de 1981 à 1986, il est ainsi rapporteur pour avis du budget du logement de 1969 à 1991. Il rapporte également des textes sur le permis de construire (1968), les HLM (1971), le code de l'urbanisme (1973), les plans d'aménagement et d'urbanisme (1977), les logements construits par les sociétés coopératives d'HLM, l'information et la protection des emprunteurs immobiliers, les loyers et les sociétés immobilières conventionnées (1978), les opérations d'accessions à la propriété réalisées par les organismes d'HLM (1979), la modération des loyers (1981), les droits et obligations des locataires et des bailleurs (1982), le code de la construction, la vente des logements HLM (1983), la location-accession à la propriété immobilière (1984), la maîtrise d'ouvrage publique (1985), le droit au logement, le contrat de construction d'une maison individuelle (1990), les sociétés anonymes de crédit immobilier et l'accessibilité aux personnes handicapées des locaux d'habitation et des lieux de travail (1991). Il s'exprime aussi très souvent en séance publique sur ces sujets.

Le logement ne constitue toutefois pas son unique préoccupation au Sénat. Vice-président du groupe d'études sénatoriales sur l'énergie, il est rapporteur pour avis du budget qui lui est consacré de 1992 à 1994. Membre de la délégation parlementaire pour la planification de 1986 à 1989, il rapporte aussi des textes sur la profession d'expert en automobile (1972) et le contrôle des produits chimiques (1977). En 1989, il dépose également une proposition de loi favorable à l'euthanasie.

Défenseur de la décentralisation, il prend en outre régulièrement la parole à propos de l'aménagement du territoire et des collectivités locales. Il se soucie aussi de la situation des artisans et des commerçants, notamment en milieu rural. Enfin, l'ancien assureur intervient en 1986 et 1989 lors de la discussion de textes qui concernent cette profession.

Il vote la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974), la loi portant réforme du divorce (1975), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982) et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992). Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des Régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980) et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993). Il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982) et sur la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988).

Membre de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes de 1979 à 1990, il est également trésorier de l'Assemblée de l'Atlantique Nord de 1980 à 1995 et président du groupe sénatorial d'amitié France-Chine de 1978 à 1995.

Ne se représentant pas aux élections sénatoriales de septembre 1995, il quitte alors la vie politique. Il avait en effet déjà renoncé à son mandat de conseiller général en mars 1992 et à celui de maire d'Isle en juin 1995.

Chevalier de la Légion d'honneur, cette figure de la vie politique et du socialisme de la Haute-Vienne pendant un demi-siècle s'éteint à Limoges le 14 octobre 2008, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Vice-président du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Robert LAUCOURNET

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