B. DEPUIS 2024, DES EFFECTIFS STABLES

Après une augmentation de 33 ETPT en 202312(*), puis de 25 ETPT en 2024, le plafond d'emplois de Météo-France, avait été stabilisé en loi de finances pour 2025. Le présent projet de loi de finances prévoit de maintenir le plafond d'emplois de l'opérateur à hauteur de 2 632 ETPT.

Évolution du plafond d'emplois de Météo-France de 2012 à 2026

(en ETPT)

Source : commission des finances du Sénat d'après les documents budgétaires

Météo-France a indiqué au rapporteur qu'avec davantage d'effectifs, il pourrait tirer pleinement profit des opportunités offertes par l'intelligence artificielle dans le domaine de la prévision météorologique13(*) et résorber plus efficacement sa dette technique en matière d'infrastructures informatiques, notamment s'agissant de la transmission et de l'archivage de données toujours plus massives. En effet, l'outil de production principal utilisé par Météo-France, conçu il y a quinze ans sur des bases datant des années 1990 n'a pas été prévu pour traiter efficacement le volume de données actuel.

En 2025, les charges de personnel de Météo-France devraient poursuivre leur progression amorcée en 2023 (+ 7 % entre 2022 et 2025) pour atteindre environ 255 millions d'euros (+ 1,6 % par rapport à 2024).

Évolution de la masse salariale de Météo-France de 2012 à 2025

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat d'après les réponses de Météo-France au questionnaire du rapporteur

C. LE COÛT TOTAL DU RENOUVELLEMENT DES SUPERCALCULATEURS DE MÉTÉO-FRANCE EST ESTIMÉ À 415 MILLIONS D'EUROS

En 2026, Météo-France prévoit des dépenses d'investissement à hauteur de 39 millions d'euros, soit une augmentation de 28 % (8,5 millions d'euros) par rapport à 2025. Cette augmentation s'explique, d'une part par la hausse des dépenses consacrées au renouvellement des supercalculateurs et d'autre part par un programme d'investissements spécifique pour le renouvellement des radars météorologiques prévoyant, entre autres, l'installation d'un radar à Mayotte, le seul département français à en être aujourd'hui dépourvu.

Le projet de renouvellement des supercalculateurs de Météo-France doit permettre à l'opérateur, à l'horizon 2027, après la mise en service du nouveau système, de multiplier sa puissance de calcul par un facteur de six. Le coût total de ce projet, étalé sur la période 2025-2033 est aujourd'hui estimé à 415 millions d'euros pour des bénéfices socio-économiques induits estimés à 1,4 milliard d'euros14(*).

La trajectoire prévisionnelle des dépenses annuelles relatives à la puissance de calcul de Météo-France (y compris les dépenses relatives aux supercalculateurs actuels) jusqu'en 203315(*) est présentée dans le graphique ci-après.

Évolution des dépenses prévisionnelles annuelles liées à la puissance de calcul (2026-2033)

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat d'après les réponses de Météo-France au questionnaire du rapporteur


* 12 Dont 10 ETPT n'étaient liés qu'à un recalibrage technique avec un effet de vase communiquant entre les enveloppes hors plafond et sous-plafond.

* 13 Actuellement 20 personnes travaillent spécifiquement sur les projets d'intelligence artificielle.

* 14 Une étude de la société Citizing de septembre 2021 portant sur « l'évaluation socioéconomique du renouvellement des supercalculateurs de Météo-France en 2025 » a en effet estimé qu'une nouvelle multiplication par six de la puissance de calcul pourrait générer des gains socioéconomiques de l'ordre de 1,4 milliard d'euros.

* 15 2033 correspond à la date prévue pour la fin de l'exploitation des nouveaux supercalculateurs devant entrer en service en 2027.

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