ANNEXE N° 3

DOCUMENTS COMMUNIQUÉS LORS DU DÉPLACEMENT
AU COMMISSARIAT CENTRAL DE TOURS

1 - Analyse et synthèse du questionnaire du bureau départemental
d'aide aux victimes (BDAV)

2 - Tableau récapitulatif « Violences sur les femmes »

3 - Extraits de mains courantes (15 et 16 février 2005)

ANALYSE ET SYNTHÈSE DU QUESTIONNAIRE BDAV

PRÉALABLE :

Ce document n'a pas la prétention d'être une analyse exhaustive et scientifique des réponses au questionnaire de recueil d'information réalisé auprès de nos collègues. Son but est de nous fournir un maximum d'éléments pour réaliser au mieux la mission qui nous a été confiée.

Il est aussi une façon de remercier tous ceux qui s'interrogent et qui sans a priori ont répondu avec confiance et spontanéité à ce questionnaire. Nous leur avions d'ailleurs promis la rédaction et la communication de ce présent document.

GENÈSE :

Dans le cadre du projet de création du bureau départemental d'aide aux victimes, nous avions convenu de la nécessité de procéder à une enquête d'opinion dans le but de recueillir l'avis et les besoins des fonctionnaires de police de la circonscription en matière d'aide aux victimes.

Pour ce faire, nous avons procédé à l'élaboration d'un questionnaire qui poursuivait plusieurs objectifs :

Ø Evaluer l'intérêt pour cette nouvelle mission

Ø Connaître la qualité du rapport aux victimes

Ø Faire émerger les ressentis et les représentations

Ø Prendre conscience des dysfonctionnements

Ø Recueillir la demande de formation

Ø Cibler les situations à risque

Ø Evaluer le besoin de soutien psychologique

MÉTHODOLOGIE :

Le questionnaire :

Une pré-enquête a été réalisée le 23 avril auprès de 11 fonctionnaires appartenant à des services différents. Celle-ci a permis d'effectuer une première analyse de contenu, d'évaluer la pertinence des questions posées, et d'apporter des modifications textuelles.

Le corps du questionnaire est resté inchangé, constitué de questions fermées et de questions ouvertes.

La distribution des documents d'enquête, s'est faite par un contact direct des membres du BDAV auprès des équipes de terrain : services, brigades, sections, bureaux de police, bureaux administratifs......

Elle fut accompagnée d'une présentation succincte des objectifs du BDAV, tels qu'ils sont définis dans la doctrine de la police de proximité, et du projet de fonctionnement souhaité par le DDSP. Nous avons attiré l'attention sur l'importance que revêtaient pour nous leurs réponses et leurs suggestions, tout en leur précisant le caractère non obligatoire à participer à cette enquête.

Elle a eu lieu les 21,22, et 26 juin.

Compte tenu des engagements pris, la clôture de réception des questionnaires avait été fixée au 20 août. La période estivale n'est pas propice à un retour en quantité, mais la date prévisionnelle d'installation du BDAV ne pouvait pas nous faire différer cette démarche. Malgré ce handicap important, la moitié des questionnaires nous ont été retournés à la date convenue.

L'échantillon :

Il est constitué par l'ensemble des policiers affectés en sécurité publique sur la circonscription unique d'Indre et Loire

340 fonctionnaires ont été rendus destinataire du questionnaire - 169 ont répondu à celui-ci, soit 50%.

ANALYSE DES RÉPONSES AUX QUESTIONS À VARIABLES FACTUELLES.

Sexe

SEXE

Nb. cit.

Fréq

Non-réponse

8

4.7%

Masculin

130

76,9%

Féminin

31

18,3%

TOTAL

169

100%

Les femmes qui constituent près de 11 % des effectifs, ont répondu à plus de 90%. Si l'on exclut les non-réponse, elles représentent plus de 20 % des répondants, soit un intérêt apparent « double » de celui des hommes.

Age

AGE

Nb. cit

Fréq

Non-réponse

9

5.3%

20 à 30 ans

13

7.7%

30 à 40 ans

67

39.6%

40 ans et plus

80

47.3%

TOTAL

169

100%

La moyenne d'âge était de 41 ans en 2000. Compte tenu de la date à laquelle s'est effectuée l'enquête, c'est à dire avant les mutations de septembre, nous pouvons dire que quel que soit leur âge la sensibilisation aux victimes est identique.

Affectation

SERVICE

Nb.cit.

Fréq

Répartition de distribution des questionnaires

Non-réponse

2

1.2 %

SECTION

67

39.6 %

93

SPP+ BP

45

26.7 %

120

UOP

13

7.7 %

16

QUART

9

5.3 %

16

CIC

9

5.3 %

18

SIR

9

5.3 %

24

BAC

7

4.1 %

35

BMU

4

2.4 %

12

BADR

2

1.2 %

6

SOPSR

1

0.6 %

5

DDSP

1

0.6 %

13

UAAJ

0

0.0 %

11

TOTAL

169

100%

369

Les fonctionnaires affectés aux sections de jour ont été les plus nombreux à se prononcer avec un taux de réponses avoisinant les 80 %. Par contre, et dans l'ensemble, la section de nuit ne s'est pas sentie concernée par cette enquête.

Avec, pour la globalité des services, un pourcentage de retour frisant les 50 %, nous ne pouvons que constater l'intérêt des agents pour ce sujet compte tenu de la période estivale, propice aux congés et aux renforts saisonniers. Un taux de retour de 10 % est reconnu comme performant dans ce type d'étude.

ANALYSE DES RÉPONSES AUX QUESTIONS À VARIABLE NON FACTUELLES.

Ø Vous sentez-vous concerné dans vos fonctions, par la mission d'aide aux victimes ? Si non pourquoi ?

Seules huit personnes ont répondu négativement. Trois justifient leur position en précisant que la police n'est pas le service adéquat pour cette mission et qu'il existe des personnes formées pour cette mission.

Ø Cette mission d'aide aux victimes vous semble-t-elle utile ? Si non pourquoi ?

98 % d'avis favorable.

Deux non-réponse et deux réponses négatives. Paradoxalement trois d'entre elles estiment que cette mission ne leur semble pas utile, mais nécessaire, voire indispensable pour le réconfort moral de la victime et la crédibilité de la police.

Une seule personne exprime un avis défavorable. Pour elle, la seule utilité de la police nationale est uniquement la sécurité des personnes et des biens.

Ø Lorsque vous vous trouvez confronté à une victime, vous vous sentez : (2 réponses pour 9 choix)

Face à la victime

Nb. Cit.

Fréq

Corrigé

disponible

121

71.6 %

59.4 %

A l'aise

99

58.6 %

48.6 %

confiant

69

40.8 %

33.9 %

démuni

51

30.2 %

25.1 %

impuissant

22

13.0 %

10.8 %

incompétent

22

13.0%

10.8 %

maladroit

16

9.5 %

7.9 %

agressé

6

3.6 %

3.0 %

Non-réponse

1

0.6 %

0.5%

Evite le contact

0

0 %

0 %

TOTAL

407

240.9 %

200%

Avec un taux de réponse à 240 %, nous constatons que la limitation à 2 réponses n'a pas été respectée. Nous devons donc appliquer un coefficient d'abattement de 17 % aux pourcentages analysés.

Corroborant le professionnalisme des policiers, ceux-ci se sentent disponibles à 60%. Confiants à 41 %. La moitié se déclarent à l'aise.

Néanmoins, un quart s'estiment démunis. L'impuissance et l'incompétence obtiennent le même taux de 10 %.

8 % se sentent maladroits et 3 % agressés.

Enfin aucun policier ne se situe dans l'évitement (0 %), ce qui mérite d'être souligné.

Ø Afin d'être efficace face à une victime, souhaitez-vous : (3 choix de formation )

La mise à disposition d'une documentation est demandée par 70 % des collègues.

Un tiers souhaite une formation interne ou par une psychologue.

Seul 11 % de l'échantillon estime n'avoir aucun besoin en formation ou information pour devenir plus efficace face à une victime.

Les tris croisés avec l'âge et le sexe n'interfèrent pas dans les résultats obtenus.

Ø Quelles sont les situations qui vous affectent le plus ? (10 situations exposées)

Situations

Nb.cit

Fréq

Mauvais traitement enfant

136

80.5 %

Viol sur mineur

129

76.3 %

Agressions sexuelles

63

37.3 %

Viol sur majeur

56

33.1%

Violences conjugales

46

27.2 %

suicide

45

26.6 %

Violences ITT

29

17.2 %

accidents

28

16.6 %

toxicomanie

21

12.4 %

Vol à main armée

13

7.7 %

Non-réponse

10

5.9 %

TOTAL

576

340.8 %

Avec plus de 340 % de réponses, on prend conscience de la sensibilité du policier à la victime, laquelle n'est pas sans répercussion sur son propre état psychologique.

Evaluer les écarts des taux n'est pas simple car comme l'ont exprimé six collègues : « toutes les victimes doivent nous affecter »

Néanmoins nous pouvons constater une affection extrême pour les infractions causées aux mineurs : mauvais traitement ( 80 %), viol (76 %)

Quatre situations les affectent moins ( de 7 à 17 %) : vol à main armée, toxicomanie, accidents, violences avec ITT.

Dans la partie ouverte de la question, plusieurs fonctionnaires ont parlé de leurs difficultés à la confrontation avec la mort : découverte de cadavre, annonce décès. Un seul s'est dit affecté par la délinquance financière.

Ø A l'issue de celles-ci, souhaitez-vous : (prise en charge psychologique ou autres : 3 choix)

Plus de la moitié souhaite la mise en place d'un débriefing. Le tri croisé nous enseigne que cette demande est particulièrement forte pour les collègues de sections et du S.P.P

Un policier sur cinq souhaiterait pouvoir bénéficier d'un entretien avec un psychologue ou à un interlocuteur privilégié.

A ce sujet dix sept situent plusieurs interlocuteurs possibles : un membre de la hiérarchie, un collègue, un membre d'un service d'aide aux victimes, une assistante sociale, un magistrat et même pour l'un d'entre eux une épouse.

Par contre, plus d'un tiers n'ont pas de besoin particulier pour gérer ce type de situations

Ø Eprouvez-vous des difficultés en cas de : ( placement, prise en charge, renseignements... ( situations)

Difficultés

Nb. Cit.

Fréq

Evolution de l'enquête

75

44.4 %

Parents avec enfants

57

33.7 %

Non-réponse

47

27.8 %

Informations sociales

42

24.9 %

Urgences psy

36

21.3 %

Placement foyer

30

17.8 %

Urgences CHRU

19

11.2 %

TOTAL

169

181.1 %

27.8 % des collègues n'ont pas renseigné cette question.

Malgré ce taux élevé de non-réponse, cette question a recueilli un nombre très important de commentaires sur les plages laissées à cet effet.

Demande de renseignement sur l'évolution de l'enquête, sur la procédure pénale et/ou civile .

62 % de ceux qui ont répondu, soit 75 collègues, déclarent éprouver des difficultés dans ce domaine. 52 ont développé le sujet. Ils reprochent le manque de transparence et de suivi dans ces procédures. Ils trouvent qu'il existe trop de cloisonnement entre les différents intervenants, ainsi qu'entre les différents services. Ils déplorent de ne pas être informé des suites de leurs enquêtes, surtout celles qui les ont particulièrement marquées. Ils pensent qu'il y a trop d'intermédiaires entre l'enquêteur et le parquet.

Cinq fonctionnaires évoquent leur manque de connaissance en matière de procédures civiles et pénales et sont très demandeurs d'information complémentaire.

Parents en difficultés avec leurs enfants.

57 policiers, soit 47 %des avis exprimés, constatent cette difficulté. Pour les 28 qui ont développé plus avant ce problème, ils constatent le désengagement des parents, ceux-ci étant complétement dépassés par l'événement.

Les fonctionnaires se disent peu préparés à ce genre de situation, et mal informés quant aux démarches à suivre. Ils ne savent pas toujours trouver l'interlocuteur ou la personne relais à même de les aider, surtout le week-end.

Certains s'interrogent : « comment prendre une décision en quelques minutes pour des problèmes qui durent depuis des années » ? Très peu (2) reprochent le manque de structures d'accueil, le défaut de solution urgente pour les cas ne relevant pas d'un placement immédiat en foyer, l'incapacité de la justice à ouvrir des réponses adaptées à la délinquance des mineurs.

Demande d'informations sociales .

Un tiers des collègues rencontrent ce problème. 22 ont tenu à exprimer leur méconnaissance dans ce domaine qu'ils qualifient d'incompétence. Ils se sentent démunis, car pour eux, il y a carence d'information. Ils souhaitent une documentation leur permettant de connaître les coordonnées des différents services sociaux et services d'aide.

Prise en charge spécialisée : Psy

Cette difficulté est désignée par 30 %, soit 45 personnes ayant répondu à cette question. Chez les quinze qui ont argumenté leur choix, le délai d'attente, en particulier le week-end, est le problème le plus récurant.

Placement foyer

Un quart des collègues, dont la totalité explique sa position, se trouvent confrontés à des délais trop longs, à des démarches trop lourdes.

Le manque de place, en particulier le week-end, le mercredi et en dehors des heures dites ouvrables, l'absence d'interlocuteur auquel se greffe le manque d'information placent le policier en difficulté.

L'aspect répétitif de certains placements peut faire douter de l'efficience de la mesure en matière de réinsertion.

Urgences CHRU

Ce domaine ne semble pas présenter de grandes difficultés ( 15%). Seuls le délai de prise en charge, et le temps nécessaire à l'établissement des documents administratifs font l'objet de reproches. Trois fonctionnaires font part de difficultés relationnelles avec le personnel soignant.

Ø Emplacement libre pour faire des remarques ou des suggestions, notamment sur les tâches et/ou les missions qui vous posent problème et que vous aimeriez confier au BDAV.

Près de 40 % des collègues ont souhaité enrichir notre réflexion, ce qui est remarquable. Pour ce faire, ils ont abordé deux thèmes.

Les missions à confier au BDAV .

Le premier constat qu'ils font, c'est la nécessité pour les victimes de bénéficier d'un soutien moral. Pour ce faire, ils précisent que la vocation du BDAV pourrait être d'accueillir les victimes, pour les rassurer, expliquer la procédure à venir, et les diriger vers le service compétent. Ils semblent très sensibles à la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales et de violences sexuelles.

Il leur semble nécessaire de penser à la victime, non seulement au moment de l'infraction, mais aussi d'envisager avec elle la suite et le traitement post-infraction ( par un suivi psychologique par exemple ou une prise en charge particulière).

Ils souhaitent que les victimes puissent être accompagnées par un membre du BDAV lors du passage au fichier canonge ou dans d'autres services. Un fonctionnaire souhaiterait une présence du BDAV 24 h/ 24.

Ils font part de leur impuissance à renseigner certaines victimes, notamment en ce qui concerne les règles relatives à l'indemnisation. Il leur apparaît important que l'auteur indemnise la victime

Certaines situations pouvant être plus délicates, certains souhaitent que le BDAV puisse aider leurs collègues dans les affaires les plus traumatisantes.

Leur rapport à la victime .

Les enquêteurs font part du manque de temps qui les empêchent d'avoir une écoute de qualité ainsi que le manque d'espace de confidentialité qui limite la libéralisation de la parole.

Face à ce constat, ils estiment que la création du BDAV solutionnera l'accueil des victimes, en assignant à celui-ci les missions exposées ci-dessus.

Malgré ce renvoi au BDAV, les policiers se disent extrêmement concernés par l'aide aux victimes et expriment une demande de formation, en particulier dans les domaines suivants : violences conjugales, contrats d'assurance, les procédures civiles et le traitement des personnes particulièrement vulnérables ou traumatisées (mineurs, femmes, personnes âgées )

Ils souhaitent avoir accès à un répertoire de partenaires susceptibles d'apporter des réponses à leurs problèmes.

Quatre fonctionnaires trouvent qu'il serait adapté que certains appels du 17 puissent être renvoyés directement sur le BDAV.

CONCLUSION

L'exploitation de ce questionnaire permet de dégager quelques axes forts :

L'intérêt des fonctionnaires pour ce type de consultation

Le professionnalisme exprimé dans le constat et les attentes.

La richesse du recueil des besoins nécessite un affinage de ceux-ci.

L'émergence des dysfonctionnements

Le demande de formation et d'accompagnement

La grande humanité des policiers

L'Equipe du BDAV

VIOLENCES SUR LES FEMMES 50 ( * )

-o-o-o-

INFRACTIONS

FAITS CONSTATES

Evolution 02/03

FAITS CONSTATES

Evolution

03/04

2002

2003

2004

Homicide intra familial

0

1

-

0

-

Violences intra-familiales ayant donné la mort

0

0

-

0

Tentatives d'homicides intra familiales

1

2

-

0

Violences intra familiales avec ITT > 8 jours

24

21

- 12,50%

25

+ 19,05 %

Violences intra familiales avec ITT < 8 jours ou sans ITT

167

211

+ 26,35%

195

- 7,58 %

CBV > 8 jours non intra familiaux

92

90

- 2,17%

97

+ 7,78 %

CBV < 8 jours non intra familiaux

162

179

+ 10,49%

139

- 22,35 %

Viols

15

17

+ 13,33%

17

0 %

Agressions sexuelles
dont harcèlements sexuels

40

2

34

1

- 15 %

26

- 23,53 %

Atteintes sexuelles

37

30

- 18,92%

29

- 3,33 %

Vols avec violences sans arme au préjudice de femmes sur voie publique

137

137

0%

152

+ 10,95 %

TOTAL

675

722

+ 6,96%

680

- 5,82 %

I - EVOLUTION STATISTIQUE

Des années 1995 à 1997, on relevait environ 560 faits. Forte baisse en 1998 (- 19%) puis depuis 1999, on assiste à une progression constante des violences et il faut désormais compter sur une moyenne de 700 cas annuels. En 10 ans, les violences sur les femmes ont augmenté de 25% mais l'interrogation est récurrente : phénomène en réel expansion ou dépôt de plainte plus systématique ?

- 1995 560 faits

- 1996 566 faits - 4,64 %

- 1997 562 faits - 0,70 %

- 1998 457 faits - 19,39 %

- 1999 653 faits + 42,98 %

- 2000 714 faits + 9,34 %

- 2001 725 faits + 15,41 %

- 2002 675 faits - 6,90 %

- 2003 722 faits + 6,96 %

- 2004 680 faits - 5,82 %

En effet, on ne parle ici que des faits portés à la connaissance des services de police et ces données doivent être prises avec prudence considérant la loi du silence qui persiste dans ce domaine et eu égard au nombre important ( + 43 % en neuf années) des interventions de police secours sur des différends entre époux ou concubins et différends familiaux (hors problème lié à la garde des enfants) :

- 1996 : 710 interventions

- 1997 : 741 interventions

- 1998 : 857 interventions

- 1999 : 1003 interventions

- 2000 : 998 interventions

- 2001 : 970 interventions

- 2002 : 1004 interventions

- 2003 : 1010 interventions

- 2004 : 1016 interventions

Les C.B.V. inférieurs ou supérieurs à 8 jours

S'agissant des C.B.V. inférieurs ou supérieurs à 8 jours dont ont été victimes les femmes majeures, on enregistre les chiffres suivants :

1999 1995 379 dont 148 intra-familiaux, soit 39,05 %

2000 1996 369 dont 159 intra familiaux, soit 43,08 %

2001 1997 395 dont 141 intra familiaux, soit 35,69 %

2002 1998 335 dont 154 intra familiaux soit 45,97 %

2003 431 dont 190 intra familiaux soit 44,08 %

2004 473 dont 205 intra familiaux soit 43,34 %

2005 489 dont 227 intra familiaux soit 46,42 %

2006 445 dont 191 intra familiaux soit 42,92 %

2007 501 dont 232 intra familiaux soit 46,30 %

2008 456 dont 220 intra familiaux soit 48,25 %

Depuis 1998, la barre des 400 est dépassée jusqu'à même avoir avoisiné les 500 au cours des années 2001 et 2003. Courant 2004, le nombre total d'affaires a régressé de 9% par rapport à l'an passé (la baisse des CBV<8 jours ayant compensé la progression de celles > 8 jours) et avec 456 faits, l'année 2004 est inférieure aux années 2000 et 2001.

Les violences commises dans le cadre familial représentent toujours presque la moitié des C.B.V. dont sont victimes les femmes majeures. Les procédures ayant entraîné une ITT < 8 jours restent fort heureusement majoritaires ; les violences intra familiales avec ITT supérieure ou égale à 8 jours restent à peu près constante dans le temps (de 21 à 25 faits) à la seule exception de l'année 2001 (41 cas)

Les C.B.V. intra familiaux sont, pour l'année 2004, le fait à hauteur de 39,55 % de conjoints légitimes (34,91 % en 2003) et pour 50% de la part concubins ou ex petits amis. Ils 75% des CBV sont commis au domicile conjugal (68% en 2003)

Aucun homicide ou tentative intra familial en 2004 contre 3 affaires l'an passé.

Les affaires de moeurs

Régression en 2004 de l'ensemble des affaires de moeurs, chiffre le plus bas de ces 5 dernières années. Comparé à l'année 2003, les viols (dont 1 collectif et 3 entre époux) et atteintes sexuelles sont en stagnation ; les agressions sexuelles ont baissé de 24%

1998 61 faits

1999 94 faits

2000 80 faits

2001 80 faits

2002 92 faits

2003 81 faits

2004 72 faits

La prostitution

Le nombre de femmes prostituées stagne depuis 1998 :

1993 et 1994 : 35 femmes et 6 hommes

1995 : 38 femmes et 6 hommes

1996 : 34 femmes et 6 hommes

1997 : 40 femmes et 6 hommes (aucun mineur de dénombré)

1998 : 44 femmes et 6 hommes (aucun mineur de dénombré)

1999 : 44 femmes et 6 hommes (aucun mineur de dénombré)

2000 : 44 femmes et 6 hommes (aucun mineur de dénombré)

2001 : 43 femmes et 7 hommes (aucun mineur de dénombré)

2002 : 45 femmes et 5 hommes (une mineure bulgare de 17 ans a été placée dans un foyer de Tours pour reconduite dans son pays)

2003 : 45 femmes et 5 hommes (aucun mineur de dénombré)

2004 : 46 femmes et 5 hommes (aucun mineur de dénombré)

Parmi les femmes, on note :

- 6 prostituées de nationalité étrangère : 4 camerounaises et 2 bulgares

- 3 prostituées occasionnelles

14 bars et cabarets avec hôtesses sont dénombrés sur la circonscription, à Tours et St Cyr sur Loire, soit environ soixante dix femmes employées dans ces débits de boisson, avec des temps de travail assez différents les uns des autres ; en principe une trentaine d'heures par semaine. Des contrôles périodiques sont effectués en collaboration avec un représentant de l'URSSAF d'Indre et Loire. Régulièrement, des infractions relatives aux déclarations d'activités d'hôtesses sont verbalisées.

10 salons de relaxation sont identifiés sur Tours et Joué les Tours ; une fille par établissement est déclarée travailleur indépendant et soumise aux diverses cotisations en vigueur.

La tendance reste toujours une prostitution de voie publique sur un secteur bien déterminé mais aussi en salons où même s'il est difficile de savoir ce qu'il s'y passe, le massage californien avec finition manuelle reste la principale prestation.

On ne constate pas d'intéraction entre la prostitution, le proxénétisme et les infractions à la législation sur les stupéfiants.

II - PORTRAIT DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES INTRA FAMILIALES

Jusqu'en 2003, les femmes âgées entre 30-39 ans, sans profession et vivant surtout dans des quartiers à forte concentration humaine, étaient la cible des violences intra-familiales. Nouveauté révélée en 2004 : la progression des 18-24 ans (généralement sans activité professionnelle), toujours en deuxième position mais avec un taux presqu'identique aux 30-39 ans.

Lieu de commission de faits

75 % des violences (+ 7 points par rapport à l'an passé) se commettent au domicile conjugal et sont le fait soit de maris, concubins ou ex petits amis et plus rarement par les enfants.

Ces faits sont commis pour :

• 61,36% sur Tours (contre 62 à 75% au cours des huit années précédentes), majoritairement sur les secteurs Sanitas, Fontaines, St François et Europe)

• 12,27 % à JOUE LES TOURS (8 à 15% les années précédentes) et à hauteur de 33% sur La Rabière ; la représentativité de ce quartier est en net recul depuis deux années

• 8,18 % à ST PIERRE DES CORPS (5 à 13% les huit années précédentes) et à hauteur de 56% sur La Rabaterie.

• 4,55 % à LA RICHE (entre 4 et 7 % les autres années), sur le quartier centre

• 2,73 % à ST CYR/LOIRE (entre 2 et 4% auparavant) sur ls quartiers Charentais et Amandiers

• 1,82 % à ST AVERTIN (en moyenne 3% les années précédentes)

Age des victimes

TRANCHE D'AGE

Année 2004

Année 2003

Année 2002

Année 2001

Année 2000

Année 1999

18-24 ans

30,45 %

22,41 %

18,85 %

22,47 %

23,90 %

15,31 %

25-29 ans

13,64 %

16,38 %

17,80 %

19,82 %

13,66 %

19,39 %

30-39 ans

31,82 %

34,05 %

37,17 %

33,04 %

36,59 %

36,22 %

40-49 ans

15,91 %

16,81 %

17,28 %

15,86 %

15,61 %

20,92 %

50-59 ans

5,45 %

8,79 %

7,33 %

6,17 %

6,83 %

6,12 %

+ 60 ans

1,36 %

1,29 %

2,09 %

2,64 %

4,88 %

2,04 %

La tranche 30-39 ans reste en tête mais suivie, cette année, de très près par les 18-24 ans. La catégorie des plus de 50 ans reste relativement épargnée.

Catégorie professionnelle : Sans changement par rapport aux années antérieures, deux catégories représentent la majorité des victimes :

A hauteur de 41,36%, les « sans emploi »

A hauteur de 50,45%, les « ouvriers-employés » : catégorie composée d'ouvriers (24%), travailleurs sociaux (16%) et employés administratifs non cadres (12%)

EXTRAITS DE MAINS COURANTES
(15 et 16 février 2005)

* 50 Ces chiffres concernent la Direction départementale de sécurité publique d'Indre et Loire.

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