E. UNE BATAILLE À GAGNER : CELLE DES MENTALITÉS

Lors de son audition, Mme Nicole Ameline a annoncé qu'une campagne de communication sur la lutte contre les violences au sein du couple comportant un volet en direction des élèves allait être engagée dès le mois de mars 2005.

La ministre a fait part de sa conviction que les femmes gardant le silence seraient de moins en moins nombreuses, grâce à la dénonciation collective des violences conjugales , qui constituera, selon elle, un « levier à l'action exceptionnel », à l'origine par exemple d'une prise de conscience de la part de catégories sociales qui, aujourd'hui, ne se sentent pas réellement concernées. Elle a ainsi annoncé « l'amorce d'un nouveau comportement ».

Elle a également estimé que les récentes dispositions législatives sanctionnant les propos sexistes permettraient une prise de conscience de la gravité de ce type de violences et une évolution des mentalités.

Mme Maïté Albagly, secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, a insisté sur la nécessité de grandes campagnes nationales d'information, comme celles qui ont été menées en Espagne et qui s'appuient notamment sur l'analyse systématique des faits divers relatifs aux violences au sein des couples.

Mme Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol, au cours de son audition, s'est dite tout à fait favorable à la conduite de campagnes d'information qui doivent viser à déconsidérer les hommes qui frappent leur femme, comme on a déconsidéré, avec des résultats tangibles, les hommes qui commettent des excès de vitesse .

Une réelle volonté politique est nécessaire. Elle peut en effet porter ses fruits, comme l'a montré la lutte contre l'insécurité routière.

Dès lors, votre délégation ne peut que reprendre à son compte l'une des propositions de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe tendant à engager en 2006 une campagne paneuropéenne de lutte contre les violences au sein du couple .

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