A. CONTRIBUTION DE L'AMBASSADE D'ALLEMAGNE

1. L'Allemagne développe de longue date une diplomatie et un réseau d'influence en France, en Europe et plus globalement dans le monde. Pouvez-vous en décrire les raisons politiques, historiques ou culturelles, ainsi que l'organisation?

La politique culturelle et éducative à l'étranger, pierre angulaire de relations internationales solides

La politique culturelle et éducative à l'étranger (« Auswärtige Kultur- und Bildungspolitik », AKBP) forme l'un des piliers de la politique étrangère allemande. La politique culturelle et éducative à l'étranger crée un large socle favorisant des relations internationales stables.

Comment parvenir à poser les bases d'échanges internationaux et d'une entente mutuelle même lorsque les relations politiques sont difficiles ? Et comment peut-on rapprocher les citoyens de pays différents en vue de nouer des relations durables ?

La politique culturelle et éducative à l'étranger se penche précisément sur ces questions. De la restauration de temples historiques en Asie aux jumelages avec des villes russes, en passant par l'Année de l'Allemagne aux États-Unis et les plus de 140 écoles allemandes à l'étranger, elle constitue le troisième pilier de la politique étrangère allemande, aux côtés des relations politiques et économiques avec les différents pays.

Parmi ses priorités figurent la promotion de la mobilité internationale, une présence accrue des chercheurs allemands dans les grandes structures de recherche internationales, de même que la création et le développement de Maisons allemandes de la science et de l'innovation comme de centres de recherche et d'enseignement à l'étranger.

Pourquoi une politique culturelle et éducative à l'étranger

La politique culturelle et éducative à l'étranger a pour vocation de donner accès à la culture et à l'éducation indépendamment des frontières géographiques, politiques et sociales, afin d'instaurer une compréhension mutuelle, en d'autres termes de jeter les bases de bonnes relations internationales. C'est de cette manière que la politique culturelle et éducative de l'Allemagne entend également contribuer à désamorcer, voire à prévenir des crises et des conflits dans le monde. Il s'agit de maintenir le dialogue, de garder un terrain d'entente.

À cette fin, la politique culturelle et éducative de l'Allemagne mène une « politique étrangère des sociétés » qui rend les liens entre les pays tangibles pour leurs citoyens. Elle réunit des acteurs de la société civile, défend à travers le monde la liberté artistique et scientifique, offre des espaces pour l'échange critique et la liberté d'expression et protège les biens culturels en tant qu'emblèmes d'une identité culturelle.

Mise en oeuvre

Le gouvernement fédéral définit le cadre stratégique de la politique culturelle et éducative à l'étranger et les projets sont ensuite mis en oeuvre avec l'aide d'organisations partenaires. Les principaux partenaires du gouvernement fédéral sont notamment le Goethe-Institut, l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD), la Fondation Alexander von Humboldt (AvH), l'Institut pour les relations culturelles avec l'étranger (ifa), l'Office central pour l'enseignement allemand à l'étranger (ZfA), le Service d'échange pédagogique (PAD), la Commission allemande pour l'Unesco, l'Institut allemand d'archéologie (DAI), l'Institut fédéral de la formation professionnelle (BIBB) et la « Haus der Kulturen der Welt » (HKW).

Sont également associées à la politique culturelle et éducative à l'étranger, en tant que partenaires du ministère fédéral des Affaires étrangères : les fondations politiques, la Fondation culturelle de la Fédération, la Fondation Max Weber, la Fondation « Erinnerung, Verantwortung und Zukunft » (« Mémoire, responsabilité et avenir ») ainsi que des fondations privées ou proches d'entreprises et des organisations de la société civile.

Le 24e rapport du gouvernement fédéral sur la politique culturelle et éducative à l'étranger 62 ( * ) pour l'année 2020 en détaille tous les aspects.

2. Pouvez-vous présenter les principaux objectifs, moyens et priorités de la diplomatie d'influence de l'Allemagne en France, notamment dans le domaine de la coopération universitaire, scientifique et culturelle? Comment est organisée l'action de coopération universitaire et académique depuis l'Allemagne (ministères et organismes compétents) vers la France (ambassade, associations ou instituts)?

3. Quelles sont les particularités de la coopération scientifique et universitaire de l'Allemagne avec le monde universitaire et académique français et, plus largement, européen, par rapport à votre action hors d'Europe? Quels sont les principaux dossiers de coopération franco-allemande et au sein de l'Union européenne dans ces différents domaines?

Nous répondons ici aux questions 2 et 3 à la fois en raison de leur thématique commune.

À l'échelle bilatérale comme européenne, la coopération avec la France dans le domaine de l'éducation et de la recherche revêt une importance capitale pour l'Allemagne. La coopération étroite et marquée par une grande confiance que mènent depuis de nombreuses années une multitude d'acteurs de nos deux pays est d'une richesse et d'une diversité exceptionnelles.

Depuis les signatures de l'accord culturel franco-allemand de 1954 et du traité d'amitié franco- allemand de 1963, la France est devenue le premier partenaire de l'Allemagne en matière de coopération européenne et internationale.

Le traité entre la République fédérale d'Allemagne et la République française sur la coopération et l'intégration franco-allemandes (traité d'Aix-la-Chapelle) de 2019 a pour ambition d'approfondir encore la coopération franco-allemande existante, dont l'intensité reste inégalée.

Le document ci-joint intitulé « Die Kooperation zwischen Deutschland und Frankreich » (« La coopération entre l'Allemagne et la France ») fournit de plus amples informations à ce sujet (en allemand).

4. Les autorités allemandes mènent-elles une politique d'attractivité des étudiants et chercheurs étrangers, et notamment français? Ont-elles des objectifs en termes de croissance du nombre d'échanges étudiants et de partenariats universitaires?

Objectifs et stratégies de l'État fédéral

L'État fédéral a pour objectif majeur de renforcer et d'accroître l'attractivité internationale de l'Allemagne dans les sciences, la recherche et l'innovation. Le système éducatif, scientifique et l'innovation doivent être tournés vers l'international afin de permettre à l'Allemagne d'être compétitive à l'échelle mondiale et à la hauteur de ses responsabilités dans la résolution des défis planétaires.

À cette fin, le gouvernement fédéral a adopté en 2017 une stratégie d'internationalisation de l'éducation, des sciences et de la recherche 63 ( * ) qui comprend un vaste catalogue d'objectifs et de mesures placés sous le mot d'ordre « coopération internationale connectée et innovante ».

En 2018, le traité de coalition gouvernementale prévoyait ceci : « Nous voulons continuer à développer de manière rigoureuse la compétitivité de notre système de recherche et, sur la base de la stratégie du gouvernement fédéral pour l'internationalisation de l'éducation, des sciences et de la recherche, nous intensifions la mise en réseau internationale. Nous poursuivons l'internationalisation des universités et voulons renforcer les programmes couronnés de succès ainsi que nos organismes de relais que sont la Fondation Alexander von Humboldt et le DAAD. Nous voulons leur permettre de continuer à soutenir, dans les universités et les centres de recherche allemands, les étudiants réfugiés et les chercheurs menacés dans leur pays. Notre objectif est d'attirer davantage vers l'espace de recherche allemand les diplômés étrangers et jeunes chercheurs ainsi que les chercheurs de pointe, et de les amener à rester en Allemagne. Nous renforçons la mobilité européenne et internationale à l'école, dans les centres de formation et à l'université. Le programme Erasmus + renforcé y contribue. Nous créons des incitations également pour des séjours destinés à enseigner ou à se former en dehors des frontières de l'Europe. » 64 ( * )

En décembre 2020, le ministère fédéral des Affaires étrangères a publié un document de stratégie sur la diplomatie scientifique 65 ( * ) . Selon ce document, la diplomatie scientifique, en tant que nouvelle stratégie de la politique scientifique extérieure des années 2020, doit répondre aux grands enjeux du 21 e siècle, créer un cadre non contraignant pour la recherche et le protéger, promouvoir et préserver les sciences comme condition nécessaire de l'action démocratique et conserver les points forts de la politique scientifique extérieure, en particulier sa dimension internationale à travers la mise en réseau et les échanges.

Les acteurs

L 'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD) et la Fondation Alexander von Humboldt (AvH) jouent un rôle clé dans les échanges internationaux. Ils attribuent des bourses et financent des programmes scientifiques. Tous deux coopèrent pour cela étroitement avec les représentations diplomatiques allemandes à l'étranger et développent notamment de vastes projets de soutien comme le programme de bourses « Leadership for Africa », qui permet aux jeunes talents de venir faire un Master en Allemagne.

Défendre la liberté de la science dans le monde est également un axe central de la diplomatie scientifique allemande. Le programme « Students at Risk - Hilde Domin-Programm » du DAAD et l'initiative « Philipp Schwartz » de l'AvH octroient des bourses à des étudiants, des doctorants, des chercheurs menacés et dont le droit à l'éducation est nié en raison de leur origine ethnique, de leur orientation sexuelle, de leur genre, de leurs croyances religieuses ou encore de leur engagement politique ou citoyen.

Au-delà des programmes de bourses, l'Allemagne encourage également des partenariats universitaires dans le monde entier. « Hochschulkompass » (Boussole universitaire), la base de données en ligne de la Conférence des recteurs allemands (HRK), fait état d'environ

37 000 coopérations entre plus de 5 400 universités partenaires dans plus de 150 pays. Ces coopérations ont également abouti à la création à l'étranger de doubles filières et d'universités binationales telles que l'Université germano-kazakhe d'Almaty, l'Université allemande du Caire ou l'Université germano-turque d'Istanbul.

Rapports

Le rapport annuel « La science ouverte sur le monde » 66 ( * ) compile les données relatives à l'internationalisation de l'Allemagne dans ce domaine. Par exemple, au semestre d'hiver 2019/2020, 319 902 étudiants internationaux étaient inscrits dans les universités allemandes (soit 11 % de la population étudiante du pays).

Avec son rapport bisannuel sur la coopération internationale dans l'éducation, les sciences et la recherche 67 ( * ) , le gouvernement fédéral informe sur la coopération européenne et internationale de l'Allemagne dans ces domaines. Outre les mesures des ministères concernés, le rapport cite également une sélection d'activités de coopération européenne et internationale menées par les organismes de recherche allemands.

L'Allemagne et la France

L'Allemagne et la France oeuvrent résolument à poursuivre l'approfondissement de leur étroite coopération scientifique. Avec le traité d'Aix-la-Chapelle, nos deux pays sont notamment convenus des points suivants :

« Article 10

Les deux États rapprochent leurs systèmes éducatifs grâce au développement de l'apprentissage mutuel de la langue de l'autre, à l'adoption, conformément à leur organisation constitutionnelle, de stratégies visant à accroître le nombre d'élèves étudiant la langue du partenaire, à une action en faveur de la reconnaissance mutuelle des diplômes et à la mise en place d'outils d'excellence franco-allemands pour la recherche, la formation et l'enseignement professionnels, ainsi que de doubles programmes franco- allemands intégrés relevant de l'enseignement supérieur.

Article 11

Les deux États favorisent la mise en réseau de leurs systèmes d'enseignement et de recherche ainsi que de leurs structures de financement. Ils poursuivent le développement de l'Université franco-allemande et encouragent les universités françaises et allemandes à participer à des réseaux d'universités européennes. »

Avec ses 208 universités, ses 6 400 étudiants et ses 186 cursus franco-allemands, l'Université franco-allemande citée dans le traité d'Aix-la-Chapelle est un moteur essentiel de la coopération universitaire franco-allemande.

Pour en connaître les différents acteurs, veuillez vous reporter à la pièce jointe.

5. Comment pourriez-vous résumer la différence entre votre diplomatie d'influence et celle d'États autoritaires comme la Chine ou la Turquie ? Outre ces deux pays, identifiez-vous des menaces provenant d'autres pays et sous quelles formes (Russie, Moyen-Orient, etc.)?

Difficultés et moyens d'action

À l'échelle nationale et internationale, la science (allemande) est aux prises avec des contextes de plus en plus complexes. Les principaux défis auxquels la science doit faire face sont : les attaques contre la liberté de la science (de plus en plus en Europe également), l'absence de normes éthiques et de règles de base mondiales pour une bonne gouvernance de la recherche, les menaces sur la sécurité physique des chercheurs (allant jusqu'à l'exode et l'expulsion), un transfert de savoir-faire non désiré, ainsi que la remise en question de la pertinence de la science (« ère de la post-vérité »). L'engagement en faveur de la liberté de la science et de la protection de scientifiques persécutés dans le monde entier constitue un enjeu majeur pour la politique scientifique à l'étranger.

La mobilité et la coopération scientifiques permettent d'agir dans l'espace prépolitique, d'ouvrir des opportunités et des espaces de dialogue et de coopération et d'échanger avec des partenaires potentiels à l'échelle mondiale, y compris dans un contexte politique difficile et non-libéral. Ces espaces ainsi que la mobilité et la coopération scientifiques sont nécessaires pour instaurer une entente mutuelle et protéger la liberté de la science.

La diplomatie scientifique - oeuvrer pour la liberté de la science et de la société

La stratégie « Diplomatie scientifique » présentée en 2020 par le ministère fédéral des Affaires étrangères énonce les principales orientations de la politique scientifique extérieure de l'Allemagne. La liberté de la science et de la société y fait également l'objet d'une attention particulière.

Cette stratégie indique :

« À partir d'orientations générales, la diplomatie scientifique définit des moyens d'action. Une éthique scientifique commune à l'Europe joue à cet égard un rôle tout aussi important que les principes du multilatéralisme qui occupent une place particulière dans la politique scientifique extérieure et sont incontournables pour faire face aux enjeux mondiaux. »

Il est également précisé :

« Défendre la liberté de la science dans le monde, l'importance de la recherche fondamentale et des échanges scientifiques illimités est [...] motivé par des intérêts comme par des valeurs ; cela profite aussi à l'Allemagne en tant que site d'innovation et site économique et permet de renforcer la communauté de valeurs tant européenne (programmes Erasmus et Horizon) qu'internationale. Cette composante normative représente un net élargissement du champ d'action de la politique scientifique à l'étranger. Elle est nécessaire pour s'opposer aux forces nationalistes et autocratiques dans le contexte international et pour lutter contre les théories complotistes et les fausses informations en Allemagne et en Europe. »

Concernant la coopération avec une sélection de partenaires, la stratégie indique :

« Parmi les priorités régionales que nous nous fixons pour la décennie à venir figurent en particulier le renforcement de la souveraineté et de la solidarité européennes, y compris avec des partenaires difficiles comme la Russie, mais aussi l'Afrique en tant que continent voisin de l'Europe avec lequel nous devons oeuvrer main dans la main pour affronter les défis de l'anthropocène, ainsi que la Chine en tant qu'acteur sans lequel agir efficacement à l'échelle planétaire serait impossible. L'Amérique latine, avec laquelle nous partageons des intérêts et à laquelle nous sommes étroitement liés sur le plan culturel, de même que l'Inde et la diversification de nos relations dans la zone indopacifique compléteront ces priorités régionales. »

6. Comment vous protégez-vous des ingérences d'autres États dans votre système universitaire et de recherche (organismes, procédures, veille, coopération internationale...)?

La stratégie « Diplomatie scientifique » mentionnée ci-dessus évoque des pistes d'action importantes pour défendre la liberté de la science en Allemagne et dans le monde. À titre d'exemple, nous pouvons citer les programmes « At Risk » tels que le Hilde-Domin-Programm ou l'initiative Philipp Schwartz. Ils sont aussi indissociables de la diplomatie scientifique que la défense politique de la liberté de la science et le soutien institutionnel comme financier qui est apporté à celle-ci.

Parallèlement, compte tenu des défis actuels, il est important de donner aux acteurs du monde scientifique allemand les outils qui permettront de s'assurer du succès de la coopération internationale.

Lignes directrices et normes dans la coopération universitaire internationale et questions clés concernant la coopération universitaire avec la République populaire de Chine émises par la Conférence des recteurs et présidents des universités et d'autres institutions de l'enseignement supérieur de la République fédérale d'Allemagne (HRK)

La HRK a élaboré des lignes directrices sur la coopération internationale en avril 2020 d'une part et publié une série de questions clés sur la coopération universitaire avec la Chine en septembre 2020 68 ( * ) d'autre part. Ce texte souligne en introduction que la Chine est un partenaire important des établissements de l'enseignement supérieur allemand et que les expériences de coopération avec les universités et les instituts de recherche chinois sont majoritairement positives. Au cours des dernières années, les universités allemandes ont cependant été de plus en plus confrontées à des exigences légales et des obstacles administratifs ainsi qu'à une influence étatique et des tentatives d'ingérence politique croissantes de la part de la Chine.

Ces « Questions clés » s'adressent aux établissements de l'enseignement supérieur. Elles visent à les sensibiliser à des aspects essentiels de la coopération scientifique avec la Chine et à leur faire des suggestions, les aider et les orienter dans la création et l'entretien de coopérations viables avec des universités et des instituts de recherche chinois. Elles cherchent aussi à mettre en lumière des voies de développement pertinentes.

Guide du DAAD

Compte tenu des évolutions géopolitiques actuelles, il est primordial pour les universités et les instituts de recherche d'examiner les coopérations internationales existantes et envisageables pour l'avenir. En décembre 2020, le DAAD a donc publié le guide « Pas de ligne rouge : la coopération scientifique dans des conditions complexes » 69 ( * ) afin d'analyser les opportunités et les risques associés à des coopérations scientifiques dans un contexte dégradé (par exemple, situation en matière de sécurité, État de droit, ingérence politique) et de permettre des décisions aussi éclairées que possible.

Ce document offre aux scientifiques et aux instituts la possibilité d'évaluer les opportunités et les risques dans leur cas. Il doit contribuer au succès de la coopération scientifique internationale, y compris dans un contexte complexe.

Appel à projets du BMBF sur la compétence de la Chine

Dans le cadre de la Stratégie du gouvernement fédéral pour l'internationalisation des sciences et de la recherche, le ministre fédéral de l'Éducation et de la Recherche (BMBF) a publié le 2 juin 2021 un appel à projets sur la promotion du développement régional des compétences vis-à-vis de la Chine dans le domaine des sciences . 70 ( * ) L'objectif est d'approfondir et de partager les compétences vis-à-vis de la Chine au sein du paysage scientifique allemand dans les différentes institutions comme, et même avant tout, entre les institutions d'une même région. Le BMBF soutient d'ores et déjà ces compétences envers la Chine au sein du système scientifique allemand de multiples façons. Toutes ces mesures ont un même objectif : accroître l'expertise pour une coopération sur un pied d'égalité.

Le dialogue entre le BMBF et les organismes scientifiques allemands

Afin de sensibiliser les organismes scientifiques allemands aux défis actuels que rencontre la coopération scientifique internationale et de les soutenir pour y faire face, le BMBF a sensiblement intensifié son dialogue avec ceux-ci, notamment avec l'implication du ministère fédéral des Affaires étrangères, et mis sur pied un groupe de travail avec ces organismes.

Déclaration de Bonn sur la liberté de la recherche scientifique

En signant, sur une proposition du BMBF, la Déclaration de Bonn sur la liberté de la recherche scientifique à l'occasion de la conférence ministérielle européenne du 20 octobre 2020 consacrée à l'Espace européen de la Recherche (EER), les ministres de la Recherche de l'Union européenne ont réaffirmé le rôle central de la liberté de la recherche scientifique en tant que valeur fondamentale commune pour la coopération en recherche tant au sein de l'EER qu'avec des partenaires internationaux. Dans cette déclaration, il a été convenu de créer un système de surveillance dressant un état des lieux de la liberté de la science en Europe et dans le reste du monde et fournissant des informations sur les bonnes pratiques en matière de protection de la liberté scientifique.


* 62 https://www.auswaertiges-amt.de/blob/2460126/f65c6be22ce7974082d6cd01f555cbe8/akbp- bericht2020-data.pdf (en allemand)

* 63 https://www.bmbf.de/SharedDocs/Publikationen/de/bmbf/pdf/internationalisierung-von-bildung-wissenschaft-und-forschung.pdf;jsessionid=C32F01CDD272E8366813CB19E2121FCE.live092?__blob=publicationFile&v=2

* 64 « Wir wollen die internationale Wettbewerbsfähigkeit unseres Wissenschaftssystems konsequent weiter ausbauen und wir intensivieren auf Basis der Strategie der Bundesregierung zur Internationalisierung von Bildung, Wissenschaft und Forschung die internationale Vernetzung. Die Internationalisierung der Hochschulen treiben wir weiter voran und wollen die erfolgreichen Programme, unsere Mittlerorganisationen Alexander von Humboldt-Stiftung und Deutscher Akademischer Austauschdienst stärken. Wir wollen deren Förderung für geflüchtete Studierende und gefährdete Forscherinnen und Forscher an deutschen Hochschulen und Forschungseinrichtungen fortführen. Erfolgreiche ausländische Studienabsolventinnen und Studienabsolventen, Nachwuchswissenschaftlerinnen und Nachwuchswissenschaftler sowie Spitzenforscherinnen und Spitzenforscher wollen wir besser als bisher für den Forschungsstandort Deutschland gewinnen und hier halten. Wir stärken die europäische und internationale Mobilität in Schule, beruflicher Bildung und Hochschule. Dazu trägt ein gestärktes Programm Erasmus+ bei. Wir schaffen Anreize auch für Lehr- und Lernaufenthalte außerhalb Europas. »

* 65 https://www.auswaertiges-amt.de/blob/2436494/2b868e9f63a4f5ffe703faba680a61c0/201203-science- diplomacy-strategiepapier-data.pdf (en anglais)

* 66 http://www.wissenschaftweltoffen.de/kompakt/wwo2021_kompakt_en.pdf (résumé en anglais)

* 67 https://www.bmbf.de/SharedDocs/Publikationen/de/bmbf/2/31539_Bundesbericht_Internationale_Kooperation_2017-2018.pdf;jsessionid=0B7B81459EF95F6A3FCEE9BB68F80AF3.live382?__blob=publicationFile&v=2 (en allemand)

* 68 https://www.hrk.de/fileadmin/redaktion/hrk/02-Dokumente/02-01-Beschluesse/HRK_Resolution_Guiding_question_on_university_cooperation_with_the_PR_China_9.9.2020.pdf (en anglais)

* 69 https://static.daad.de/media/daad_de/pdfs_nicht_barrierefrei/infos-services-fuer- hochschulen/kompetenzzentrum/dokumente/daad_kiwi_kompass_keinerotenlinien_2020.pdf (en allemand)

* 70 https://www.bmbf.de/bmbf/shareddocs/bekanntmachungen/de/2021/06/3684_bekanntmachung (en allemand)

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