Les travaux des commissions sur le projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement
Tables rondes
Mercredi 7 avril 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a organisé deux table rondes.
Table ronde avec des juristes, autour de :
- Michel PRIEUR, professeur émérite, président du Centre international de droit comparé de l'environnement (CIDCE),
- Marta TORRE-SCHAUB, directrice du réseau "Droit et Climat" et de ClimaLex,
- Me Christian HUGLO, avocat à la cour, docteur en droit, spécialiste du droit de l'environnement, co-directeur du Jurisclasseur Environnement,
- Me Arnaud GOSSEMENT avocat à la cour, docteur en droit, professeur associé en droit à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne,
- Philippe BILLET, directeur de l'Institut de droit de l'environnement à l'Université Jean Moulin Lyon 3, président d'honneur de la Société française pour le droit à l'environnement.
Table ronde avec des scientifiques, autour de :
- Bruno DAVID, président du Muséum d'histoire naturelle, directeur de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS) sur le volet biodiversité,
- Chris BOWLER, titulaire de la chaire consacrée à la biodiversité au Collège de France,
- Valérie MASSON-DELMOTTE, climatologue, directrice de recherche au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies (CEA), membre du Haut conseil pour la climat (HCC).
Audition de l'association des citoyens de la convention citoyenne pour le climat "Les 150"
Mercredi 7 avril 2021, la commission des lois a entendu des représentants de l'association des citoyens de la Convention citoyenne pour le climat "Les 150" :
- Mélanie BLANCHELOT,
- Victor COSTA,
- Grégoire FRATY.
Audition d'Éric DUPOND-MORETTI
Mercredi 24 mars 2021, la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable et la commission des lois ont entendu Éric DUPOND-MORETTI, garde des sceaux, ministre de la justice.
Audition de professeurs
Mercredi 24 mars 2021, la commission des lois a entendu successivement :
- Bertrand MATHIEU, professeur à l’École de droit de la Sorbonne-Université Paris 1 (Le compte rendu) ;
- Dominique ROUSSEAU, professeur émérite de droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Le compte rendu) ;
- Jessica MAKOWIAK, professeur des universités, Université de Limoges, directrice du Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l’environnement, de l’aménagement et de l’urbanisme (CRIDEAU) (Le compte rendu).
Les étapes de la discussion sur le projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement
Première lecture au Sénat (10 et 11 mai 2021)
Lundi 10 mai 2021, le Sénat entame l'examen du projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement, adopté par l'Assemblée nationale.
Examen en commissions au Sénat (5 mai 2021)
Mercredi 5 mai 2021, la commission des lois examine le rapport de François-Noël BUFFET et établit son texte sur le projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement, adopté par l'Assemblée nationale.
Nomination de rapporteur
Mercredi 3 mars 2021, la commission des lois a nommé François-Noël BUFFET rapporteur sur le projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement.
Commission pour avis
Mardi 4 mai 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable examine le rapport pour avis de Guillaume CHEVROLLIER sur le projet de loi constitutionnelle complétant l’article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l’environnement, adopté par l'Assemblée nationale.
Mercredi 3 mars 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a nommé Guillaume CHEVROLLIER rapporteur pour avis sur le projet de loi constitutionnelle complétant l’article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l’environnement.
Première lecture à l’Assemblée nationale (16 mars 2021)
Mardi 16 mars 2021, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi constitutionnelle complétant l’article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l’environnement.
Mercredi 20 janvier 2021, Jean CASTEX, Premier ministre, et Éric DUPOND‑MORETTI, garde des sceaux, ministre de la justice, ont déposé sur le Bureau de l'Assemblée nationale, au nom d'Emmanuel MACRON, Président de la République, le projet de loi constitutionnelle complétant l’article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l’environnement.
Les étapes de la discussion sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets
Les travaux des commissions sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets
Audition de Bérangère ABBA (24 mars 2021)
Mercredi 24 mars 2021, la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a entendu Bérangère ABBA, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique, chargée de la biodiversité.
Audition de Laurence TUBIANA et Jean-Pierre CABROL (27 janvier 2021)
Mercredi 27 janvier 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a entendu Laurence TUBIANA, co-présidente du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, et Jean-Pierre CABROL, co-président de l’association "Les 150".
Table ronde sur "L'Arctique, entre défi climatique et risques géopolitiques" (13 janvier 2021)
Mercredi 13 janvier 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable et la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées ont organisé une table ronde commune sur "L'Arctique, entre défi climatique et risques géopolitiques".
Audition de Julien BLANCHET (11 décembre 2019)
Mercredi 11 décembre 2019, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a entendu Julien BLANCHET, rapporteur général de la Convention citoyenne pour le climat.
Examen en commission au Sénat
Nomination de rapporteurs
Mercredi 3 mars 2021, la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable a nommé Marta de CIDRAC, Pascal MARTIN et Philippe TABAROT, rapporteurs sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Rapporteurs pour avis
Mercredi 7 avril 2021, la commission des lois s'est saisie pour avis et a nommé Arnaud de BELENET rapporteur pour avis sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Mercredi 7 avril 2021, la commission des finances s'est saisie pour avis et a nommé Christine LAVARDE rapporteur pour avis sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Mercredi 24 mars 2021, la commission des affaires économiques s'est saisie pour avis et a nommé Anne-Catherine LOISIER, Dominique ESTROSI-SASSONE, Daniel GREMILLET et Jean-Baptiste BLANC rapporteurs pour avis sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Première lecture à l’Assemblée nationale
Mercredi 10 février 2021, Jean CASTEX, Premier ministre, et Barbara POMPILI, ministre de la transition écologique, ont déposé sur le Bureau de l'Assemblée nationale le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Le même jour, le Gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte.
Comprendre les enjeux
Le 20 janvier puis le 10 février 2021, le Gouvernement a déposés deux textes à l’Assemblée nationale :
Le projet de loi constitutionnelle, présenté par Éric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice, constitue, selon le Gouvernement, "la traduction de l’engagement du Président de la République de mettre en œuvre la proposition des membres de la Convention citoyenne pour le climat de rehausser à l’article 1er de notre Constitution le principe de la préservation de l’environnement, sans toutefois prévoir de hiérarchie entre les normes constitutionnelles".
Il comporte un article unique qui inscrit dans la Constitution le principe selon lequel la France "garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".
En Conseil des ministres, il a été précisé que, "conformément à l’engagement du Président de la République, cette révision de la Constitution sera soumise au référendum après son adoption par l’Assemblée nationale et le Sénat en termes identiques".
Le projet de loi ordinaire portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, présenté par Barbara POMPILI, ministre de la transition écologique, constitue quant à lui, selon le Gouvernement "la concrétisation des propositions de nature législative de cette Convention citoyenne pour le climat". Le texte initial comporte 6 titres.
Le titre premier, "consommer" (art. 1er à 12), propose notamment :
- d’améliorer l’information du consommateur de l’empreinte carbone des produits (art. 1er) ;
- d’affirmer l’importance de l’éducation au développement durable (art. 2) ;
- de réguler la publicité en inscrivant dans notre droit le principe qu’il ne sera plus possible de faire de la publicité pour les énergies fossiles (art. 4) ;
- de décentraliser le pouvoir de police de la publicité et de permettre aux collectivités territoriales de prévoir, dans leur règlement local de publicité, des dispositions encadrant la publicité et les enseignes situées à l’intérieur des vitrines ou des baies d’un local commercial lorsqu’elles sont destinées à être visibles depuis une voie ouverte à la circulation publique (art. 6 et 7) ;
- de fixer un objectif de 20 % de surfaces de ventes consacrées à la vente en vrac d’ici 2030 dans les grandes et moyennes surfaces (art. 11) ;
- de permettre aux producteurs de mettre en place des dispositifs de consigne pour les emballages en verre, de manière à ce qu’ils soient lavables et réutilisables, à partir de 2025 (art. 12).
Le titre II, "produire et travailler" (art. 13 à 24), prévoit quant à lui :
- de compléter la liste des catégories de produits pour lesquelles les producteurs doivent tenir les pièces détachées disponibles mise en place par la loi n° 2020-105 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire de févier 2020 (art. 13) ;
- d’imposer aux acheteurs publics la prise en compte, dans les marchés publics, des considérations liées aux aspects environnementaux des travaux, services ou fournitures achetés (art. 15) ;
- d’habiliter le Gouvernement à réformer le code minier afin de développer un modèle extractif responsable et exemplaire (art. 21).
Le titre III, "se déplacer" (art. 25 à 38), contient des mesures visant à :
- préciser la trajectoire de réduction des émissions de CO2 des véhicules (art. 25) ;
- favoriser le report modal de la voiture vers les transports collectifs en entrée de ville (art. 26) ;
- expérimenter pour trois ans la mise en place de voies réservées à certaines catégories de véhicules (transports collectifs, covoiturage, véhicules à très faibles émissions…) sur les autoroutes et routes express du réseau routier national et départemental (art. 28) ;
- prévoir que les régions, dans la fixation des tarifs des services de transport ferroviaire de voyageurs d’intérêt régional doivent veiller à proposer des tarifs permettant de favoriser l’usage des transports collectifs par rapport aux transports individuels (art. 29) ;
- intégrer un enseignement à l’éco-conduite dans le cadre des formations professionnelles initiale et continue des conducteurs de transport routier (art. 31) ;
- habiliter le Gouvernement à légiférer par ordonnance pour permettre la mise en place par les régions d’une contribution spécifique assise sur le transport routier de marchandises (art. 32) ;
- interdire l’exploitation de services aériens sur des liaisons intérieures au territoire national, dès lors qu’un trajet alternatif, par un autre moyen de transport collectif, moins émetteur de CO2, existe en moins de 2h30 (art. 36) ;
- rendre obligatoire pour tous les opérateurs aériens la compensation carbone des émissions des vols intérieurs métropolitains ainsi que, sur une base volontaire, pour les vols depuis et vers l’outre-mer (art. 38).
Le titre IV, "se loger" (art. 39 à 58), prévoit de :
- donner une assise législative aux étiquettes du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements (art. 39) ;
- clarifier l’organisation du service public de la performance énergétique de l’habitat (art. 43) ;
- permettre aux collectivités territoriales de subordonner la délivrance d’autorisations d’occupation à la prise en compte de considérations environnementales, notamment pour sécuriser l’interdiction généralise des terrasses chauffées (art. 46).
Le titre V, "se nourrir", (art. 59 à 66) propose de :
- renforcer la portée des dispositions de la loi EGALIM s’agissant de la qualité des repas proposés dans les services de restauration des personnes publiques, qui prévoient actuellement que les produits acquis dans ce cadre devront compoter au 1er janvier 2020 au moins 50 % de produits durables et de qualité dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique et d’étendre ces dispositions à la restauration collective privée à compter de 2025 (art. 60) ;
- prévoir la définition d’une trajectoire de réduction des émissions de protoxyde d’azote et d’ammoniac du secteur agricole (art. 62 et 63) ;
- renforcer la lutte contre la déforestation importée (art. 64).
Enfin, le titre VI vise à "renforcer la protection judiciaire de l’environnement" (art. 67 à 69)? notamment dans le cadre de :
- la mise en danger de l’environnement (art. 67) ;
- la pollution des eaux et de l’air (art. 68).
Le Gouvernement ayant engagé la procédure accélérée sur ce projet de loi, celui-ci pourrait ne faire l’objet que d’une seule lecture au Parlement.