État civil :
Né le 16 juin 1857
Décédé le 27 décembre 1943
Profession :
Général
Département :
Moselle
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 27 décembre 1943 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

HIRSCHAUER (AUGUSTE, Edouard), né le 16 juin 1857 à Saint-Avold (Moselle).

Sénateur de la Moselle de 1920 à 1944.

Edouard Hirschauer est issu d'une famille originaire de Mulhouse qui dut s'expatrier en 1870 et s'installa dans le nord de la France. Son père était commissaire spécial des chemins de fer.

Silencieux, travailleur, méthodique, audacieux, le jeune garçon avait toutes les qualités nécessaires pour réussir une carrière militaire brillante. En 1876, il sort de l'Ecole polytechnique à l'âge de 19 ans. Deux ans plus tard il se classe premier à la sortie de l'Ecole d'application du génie de Fontainebleau, puis part pour le Sud-Oranais. En 1881, il est lieutenant à Versailles. En 1889, il sort encore premier de l'Ecole supérieure de guerre. En 1895, le général de Boisdeffre, alors chef d'état-major général de l'armée, se l'adjoint comme officier d'ordonnance.

Ce n'est que trois ans plus tard qu'il devait trouver sa véritable vocation ; à la démission du général de Boisdeffre, Edouard Hirschauer entre à l'Etablissement central de l'aérostation à Chalais-Meudon, où il devient le collaborateur du célèbre colonel Renard. Celui-ci avait réalisé avec le capitaine Krebs le premier ballon dirigeable qui soit revenu à son point de départ. En 1901 est créé à Chalais-Meudon le premier bataillon d'aérostiers dont le commandement est confié à Edouard Hirschauer. Après diverses promotions, il succède en 1912 au général Roques au poste d'inspecteur permanent de l'aéronautique militaire. Il est alors général de brigade.

Lorsque la première guerre mondiale éclate, il est chargé du commandement du Génie du camp retranché de Paris, sous les ordres de Gallieni, puis nommé directeur de l'aéronautique militaire au ministère de la Guerre. En 1915, il est à la tête de la 29e brigade d'infanterie. L'année suivante, il est promu général de division et prend le commandement du 18e Corps d'armée. Le 11 décembre 1917 enfin, il commande la 2e Armée.

Le général Hirschauer s'est trouvé, à la tête de ses troupes, engagé dans les batailles les plus cruciales de la guerre : l'Ourcq, la Champagne, Verdun, la Somme, le Chemin des Dames et la prise de Craonne, de nouveau Verdun. En 1915, il avait été blessé lors d'une attaque qu'il dirigeait contre les tranchées ennemies dans la Marne.

Cette carrière prestigieuse lui valut les plus grands honneurs : grand-croix de la Légion d'honneur, Médaille militaire. A l'armistice, il est nommé gouverneur militaire de Strasbourg et commandant supérieur du territoire d'Alsace-Lorraine. L'année suivante, à l'âge de 62 ans, il est admis au cadre de réserve de l'armée.

C'est alors que commence la carrière politique d'Edouard Hirschauer. Homme de l'Est, il pouvait être fier d'avoir contribué de toute son énergie au rattachement à la patrie française de son territoire natal. Auréolé de ce prestige, il se présenta le 11 janvier 1920 au suffrage des Mosellans libérés et fut élu au Sénat par 735 voix sur 1.403 votants, avec le chanoine Henri Collin, sur la liste d'union républicaine lorraine. Réélu brillamment le 6 janvier 1924, puis le 16 octobre 1932, il devait rester sénateur pendant tout l'entre-deux guerres. Il fut membre des commissions sénatoriales de l'armée, de l'air et des finances. La plupart de ses nombreux rapports et interventions ont porté sur les questions militaires, les problèmes concernant l'Alsace-Lorraine et l'aéronautique, car il était resté passionné d'aviation. Il fut à plusieurs reprises rapporteur des budgets de l'aéronautique militaire et civile. Il travailla particulièrement à l'élaboration d'une loi sur l'organisation de l'armée (1927) et de celle relative à la constitution des cadres et effectifs de l'armée (1928).

Plusieurs publications firent appel à sa collaboration : le Journal, le Correspondant, la Revue des Deux Mondes où il traite surtout d'aéronautique. Il avait fait publier en 1914 un ouvrage inspiré de son expérience d'officier : Paris en état de défense.

Le 10 juillet 1940, dans l'impossibilité d'assister à la séance du Parlement, il ne prit pas part au vote attribuant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

HIRSCHAUER (Auguste, Edouard)

Né le 16 juin 1857 à Saint-Avold (Moselle)

Décédé le 27 décembre 1943 à Versailles (Yvelines)

Sénateur de la Moselle de 1920 à 1943

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1966, 1967)

Edouard Hirschauer meurt le 27 décembre 1943 à Versailles, à l'âge de 86 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Auguste HIRSCHAUER

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