B. LA CONTRIBUTION DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE AU PLAN DE RELANCE

Le ministère de la défense a contribué au plan de relance à trois titres.

1. Les 1,6 milliard d'euros d'AE provenant de la mission « Plan de relance de l'économie » : une exécution globalement satisfaisante

Tout d'abord, il a bénéficié de 1,6 milliard d'euros d'AE et 0,9 milliard d'euros de CP en provenance de la mission « Plan de relance de l'économie ». La totalité des crédits ouverts à ce titre sur cette mission lui ont été transférés, et il en a à son tour consommé :

- dans le cas des AE, un peu plus de la totalité (100,74 %), la mission « Défense » ayant été marginalement mise à contribution ;

- dans le cas des CP, la quasi-totalité (99,39 %), en raison d'un aléa de fin de gestion sur le programme 212 89 ( * ) .

La mission « Plan de relance de l'économie » : consommation des crédits par la mission « Défense » (2009)

(en millions d'euros)

Crédits ouverts sur la mission « Plan de relance de l'économie » et relatifs à la défense*

Crédits transférés à la mission « Défense »

Consommation

Consommation en % des crédits ouverts

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

02 Enseignement supérieur et recherche

8 Technologies de défense (144)

110

40

110

40

110

42

100,0

105,0

03 Equipements de défense et de sécurité

1 Equipements de défense

1 290,00

725

1 290

725

1 307,00

726

101,3

100,1

04 Patrimoine

3 Immobilier de la défense (212)

220

220

220

220

215

211

97,7

95,9

TOTAL

1 620,00

985,00

1 620,00

985,00

1 632,00

979,00

100,74

99,39

* En totalité en provenance du programme 315 « Programme exceptionnel d'investissement public ». Ne sont ici pas pris en compte les 496,5 millions d'euros ouverts sur le programme 316 « Soutien exceptionnel à l'activité économique et à l'emploi » relatifs aux avances versées sur les marchés publics de l'Etat (dont 272,5 millions d'euros ont été transférés à la mission « Défense »).

Source : commission des finances du Sénat, d'après la Cour des comptes (note d'exécution budgétaire)

Dans sa note d'exécution budgétaire relative à l'année 2009, la Cour des comptes estime toutefois que les modalités pratiques de suivi du plan de relance de l'économie, précisées par une instruction commune DB/DGFiP en date du 17 février 2009, « n'ont pas été intégralement suivies par la mission Défense », qui n'a pas imputé toutes les opérations concernées « à des sous-actions « Relance » (qui n'ont d'ailleurs pas été créées sur le programme 144) ». Ainsi, selon la Cour des comptes, « il s'avère donc difficile d'avoir une vue complète de la consommation des crédits, certaines opérations ayant, en outre, fait l'objet d'un financement mixte (PRE + LFI) ».


* 89 La Cour des comptes indique, dans sa note d'exécution budgétaire, que le programme 212 a « demandé et obtenu l'autorisation du Comité de pilotage Défense-Relance (COPIL) d'utiliser 78 M€ de CP pour honorer des obligations sans lien avec le PRE. Cette substitution a été autorisée sous la condition qu'elle fasse l'objet d'un remboursement intégral en 2010. A cet effet, des crédits budgétaires d'un montant équivalent ont été votés pour solder les opérations « Relance » en 2010 ».

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