4. Une performance globalement satisfaisante

La performance du programme est restituée par quatre objectifs et douze indicateurs. Les indicateurs du premier objectif, intitulé « Réaliser au meilleur coût les projets de desserte planifiés et moderniser efficacement les réseaux de transport », affichent des résultats positifs et supérieurs aux cibles en matière d'évolution des coûts et de rentabilité socio-économique mais demeurent sensibles aux nombre et caractéristiques des opérations réalisées. Vos rapporteurs spéciaux regrettent également la suppression de l'indicateur mesurant le coût complet du réseau concédé, qui n'aura donc connu qu'une brève existence d'un an en dépit de sa portée.

Les résultats sont plus différenciés s'agissant du deuxième objectif, relatif à l'amélioration de l'entretien et de la qualité des infrastructures . Le coût kilométrique moyen des opérations de renouvellement du réseau ferré est en légère augmentation, en raison de la hausse du coût des matières premières et des prestations d'approvisionnement et de sécurité des chantiers, et celui des opérations et d'entretien a diminué, de même que le coût du dragage dans les ports autonomes, la hausse de 2008 étant liée à des problèmes conjoncturels. L'état des ouvrages routiers est stable et sensiblement meilleur sur le réseau concédé que non concédé.

L'évolution de la qualité de service des réseaux de transport est variable : la satisfaction des usagers progresse pour le réseau autoroutier non concédé (sans doute en raison de la gratuité du service en temps de crise) mais diminue pour le réseau concédé ; le taux de disponibilité du réseau ferroviaire est stable mais encore éloignée de la cible pour 2011, et la fraction de « temps gêné » sur les principaux corridors de circulation a augmenté.

Le niveau de sécurité des transports s'est plutôt amélioré , en particulier s'agissant de l'intensité des contrôles portant sur les transports routiers de matières dangereuses, dont le nombre a augmenté de 22 %.

Enfin l'objectif de développement des modes alternatifs à la route est un peu mieux assuré . Les résultats définitifs de la part modale des transports non routiers ne sont pas encore connus mais progresseraient légèrement (sauf le transport fluvial, stable), bien que la cible afférente au fret ferroviaire ne puisse vraisemblablement pas être atteinte (10,7 % en 2009 pour 13,8 % en 2011). Les indicateurs de part de marché des ports autonomes métropolitains sur leurs façades maritimes respectives sont tous en progression, en particulier pour les ports de la façade Atlantique dont les résultats sont nettement supérieurs aux cibles, ce qui tend à prouver que les ports français résistent plutôt mieux à la crise que les ports étrangers .

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