Appartenance politique :
Membre de la Formation des Sénateurs Radicaux de Gauche rattachée administrativement au groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 29 août 1903
Décédé le 25 avril 1983
Profession :
Industriel
Département :
Ain

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BILLIEMAZ (Auguste-François)

Né le 29 août 1903 à Brégnier-Cordon (Ain)

Décédé le 25 avril 1983 à Brégnier-Cordon

Sénateur de l'Ain de 1955 à 1958

Après son baccalauréat, Auguste Billiemaz suit les cours de l'Ecole centrale de Lyon. Son diplôme obtenu, il effectue son service militaire comme canonnier, puis ingénieur à l'arsenal d'Irigny, dans le Rhône. Il seconde ensuite son père dans la gestion de l'entreprise familiale de confiserie dont il s'occupera sa vie durant.

Il acquiert de nombreuses responsabilités locales, dont les présidences de la société sportive de Brégnier-Cordon, du Syndicat des confituriers de Lyon, de la Coopérative départementale de construction d'HLM, et la vice-présidence du Syndicat départemental d'électricité.

Après-guerre, il se tourne vers la politique, et il est élu conseiller général du canton de Belley en janvier 1948, mandat où il est reconduit en 1955. Candidat du parti radical aux élections législatives de 1951, il est élu en 1955 sénateur de l'Ain sur la liste radicale au 2e tour avec 505 voix sur 994 suffrages exprimés. Il siège aux commissions des moyens de communication, et de la production industrielle, et adhère au groupe de la gauche démocratique.

Il prend part aux discussions sur la suspension des taxes indirectes sur certains produits de consommation courante, le budget pour 1957 des travaux publics, des transports et du tourisme, la protection de la volaille de Bresse et, comme rapporteur de la commission de la production industrielle, sur la législation métropolitaine sur l'énergie électrique dans les DOM ; il donne également l'avis de cette commission sur la modification de l'article 434 du code rural, qui vise à la sauvegarde des eaux de rivière par répression du braconnage en matière de pêche, et par la lutte contre la pollution industrielle.

Il intervient aussi sur le rétablissement de l'équilibre économique et financier.

En décembre 1957, il est élu secrétaire du parti radical et radical socialiste.

Les 2 et 3 juin 1958 il accorde les pleins pouvoirs au gouvernement et vote pour la révision constitutionnelle.

Ve République

BILLIEMAZ (Auguste, François)

Né le 29 août 1903 à Brégnier-Cordon (Ain)

Décédé le 25 avril 1983 à Brégnier-Cordon (Ain)

Sénateur de l'Ain de 1955 à 1980

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 385-386)

La division des radicaux dans les dernières années de la IVe République n'est pas sans conséquence lors des élections sénatoriales du 26 avril 1959 dans l'Ain. Alors qu'André Litaise conduit une liste se réclamant de la « Gauche démocratique », soit du groupe où siègent les radicaux au Sénat, Auguste Billiemaz se revendique du Parti républicain, radical et radical-socialiste, c'est-à-dire du « canal historique » de la place de Valois. Il arrive en tête du 1er tour avec 331 voix sur 991 et l'emporte lors du scrutin décisif grâce au soutien de 522 grands électeurs sur 987. Son colistier Joseph Bayard connaît également la faveur des urnes (425 suffrages sur 987), même si le principal événement des élections sénatoriales est le bon résultat réalisé par l'Indépendant Guy de La Verpillière au second tour (401 voix). Le mandat d'Auguste Billiemaz lui est renouvelé dès le 1er tour le 23 septembre 1962. Neuf ans plus tard, l'urbanisation du département de l'Ain et la marginalisation des radicaux dans la région alpine expliquent qu'il connaisse plus de difficultés. C'est avec une majorité relative (412 voix sur 1 049) et au second tour qu'il est en effet reconduit à la Haute assemblée le 26 septembre 1971.

Fidèle au groupe de la Gauche démocratique, Auguste Billiemaz l'est également à la commission des affaires économiques et du Plan du Sénat de 1959 à 1980. Il est en outre élu sénateur de la Communauté en juillet 1959 et occupe à deux reprises les fonctions de secrétaire du Sénat. Il s'illustre comme rapporteur pour avis des budgets de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) jusqu'en 1969, puis du budget des transports terrestres jusqu'en 1980. Le sénateur de l'Ain fait preuve de constance dans ses observations. Lors de la séance du 8 décembre 1959, il regrette ainsi que le budget des transports terrestres soit présenté au Parlement sous une forme qui ne permette de juger de sa sincérité. Il renouvelle cette critique le 23 novembre 1961. Auguste Billemaz ouvre en général ses discours en saluant le travail de l'ensemble du personnel de la RATP et de la SNCF qui fait preuve, selon lui, d'une « compétence remarquable » (19 novembre 1963). Il exprime en outre sa fierté de voir la France dotée d'entreprises de transports très efficaces et estime qu'elle occupe, à cet égard, le « premier rang dans le monde » (22 novembre 1967). Partisan d'une modernisation du réseau ferré, il ne dissimule pas son enthousiasme face au projet d'un « turbotrain » reliant Paris à Lyon « en deux heures au lieu de trois heures quarante-sept » mais insiste sur son coût élevé : environ deux milliards de francs, étalés sur quatre ou cinq ans (24 novembre 1970). Les recommandations d'Auguste Billiemaz se caractérisent par leur souci de modération. Il ne prononce pas de ces interventions, récurrentes au Sénat dans les années 1960-1970, sur la fermeture de lignes ferroviaires peu rentables, qui aurait pour conséquence d'accélérer la désertification rurale ; il se montre toutefois soucieux d'aménagement du territoire. Il juge « normal que le Gouvernement favorise le transfert d'une partie du trafic de la route vers le rail ou la navigation intérieure » (séance du 2 décembre 1974), en particulier pour le trafic « voyageurs », mais met surtout l'accent sur la nécessité d'une meilleure coordination entre les différents moyens de transports : il évite ainsi d'apparaître comme un défenseur du « tout-rail ». Il refuse de choisir entre « un libéralisme quasi total et un dirigisme pleinement assumé » en matière de transports (1er décembre 1978). Auguste Billiemaz salue enfin la politique, « particulièrement active », mais équilibrée, que conduit le ministre des transports Joël Le Theule à la fin des années 1970, et qu'il résume par un triptyque : « restructuration, libéralisation, démocratisation ». Il se félicite en particulier des efforts réalisés par la branche « fret » de la SNCF pour mieux respecter les horaires (séance du 6 décembre 1979).

L'autre versant de l'activité parlementaire d'Auguste Billiemaz touche à des questions qui intéressent son département d'élection. Le 3 décembre 1964, il s'informe ainsi des conditions que doivent satisfaire les collectivités locales afin d'obtenir l'aide de l'Etat pour leurs opérations de démoustication. La Dombes, région marécageuse située dans l'Ain, fait partie des régions susceptibles de bénéficier de ces campagnes d'éradication. Treize ans plus tard, c'est pour s'indigner des inégalités « choquantes » dans le soutien à la démoustication qu'il prend la parole : les littoraux aquitain, languedocien et corse sont en effet considérés comme prioritaires à cet égard par l'exécutif, au détriment de départements comme l'Ain, la Savoie ou la Vienne par exemple (7 décembre 1977). Il est rapporteur d'un projet loi modifiant les droits de douane sur les fromages et les fraises suisses le 3 novembre 1960. Au début des années 1970, il s'inquiète de la « réaffectation totale ou partielle de 20.000 lits réservés aux tuberculeux dans différentes régions de la France, mais spécialement dans la région Rhône-Alpes » (séance publique du 7 décembre 1971). Plus tard, il insiste sur l'intérêt que présente une énergie hydroélectrique à la fois peu polluante et abondante (1er décembre 1976). Ces dossiers en apparence très divers ont en commun de concerner le département de l'Ain. Sa profession d'industriel confiturier et sa bonne connaissance des marchés de matières premières « exotiques » avaient également poussé ses collègues à désigner Auguste Billiemaz comme rapporteur d'un projet de loi sur les droits de douane applicables au cacao, au début de la Ve République (18 décembre 1959).

Le sénateur de l'Ain, qui perd son siège de conseiller général de Belley en septembre 1973, reste fidèle jusqu'à sa mort à un radicalisme marqué à gauche. Ses votes lors des scrutins importants au Sénat le confirment : il vote les pouvoirs spéciaux au Gouvernement pour ramener l'ordre en Algérie après de la semaine des barricades (3 février 1960), approuve la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965) comme la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967). Il se prononce en faveur de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (19 décembre 1974) ou du divorce par consentement mutuel (18 juin 1975). Il n'entérine pas en revanche la création des régions (29 juin 1972).

Auguste Billiemaz rejoint le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) dès sa création en 1972-1973 et en est un temps vice-président. Il abandonne la vie publique en même temps que son mandat de sénateur, en 1980, et décède trois ans plus tard.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Réélu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 1er octobre 1980 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat

Membre de la commission des affaires économiques
Membre de la Formation des Sénateurs Radicaux de Gauche rattachée administrativement au groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Auguste BILLIEMAZ

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