II. UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE DES INVESTISSEMENTS RÉSULTANT DE LA COMMANDE DE DEUX NOUVEAUX AVIONS BOMBARDIERS D'EAU

Le rapporteur souhaite préalablement rappeler que les variations significatives des crédits d'investissement du programme 161 entre les exercices s'expliquent principalement par les cycles de commandes d'aéronefs (le coût unitaire total d'un hélicoptère et d'un avion bombardier d'eau du type Canadair représentant respectivement environ 15 et 90 millions d'euros).

Les AE demandées pour 2026 bénéficient d'une augmentation très significative de 214,2 millions d'euros, soit + 428,4 % par rapport aux montants inscrits en LFI pour 2025. Les CP font également l'objet d'une hausse de 28,9 millions d'euros, soit + 20,9 %. Ces progressions apparaissent d'autant plus conséquentes que les crédits d'investissement avaient baissé en LFI 2025 par rapport à 2024. Cela s'explique par l'inscription de 209 millions d'euros d'AE et 20 millions d'euros de CP en prévision de la commande de deux avions bombardiers d'eau sur fonds propres, qui seraient livrés entre 2032 et 2033.

Les prévisions triennales présentent en ce sens des montants élevés de dépenses d'investissement en AE (149,7 millions d'euros en 2027) et en CP (167,6 et 164,6 millions d'euros en 2027 et en 2028) dans le cadre de la poursuite du renouvellement de la flotte aérienne.

III. UNE STABILISATION DES CRÉDITS DE FONCTIONNEMENT ET D'INTERVENTION NÉCESSAIRES AU MAINTIEN DES CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES

A. DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT PORTÉES PAR LES CONTRATS DE MAINTENANCE ET DE LOCATION DES AÉRONEFS

Le niveau des dépenses de fonctionnement du programme dépend essentiellement des coûts de maintenance des aéronefs, qui peuvent faire l'objet de variations significatives en fonction du renouvellement ponctuel de contrats pluriannuels de maintien en condition opérationnelle (MCO) de la flotte patrimoniale, et des coûts de location d'aéronefs.

Le PLF 2026 prévoit 306,1 millions d'euros en AE, soit une baisse de 102,2 millions d'euros (- 25,0 %), et 268,0 millions d'euros en CP (+ 11,2 %). Le différentiel s'explique d'abord par un montant particulièrement élevé d'AE prévu par le PLF 2025 afin de financer le renouvellement du marché de maintien en condition opérationnelle (MCO) « Cellules » des hélicoptères H145, qui couvrira à terme le MCO pour 12 ans de 40 appareils, et dont le coût était estimé à 165 millions d'euros. En outre, le PLF 2025 prévoyait un montant d'AE particulièrement élevé de 22,5 millions d'euros, dans le cadre d'engagements pluriannuels liés à la location de bâtiments, contre 0,5 million d'euros dans le PLF 2026 qui marque un retour au niveau de 2024.

Par ailleurs, dans l'attente de l'arrivée de nouveaux appareils bombardiers d'eau dans sa flotte patrimoniale, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) entend continuer d'assurer la disponibilité de moyens aériens suffisants par le recours à la location. Cette pratique a en effet donné la preuve de son efficacité lors des saisons 2023, 2024 et 2025. Ainsi, les AE et les CP dédiés à la location d'aéronefs sont stabilisés à 30 millions d'euros dans le cadre du PLF 2026.

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