Article 23 -

Institution d'une aide aux associations ou organismes aidant au logement des personnes défavorisées

Cet article reconnaît partiellement le principe de la médiation locative, qui s'est fortement développée depuis l'adoption de la loi du 31 mai 1990. Il permet en effet de prendre en charge, les actions de médiation réalisées par des associations agréées ou des organismes à but non lucratif, qui pratiquent de la sous-location ou de la gestion immobilière. Ceci permet, notamment, de favoriser le logement des personnes défavorisées dans le parc privé, en garantissant au propriétaire le paiement de son loyer, puisque le " risque locatif " est assumé par l'organisme effectuant la médiation. Parmi les associations aidant aux logements des personnes défavorisées, les associations Pact-Arim et plus récemment les agences immobilières à vocation sociale (AIVS) ont développé de tels outils, pour accompagner les personnes et les familles dans leur recherche d'un logement adapté et durable, contribuant ainsi à la mise en oeuvre du droit au logement.

Mais ce type d'actions dont l'utilité est évidente pour les personnes défavorisées -surtout celles cumulant des difficultés financières et d'insertion- ne bénéficiait jusqu'à présent d'aucune aide financière et restait en définitive mal rémunéré, tant dans le parc public que dans le parc privé.

Cet article institue en conséquence une aide forfaitaire financée par l'Etat, accordée en contrepartie d'une convention qui fixe, pour trois ans, un objectif maximum de logements concernés par la médiation locative et pour chaque année, renouvelable par avenant, le montant de l'aide.

Comme cette aide est destinée aux associations effectuant de la médiation locative et non du simple hébergement, et ne bénéficiant d'aucun financement pour cette activité, il est précisé que pour un logement donné, l'association ne pourra pas cumuler le bénéfice de l'aide aux associations logeant à titre temporaire des personnes défavorisées (ALT) avec l'aide forfaitaire instituée par le projet de loi.

Votre commission vous propose d'adopter une nouvelle rédaction de cet alinéa pour mieux distinguer les champs d'application des deux dispositifs.

Selon les renseignements transmis par le Secrétariat d'Etat au logement, environ 20.000 logements pourraient bénéficier d'une aide de 3.000 francs par an, soit un coût global en année pleine de 60 millions de francs.

L'Assemblée nationale a précisé que les centres communaux d'action sociale ainsi que les unions d'économie sociale du logement pratiquant la sous-location peuvent bénéficier de cette aide.

Afin de mieux prendre en compte les différents aspects de la médiation locative, votre commission vous propose d'indiquer que l'aide forfaitaire peut également financer les aides à l'accès au logement qui se traduisent par la mise en place de bureaux d'accès au logement, de bureaux immobiliers sociaux ou encore d'ateliers de recherche de logements, particulièrement adaptés à l'accompagnement en amont de publics en grande difficulté d'insertion .

C'est sous réserve de ces amendements que votre commission a donné un avis favorable à l'adoption de cet article.

Page mise à jour le

Partager cette page