État civil :
Né le 31 mai 1847
Décédé le 7 mai 1913
Profession :
Avocat
Département :
Calvados
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 20 janvier 1895
Elu le 4 janvier 1903
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 7 mai 1913 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

TILLAYE (Louis, CHARLES), né le 31 mai 1847 à Vimoutiers (Orne), décédé le 7 mai 1913 à Pau (Basses-Pyrénées).

Sénateur du Calvados de 1895 à 1913.

Ministre des Travaux publics du 28 juin au 17 septembre 1898.

La carrière laborieuse de Tillaye s'est formée et développée à Caen, cité des belles-lettres et du droit, et c'est au barreau réputé de cette ville, où il était inscrit depuis 1868, qu'il devint un brillant avocat et un solide jurisconsulte. Républicain dès sa jeunesse, il combattit le candidat officiel de l'Empire aux élections de 1869 et fut l'un des secrétaires du comité antiplébiscitaire du Calvados. Pendant la guerre de 1870 il fut sergent-major des mobiles de l'Orne. Lorsque la paix fut signée, il reprit sa profession d'avocat et plaida de nombreux procès politiques, notamment après le 16 mai 1877.

Il jouissait d'une grande autorité morale auprès de ses concitoyens et bien que ne s'étant jamais présenté à aucun mandat électif, ceux-ci l'envoyèrent au Sénat, le 20 janvier 1895, pour remplacer Anne, décédé. Il obtint 621 voix sur un total de 1.134 votants, battant au troisième tour Toutain, conseiller général, ancien maire de Caen, qui n'obtint que 480 voix.

Républicain progressiste, il s'inscrivit à la gauche républicaine.

Aussitôt, Tillaye collabora très activement aux travaux de la Haute Assemblée jusqu'au 29 juin 1898, date à laquelle il se vit confier dans le 2e cabinet Brisson le portefeuille de ministre des Travaux publics. Cependant, séquelle de l'affaire Dreyfus, le 17 septembre de la même année, il démissionnait en même temps que le général Zurlinden, ministre de la Guerre.

Au renouvellement triennal du Sénat, le 4 janvier 1903, il fut réélu au premier tour, avec 814 voix sur 1.130 votants.

Tillaye intervint très souvent dans des débats importants et notamment à propos des enfants naturels, et lors de la discussion de la proposition Bérenger sur les outrages aux moeurs, de la loi sur les accidents du travail, de la réforme des boissons où il défendit énergiquement les intérêts des bouilleurs de crus, du budget de l'Agriculture (question des remontes), de la loi concernant la répression de la fraude des beurres et le commerce de la margarine.

Elu questeur pour la première fois en 1908 il assuma cette fonction jusqu'à la fin de sa carrière.

Il joua un rôle actif et utile dans de nombreuses commissions dont les plus importantes furent : la commission chargée d'examiner les projets relatifs aux universités, la commission concernant l'extension de la compétence des juges de paix, la commission relative au non-cumul de l'immunité parlementaire avec les autres fonctions électives, etc... De 1899 à 1901 il fut membre de la commission d'instruction de la Cour de justice.

Le 7 janvier 1912 ses électeurs lui manifestèrent encore leur confiance, au premier tour par 1.004 voix sur 1.113 votants. Ce dernier mandat fut de courte durée puisqu'il décédait le 7 mai 1913 à Pau.

Tillaye, qui était maire de Houlgate et conseiller général du canton de Dozulé, était également président de la société des anciens combattants de 1870-1871 et président du syndicat des herbagers de Normandie.

Il avait été fait Chevalier de la Légion d'honneur en janvier 1894.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis TILLAYE

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