SOMMAIRE
Micheline JACQUES, sénateur de Saint-Barthélemy, président de la délégation sénatoriale aux outre-mer 7
Teva ROHFRITSCH, sénateur de la Polynésie française, vice-président de la délégation sénatoriale aux outre-mer 9
Johanne PEYRE, présidente du Institute for small markets law & economics (ISLE) 13
Croissance durable : quels leviers concrets pour soutenir les entreprises ultramarines ? 15
Concurrence, régulation et compétitivité : lever les freins structurels à tous les niveaux 29
Audrey BÉLIM, sénatrice de La Réunion, vice-présidente de la délégation sénatoriale aux outre-mer
Solanges NADILLE, sénatrice de la Guadeloupe
Georges NATUREL, sénateur de la Nouvelle-Calédonie
Annick GIRARDIN, sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon, vice-présidente de la délégation sénatoriale aux outre-mer, ancienne ministre des outre-mer
Micheline JACQUES, sénateur de Saint-Barthélemy, président de la délégation sénatoriale aux outre-mer
Présentation de la délégation sénatoriale aux outre-mer 93
Institute for small
markets
law & economics
AVANT-PROPOS
À l'initiative de Teva Rohfritsch, sénateur de la Polynésie française, la délégation sénatoriale aux outre-mer a organisé, le 4 décembre 2025, en partenariat avec l'Institute for small markets in law & economics (ISLE), un colloque sur la croissance des économies ultramarines.
Basé sur la conviction que la croissance en outre-mer ne peut plus reposer sur des dispositifs budgétaires de soutien ou de compensation, ce colloque a mis les entreprises au coeur des enjeux de croissance.
Les économies des outre-mer doivent être repensées autrement que comme des comptoirs et débarrassées des connotations dépréciatives telles que « handicaps » ou « vulnérabilités ». Sources de richesses pour eux-mêmes d'abord, leurs atouts et potentiels sont immenses et à réévaluer, allant des ressources naturelles aux atouts géostratégiques en passant par les savoirs traditionnels.
Le colloque qui a réuni une vingtaine d'intervenants s'est articulé autour de 2 tables rondes portant respectivement sur les leviers de la croissance durable et sur les freins structurels à la concurrence, à la régulation ou la compétitivité.
Les institutions représentées (Autorité de la concurrence, Bpifrance France, Insee, FEDOM, DGCCRF - Ministère de l'Économie, Direction générale des outre-mer (DGOM), Arcep, CRE...) ont dressé un état des lieux des outils disponibles ou à mettre en place, comme l'accès aux financements, la montée en compétences, des infrastructures de qualité et en nombre suffisant, un système règlementaire et administratif simplifié ou encore un cadre fiscal stable.
La seconde table ronde a permis de débattre sur l'équilibre à trouver entre protection et ouverture des économies ultramarines. La présidente Johanne Peyre a notamment rappelé que « la régulation n'est pas un luxe technique, mais un instrument de justice économique. Elle protège le pouvoir d'achat, contribue à la lutte contre la vie chère et permet de sécuriser les circuits d'approvisionnement ».
La question au fond est bien celle du modèle productif et économique que nous voulons pour chaque territoire ultramarin, et de l'environnement que nous devons assurer aux entreprises pour le porter.
Souhaitant tirer le fil de ces premières réflexions, la délégation sénatoriale aux outre-mer travaillera au cours des prochains mois sur les filières économiques d'excellence et d'avenir dans les outre-mer, avec l'ambition de renouveler et d'étoffer leur tissu productif. Les rapporteures Annick Girardin, Vivette Lopez, Marie-Laure Phinéra-Horth et Lana Tetuanui rendront leurs conclusions à la fin du premier semestre 2026.
